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 LE TEMPS PRESSE - TIBET

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AuteurMessage
Noel
Fondateur
Noel


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MessageSujet: LE TEMPS PRESSE - TIBET   LE TEMPS PRESSE - TIBET Icon_minitimeMer 10 Mar 2010 - 16:19

LE TEMPS PRESSE ! -Bureau du Tibet à Paris

Le Tibet est, historiquement, un pays indépendant depuis l'an 127 avant
J.C. Surnommé "le Toit du Monde", sa situation géographique l'a
longtemps tenu à l'écart des affaires du monde. En 1949/50, la Chine, en
lançant contre le Tibet son Armée populaire de Libération, a enclenché
un processus d'assimilation au communisme de cette ancienne
civilisation. L'invasion, puis l'occupation du Tibet, constituent des
actes d'agression perpétrés en violation du Droit international. La
Chine dit « avoir libéré le Tibet du joug de l’impérialisme
anglo-américain ». L'ONU a adopté trois résolutions sur le Tibet en
1959, 1961 et 1965, dénonçant la privation des droits et des libertés
fondamentaux du peuple tibétain, et notamment de son droit à
l'autodétermination. Mais, à ce jour, ces textes sont restés lettre
morte.

Découpage administratif arbitraire : Le Tibet historique est constitué
de trois provinces : l'U-Tsang, le Kham et l'Amdo, représentant ensemble
une superficie de 3,8 millions de km2. Mais, aujourd'hui, la superficie
du Tibet a été réduite de moitié : en 1955, l'Amdo est rebaptisé
Qinghaï et une partie importante du Kham est intégrée aux provinces
chinoises voisines du Gansu, du Sichuan et du Yunnan. En septembre 1965,
ce qui restait du Tibet, soit l'U-Tsang et une petite partie du Kham,
recevait des autorités chinoises le nom de « Région Autonome du Tibet ».
Désormais, lorsque la Chine parle du Tibet, c'est à cette seule région
qu'elle fait référence. Or, au lieu de fournir ces vraies
informations, depuis 2008, la Chine accuse le Dalaï Lama de réclamer le «
Grand Tibet » ou encore, un quart du territoire chinois !

Transferts de populations : Une enquête menée par l'Administration en
exil a révélé que, de 1951 à 1978, plus de 1,2 million de Tibétains ont
péri du fait de l'occupation chinoise. De plus, le transfert des
populations Han au Tibet menace l'existence même de la nation tibétaine.
En 2001, la Chine a lancé un projet de développement de l'Ouest
comprenant la construction d'une voie ferroviaire de Golmud (en tibétain
: Gormo) à Lhassa, aujourd'hui ouverte. Tous ces projets visent à
accentuer le déséquilibre démographique et à marginaliser davantage le
peuple tibétain. Actuellement, on compte au Tibet 5,5 millions de
Tibétains pour plus de 7,5 millions de Chinois. Mais les autorités de
Pékin, dont on connaît la fiabilité des statistiques, ne fournissent que
les chiffres des populations tibétaines de la seule « Région autonome
du Tibet ».

Emprisonnements politiques : Toute activité politique, même pacifique,
est considérée comme le plus grave des crimes. Elle est sanctionnée par
des peines allant jusqu'à l'emprisonnement à vie, voire par la peine de
mort. Au 31 décembre 2009, on dénombrait plus de 1500 prisonniers
politiques au Tibet (voir : www.tchrd.org). Leurs crimes : détenir une
photo du Dalaï-Lama, brandir le drapeau tibétain et crier "Tibet libre"
lors de manifestations pacifiques, coller des affiches, traduire et
répandre le texte de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ou
parler de la situation des Droits de l'Homme avec des étrangers. Parmi
les prisonniers figure Tenzin Delek Rinpotché, un dignitaire religieux
de 54 ans arrêté en avril 2002 pour "conspiration ayant causé une série
d'explosions" et condamné à la perpétuité, ainsi que le XIème
Panchen-Lama Gendhun Choekyi Nyima, détenu en un lieu tenu secret depuis
1995 date de sa reconnaissance à l'âge de 5 ans, par le Dalaï Lama. En
mars 2008, la répression armée chinoise contre les manifestants civils,
qui a fait 228 morts, 1294 blessés et 5600 arrestations, 334
condamnations (dont 4 ont été exécutées en octobre 2009 même si le
gouvernement chinois n’en a admis que 2), 990 disparitions chez les
Tibétains, a démontré une fois de plus un déni total de liberté. Sans
le dire, la loi martiale reste en vigueur et tout le territoire tibétain
est fermé aux voyageurs ou aux journalistes indépendants.

Destruction d'une culture : Avant son invasion, le Tibet comptait 6 000
monastères et monuments historiques. En 1979, à l'exception de 13
d'entre eux, tous étaient en ruines. Depuis 1979, les Tibétains sont
autorisés à reconstruire certains monastères. Cependant, l'étude et la
transmission du bouddhisme y sont sévèrement contrôlées. De plus, le
nombre de moines que chaque monastère peut accueillir est limité. En
1996, la Chine a lancé la campagne de "rééducation patriotique" dans les
monastères et couvents au Tibet. De 1996 à 2001, 20 000 religieux ont
été chassés de leurs monastères. En 2001, les autorités chinoises ont
expulsé 6000 religieux tibétains après avoir détruit leur monastère (
Serthar ). La politique démographique et culturelle mise en place par
les autorités au Tibet, visant à terme à assimiler le peuple tibétain,
constitue un "génocide culturel". En septembre 2007, l’administration
chinoise des affaires religieuses a publié un document intitulé « Ordre
n° 5 » contenant 14 articles relatifs aux mesures réglementaires sur la
réincarnation des "Bouddhas vivants" du bouddhisme tibétain. Cela
confirme la détermination des autorités communistes à s’immiscer dans
les affaires religieuses des Tibétains et, ainsi, à en contrôler toute
la structure. La restriction des pratiques religieuses a été encore
renforcée suite aux manifestations anti chinoises de mars-avril 2008.

Environnement dévasté : Avant l'invasion, le Tibet était couvert de très
anciennes forêts représentant 221 000 km2. La politique systématique de
déboisement conduite par la Chine en a réduit la superficie à un peu
plus de 130 000 km2. Avec ses 35 000 km2 de lacs, le Tibet est le
principal réservoir d'eau de l'Asie et c'est au Tibet que les plus
grands fleuves prennent leur source. Les inondations qui ont ravagé la
Chine lors de l’été 1998 n'ont fait que confirmer les préoccupations
exprimées de longue date par les Tibétains. Le déboisement anarchique
en amont du fleuve Yangtsé (Dritchou en tibétain) sur le plateau du
Tibet a été considéré comme la principale cause de ces inondations.
Officiellement, 94 des 160 minerais connus au monde sont présents et
exploités au Tibet. La Chine utilise le plateau du Tibet pour y
fabriquer des armes atomiques, stocker des déchets nucléaires et y
stationner ses ogives nucléaires. En décembre 2009, le comportement
singulièrement irresponsable du gouvernement chinois au sommet de l’ONU
sur le climat à Copenhague, a démontré clairement l’absence d’engagement
réel et équitable de la part de ce pays, le deuxième pollueur au monde (
d’après une liste publiée par l’ONU le 24 mai 2008).

Education et soins médicaux : Au moins 50 % des Tibétains au Tibet sont
illettrés. Tout est mis en oeuvre pour les dissuader d'étudier leur
langue. Dans les zones rurales, les écoles n'existent pas ou n'en ont
que le nom. De même, les tâches administratives ne se font qu'en
chinois. A l'inverse, dans la communauté en exil, plus de 92 % des
enfants et des jeunes sont scolarisés et apprennent la langue tibétaine.
Chaque année, environ 2000 Tibétains quittent clandestinement le Tibet,
pour la plupart à la recherche d'une meilleure éducation scolaire ou
monastique en exil. La fusillade contre des réfugiés par l'armée
chinoise à la frontière tibéto-népalaise au col de Nangpa La le 30
septembre 2006 a rappelé de manière cruelle les périls encourus par ces
candidats à l'exil. Par contre, suite aux répressions militaires des
manifestations anti chinoises de 2008, leur nombre a significativement
chuté. En 2009, seulement 691 Tibétains sont parvenus à fuir et
seulement 627 en 2008. L'accès aux soins médicaux coûte très cher. Pékin
se vante d'assurer la gratuité des soins au Tibet, mais ceux qui ne
peuvent pas acquitter la provision (800 à 1000 Yuan), soit la majorité
d'entre eux, ne sont pas soignés, quel que soit leur état. Même si
quelques villes sont équipées, les zones rurales connaissent une grande
pénurie de matériel médical et de personnel.

Lutte pacifique : Dès son arrivée en Inde en avril 1959, le Dalaï-Lama a
reconstitué une administration qui fonctionne selon les principes
modernes de la démocratie. En 1960, une Charte constitutionnelle est
promulguée par le Parlement en exil dont la dimension démocratique a été
élargie en 1991. Depuis 2001, le Premier ministre est élu au suffrage
universel direct. L’administration prend en charge les réfugiés et
concentre ses efforts sur l’éducation des enfants. Elle aide aussi le
peuple tibétain dans sa lutte pacifique pour recouvrer la liberté. Le
gouvernement en exil cherche à résoudre le problème tibétain par des
négociations directes avec Pékin. Le peuple tibétain n'accepte pas le
statut actuel du Tibet sous l'autorité de la République populaire de
Chine. En même temps, il ne recherche pas l'indépendance, et encore
moins la séparation d’avec la Chine. Il propose une solution
intermédiaire entre ces deux alternatives pour créer les conditions
d’une réelle autonomie pour tous les Tibétains vivant dans les trois
provinces du Tibet historique et ce, dans le strict respect de la
Constitution et de la Loi sur l’autonomie ethnique régionale de la
Chine. Cet objectif porte le nom de politique de la Voie médiane qui a
reçu en février 2010, le soutien du Président américain Barack Obama.
Position modérée et non partisane, une telle voie sauvegarderait les
intérêts vitaux de toutes les parties et contribuerait à assurer : pour
les Tibétains, la protection et la préservation de leur culture, de leur
religion et de leur identité et pour les Chinois, la sécurité et
l'intégrité nationale de la « mère Patrie ». Or, malgré la reprise des
contacts sino-tibétains en 2002, et à l’issue de neuf rencontres
successives, les autorités de Pékin ont nettement rejeté le Mémorandum
sur l’autonomie réelle pour le peuple tibétain qui fixait les modalités
précises de l’autonomie régionale souhaitée par les Tibétains.
Contrairement à ce que disent les dirigeants chinois, le Dalaï-Lama n’a
pas l’ambition douteuse de restaurer un régime ancien et dépassé. La
question du Tibet ne se résume pas à celle de la personne du Dalaï Lama :
il s’agit du devenir du peuple tibétain. Malgré l’immense légitimité
conférée par l’histoire et le destin de son peuple, le Dalaï-Lama a
déclaré publiquement qu’il n’assumerait aucune position officielle dans
un Tibet libre afin de faciliter l’instauration et le développement
d’une démocratie saine. Il appelle de ses voeux pour un Tibet laïque,
démocratique et respectueux de la Constitution de la Chine. Le
bien-fondé de la position du Dalaï-Lama est reconnu internationalement
et lui a valu le Prix Nobel de la Paix en 1989. Pour le peuple tibétain,
le problème tibétain n’a rien à voir avec des débats idéologiques
obscurs, ni avec une lutte pour le pouvoir. Il s’agit du sort de six
millions de Tibétains dont les droits ont été confisqués de force. Le
combat du peuple tibétain est celui de la vérité contre le mensonge, de
la non-violence contre la violence, de la démocratie contre un régime
autoritaire, de la justice contre l’injustice et de la liberté contre la
privation de liberté.

CE QUE REPRÉSENTE LE 10 MARS 1959 : C’est au cours des années 1949/50
que les troupes de l’armée chinoise envahirent le territoire tibétain.
Le Tibet lança un appel à la communauté internationale qui resta sans
réponse. Seule face à la Chine, une petite délégation tibétaine fut
contrainte de signer, en 1951, à Pékin, l’infâme « Accord en 17 Points »
dans lequel le Tibet faisait abandon de sa souveraineté. Un accord
inique, qui sera dénoncé plus tard par le Dalaï-Lama. Il s’ensuivit,
pour le Tibet et la Chine, une période de neuf années de coexistence
difficile. Les Tibétains du nord-est et de l’est du Tibet, qui
assistèrent les premiers à l’intrusion de l’Armée populaire de
Libération, fuirent devant la répression chinoise croissante et durent
gagner les zones rurales. C’est là qu’une résistance armée s’organisa,
laquelle se propagea bientôt dans tout le Tibet. Tristement célèbres
dans la mémoire des tibétains, les provinces de l’Amdo et du Kham furent
la scène d’un cycle résistance-répression qui contraignit des milliers
de Tibétains à fuir vers le Tibet central et vers Lhassa, relativement
plus sûrs. Mais le ressentiment de ces populations, engendré par
l’arrogance avec laquelle la Chine traitait le gouvernement tibétain,
s’abreuvait encore des récits de destruction des monastères et de
massacre de lamas et de moines que rapportaient les réfugiés venus du
Tibet oriental. Bientôt, le mécontentement qui couvait se traduisit par
une défiance ouverte à l’égard de la Chine. Le 10 mars 1959, ce sont des
dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui descendirent dans les
rues de Lhassa pour réclamer l’indépendance du Tibet. Ce mouvement de
protestation, porté par une population déjà exaspérée, fut réprimé dans
un bain de sang. Selon une estimation chinoise, près de 87 000 Tibétains
furent massacrés dans le seul Tibet central. Il fallut un peu plus de
trois jours à l’Armée Populaire de Libération pour venir à bout du
soulèvement, mais elle ne réussit pas à étouffer le mouvement de
résistance qui se répandait dans tout le Tibet. La Chine considère
cette période comme étant l’introduction par elle de la réforme
démocratique au Tibet.

Le soulèvement du 10 mars 1959 à Lhassa, fut un événement charnière dans
l’histoire de la résistance des femmes tibétaines. En effet, le 12 mars
1959, les femmes tibétaines organisèrent une manifestation nationale
contre l’invasion chinoise à Lhassa, rejoignant les hommes dans leur
résistance active. Environ 15000 femmes y participèrent. La répression
fut tout aussi massive envers les femmes et marqua le début d’une
répression totale. Plusieurs milliers de celles-ci furent arrêtées et,
plus particulièrement, les dirigeantes de cette manifestation –
Kundéling Kunsang, Galing Shar Choe-la, Pékong Penpa Dolma, Tawutsang
Dolkar, Demo Chimé, Tsong Khang Mémé, Kukarshar Kelsang, Risur Yangchen
qui furent publiquement exécutées par la suite. Sans oublier le sort
réservé aux centaines de femmes tibétaines qui dès 1955, s’étaient
engagées dans la résistance armée contre l’invasion chinoise au Tibet
oriental comme le démontrent les témoignages de Ama Adhe et Ani Patchen.
Le soulèvement du 10 mars et sa répression inconditionnelle eurent pour
conséquence la fuite vers l’Inde du Dalaï-Lama, des membres de son
gouvernement et d’environ 80 000 Tibétains. Le gouvernement tibétain en
exil, depuis son siège de Dharamsala, petite ville située au nord de
l’Inde, a développé, sous la conduite du Dalaï-Lama, une résistance non
violente à l’occupation chinoise, résistance qui a donné naissance à un
Mouvement pour la liberté du peuple tibétain étendu aujourd’hui à
l’échelle mondiale. Aussi chaque année, où qu’ils soient, les Tibétains
commémorent le 10 mars, pour qu’eux-mêmes se souviennent et pour
rappeler au monde que les Tibétains qui sont morts pour la cause de la
liberté ne sont pas morts en vain, que leur mort est un sacrifice juste
et noble, consenti pour que puisse renaître un Tibet libre.

Bureau du Tibet, 84 bd Adolphe Pinard, 75014 Paris
éd : le 9/3/2010 correspondant au 24ème jour du 1er mois 2137ème année
du Tibet www.tibet.net (English, tibétain, hindi, russe, arabe..)
www.tibet-info.net (français)
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https://entreamisdunet.forumactif.com
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MessageSujet: Re: LE TEMPS PRESSE - TIBET   LE TEMPS PRESSE - TIBET Icon_minitimeJeu 11 Mar 2010 - 10:41

LE TEMPS PRESSE - TIBET 12795 Que faire contre un pays comme la Chine ?
Tous les dirigeants du monde sont à genous et lui lèche les bottes . Aujourd'hui la Chine peut faire ce qu'elle veut, pas un ne lèvera le petit doigt de peur des représailles commerciales.
C'était il y a ving ans qu'il fallait agir ne jamais ouvrir ce pays au commerce mondial.
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