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 ça s'est passé un 18 mai...

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mimi1260
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MessageSujet: ça s'est passé un 18 mai...   ça s'est passé un 18 mai... Icon_minitimeMer 18 Mai 2022 - 18:01

18 mai 1302 - Les « Matines de Bruges »


Au petit matin du 18 mai 1302, à Bruges, en Flandre, des insurgés en armes pénètrent dans les maisons et abordent les occupants en leur demandant de répéter après eux : « Schild en vriend ! » (Bouclier et ami !).


Il est impossible à qui n'est pas natif des Flandres de prononcer correctement cette expression. C'est ainsi que les soldats de la garnison française sont démasqués les uns après les autres et assassinés au pied de leur lit. On compte un millier de morts.


Cette journée a été appelée « Matines de Bruges » (on dit aussi « Matines brugeoises ») par analogie avec les « Vêpres siciliennes » qui chassèrent 20 ans plus tôt les Français de Sicile. Elle réduit à néant le rêve des rois capétiens d'annexer les Flandres. Jalouses de leur indépendance, les cités flamandes finissent par se fédérer à leurs voisines brabançonnes, jusqu'à constituer la Belgique.


NB : dans le langage religieux, les matines désignent les prières des moines avant le lever du jour et les vêpres, les prières du soir).


ça s'est passé un 18 mai... Bruges

Bruges, quartier médiéval


Destins croisés


Lors du premier partage de l'empire carolingien, à Verdun, en août 843, la Francie occidentale, ancêtre de la France, avait reçu la Flandre littorale, jusqu'aux bouches de l'Escaut. En 862 apparaît le comté de Flandre. Le roi Charles le Chauve confie la nouvelle seigneurie à son gendre Baudouin 1er.


Aux siècles suivants, les comtes de Flandre empiètent sur les terres voisines, qui relèvent du Saint Empire romain germanique, notamment la Zélande et le Hainaut. Ainsi deviennent-ils à la fois vassal du roi de France et de l'empereur, ce qui leur garantit une grande marge de liberté.


Dès le XIIe siècle, les tisserands flamands, à Bruges, Ypres ou Gand, ont la bonne idée d'acheter de la laine aux éleveurs anglais. Ils fabriquent ainsi des draps qu'ils revendent à prix d'or dans toute l'Europe.


À Bruges, les importateurs de laine anglaise forment une bourgeoisie qui domine la classe laborieuse des artisans. Leurs représentants, les échevins, dirigent la ville avec les représentants du comte de Flandre. Cette situation dure depuis l'assassinat du comte Charles le Bon en 1127.


En 1280, des troubles agitent les villes flamandes comme Ypres, Bruges et Douai. À Bruges, un incendie détruit le beffroi et les chartes qu'il renferme. Le comte de Flandre Guy de Dampierre punit la ville en lui imposant une lourde amende cependant que les échevins profitent de la disparition des chartes pour raffermir leurs privilèges.


Sous les règnes de Philippe Auguste et Saint Louis (Louis IX), la France est, quant à elle, devenue le plus puissant royaume d'Europe. Mais à la fin du XIIIe siècle, la Flandre et l'Angleterre commencent à lui faire de l'ombre grâce à leur enrichissement rapide.


Convoitises françaises, cajoleries anglaises


Voilà qu'en 1294, les Anglais eux-mêmes créent à Bruges une «étape». Les artisans tisserands y voient l'occasion de se fournir directement en laine anglaise sans passer par l'intermédiaire des bourgeois. Ces derniers se tournent vers le roi de France, Philippe IV le Bel.


Les tensions montent entre les deux populations. Elles sont brutalement aggravées en 1296 par le roi d'Angleterre, Édouard 1er, qui impose un embargo sur les exportations de laine pour détourner les Flamands de la laine anglaise. L'opération ne réussit que trop bien. Elle provoque révoltes et même famines. Dès l'année suivante, le comte de Flandre Guy de Dampierre négocie une alliance avec le roi d'Angleterre.


Mais Philippe IV le Bel attire le comte de Flandre à Paris et l'emprisonne. Il installe en Flandre un gouverneur à sa dévotion, Guy de Châtillon. De Lille à Bruges, les villes flamandes ouvrent leurs portes aux garnisons françaises.


Le 29 mai 1301, Philippe le Bel et sa cour sont accueillis en grande pompe à Bruges par les bourgeois (aux frais du peuple). Le roi se réjouit de l'annexion des Flandres au royaume. Un tisserand du nom de Pierre Coning (en flamand, Pieter de Coninck) appelle le peuple à la révolte. Ses partisans, les « klauwaerts » (du parti de la griffe, symbole de la Flandre), sont néanmoins repoussés par les bourgeois, favorables au roi de France (on les surnomme « leliaerts » ou parti du lys). Méfiant, le gouverneur des Flandres, Jacques de Saint-Pol, supprime les libertés de Bruges. La population se reprend alors à écouter les harangues de Pierre Coning. En représailles, les Français occupent en force la ville.


C'est alors que surviennent les « Matines de Bruges ». 1600 insurgés entrent dans la ville et assassinent les Français.


La « bataille des éperons d'or »
Comme si cet avertissement ne suffisait pas, les chevaliers français, commandés par Robert d'Artois, sont honteusement battus par les milices communales du parti de la griffe deux mois plus tard, le 11 juillet 1302, à la « bataille des éperons d'or », près de Courtrai.


Jean Brillet
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MessageSujet: Re: ça s'est passé un 18 mai...   ça s'est passé un 18 mai... Icon_minitimeMer 18 Mai 2022 - 18:12

Philippe IV le Bel (1268 - 1314) - Un roi administrateur

Philippe IV le Bel devient roi à 17 ans, le 5 octobre 1285, à la mort de son père Philippe III le Hardi, victime du typhus à Perpignan au retour d'une catastrophique expédition contre l'Aragon.

Marié l'année précédente à Jeanne de Navarre, qui lui a apporté en dot la Champagne et la Brie et à laquelle il restera toujours fidèle, il est sacré à Reims avec sa femme le 6 janvier 1286, selon la tradition capétienne.

Sous son règne, en près de trente ans, la France consolide ses frontières. La monarchie échappe à l'emprise du pouvoir religieux. Elle s'écarte des traditions féodales en se dotant d'une administration moderne et en faisant appel à des fonctionnaires zélés issus de la bourgeoisie.

Échec en Flandre

Quand il monte sur le trône, à seulement 17 ans, le roi manifeste déjà une autorité qui rappelle son grand-père Saint Louis plutôt que son père, le terne Philippe III. Mais tout au long de son règne, il va rechercher les conflits plutôt qu'il ne va les éviter à la différence de Saint Louis, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Philippe le Bel fait occuper la Flandre dont le comte et les habitants ont pris le parti de son ennemi le roi d'Angleterre. Mais il ne s'en tient pas là. Il attire par ruse le comte à Paris, le séquestre et confie l'administration de ses terres à Jacques de Châtillon. Par ses maladresses, celui-ci s'aliène très vite les habitants. C'est ainsi que le 18 mai 1302, les habitants de Bruges massacrent la garnison française. Le roi capétien prendra sa revanche à Mons-en-Pévèle le 17 août 1304.

De ce conflit date la scission actuelle de la Flandre, le nord s'émancipant de la suzeraineté capétienne, le sud (Lille, Douai, Béthune) étant livré à Philippe le Bel par le traité d'Athis-sur-Orge, le 24 juin 1305, conclu avec le comte Robert de Béthune.

Impopulaires impôts

Philippe le Bel a besoin d'argent pour poursuivre la guerre contre les Flamands et maintenir le train de vie de l'État malgré quelques signes de dépression économique. Il ne lui suffit pas de dévaluer la monnaie ni de dépouiller les juifs et les banquiers lombards. Il crée aussi de nouveaux impôts, tel celui sur les ventes que le peuple surnomme la «maltôte» ou mal levé. Le mot finira par désigner tout impôt illégitime.

Pour élaborer ses décisions et faire passer ses réformes, le roi s'appuie sur un Conseil composé de personnes qu'il choisit dans la bourgeoisie en fonction de leurs compétences.

À partir de 1302, le roi prend aussi l'initiative de réunir à Notre-Dame des représentants du clergé, de la noblesse et des bourgeois pour obtenir leur acquiescement à ses réformes et ainsi faire passer celles-ci plus aisément. Ces réunions occasionnelles préfigurent les «états généraux» (les derniers seront réunis en 1614 et 1789).

Philippe le Bel commence par ailleurs à organiser son administration et constituer des services spécialisés. C'est ainsi que prend forme le «Parlement» ébauché par son grand-père. Il siège à Paris et traite les affaires judiciaires en appel. Il crée une Chambre des Comptes chargée de contrôler la gestion des officiers royaux. Il confie à ses proches conseillers Pierre Flote puis Guillaume de Nogaret la garde du Sceau royal au sein d'une chancellerie. À eux revient l'enregistrement et l'expédition des actes royaux.

Le petit-fils de Saint Louis en conflit avec le pape

Le roi lève en 1295 un impôt occasionnel sur le clergé, la «décime». Le clergé s'incline, bien que le roi se soit dispensé de demander l'autorisation au pape de lever cet impôt. Il est vrai que l'on ne saurait rien refuser au petit-fils du pieux Louis IX, d'autant que celui-ci est canonisé par le pape Boniface VIII le 11 août 1297.

Cela n'empêchera pas le roi d'entrer en conflit avec la papauté. Guillaume de Nogaret, fidèle serviteur du roi, se rend en Italie en vue de destituer le pape. La rencontre a lieu le 8 septembre 1303, à Anagni, au sud de Rome. Elle tourne mal. On parle d'un «attentat» contre la personne du pape, qui aurait été souffleté.

Cet événement marque une rupture avec le XIIIe siècle, siècle chrétien par excellence durant lequel les gouvernements se soumettaient bon gré mal gré aux exigences du pape. Philippe IV le Bel se pose en précurseur du gallicanisme et de la laïcité, autrement dit de la séparation de l'Église et de l'État.

La grande affaire du règne est l'arrestation des Templiers le vendredi 13 octobre 1307. Ces moines-soldats, depuis la fin des croisades, vivent en France de leurs rentes. L'opinion ne les aime guère et le roi lorgne sur leurs biens. Après leur arrestation, ils sont torturés, jugés et condamnés.

Bon ordre apparent

La fin du règne est altérée par le scandale de la Tour de Nesle et la révélation de l'adultère des belles-filles du roi... Mais le royaume, à la mort du roi, le 29 novembre 1314, paraît en ordre et plus puissant que jamais.

https://vimeo.com/134206968
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