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Sujet: ça s'est passé un 4 septembre Dim 4 Sep 2022 - 12:50
4 septembre 1838 - Guerre des Pâtisseries
Le 4 septembre 1838, le saccage à Mexico d'une pâtisserie tenue par un Français entraîne une guerre entre la France de Louis-Philippe et le tout jeune Mexique.
Cette « guerre de la pâtisserie » se soldera par la destruction du port de Veracruz. À cette occasion s'illustreront le prince de Joinville, François d'Orléans, et le général Antonio López de Santa Anna.
La France, alliée fidèle de l’Espagne
Au XVIIIe siècle, l'Espagne cherche à garder le monopole du commerce avec sa colonie mexicaine. Toutefois, la France comme l'Angleterre se livrent à d'importantes activités de contrebande. En 1797, un traité ouvre le commerce avec les colonies d'Amérique latine aux pays neutres, c'est-à-dire qui ne sont pas alliés à l'Angleterre, ennemie de l'Espagne.
En 1821, le Mexique accède à l'indépendance, après 11 années de lutte. Dès 1822, les États-Unis reconnaissent le nouvel État, suivis en 1826 par l'Angleterre. La France, liée par le sang aux Bourbons d'Espagne, soutient au contraire la volonté de l'Espagne de récupérer ses anciennes colonies.
À la fin des années 1830, le problème de la reconnaissance du Mexique, dont dépend l'autorisation de commercer avec lui, n'est toujours pas réglé. Pendant ce temps, Allemands et Anglais investissent dans les mines mexicaines d'or et d'argent.
Pharamond Blanchard ,Le prince de Joinville conduisant la colonne centrale de débarquement à l'attaque de la Porte de la Mer lors de la prise de la ville de Vera Cruz, nuit du 5 décembre 1838, Château de Versailles. Agrandissement : Horace Vernet, Épisode de l'expédition du Mexique en 1838 : explosion de la tour du fort de Saint-Jean d'Ulloa, le 27 novembre 1838.
La pâtisserie de la discorde
Au cours de ses 20 premières années d'existence, le Mexique connaît une instabilité politique chronique, le gouvernement changeant sans cesse de mains. Le 4 septembre 1838, une pâtisserie tenue par un Français à Mexico est saccagée par la foule, dans le cadre d'affrontements suivant une élection contestée. Le pâtissier écrit au roi des Français Louis-Philippe Ier pour lui narrer ses malheurs et demander réparation.
Au cours de cette période où les revendications du peuple mexicain s'expriment souvent en marge du système politique, d'autres Français voient disparaître leurs biens et font part de leurs doléances à leur souverain. La France réagit en demandant 600 000 pesos de dédommagements pour les pertes de ses ressortissants, mais l'État mexicain refuse de lui verser toute compensation. Il est déjà très endetté auprès de la France, qui craint qu'il ne règle jamais ses dettes.
La France utilise donc l'argument de la défense de ses ressortissants, pâtissiers ou non, pour intervenir militairement et, par la même occasion, obliger le pauvre Mexique à s'ouvrir au commerce avec elle. C'est une illustration inattendue de la « politique de la canonnière » pratiquée par ailleurs contre les Chinois et autres Orientaux.
L'escadre française est commandée par le contre-amiral Charles Baudin, vétéran de la marine du Premier Empire. À ses côtés se tient le prince de Joinville, François d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe.
Pharamond Blanchard, Le prince de Joinville dirige le débarquement des troupes françaises qui vont s'emparer de la cité. Agrandissement : Combat de la Véra-Cruz, expédition Baudin, 5 décembre 1938.
Au cours de l'automne 1838, les Français mettent sur pied un blocus de l'important port de Veracruz et bombardent la la forteresse de San Juan d’Uloa, considérée comme imprenable. Ils utilisent pour la première fois l’obus explosif (177 obus tirés) et obtiennent la reddition du fort le 27 novembre 1838. C’est le « seul exemple » dira Wellington « d’une place régulièrement fortifiée réduite par une force purement navale ».
Le Mexique déclare la guerre mais ne fait pas le poids face aux troupes françaises.
Antonio López de Santa Anna, une des grandes figures de l'indépendance mexicaine, ancien président du Mexique, s'illustre toutefois dans la défense de la ville, dans laquelle il perd une jambe. Cet épisode héroïque lui permet de regagner le prestige qu'il avait perdu en 1836 au Texas, devant Fort Alamo, et de revenir au premier plan de la scène politique de son pays.
Contraint de reconnaître la victoire de la France, le Mexique accepte de payer les 600 000 pesos exigés. La marine française regagne ses côtes en mars 1839.
Un commerce très lucratif pour la France
Cette brève guerre contre la France coûte très cher au Mexique, qui doit reconstruire Veracruz, le plus importants de ses ports, et ne touche plus pendant plusieurs mois les revenus de douanes qu'il générait.
L'ouverture du Mexique à ses importations s'avère à l'inverse une bonne affaire pour la France, à une époque où l'Amérique latine devient un partenaire commercial très important pour l'Europe. La France exporte surtout du tissu vers le Mexique, ainsi que divers produits de luxe, tandis que le Mexique exporte des métaux précieux, or et argent, et des matières premières agricoles - tabac, café, cacao et cochenille -. La balance commerciale est très favorable à la France.
Les griefs du Mexicain Bustamente concernant l'attitude de l'Angleterre à l'égard du Mexique au cours des années suivant l'indépendance pourraient aussi bien viser la France : « Elle veut que nous soyons de simples colons, consommateurs de ses produits, et encore plus esclaves que nous le fûmes des Espagnols ».
Quelques années plus tard, entre 1861 et 1867, à l'initiative de Napoléon III, la France interviendra à nouveau au Mexique, là aussi sous le prétexte de dettes impayées. Elle tentera de transformer le pays en un empire avec sur le trône Maximilien de Habsbourg.
Béatrice Roman-Amat
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Sujet: C'est arrivé en septembre.. Mar 6 Sep 2022 - 15:23
1er septembre 1715 - Louis XIV met en scène sa mort
Le roi Louis XIV s'éteint à Versailles le 1er septembre 1715, quatre jours avant son soixante-dix-septième anniversaire. Nul, dans le monde, n'aura régné aussi longtemps que lui (72 ans).
Le Roi-Soleil laisse une France au sommet de sa puissance mais épuisée par les guerres, en particulier la dernière : la guerre de la Succession d'Espagne. Aussi la Cour et la plupart des contemporains accueillent-ils sa disparition avec un discret soulagement...
Son arrière-petit-fils lui succède sous le nom de Louis XV.
Thomas Jones Barker, La Mort de Louis XIV, 1835, musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin
Un roi jusqu'au bout respectueux de son devoir
Le 10 août précédent, à son retour de promenade dans les jardins de Marly, le vieux souverain éprouve une vive douleur à la jambe. Son médecin Guy-Crescent Fagon diagnostique une simple sciatique. Mais des tâches noires apparaissent bientôt et révèlent une gangrène sénile. Stoïque, le roi supporte la douleur sans broncher et poursuit ses activités comme si de rien n'était. Le 13 août, il s'offre même le luxe de renouveler les féeries de Versailles pour accueillir un prétendu ambassadeur du chah de Perse.
Le 25 août, à la Saint-Louis, il doit toutefois se résigner à s'aliter et, en bon chrétien, reçoit l'extrême-onction des mains du Grand aumônier, le cardinal de Rohan, et se résigne à sa mort prochaine. On l'entendra dire à ses garçons de chambre, le 28 août, selon le récit de Saint-Simon : « Pourquoi pleurez-vous ? M'avez-vous cru immortel ? »
Louis XV enfant, en 1717 (Augustin Oudart Justinat, château de Versailles)
Le 26 août, il reçoit son arrière-petit-fils, qui n'a encore que cinq ans. L'enfant est son seul héritier direct du fait des deuils qui ont massivement frappé la famille royale (on ne peut s'en étonner quand on connaît les faiblesse de la médecine au temps de Louis XIV).
« Mon cher enfant, lui dit son bisaïeul, vous allez être le plus grand roi du monde. N'oubliez jamais les obligations que vous avez à Dieu. Ne m'imitez pas dans le goût que j'ai eu pour la guerre. Tâchez de soulager votre peuple autant que vous pourrez, ce que j'ai eu le malheur de ne pouvoir faire par les nécessités de l'État. Songez toujours à rapporter à Dieu vos actions. Je vous donne le père Tellier pour confesseur : suivez ses avis et ressouvenez-vous toujours des obligations que vous avez à Mme de Ventadour ».
Après avoir renouvelé ses adieux à la Cour et à son épouse Madame de Maintenon, il rend le dernier soupir au petit matin sur ces derniers mots : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours » (tout le contraire de la formule apocryphe, qu'il n'a jamais prononcé : « L'État, c'est moi »).
Là-dessus, selon un rituel bien établi, le duc de Bouillon, Grand chambellan du roi, paraît au balcon de la cour de Marbre (côté ville), coiffé d'un chapeau à plumes noires, et lance aux courtisans : « Le roi est mort », puis il réapparaît avec un chapeau à plumes blanches : « Vive le roi ! ».
« Le roi est mort ce matin à huit heures un quart et demi et il a rendu l'âme sans aucun effort, comme une chandelle qui s'éteint » (baron de Breteuil).
Convoi funèbre de Louis XIV (9 septembre 1715)
Funèbre rituel
La dépouille royale est alors autopsiée et l'on peut constater que la gangrène a gagné la moitié du corps. Elle subit ensuite une « tripartition » rituelle sous la supervision du Premier médecin Fagon et du Premier chirurgien Mareschal : le coeur et les entrailles sont extraits en vue d'être inhumés qui à l'église Saint-Louis des Jésuites, dans le quartier parisien du Marais, qui à Notre-Dame de Paris.
Tant bien que mal embaumée, la dépouille est exposée le restant de la journée dans son lit de trépas. Le lendemain, elle est mise en bière et c'est devant celle-ci que viennent se recueillir les courtisans la semaine durant, dans le salon Mercure, contiguë de la chambre à coucher du roi.
Dans la nuit du 9 septembre 1715, le cercueil est déposé sur un char drapé de velours noir et tiré par huit chevaux. Et c'est à la lumière des torches que le cortège funèbre, fort d'un millier de personnes, gagne à pas lents la nécropole royale de Saint-Denis, en contournant Paris, selon un rituel austère inauguré par Louis XIII, en rupture avec la somptuosité des funérailles royales antérieures. Les trente kilomètres du parcours sont effectués en une dizaine d'heures.
Dans le haut choeur de la basilique, transformé en chapelle ardente, le cercueil va être exposé pendant quarante jours à l'hommage des fidèles. Les obsèques solennelles ont lieu le 23 octobre à Saint-Denis et le 28 novembre à Notre-Dame de Paris.
Selon le rituel de la cour, le petit roi Louis XV portera le deuil de son aïeul pendant un an, en violet, couleur réservée au souverain. Les courtisans, quant à eux, s'en tiendront au noir, qui a remplacé le blanc comme couleur habituelle du deuil à la fin du XVIe siècle.
Un testament piégé
Les courtisans et conseillers n'ont pas attendu toutefois la mise au tombeau pour accommoder à leur manière les dernières volontés du monarque...
Le Roi-Soleil n'avait plus de fils ou petit-fils légitime en âge de lui succéder, à part le roi d'Espagne Philippe V, qui a officiellement renoncé à ses droits de succession.
Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (Saint-Germain-en-Laye, 31 mars 1670 ; Sceaux, 14 mai 1736)
Aussi a-t-il tôt songé à une alternative hors-norme : le 29 juillet 1714, brusquant toutes les règles en vigueur, il élève solennement ses enfants naturels au rang de princes du sang aptes à ceindre la couronne en cas d'extinction de la descendance légitime, ce qui revient à faire du duc du Maine (45 ans), son préféré, qu'il a eu de Mme de Montespan, un successeur potentiel.
Le 28 août 1714, il remet au Procureur du Parlement une liasse qui contient son testament. Il institue un Conseil de régence présidé par le duc Philippe d'Orléans (41 ans), premier prince du sang. Mais comme il se méfie de ce neveu qui a la réputation d'un débauché et lorgne sur le trône, il prévoit de confier l'éducation du petit roi au duc du Maine.
Un an plus tard, faisant ses adieux à la Cour, Louis XIV avertit chacun : « Suivez les ordres que mon neveu vous donnera, il va gouverner le royaume. J'espère qu'il le fera bien ». Et pour éviter toute contestation de la part de son petit-fils Philippe V d'Espagne, il ordonne au lieutenant de police d'Argenson d'arrêter les courriers jusqu'à l'issue fatale. Ainsi le roi d'Espagne sera-t-il informé trop tard de la succession pour pouvoir la remettre en cause.
Dès le lendemain de son décès, le 2 septembre 1715, Philippe d'Orléans, mécontent de ces dispositions, demande au Parlement de Paris de casser le testament dans un lit de justice solennel. Le duc du Maine doit ainsi abandonner au Régent le commandement de la maison militaire du roi. En échange de ce service, les parlementaires obtiennent que leur soit restitué le droit de remontrance : « À quelque titre que j'ai droit à la régence, j'ose vous assurer, Messieurs, que je la mériterai par mon zèle pour le service du Roi et par mon amour pour le bien public, et surtout aidé par vos conseils et vos sages remontrances ; je vous les demande par avance ». Fatale concession qui va altérer le pouvoir royal jusqu'à la Révolution !
Le Régent, qui préfère la vie trépidante des salons parisiens à l'atmosphère empesée de Versailles, aggrave son cas en choisissant de demeurer à Paris, dans sa magnifique résidence du Palais-Royal, au milieu des coteries de toutes sortes. Il invite le petit Louis XV et sa famille à s'établir en face, au palais des Tuileries. La Cour ne se fait pas prier pour s'établir aussi dans la capitale.
Le 15 juin 1722, las d'être exposé aux huées des badauds et aux remontrances des parlementaires, le Régent décide de regagner Versailles avec le jeune roi et la Cour. Tout à la joie de retrouver le palais de son arrière-grand-père, Louis XV court dans les bosquets et les grands appartements et finit par s'étendre de tout son long sur le parquet de la Galerie des Glaces pour admirer la voûte peinte de Le Brun. Ainsi le palais retrouve-t-il son prestige avec la majorité du roi et la fin de la Régence.
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 7 Sep 2022 - 6:23
merci mimi
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 8 Sep 2022 - 8:02
6 septembre 1914 - La contre-offensive de la Marne
Le 6 septembre 1914, après avoir été sur le point de succomber face à l'offensive allemande, les troupes françaises lancent une contre-attaque de la dernière chance sur la Marne, aux portes de Paris...
Charge à la baïonnette des fantassins français (septembre 1914)
Un désastre imminent
Défait dans la « bataille des frontières » (14-24 août) faute d'avoir su anticiper les intentions ennemies, le commandant en chef des armées du nord et du nord-est, Joseph Joffre (62 ans) organise toutefois une retraite générale en bon ordre. Les Français voient se profiler le spectre d'une nouvelle défaite comme en 1870.
Les civils du nord de la France suivent les troupes sur les routes de l'exode. Le gouvernement lui-même donne le mauvais exemple en partant pour Bordeaux le 3 septembre et en laissant les clés de la capitale au général Joseph Gallieni (65 ans), gouverneur militaire.
Celui-ci rassemble toutes les troupes disponibles et constitue hâtivement une sixième armée, sous le commandement du général Maunoury, pour assurer la défense de Paris. Les Allemands sont à ce moment-là à Chelles, à 30 kilomètres au nord-est.
Alors survient la faute. Les Allemands, sûrs de leur victoire, retirent deux divisions pour les envoyer vers le front russe où se livre la bataille de Tannenberg. Du coup, le général Alexander von Kluck, qui commande la Ière armée allemande, à l'extrémité de l'aile droite, renonce à contourner Paris par l'ouest et encercler la capitale. Il infléchit sa marche vers la Marne et l'Ourcq, au sud-est. Erreur fatale. En présentant son flanc à l'ennemi, l'armée allemande se met en position de faiblesse.
Gallieni, informé, y voit l'opportunité d'une contre-offensive de la dernière chance. Il convainc Joffre de lancer sur le flanc ennemi une contre-attaque avec la VIe armée de Maunoury, à peine formée.
Le général Gallieni
L'invasion est stoppée net par cette contre-offensive de la Marne, du 6 au 9 septembre, avec des pertes énormes des deux côtés et au prix d'un effort surhumain de la part des fantassins français, épuisés par la retraite. Les Français, soulagés, échappent à une défaite sans rémission.
Les armées allemandes battent à leur tour en retraite vers l'Aisne, où elles vont s'enterrer dans de solides tranchées pour ne plus reculer. Les Français, faute de pouvoir les déloger, font de même...
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Sam 10 Sep 2022 - 6:28
10 septembre 1898 - Assassinat de « Sissi »
L'impératrice à Territet en septembre 1898 (archives de Montreux)
Le samedi 10 septembre 1898, une dame de 61 ans est assassinée à Genève, sur le quai du Mont-Blanc, par un anarchiste italien.
Il s'agit d'Élisabeth de Wittelsbach, épouse de François-Joseph Ier de Habsbourg, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, affectueusement surnommée « Sissi » (« Sisi » en autrichien).
Le meurtrier, Luigi Lucheni (26 ans), voulait à tout prix tuer un prince européen. Il avait jeté son dévolu sur le comte de Paris mais celui-ci avait reporté son déplacement à Genève.
Un journal de la ville commet alors l'imprudence de briser l'incognito de l'impératrice, qui promenait de ville en ville sa neurasthénie.
L'assassin de Sissi, Luigi Lucheni, entre deux gendarmes (1898)
L'anarchiste se met en faction près de l'hôtel Beau-Rivage où réside l'impératrice.
Vers 15 heures, celle-ci sort au bras de sa dame de compagnie, la comtesse Irma Sztaray, en vue de prendre le bateau pour sa résidence de Territet, sur l'autre rive du lac.
Passant près du jeune homme, l'impératrice reçoit ce qu'elle croit être un coup de poing et trébuche.
Tandis que le meurtrier s'enfuit, elle atteint avec peine son bateau et perd connaissance.
C'est ainsi que « Sissi » paie de sa vie la folie anarchiste et meurtrière de son époque, prémonitoire de la Grande Guerre.
Fin des Habsbourg
Apprenant la mort de son épouse, le vieil empereur murmure : « Rien ne me sera donc épargné sur cette terre ». Et il ajoute pour lui-même : « Nul ne sait combien nous nous sommes aimés ;».
L'empereur, il est vrai, n'est pas gâté par le sort. Avant l'assassinat de sa femme, il a connu la mort tragique de son frère Maximilien à Queretaro, au Mexique, en 1867, et le suicide de son fils Rodophe à Mayerling. La soeur de sa femme, la duchesse Sophie d'Alençon, a brûlé vive dans l'incendie du Bazar de la Charité, à Paris, en 1897.
« Der alte Herr » (le vieux Monsieur) n'est pas au bout de ses peines. Son héritier et neveu, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914. À sa mort, le 21 novembre 1916, à 86 ans, après un règne interminable de 68 ans, François-Joseph Ier laisse un trône en sursis et un empire en déconfiture.
Le destin sentimental et tragique de « Sissi » a suscité une abondante littérature et fait la gloire de Romy Schneider au cinéma, dans les films d'Ernst Maritschka (1955-1957).
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Sam 10 Sep 2022 - 7:46
Pauvre famille !et pauvre empereur !!!!!
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Sam 10 Sep 2022 - 7:57
Bonjour mariehelene , en effet le malheur s'est abattu sur cette famille . Cette époque était terrible et les anarchistes nombreux !
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 14 Sep 2022 - 12:00
13-14 septembre 1759 - Mort de Montcalm et Wolfe
Le 14 septembre 1759, le marquis de Montcalm meurt des suites d'une blessure reçue la veille, lors de la bataille des Plaines d'Abraham, en bordure des fortifications de Québec.
Le général ennemi, l'Anglais James Wolfe, est lui-même mort à l'issue de la bataille en ayant assuré la victoire de ses troupes. Il va en résulter pour la France la perte de la ville de Québec et bientôt de toute la Nouvelle-France.
La mort de Montcalm
La Nouvelle-France convoitée
Trois ans plus tôt a débuté officiellement la guerre de Sept Ans, véritable guerre mondiale avant l'heure. Elle oppose la France de Louis XV, alliée à l'Autriche et quelques autres États, à la Prusse, à l'Angleterre et au Hanovre.
Dans le Nouveau Monde, les hostilités ont en fait commencé avec la mort d'un officier français à Fort-Duquesne, le 28 mai 1754.
Au début, les Français du Canada remportent de nombreuses victoires avec l'appui de leurs alliés indiens (on dit aujourd'hui amérindiens, pour « Indiens d'Amérique »). Mais le commandant des troupes françaises ayant été fait prisonnier, Paris le remplace en 1756 par un marquis de la métropole, Montcalm (44 ans).
Une stratégie inédite
Le marquis, féru de la stratégie européenne de l'attaque en lignes et bataillons serrés, change de tactique. Avec un certain succès, il concentre ses offensives sur les forts, renonce aux coups de main et délaisse les alliés indiens. Mais il ne dispose pour cela que de quelques milliers d'hommes tandis que les Anglo-Américains en viennent à aligner 40.000 hommes dont 23.000 soldats de métier et le reste de miliciens.
En 1758, après une trêve relative de plusieurs mois, les Anglais lancent contre la Nouvelle-France trois offensives avec les plus grosses armées jamais réunies en Amérique du Nord ; l'une à l'ouest, dirigée contre Fort-Duquesne, l'autre au centre vers Montréal, la troisième à l'est vers la forteresse de Louisbourg et la ville de Québec.
Victoire sans lendemain
Montcalm remporte une magnifique victoire à Fort Carillon, au sud du lac Champlain, en bloquant les 15.000 soldats du général James Abercromby qui se dirigent vers Montréal avec seulement 3.600 hommes dont 400 miliciens canadiens et Indiens. Les Anglais comptent 1944 morts et blessés alors que le camp français n'en déplore que 377.
Pourtant, malgré cet exploit, il ne fait guère de doute que la conquête de la Nouvelle-France n'est que partie remise. Les Anglais peuvent encore aligner 30.000 hommes de troupes régulières face à seulement 7.400 Français.
Le gouverneur de la Nouvelle-France requiert tous les hommes de 16 à 60 ans de servir dans la milice. Faute d'hommes pour travailler les champs et assurer les récoltes, la colonie en vient à souffrir de la famine !
Montcalm, que les Canadiens connaissent maintenant très bien et qu'ils appellent couramment « Le Grand Marquis », ne peut empêcher la chute de Fort-Duquesne, qui sera rebaptisé Pittsburgh en l'honneur du Premier ministre anglais.
La chute de Québec
L'année suivante, le 20 juin 1759, une armée de 40.000 hommes appuyée par 150 vaisseaux commence le siège de Québec, que protègent 6.000 soldats. Wolfe lance ses troupes à l'attaque le 31 juillet. Les assaillants sont repoussés avec de lourdes pertes. S'ensuivent d'autres assauts infructueux pendant tout le mois d'août. Le général anglais, par ailleurs malade, décide cependant de livrer un assaut de la dernière chance.
Dans la nuit du 12 au 13 septembre 1759, il débarque avec ses hommes en face de Québec, à l'anse du Foulon. Pendant la nuit, la troupe emprunte un sentier qui la mène au sommet de la falaise où est établie la ville fortifiée de Québec.
À l'aube du 13 septembre, 4.800 soldats anglais occupent déjà le plateau. L'apprenant, Montcalm accourt sans attendre de renforts.
L'affrontement se déroule « à l'européenne », prenant de court les Canadiens et les miliciens français, fauchés par centaines par une fusillade nourrie. Il dure en tout et pour tout moins d'une demi-heure. Le marquis ordonne alors de faire retraite vers la ville. Lui-même, à cheval, ferme la marche. Il est frappé par une balle juste avant de franchir, l'un des derniers, la porte Saint-Louis.
Montcalm meurt à l'aube, à cinq heures du matin. Il a, quelques moments avant, demandé à son chirurgien combien de temps il lui restait à vivre : « Quelques heures à peine », lui fut-il répondu. « Tant mieux, dit-il, je ne verrai pas les Anglais dans Québec ».
Invité Invité
Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 14 Sep 2022 - 12:01
merci pour tes recherches mimi
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 14 Sep 2022 - 12:03
Avec plaisir nuagebleu
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 15 Sep 2022 - 10:08
15 septembre 1635 - La Martinique devient française
Le 15 septembre 1635, Pierre Belain d'Esnambuc débarque à la Martinique. Au nom du roi Louis XIII, il prend possession de cette petite île volcanique des petites Antilles au climat tropical, jusque-là délaissée par les Européens.
Demeurée française presque sans interruption jusqu'à nos jours, l'île va se peupler de colons européens et d'esclaves africains qui vont, par des mélanges multiples, constituer une communauté originale au sein de la nation française...
La fondation de la colonie de la Martinique par les Français en 1635, Théodore Gudin, XIXe siècle, château de Versailles.
L'« 'île aux fleurs » La Martinique a été abordée par Christophe Colomb le 11 novembre 1493, lors de son second voyage. Son nom viendrait selon une version poétique de la déformation phonétique de son nom indien : Matinino, que l'on traduit approximativement par « l'île aux fleurs ».
Une version plus vraisemblable serait que Christophe Colomb avait déjà donné à une autre île le nom du saint du jour, Saint Martin (fêté le 11 novembre). Il aurait en conséquence appelé cette nouvelle découverte « petite Saint Martin », soit, en espagnol Martin nino, nom qui figure sur des cartes espagnoles ou hollandaises du XVIIe siècle, puis fut francisé en Martinique.
Active colonisation
D'Esnambuc amène avec lui une centaine d'habitants de l'île voisine de Saint-Christophe dont il est le gouverneur (cette île deviendra plus tard anglaise). Il construit sans attendre le fort Saint-Pierre, à l'origine de la ville du même nom. Ce faisant, d'Esnambuc se conforme à la volonté du cardinal Richelieu d'occuper et de coloniser les îles des Antilles. L'un de ses lieutenants, la même année, occupe l'île voisine de la Guadeloupe.
Les deux îles font l'objet d'une mise en exploitation par la Compagnie des îles d'Amérique. Il s'agit d'une « compagnie à charte » ou compagnie privée qui a reçu du roi, en février 1635, différents privilèges fiscaux à charge de coloniser les îles en question (et de christianiser ses habitants).
L'objectif du roi et de son principal ministre, le cardinal Richelieu, est avant tout d'approvisionner la métropole en sucre, une denrée de luxe traditionnellement achetée dans les pays musulmans et qui occasionne d'importantes sorties de métaux précieux. Selon la doctrine mercantiliste de l'époque, ces sorties de numéraire sont le principal facteur d'appauvrissement de l'État.
La Compagnie organise la venue d'esclaves noirs du Sénégal, de Guinée et d'Angola, en vue de cultiver la canne à sucre. Les plantations, aussi appelées « habitations », généralement d'une centaine d'hectares, sont confiées à des officiers et aristocrates avides d'aventures.
Une histoire mouvementée
En 1636, les Indiens Caraïbes, premiers habitants de l'île, se soulèvent une dernière fois et obtiennent le droit de se replier dans la partie orientale de l'île, la Cabesterre. Les derniers Caraïbes finiront par se fondre avec les esclaves et les colons.
En 1664, le roi Louis XIV remplace la Compagnie des îles d'Amérique, dont la gestion est chaotique et suscite de nombreux conflits avec les planteurs, par une nouvelle compagnie : la Compagnie des Indes orientales. Pour tenter de codifier les rapports entre maîtres et esclaves, le marquis de Seignelay, fils du grand Colbert, édicte en 1685 un texte qui sera plus tard connu sous le nom de Code Noir.
Les disputes entre colons, les révoltes d'esclaves et les guerres avec les autres puissances coloniales, Hollande et Angleterre, font longtemps le quotidien de l'île. À plusieurs reprises, au XVIIIe siècle, les Anglais s'en emparent.
Le 23 juin 1763, aux Trois-Ilets, l'île voit naître Rose Marie-Josèphe Tascher de la Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon et impératrice des Français. À cette époque-là, la Martinique compte déjà près de 100 000 habitants dont environ 80% d'esclaves noirs ou métis, 8% de libres de couleur et 12% de blancs (elle en a 400 000 en 2018, sur 1100 km2).
Quand éclate la Révolution et que la France entre en guerre contre l'Angleterre, celle-ci met très vite la main sur l'île : en janvier 1794, une escadre sous les ordres de l'amiral Jervis débarque six mille hommes près de Fort-de-France. Quand les planteurs prennent connaissance de l'abolition de l'esclavage par la Convention, le 4 février 1794, ils se détournent de la République et prennent le parti de l'envahisseur. Faute de soutien, les neuf cents hommes de la garnison française, commandée par le général Donatien de Rochambeau (fils d'un général qui participa à la guerre d'indépendance des États-Unis) sont rapidement contraints de capituler...
L'île reviendra à la France en 1802 à la suite de la paix d'Amiens. L'amiral Villaret-Joyeuse envoyé par le Premier Consules pour en prendre la direction en qualité de capitaine général se gardera d'appliquer le décret de Pluviose et les esclaves de Martinique devront attendre l'abolition définitive de 1848 pour être enfin affranchis.
Le 8 mai 1902, l'île est victime de l'éruption dramatique de la Montagne Pelée. La ville de Saint-Pierre et ses 28 000 habitants sont anéantis. Depuis le 19 mars 1946, la Martinique est un département d'outre-mer de la République française.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 15 Sep 2022 - 10:12
Complément d'information sur les Antilles :
Les Antilles constituent un long chapelet d'îles entre la péninsule de Floride (Amérique du Nord)) et le Venezuela (Amérique du Sud). Entre cet arc des Antilles et l'isthme d'Amérique centrale s'étend la mer des Caraïbes.
Au XVIIe siècle, les Français appelèrent ces îles « Ant-isles » car elles se situent en avant du continent américain ! De ce mot composé dérive l'actuel nom des Antilles. Les Anglais les dénomment quant à eux « Caraïbes » (Carribean) d'après le nom de leurs plus anciens occupants.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 15 Sep 2022 - 12:20
ça fait rêver tout ça !!!!!!
Bien que ,je crois , ce n'est plus ce que ça a été !!!
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Lun 19 Sep 2022 - 9:00
Jean le Bon est défait à Poitiers
Le 19 septembre 1356, l'armée française est écrasée par les archers anglais au nord de Poitiers. Le roi Jean II le Bon est lui-même fait prisonnier.
Ce désastre militaire relance la guerre que l'on appellera plus tard guerre de Cent Ans et qui avait commencé vingt ans plus tôt, sous le règne du précédent roi, Philippe VI de Valois.
Capture du roi Jean II le Bon à la bataille de Poitiers (1356), miniature médiévale
Mortelles chevauchées
Profitant d'une querelle domestique entre le roi Jean II le Bon et son gendre Charles le Mauvais, roi de Navarre, le roi anglais Édouard III rompt la trêve consécutive à la victoire de Crécy. Son fils, le prince de Galles Édouard de Woodstock, débarque à Bordeaux avec des troupes en septembre 1355. Plus tard surnommé le Prince Noir en raison de son armure, il se lance dans de grandes expéditions ou « chevauchées » à travers le royaume de France.
Les Anglais pillent les villages et les bourgs et tuent les manants qui font mine de leur résister.
Le roi de France cherche désespérément des subsides pour faire face à ce nouveau malheur. Il réunit en décembre 1355 les états généraux. La bourgeoisie est excédée par les gaspillages de la cour. Conduite par le nouveau prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel, un riche marchand drapier membre de la confrérie Notre-Dame et des pèlerins de Saint-Jacques, elle concède des subsides en échange de promesses formelles de réformes.
Tandis que les Anglais remontent de leur possession de Bordeaux vers la Loire pour une nouvelle chevauchée, le roi de France peut enfin lever une armée pour se porter à leur rencontre.
Défaite et humiliation
L'armée anglaise est commandée par le Prince Noir. Elle compte à peine 7 000 hommes mais elle est solidement retranchée sur le plateau de Maupertuis. Le roi de France, de son côté, aligne pas moins de 15 000 hommes.
Malgré la charge folle des chevaliers, la bataille tourne très vite à la déroute française. Beaucoup de chevaliers sont faits prisonniers. D'autres se replient lâchement et abandonnent leur roi à son sort.
Fidèle à sa réputation, Jean le Bon se lance à la poursuite du Prince Noir mais il est fait prisonnier ainsi que son plus jeune fils, Philippe le Hardi, qui l'avait, selon la chronique, encouragé de ses paroles dans le combat : « Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche ! » (il recevra la Bourgogne en récompense de son courage).
Le désastre de Poitiers survient dix ans après celui de Crécy et plonge le royaume capétien dans l'une des plus graves crises de son histoire.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Lun 19 Sep 2022 - 9:13
Piotr Stolypine (1862 - 1911) - Un réformateur à poigne
Le tsar Nicolas II appelle Piotr Stolypine à la tête du gouvernement russe, le 21 juillet 1906. Réformateur à poigne, le Premier ministre va dès lors déployer toute son énergie et son intelligence pour consolider le régime tout en développant la Russie.
L'horizon se découvre
Piotr Arkadievitch Stolypine (Dresde, 14 avril 1862 - Kiev, 18 septembre 1911)
Sans perdre de temps, dès son accession aux commandes, il dissout la première assemblée législative élue au suffrage universel, la Douma, et en convoque une deuxième.
En attendant, il engage de façon autoritaire une vaste réforme de l'agriculture en liquidant les vestiges de la féodalité et du servage.
Les paysans qui le souhaitent peuvent recevoir en pleine propriété le lot de terre qu'ils ont la charge d'exploiter. Plus de deux millions usent de cette opportunité mais beaucoup se découragent très vite, faute d'expérience et d'outils en quantité suffisante. Les deux tiers choisissent de revendre leur lot à des paysans mieux outillés.
Ainsi la réforme va-t-elle aboutir à la formation d'une élite paysanne aisée, les koulaks.
Le gouvernement lotit et revend aussi à plusieurs millions de paysans des terres vierges au-delà de l'Oural.
Sous l'impulsion du gouvernement, la Russie connaît une expansion économique très rapide qui fait d'elle, avec ses 175 millions d'habitants (1914) et ses territoires immenses, la grande puissance émergente du continent européen.
Terreur d'État
Mais Stolypine est avant tout un homme d'ordre. Il institue des « tribunaux militaires de campagne » qui exercent une justice expéditive contre les révolutionnaires et les suspects. Au total, environ trois mille personnes sont exécutées en trois ans et quelques autres milliers envoyées en Sibérie.
Le 18 septembre 1911, lors d'une représentation à l'opéra de Kiev en présence du tsar, un avocat anarchiste, Dimitri Bogrov, tire à bout portant sur le Premier ministre. Blessé à mort, Stolypine (49 ans) n'a que le temps d'adresser un signe de croix à Nicolas II...
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 21 Sep 2022 - 10:40
21 septembre 1792 - Ouverture de la Convention
Le 21 septembre 1792, la Convention succède à la Législative et met fin à la première expérience de monarchie constitutionnelle. La nouvelle assemblée décrète l'abolition de la royauté en France. L'événement survient sous les bons auspices de la victoire de Valmy, la veille, le 20 septembre 1792, face aux troupes prussiennes. Le lendemain 22 septembre 1792, les députés décident, sur une proposition de Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ». C'est de cette manière « furtive », selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République !
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 21 Sep 2022 - 11:08
Et c'est aussi comme ça d'une façon "furtive"qu'on se trouve avec un nouveau président "ni vu ni connu" ou avec un "referendum" truqué....Rien ne change !!!!Tout est permis en politique !!!!!
Je file,une course urgente à faire !!!!!
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Mer 21 Sep 2022 - 12:23
Les 2 suscités auront à faire avec la guillotine...
J'ai dû repousser les courses car j'ai gobé 1 furosémide (diurétique)...
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Ven 23 Sep 2022 - 18:17
Le 23 septembre 1970 , André RAIMBOURG dit BOURVIL nous quittait . Il était âgé de 53 ans
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Ven 23 Sep 2022 - 20:25
Pour cette vidéo !
De grands films en fin de carrière !!!!
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Sam 24 Sep 2022 - 14:08
24 septembre 2000 : Référendum sur le quinquennat en France
Le 24 septembre 2000, le gouvernement français soumet à référendum un amendement à la Constitution de la Ve République qui instaure le quinquennat et aligne la durée du mandat présidentiel (5 ans) sur la durée des législatures (mandats des députés de l'Assemblée nationale). C'est la mort du septennat instauré 127 ans plus tôt. 73% des votants s'expriment en faveur de l'amendement constitutionnel mais la participation est très faible (30% des inscrits). Le manque d'enthousiasme de l'électorat vient de ce que la réforme a été mise en oeuvre pour des raisons de convenance partisane par le président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin, le premier de droite, le second de gauche.
Un an plus tard, la réforme est complétée par l’inversion du calendrier électoral qui place désormais le scrutin législatif au mois de juin dans la foulée de la présidentielle, avec pour objectif de garantir au chef de l’État une majorité parlementaire durant tout son mandat et d’éviter toute nouvelle cohabitation au sein de l'exécutif entre un Président et un Premier ministre de bords opposés. Ces modifications d'apparence anodine auront pour effet de transformer le Parlement en une chambre d'enregistrement, tout juste bonne à entériner les décisions du Président.
NB : Entente cordiale , magouilles et cie....
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Lun 26 Sep 2022 - 9:16
26 septembre 1799 - À Zurich, Masséna sauve la France de l'invasion
Le 26 septembre 1799, les Français du général Masséna remportent une victoire décisive sur les forces austro-russes à Zurich... ou plus précisément à Dietikon, une localité voisine.
Le général Masséna à la bataille de Zurich, le 25 septembre 1799, François Bouchot, 1837, Château de Versailles.
La deuxième coalition contre la France
Le Directoire avait pu mettre fin à la première coalition européenne contre la République française grâce aux victoires du général Bonaparte et à la signature avec l'Autriche du traité de Campoformio, le 18 octobre 1797. Mais la Grande-Bretagne, dirigée de main ferme par le Premier ministre William Pitt et son ministre des Affaires étrangères Grenville, ne s'était jamais résignée à faire la paix. Bonaparte eut l'idée quelque peu saugrenue de l'attaquer sur son flanc en débarquant en Égypte.
Mais pendant qu'il s'épuisait entre le Nil et l'Oronte, Londres prit prétexte de troubles à Rome, sous occupation française, pour nouer une nouvelle coalition en décembre 1798 avec l’Autriche, avide de revanche, mais aussi la Russie, l’empire ottoman et le double royaume de Sicile et de Naples. Seules se tinrent à l'écart l'Espagne et la Prusse. Les jeunes États-Unis eux-mêmes furent très partagés sur l'opportunité d'intervenir contre leur ancienne alliée. La faute aux maladresses du Directoire (politique expansioniste et antireligieuse, appui déclaré aux mouvements révolutionnaires).
Mais les Français vont réagir avec vigueur.
Les Français résistent au Nord...
Sur le front du Nord, l'armée de Hollande est placée sous le commandement du général Brune, qui vient de conquérir la Suisse. Elle a mission de repousser le corps expéditionnaire anglo-autrichien qui vient de débarquer en République Batave (la Hollande) sous les ordres du duc d'York. Les alliés ont l'avantage numérique mais ils manquent de détermination. Contre ces forces désunies, Brune prend l'initiative et remporte les victoires de Bergen (17 septembre) et Castricum (6 octobre).
Selon le jugement de Napoléon, « Brune fut à juste titre proclamé le sauveur de la République Batave. Les Romains lui eussent décerné les honneurs du triomphe. En sauvant la Hollande, il a sauvé la France de l'invasion ».
... et cèdent au Sud
En Italie, les armées françaises conduites par Bonaparte ont créé des « républiques-soeurs », les Républiques ligure et cisalpine puis les Républiques romaine et parthénopéenne. Mais les « jacobini » qui tiennent ces républiques ne tardent pas à perdre l'initiative. L'armée française du général Championnet doit en juin 1799 refluer vers les Alpes.
Le général russe Souvarov et ses cosaques, aventurés pour la première fois en Europe occidentale, profitent de cette débandade pour pulvériser en Italie du Nord les armées de Moreau, Macdonald et Joubert au cours d'une campagne irrésistible pendant l'été 1799. Fin août, Souvarov n'attend plus qu'un ordre pour passer les Alpes et déboucher en Provence sur les talons de Suchet. L'invasion de la France est imminente.
L'armée russe en campagne en Italie
La Suisse au coeur du conflit
Le sort de la Révolution française va se jouer en Suisse où les Français tentent tant bien que mal de maintenir la République Helvétique instituée un an plus tôt, le 22 mars 1798.
Durant l'été 1799, le général Masséna dispose ses forces (75 000 hommes) de Bâle au col du Saint-Gothard. Il charge le général Lecourbe de tenir les cols des Alpes contre les Autrichiens. En face de lui, en Thurgovie et Glaris, l'armée de l'archiduc Charles se renforce d'un contingent russe commandé par Korsakov. Le général autrichien Hotze tient la Linth au Sud.
Début septembre, l'archiduc Charles reçoit l'ordre de marcher sur le Rhin inférieur pour secourir l'armée du duc d'York.
Dans le même temps, le Conseil aulique - ainsi appelle-t-on l'état-major autrichien de Vienne - ordonne à Souvarov de remonter du Piémont italien vers le Tessin et de renoncer provisoirement à l'invasion de la France. Ses raisons demeurent obscures - soit ineptie, soit pression des Anglo-Autrichiens pour secourir leurs forces en difficulté en Hollande, soit encore manoeuvre visant à empêcher que le tsar puisse obtenir en cas de succès une influence indésirable dans les affaires d'Europe occidentale.
Tandis que l'archiduc Charles prend la route du Rhin, Souvarov emprunte le col du Saint-Gothard (2108 m) pour rejoindre ses partenaires près du lac de Zurich. Mais Lecourbe l'attend de pied ferme, rendant sa progression difficile.
Masséna et ses généraux profitent du retrait de l'archiduc Charles qui enlève aux alliés 20 000 hommes soit le quart de leurs effectifs.
Le 25 septembre, le général Oudinot franchit la Limmat près d'un cloître de religieuses, à Würenlos. Appuyé par le général Mortier sur la rive gauche, il culbute l'armée du général Korsakov près du village de Dietikon, dans les environs de Zurich.
Pendant ce temps, le général Soult bouscule les positions de Hotze. Ce dernier meurt sur le champ de bataille.
« Souvorof, qui croyait déboucher en Suisse dans le flanc d'un ennemi attaqué de tous côtés, allait trouver au contraire tous ses lieutenants dispersés et s'engager au milieu d'une armée victorieuse de toutes parts » (Adolphe Thiers).
L'armée française d'Helvétie, du Danube et du Rhin met ainsi 30 000 ennemis hors de combat et en perd seulement quelques milliers. La République helvétique est sauvée même si l'agitation y reste endémique. Le tsar Paul Ier se retire de la coalition et menace de renverser son alliance.
Le Directoire en sursis
Avec la victoire de Zurich (ou Dietikon), la France échappe une nouvelle fois à l'invasion. Le gouvernement du Directoire, à bout de souffle, est sauvé. Mais à Paris se développe une vive agitation politique et les royalistes croient enfin venue l'heure d'une restauration de la monarchie.
Deux semaines plus tard, le 8 octobre, le général Bonaparte débarque à Fréjus à bord de la frégate Junon en vue d'un coup d'État destiné à « sauver » ce qui reste de la Révolution.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Lun 26 Sep 2022 - 10:11
C'est long à lire,mais finalement ,c'est l'héritage de Napoléon !!!!Qui a plus ou moins bien marché au fil des siècles .
Qu'en reste-t-il et pour combien de temps encore ??????
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 29 Sep 2022 - 8:02
29 septembre 1793 : Loi du « maximum général »
Le 29 septembre 1793, en pleine Terreur, les députés de la Convention votent la loi du « maximum général » qui bloque les salaires et les prix, pour donner satisfaction aux sans-culottes qui s'indignent des pénuries et proclament haut et fort : « Guerre aux accapareurs ». La loi impose un prix maximum pour les produits de première nécessité, variable selon les régions et en général supérieur d'un tiers aux prix courants de 1790. Le maximum des salaires est quant à lui de moitié supérieur au niveau moyen de 1790.
C'est la première fois qu'un gouvernement intervient de la sorte sur le marché. Mais cette première forme d'économie administrée se solde par une impopularité sans précédent. Instantanément, les greniers et les magasins se vident de leurs marchandises. Chacun achète tout ce qu'il peut pendant qu'il est temps et les paysans dissimulent leurs récoltes plutôt que de les vendre à vil prix. Le gouvernement tente de réagir en appliquant des peines très dures aux contrevenants, y compris la prison et la guillotine.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: C'est arrivé en septembre.. Jeu 29 Sep 2022 - 8:14
29 septembre 1567 : La « Michelade » de Nîmes
La régente Catherine de Médicis avait mis fin à un début de guerre entre catholiques et protestants français en signant avec ces derniers l'édit d'Amboise, le 19 mars1563. Il s'ensuivit une longue accalmie. Mais la noblesse protestante en vint à s'alarmer d'un rapprochement entre la monarchie et le roi d'Espagne Philippe II, chef de file de la Contre-Réforme catholique. Elle planifia un soulèvement à l'occasion de la Saint-Michel, le 29 septembre 1567. Cette « Michelade » débouche sur la prise de plusieurs villes, au prix de nombreux massacres de catholiques, comme à Nîmes, où une centaine de personnes sont tuées dans la cour de l'évêché où elles s'étaient réfugiées. Ce fut le début d'une deuxième guerre de religion.