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Sujet: La marquise de Montespan.. Ven 27 Mai 2022 - 10:05
Françoise de Montespan (1640-1707) La reine-sultane
Belle blonde, Françoise est née de Gabriel de Rochechouart, prince de Tonnay-Charente, duc de Mortemart. Elle épouse le marquis de Montespan à 23 ans mais ne se satisfait pas de ce mariage.
Ambitieuse, elle va ravir à son amie Mlle de La Vallière le coeur du jeune roi Louis XIV, lequel ne lui résistera guère.
Portrait supposé de la marquise Françoise Athénaïs de Montespan (5 octobre 1640, Lussac-les-Châteaux ; 27 mai 1707, Bourbon-l'Archambault) (auteur inconnu, vers 1660, château de Versailles)
Un roi fringant
Le roi de France montre en effet beaucoup d'appétence pour la gent féminine, même s'il a compté au total dans sa vie bien moins de maîtresses que son grand-père Henri IV, le « Vert-Galant ».
Il a eu une initiation sexuelle peu ragoûtante à 17 ans avec une femme mûre qu'on surnommait « Cateau-la-Borgnesse » mais il n'en fut guère affecté. Très actif dans le domaine sexuel jusque dans le grand âge, il noue d'abord une idylle platonique avec sa cousine Henriette d'Angleterre ainsi qu'avec Olympe et Marie Mancini, nièces de son principal ministre Mazarin.
Il consent enfin à épouser en 1660, à Saint-Jean-de-Luz, l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, sa cousine. Effacée, elle lui donne six enfants dont un seul, le Grand Dauphin, atteint l'âge adulte ! À sa mort, le 30 juillet 1683, le roi manifeste un deuil pudique : « Voilà le premier chagrin qu'elle m'ait donné ».
Il connaît un premier et véritable amour avec la douce Louise de La Vallière, qui lui donne quatre enfants entre 1663 et 1667. Parmi eux, Louis de Bourbon, comte de Vermandois, mort prématurément à 16 ans, et Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti. Sexuellement précoce, cette dernière transmettra la vérole à son époux qui la laissera veuve à vingt ans !...
La marquise en pleine gloire
Se faisant prénommer Athénaïs selon la mode précieuse du temps, la marquise de Montespan, autrement plus flamboyante que Mlle de La Vallière, a une première relation sexuelle avec le roi à 27 ans, en 1667. Il lui faut quelques années pour devenir enfin non plus seulement une maîtresse parmi d'autres mais sa favorite.
Par sa beauté, sa culture et son esprit volontiers mordant, la jeune femme remplit son rôle de reine officieuse et contribue au rayonnement de la Cour. Elle participe à la construction du palais de Versailles et encourage Lully et Charpentier en musique, Racine et La Fontaine en poésie, qui produisent leurs principaux chefs-d'oeuvre pendant son « règne ».
Le roi lui aménage au fond du parc de Versailles un Trianon de porcelaine, qui sera plus tard rasé et remplacé en 1689 par le Grand Trianon de Jules-Hardouin Mansart.
Assurée de l'attachement du roi à sa personne, Athénaïs supporte sans mot dire quelques passades de son amant avec Isabelle de Ludres ou encore Mademoiselle des Oeillets. Mais elle va maladroitement chuter du fait de sa compromission dans l'« affaire des Poisons » en 1681.
Une des inculpées de ce scandale majeur l'accuse d'avoir voulu empoisonner le roi et l'une de ses rivales, la jeune Mademoiselle Marie-Angélique de Scorailles, marquise de Fontanges, morte des suites d'une grossesse à vingt ans, en 1681. Il semble en fait que la marquise ait seulement voulu administrer au roi des aphrodisiaques pour réchauffer leur liaison.
Mais le roi, horrifié, ne veut rien savoir. La belle Athénaïs doit laisser sa place de favorite à Mme de Maintenon, la gouvernante de ses enfants, que le roi va épouser en secret le 9 octobre 1683.
La marquise de Montespan entourée de ses quatre premiers enfants légitimés (attribué à Charles de La Fosse ou à l'atelier de Pierre Mignard, vers 1677, château de Versailles)
La chute
La marquise se retire définitivement dans son appartement parisien en 1691, avec toutefois la consolation de voir les six enfants survivants qu'elle a eus de Louis XIV tous légitimés. Un privilège rare !
• L'aîné, Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, est né en 1670. Très tôt affecté par une claudication, qui l'empêche de briller à la guerre et en société, il se réfugie dans les livres en son château de Sceaux. Le chemin de traverse emprunté par le duc du Maine pour se rendre de son château de Sceaux au palais de sa soeur va prendre son nom. C'est aujourd'hui l'avenue du Maine, l'une des principales artères du sud de Paris. Louis XIV, dépité par la disparition prématurée de ses héritiers directs et sensible à l'intelligence de son fils adultérin, a envisagé un moment qu'il puisse lui succéder !
• Le frère cadet de Maine, Louis-Alexandre, comte de Toulouse, est autrement plus séduisant. Amiral de France à... cinq ans, il brille à la guerre comme en amour. Il attendra toutefois ses 42 printemps pour commettre un mariage d'amour avec Marie-Victoire, fille du maréchal de Noailles.
• Louise-Françoise, dite Mademoiselle de Nantes, épouse à 12 ans le duc de Bourbon à qui elle donnera neuf enfants. S'étant enrichie grâce au système Law, elle va faire construire sur les bords de la Seine, par l'architecte Jacques Gabriel, un somptueux hôtel particulier qui gardera son nom, le Palais-Bourbon. C'est aujourd'hui le siège de l'Assemblée nationale.
• Sa soeur cadette Françoise-Marie, dite Mademoiselle de Blois, épouse quant à elle Philippe d'Orléans, le futur Régent ! Aussi débauchée que son mari, elle multiplie les liaisons en son palais du Luxembourg, siège actuel du Sénat.
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Sujet: Un peu d'Histoire Jeu 1 Déc 2022 - 7:34
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Lun 29 Jan 2024 - 12:58
C'est d'actualité
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Ven 2 Fév 2024 - 13:34
Le « Siècle de Louis XIV » (1598-1715)
Commençons en 1598 : c’est l’année où le roi Henri IV met un terme aux guerres de religion. Il doit alors redresser un pays ravagé par trente-six années de conflits, appuyé par son ministre le duc de Sully.
Henri IV et le retour de la paix
Pour réduire les importations de Flandre, Henri IV fait installer des tapissiers flamands dans ce qui deviendra la manufacture des Gobelins. Pour faciliter le commerce, il amorce la construction du canal de Briare qui relie la Seine et la Loire et devient le premier canal fluvial de France.
En 1601, sa victoire contre le duché de Savoie en continuité des guerres de religion lui permet de récupérer quelques territoires. Enfin le commerce des fourrures en Nouvelle-France est considérablement renforcé grâce à la fondation du poste de Québec par Samuel de Champlain en 1608, qui complète celui de Tadoussac créé quelques années plus tôt.
Deux ans plus tard, tandis qu’Henri IV prépare une nouvelle guerre contre l’Espagne catholique, il est assassiné par Ravaillac, un extrémiste catholique. Son fils Louis XIII n’ayant que 9 ans, c’est la reine Marie de Médicis qui assure la régence. Certains nobles relancent alors les révoltes sur fond de querelles religieuses, et les états généraux sont réunis en 1614 pour apaiser ces conflits internes. Un an plus tard, Marie de Médicis marie son fils à une Habsbourg, Anne d’Autriche.
Louis XIII recevant les clefs de La Rochelle, XVIIème siècle, Anonyme, La Rochelle, musée d'Orbigny Bernon.
Claude Gellée, Le Pas de Suse forcé par Louis XIII, 1631, Paris, musée du Louvre.
Louis XIII et la naissance de l’absolutisme
Devenu majeur, Louis XIII est contraint de mener deux coups de force pour écarter sa mère, en 1617 et en 1622. Deux ans plus tard, le cardinal de Richelieu devient son principal ministre et va diriger l’État avec un impératif constant : le renforcement de la monarchie française, cela au moment où le voisin anglais bascule dans la guerre civile, prélude à une monarchie parlementaire.
Vincent Boqueho
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Ven 9 Fév 2024 - 7:43
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Sam 10 Fév 2024 - 15:16
Louis XVII meurt au Temple
Le 8 juin 1795, Louis XVII meurt à la prison du Temple, à Paris, dans l'anonymat et la détresse. Fin tragique d'un enfant né sous les plus heureux auspices.
Maltraitance d'enfant
Portrait de Louis-Charles, futur Louis XVII, attribué à Élisabeth Vigée-Lebrun (National Gallery)
Né dix ans plus tôt, le 27 mars 1785, Louis-Charles, fils cadet de Louis XVI et Marie-Antoinette, était devenu l'héritier du trône à la mort de son frère aîné, le 4 juin 1789.
Le 13 août 1792, après la chute de la royauté, il est enfermé avec ses parents, sa tante, Madame Elisabeth, et sa sœur aînée Marie-Thérèse, dite Madame Royale, dans l'enclos du Temple.
Le 21 janvier 1793, à la mort de Louis XVI, la reine Marie-Antoinette s’agenouille devant son fils devenu Louis XVII ! Les grandes puissances européennes le reconnaissent comme tel.
Mais l'enfant du Temple n'a pas le loisir de jouir de son titre. Il est enlevé quelques mois plus tard à sa mère Marie-Antoinette et élevé à la dure, dans l'enceinte de la prison, par le cordonnier Simon et sa femme.
Lors d’une confrontation avec Marie-Antoinette, le 7 octobre 1793, la dernière fois qu’il verra sa mère, on le force à l’accuser d’attouchements. Ces fausses déclarations sont présentées au procès de Marie-Antoinette.
Après la chute de Robespierre et la fin de la gauche jacobine, les Conventionnels modérés songent à le remettre aux Autrichiens en échange de prisonniers français.
Paul Barras, président de la Convention thermidorienne qui a renversé Robespierre, rend visite à l'enfant dans sa prison. Il est trop tard pour envisager une libération. Au début de mai 1795, un médecin, Pierre Joseph Desault, le décrit : « mourant, victime de la misère la plus abjecte, de l’abandon le plus complet, un être abruti par les traitements les plus cruels ».
Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, a plus de chance que son frère. Elle est livrée à l'Autriche le jour de ses 17 ans, le 19 décembre 1795, contre des prisonniers français. L'« Orpheline du Temple » se marie en 1799 avec son cousin, Louis d'Artois, duc d'Angoulême.
Le coeur momifié de Louis XVII ayant été par miracle conservé, grâce au médecin légiste Philippe-Jean Pelletan qui l'avait examiné, des experts ont pu l'authentifier en comparant son ADN (acide désoxyribonucléique) à celui de la reine Marie-Antoinette. Les conclusions de leurs recherches ont été présentés à la presse le 19 avril 2000 et exposées dans un livre de l'historien Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité.
Depuis le 8 juin 2004, le coeur de l'enfant royal - Louis XVII pour les royalistes- repose dans l'ancienne nécropole royale de Saint-Denis.*
*NB: nécropole que j'ai visité plusieurs fois, où reposent les gisants des rois de France.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Sam 10 Fév 2024 - 16:43
Je croyais que le doute demeurait concernant le décès de l'enfant du temple,mais d'après cet article et l'étude du cœur de cet enfant il s'agit bien de l'enfant de Marie Antoinette....Mais est-ce bien celui de Louis XVi d'après certaines rumeurs ????
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Sam 10 Fév 2024 - 16:55
Les révolutionnaires n'étaient pas très fréquentables, encore moins respectueux en cet épisode terrible de notre Histoire. Marie-Antoinette a été accusée de biens de maux comme l'affaire des bijoux dans laquelle elle était étrangère . Fouquier-Tinville, l'accusateur Public a poussé l'infamie à l'accuser d'avoir abusé sexuellement de son enfant Louis XVII ! Le sort a voulu qu'il finisse sous la guillotine le 7 mai 1795 !
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Sam 10 Fév 2024 - 17:00
Ce couple royal est mort dignement sur l’échafaud !
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Jeu 15 Fév 2024 - 16:30
LA GUERRE DE 100 ANS
1337 à 1380
Le 1er février 1328, le roi de France Charles IV le Bel, troisième et dernier fils de Philippe le Bel, meurt sans postérité mâle comme ses frères aînés mais laisse une femme enceinte. Le jour même, les Grands du royaume attribuent la régence au comte Philippe de Valois, dont le père, Charles, était le frère cadet de Philippe le Bel.
Lorsqu'arrive le jour de l'accouchement, c'est une fille qui naît. La coutume excluant les femmes de la succession au trône, Philippe de Valois est désigné roi sous le nom de Philippe VI, au détriment d'autres prétendants dont le roi d'Angleterre Édouard III.
NB : Ainsi commence la lignée des Valois.
Dix ans plus tard, à la faveur d'une obscure querelle, le roi Édouard III revendique le trône de France. Il va s'ensuivre un conflit à multiples rebondissements entre les rois de France et d'Angleterre, entrecoupé de longues trêves...
Beaucoup plus tard, au XIXe siècle, les historiens français conviendront de désigner cette longue période sous le nom de guerre de Cent Ans.
De désastre en désastre
Le roi d'Angleterre, bien qu'avec des ressources moindres, a d'abord l'avantage sur son cousin et rival, Philippe VI. La flotte française est détruite dans le port flamand de l'Écluse, en aval de Bruges, le 24 juin 1340.
Le roi et ses troupes débarquent enfin en Normandie. Les Anglais ne cherchent pas d'affrontement frontal mais souhaitent seulement piller les campagnes à travers quelques meurtrières «chevauchées». Mais l'ost (armée féodale) de Philippe VI se porte au-devant d'eux et leur impose le combat. Contre toute attente, celui-ci se solde par une première victoire de l'infanterie anglaise sur la chevalerie française, le 26 août 1346, à Crécy, près de la Somme.
Les Anglais s'emparent là-dessus de Calais. Fort de ses premiers succès, le roi Édouard III consent à signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois. Celle-ci est prolongée de quelques années du fait de la Grande Peste. Le terrible virus s'est installé en Europe à la faveur de l'accostage d'une nef en provenance d'Asie dans les ports de Marseille et de Gênes en 1347. Il va frapper en quelques mois la plupart des régions d'Europe et tuer jusqu'à 40% de la population de certaines d'entre elles. Moins de dix ans plus tard, profitant d'un conflit entre le nouveau roi de France Jean II le Bon et son gendre, le roi de Navarre, Édouard III rompt pour de bon la trêve.
Parti de Bordeaux, le fils du roi anglais, surnommé le Prince noir, lance une grande chevauchée vers la Loire, en vue de piller quelque peu les paysans et les bourgeois. Le roi Jean II le Bon se porte à sa rencontre avec son armée de chevaliers. Bien que plus nombreuse, celle-ci est écrasée à Poitiers et le roi de France est même capturé.
La France dépecée
Le désastre de Poitiers survient peu après celui de Crécy et plonge le royaume capétien dans l'une des plus graves crises de son histoire. Les paysans, oppressés de taxes, se retournent contre les seigneurs, qui se sont montrés indignes à la bataille, tandis que les bourgeois de Paris et des villes du nord envisagent de soumettre la monarchie à leurs volontés.
Les états généraux de langue d'oïl (autrement dit les représentants des Français du nord) se réunissent sans attendre et décident de libérer Charles II le Mauvais, roi de Navarre, cousin et beau-frère du roi captif, que ce dernier avait incarcéré pour le punir de ses manigances. Les bourgeois attendent du Navarrais qu'il les protège dans la défaite.
Charles le Mauvais veut mettre à profit la captivité du roi pour prendre sa revanche sur la décision de 1328 qui avait écarté sa lignée de la couronne au profit des Valois.
Il négocie avec les Anglais la cession à son profit de quelques provinces comme la Normandie. Il met fin par ailleurs à la Jacquerie paysanne et entre dans une alliance contre nature avec le prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel.
Mais le 31 juillet 1358, comme le prévôt s'apprête à donner les clés de la ville à Charles le Mauvais devant la porte Saint-Antoine, Jean Maillart, un échevin fidèle à la royauté, le fait mettre à mort ainsi que ses comparses.
Le traité de Brétigny
L'héritier de la couronne, le dauphin Charles, qui a surpris tout le monde par sa force de caractère, peut rentrer en triomphe dans sa capitale le 2 août 1358 (quelques années plus tard, devenu roi sous le nom de Charles V le Sage, il n'aura rien de plus pressé que de faire édifier la Bastille afin de tenir en respect les turbulents Parisiens). De tous ces malheurs qui auraient pu entraîner révolution et séditions, la monarchie et l'État vont paradoxalement sortir renforcés.
Le régent convoque à nouveau les états généraux et ceux-ci dénoncent les accords signés par Jean II avec Édouard III, qui abandonnent à l'Angleterre toutes les anciennes possessions des Plantagenêt, de la Normandie à l'Aquitaine (ou Guyenne) en passant par le Limousin, le Quercy, l'Anjou...
Édouard III débarque à Calais et tente en vain d'entrer à Reims pour s'y faire sacrer roi de France. Sur le chemin du retour, craignant que sa chevauchée ne s'achève sur un désastre, il signe enfin des préliminaires de paix à Brétigny, près de Chartres, le 8 mai 1360. Ils seront ratifiés à Calais le 24 octobre 1360.
Le traité se solde par des amputations importantes du territoire national. L'Angleterre reçoit l'Aquitaine et, au nord, Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes. Le domaine capétien est ramené à ce qu'il était au début du règne de Philippe Auguste, 150 ans auparavant.
Le roi d'Angleterre promet de renoncer à la couronne de France. Le roi Jean II le Bon, encore emprisonné à Londres, renonce quant à lui à l'Aquitaine et, après avoir versé une lourde rançon, rejoint son pays.
Vers le redressement
Le Dauphin (ainsi appelle-t-on désormais l'héritier du trône), futur Charles V le Sage, régent du royaume de France en l'absence de son imbécile de père, doit lutter contre les Anglais mais aussi contre son beau-frère, le roi de Navarre, et contre ses frères qui ont bénéficié de vastes apanages de la part de leur père et désirent s'émanciper de la couronne tout en abaissant celle-ci.
Le duc de Bourgogne Philippe le Hardi et ses héritiers, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire, constituent la plus grave menace pour la monarchie des Valois.
Après la mort de Jean II, en 1364, il faut toute l'habileté de Charles V le Sage et la hardiesse de Bertrand Du Guesclin, son futur connétable, pour peu à peu restaurer le royaume dans son intégrité.
Renonçant aux batailles frontales, ils placent de solides garnisons dans les villes et les bourgs et harcèlent autant que faire se peut les troupes anglaises. L'occupant s'épuise dans des sièges interminables et ne trouve nul endroit où se ravitailler. Ses «chevauchées» en territoire ennemi se soldent par des pertes très lourdes. En 1373, une armée commandée par le duc de Lancastre, frère du Prince Noir, traverse la France en ravageant les campagnes mais rentre à Bordeaux avec le tiers seulement de son effectif !
Pendant ce temps, les Français, usant de l'artillerie (une nouveauté !), procèdent méthodiquement au siège des places fortes tenues par les Anglais. Ceux-ci refluent lentement jusqu'à être chassé presque complètement de France.
En 1380, la disparition successive de Du Guesclin et Charles V laissent la France dans un état relativement serein et le conflit entre les monarchies anglaise et française pourrait s'arrêter là.
André Larané
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Jeu 15 Fév 2024 - 16:42
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Ven 16 Fév 2024 - 8:21
Début de la guerre de Cent Ans
Le 7 octobre 1337, à l'abbaye de Westminster, le roi d'Angleterre Édouard III lance publiquement un défi à son cousin le roi de France. Il conteste la légitimité de Philippe VI de Valois et revendique la couronne de France pour lui-même. C'est le début de la guerre de Cent Ans.
Montée des revendications
Edouard III (13 novembre 1312 ; 21 juin 1377) en costume de grand-maître de l'Ordre de la Jarretière (1430, William Bruges, Garter Book, British Library)
L'accession au trône de Philippe VI de Valois, après la mort sans postérité du dernier fils de Philippe le Bel, n'avait pas été sans susciter de contestation.
À peine élu, le nouveau roi de France avait tenté de consolider son autorité en écrasant au Mont Cassel, près de Lille, le 23 août 1328, les Flamands insurgés contre leur comte, Louis de Nevers.
Là-dessus, il avait rappelé au roi d'Angleterre Édouard III qu'il devait lui rendre hommage pour ses possessions de Guyenne et de Gascogne. Selon les règles féodales, ces provinces relevaient en effet de la monarchie française, qui était censée les avoir confiées aux Plantagenêts en qualité de fiefs.
Les choses se gâtent dès lors très vite. Le comte de Flandre prend le parti du roi de France dans la querelle qui s'amorce. Or les bourgeois flamands tirent leur prospérité de la laine anglaise qu'ils importent en abondance et dont ils font des draps qu'ils vendent dans toute l'Europe.
Édouard III punit la Flandre en imposant l'embargo sur les exportations de laine anglaise le 12 août 1336. Mis en difficulté, les drapiers flamands se soulèvent contre leur comte sous la direction de l'un des leurs, Jacob van Artevelde, un marchand de Gand charismatique et éloquent. Ce dernier suggère au roi d'Angleterre de revendiquer pour lui-même la couronne de France...
Philippe VI de Valois, loin de calmer le jeu, prononce le 24 mai 1337 la confiscation de Bordeaux et du duché de Guyenne. C'est la guerre (... de Cent Ans) !
Un intrigant français à Londres
Le roi d'Angleterre est aussi encouragé à la guerre par Robert III d'Artois.
Son père Philippe est mort en 1298 des suites de ses blessures à la bataille de Furnes contre les Flamands, un an plus tôt. Ensuite est mort son grand-père Robert II d'Artois à la « bataille des éperons d'or », en 1302. Du coup, le jeune Robert a été privé de la succession au profit de sa tante Mahaut.
Beau-frère du roi Philippe VI de Valois dont il a épousé la demi-sœur, le colérique féodal intrigue sans trêve pour recouvrer ses droits et n'hésite pas à produire de faux documents. Son épouse Jeanne de Valois et ses fils sont incarcérés à Château-Gaillard. Lui-même doit s'enfuir et va chercher une revanche à Londres.
Personnage haut en couleur, il est au cœur de la saga historique de Maurice Druon : Les rois maudits.
C'est ainsi qu'à Westminster, Édouard III défie publiquement Philippe VI qu'il appelle « Philippe de Valois, qui se dit roi de France ». Quelques mois plus tard, en janvier 1338, chez ses alliés flamands de Gand, il prend publiquement le titre de « roi de France ».
Le conflit va rebondir avec une guerre de succession ouverte en Bretagne par la mort du duc Jean III.
De désastre en désastre
Le roi d'Angleterre a d'abord l'avantage sur son cousin et rival, Philippe VI. La flotte française est détruite dans le port flamand de l'Écluse, en aval de Bruges, le 24 juin 1340. Quelques années plus tard survient à Crécy le premier affrontement terrestre.
Isaulde Haymante
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Dim 18 Fév 2024 - 9:29
Bon !!!!J'y reviendrai plus tard !!!!Merci beaucoup !
Cent ans d'histoire ....Et plus (ça a débordé un peu !!!!!)
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Dim 18 Fév 2024 - 11:03
La guerre de 100 ans, suite...
Les archers anglais triomphent à Crécy
Le 26 août 1346, l'armée française est taillée en pièces à Crécy-en-Ponthieu, entre Amiens et l'embouchure de la Somme.
la bataille de Crecy (miniature des chroniques de Jean Froissart (XVe siècle)
Sus aux Anglais
Le roi anglais Édouard III, prétendant à la couronne de France, a, six ans plus tôt, anéanti la flotte de son rival, Philippe VI de Valois, dans le port de L'Écluse, en Flandre.
Fort de ce premier succès, l'Anglais débarque en Normandie avec un millier de navires et 20.000 hommes. Il s'empare de Caen qu'il met au pillage.
Mais le roi de France Philippe VI de Valois ne tarde pas à mobiliser ses troupes. À la tête de 50.000 hommes, il va à la rencontre de l'assaillant. Édouard III remonte en direction des Flandres où il bénéficie d'appuis nombreux parmi les habitants des villes.
Le 24 août, l'armée anglaise, sous le commandement du roi Édouard III et de son fils, le futur Prince noir, alors à peine âgé de 15 ans, dresse ses tentes sur la rive droite de la Somme, en bordure de la forêt de Crécy-en-Ponthieu. Comme arrivent les Français en provenance d'Abbeville, les Anglais s'établissent sur une hauteur et creusent des fossés en prévision des assauts de la cavalerie ennemie.
Le choc survient au matin du samedi 26 août 1346.
Une bataille aux accents modernes
Du fait de leur infériorité numérique, le roi Édouard III et son fils ne vont pas hésiter à bousculer les règles traditionnelles du combat.
Ce sont d'abord les arbalétriers génois du roi de France qui tirent leurs carreaux. Mais si l'on en croit la chronique, un orage survient, qui détend les cordes des arbalètes et celles-ci perdent une bonne partie de leur efficacité.
C'est au tour des archers anglais de tirer. Ceux-là ont pris soin de protéger leurs arcs dans des sacs pendant l'orage. De leur ligne située en hauteur, ils arrosent de traits les troupes françaises. Le roi anglais et ses chevaliers, en arrière, les laissent tirer sans discontinuer et ne se soucient pas de les déranger.
Les chevaliers français, quant à eux, constatant l'impuissance des arbalétriers génois, les bousculent sans ménagement pour monter eux-mêmes à l'assaut malgré le sol boueux. Ils se montrent sans égards pour leurs propres fantassins, qu'ils n'hésitent pas au besoin à combattre et à tuer ! Mais ces chevaliers se montrent aussi inefficaces. Ils montent à l'assaut des lignes ennemies avec le soleil dans les yeux et sont incapables de répliquer aux flèches des archers.
La journée durant, les coutiliers gallois s'en donnent à coeur joie. Ils coupent les jarrets des chevaux, désarçonnant et égorgeant les orgueilleux chevaliers, négligeant de les capturer et d'en tirer rançon.
De nombreux piétons et pas moins de 1500 chevaliers restent sur le terrain. Philippe VI lui-même se jette dans la mêlée avec une témérité inconséquente. Finalement, il s'enfuit piteusement avec quelques chevaliers et une quarantaine de sergents d'armes.
Malgré le désastre absolu éprouvé par l'armée française et le roi Philippe VI de Valois, les Anglais négligent de poursuivre leur avantage. Jugeant ses hommes trop peu nombreux pour poursuivre l'offensive, le roi Édouard III se contente d'installer ses troupes devant Calais.
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Mar 20 Fév 2024 - 8:11
La guerre de 100, suite...
Capitulation de Calais
Le 3 août 1347, après un siège de onze mois, la ville de Calais capitule devant les troupes anglaises. Les habitants en sont plus tard chassés et remplacés par des colons anglais. Cet événement va longtemps symboliser l'hostilité entre la France et l'Angleterre. La ville ne redeviendra française que deux siècles plus tard...
Gabriel Vital-Durand
Résistance bourgeoise
Plus tard appelé guerre de Cent Ans, le conflit franco-anglais à l'origine de la prise de Calais est né dix ans plus tôt d'une revendication du roi Édouard III Plantagenêt sur le trône de France en sa qualité de petit-fils de Philippe le Bel.
Fort de sa victoire à Crécy-en-Ponthieu sur le roi de France Philippe VI de Valois, Édouard III veut s'emparer de Calais, porte d'entrée de la France. Mais quand sa flotte approche du port, à l'été 1346, les habitants se mettent aussitôt en situation de résister sous le commandement d'un capitaine bourguignon, Jean de Vienne.
Le siège commence mais les Calaisiens trouvent moyen de se faire ravitailler de nuit par de discrètes barques à fond plat. S'en étant aperçu, les Anglais plantent des estacades dans les bas-fonds pour éventrer les coques des barques picardes.
Comme la faim gagne la ville, le roi consent à laisser sortir deux mille bouches inutiles. En avril 1347, après un hiver épuisant, Jean de Vienne en appelle au roi de France mais les Anglais interceptent son courrier : « Si n'avons en bref secours, nous issirons hors de la ville tous à champs, pour combattre, pour vivre ou pour mourir. Car nous aimons mieux mourir aux champs honorablement que manger l'un l'autre. » !
Le roi Philippe VI de Valois, ayant reconstitué son armée, tente de venir au secours des assiégés mais, apercevant les solides retranchements des Anglais, juge plus judicieux de se tenir en retrait. Perdant espoir, Jean de Vienne sort de la ville le 3 août pour négocier la reddition avec le héraut d'Angleterre Gautier de Masny.
« Monument aux Bourgeois de Calais », 1889, Auguste Rodin, musée Rodin, Paris, Photographie Éric Simon.
Royale vengeance
Le roi Édouard III Plantagenêt, dont la patience a été épuisée par le siège, s'apprête à passer la population au fil de l'épée : « Ma volonté est telle que tous y mourront ». Puis il se ravise et, pour ne pas prolonger le siège, prétend n'exécuter que six otages. Le sort désigne Eustache de Saint-Pierre, Jean d'Aire, Pierre et Jacques de Wissant, Jean de Fiennes et Andrieu d'Ardes.
Le lendemain, les condamnés se présentent avec les clés de la ville, « nu-pieds et nu-chefs, en leurs linges draps tant seulement, les harts[cordes] au col ». Selon la chronique, la reine Philippa de Hainaut, fille du comte Guillaume II le Bon, enceinte de huit mois, se jette aux pieds de son mari : « Ah ! très cher sire ! Depuis que j'ai passé la mer en grand péril, comme vous savez, je ne vous ai requis ni don demandé. Or vous prié-je humblement et requiers en don propre que, pour le Fils à sainte Marie et pour l'amour de moi, vous veuillez avoir de ces six hommes merci ».
Le roi se laisse apitoyer et les six bourgeois sont déportés en Angleterre de même que Jean de Vienne et ses chevaliers. Ils seront finalement libérés contre rançon (cet épisode célèbre du « roman national » va inspirer cinq siècles plus tard à Auguste Rodin l'un de ses plus célèbres chefs-d'oeuvre).
Édouard III peut alors signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois. Quelques mois plus tard, Calais, comme le reste de l'Europe occidentale, est frappée par la Peste noire. Celle-ci décime la population de la ville qui est alors repeuplée... d'Anglais ! La trêve entre Anglais et Français est prolongée de quelques années du fait de l'épidémie mais les hostilités reprendront moins de dix ans plus tard avec une violence accrue.
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Jeu 22 Fév 2024 - 8:57
La guerre de 100 suite...
Du Guesclin bat le Mauvais à Cocherel
Le 16 mai 1364, le capitaine Bertrand Du Guesclin (40 ans) vainc les troupes du roi de Navarre, Charles II, justement surnommé le Mauvais. Celui-ci, qui bénéficie de renforts anglais, conteste l'autorité du roi de France, jusqu'à revendiquer la couronne pour lui-même.
La bataille se déroule à Cocherel (aujourd'hui Hardencourt-Cocherel), sur la rive gauche de l'Eure, à quelques kilomètres d'Évreux. La victoire du mercenaire breton et de ses compagnies de soudards permet au roi Charles V le Sage de restaurer le prestige de sa dynastie, mis à mal par l'ineptie de son père Jean II Le Bon.
Cocherel et le couronnement de Charles V (miniatures extraites des chroniques de Jean Froissart)
Le trouble-fête navarrais
Une génération plus tôt, à la mort du dernier Capétien direct, les Grands du royaume de France avaient attribué la couronne à l'héritier de la maison de Valois, au détriment des maisons d'Angleterre et de Navarre, l'une et l'autre cousines du roi défunt.
Les droits de la maison de Navarre ne sont pas négligeables... Par le mariage du roi de France Philippe IV le Bel avec Jeanne de Navarre, la couronne de Navarre était passée à leur fils, le roi de France Louis X le Hutin, puis à la fille de celui-ci, Jeanne.
Jeanne de Navarre avait épousé le comte d'Évreux, Philippe, et à la mort de celui-ci, en 1349, leur fils né en 1332 était devenu roi de Navarre sous le nom de Charles II, dit le Mauvais. Ce puissant seigneur descend donc en ligne directe de Saint Louis et de Philippe III le Hardi. D'un tempérament irascible, comme l'indique son surnom, il profite de la détresse du royaume après la défaite et la capture de Jean II le Bon à la bataille de Poitiers pour mettre en avant ses droits sur la couronne de France. Il n'a dès lors de cesse de comploter contre les Valois, en s'alliant à l'occasion avec le roi d'Angleterre ou les marchands de Paris.
Mais tandis que le roi se morfond en prison, à Londres, son fils le dauphin Charles soumet les bourgeois de Paris et négocie à Brétigny, près de Chartres, un traité avec les Anglais. Après la mort de Jean II le Bon, le 8 avril 1364, dans sa prison de Londres, il se fait sacrer à Reims selon la tradition et fait une entrée triomphale à Paris.
Un mercenaire d'exception
Pour restaurer enfin la paix dans le royaume, il reste au roi à ramener à la raison son cousin de Navarre, dont les redoutables troupes de Gascons et d'Anglais sont solidement établies dans les campagnes autour de Paris. Elles bloquent la vallée de la Seine, axe d'approvisionnement essentiel de la capitale, et font bombance pendant que les Parisiens crient famine.
Victime d'une malformation au bras droit, Charles V ne peut pas combattre en personne. Il se repose donc entièrement sur son fidèle Bertrand Du Guesclin, un chef de bande qui s'est illustré dans les luttes dynastiques en son pays, la Bretagne. Il lui demande donc de dégager en urgence la vallée de la Seine.
Du Guesclin arrive devant Cocherel avec deux mille hommes. Il constate que l'ennemi, suivant une tactique habituelle aux Anglais, occupe une colline sommairement fortifiée d'où il attend que les Français fidèles à leur fougue, l'attaquent dans une charge suicidaire.
Du Guesclin retient ses troupes qui, souffrant de la chaleur et de la soif, aimeraient en finir au plus vite. Conscient que l'attaque et l'attente sont aussi périlleuses l'une que l'autre, il ruse et simule une retraite qui incite les Anglos-Navarrais à quitter leurs positions pour poursuivre les fuyards. Il fait alors volte-face et s'imbrique dans le dispositif anglo-navarrais, empêchant les fameux archers d'utiliser leurs armes. Un petit détachement déborde l'ennemi et capture leur chef, Jean de Grailly.
Cette victoire assoit l'autorité de Charles V. Elle vaut au mercenaire breton le comté de Longueville, près de Dieppe, en guise de récompense.
Quelques semaines plus tard, le 29 septembre 1364, lors de la guerre de Succession de Bretagne, Du Guesclin sera fait prisonnier à Auray par les Bretons de Jean IV. Charles V ne se fera alors pas prier pour payer une rançon de 100 000 livres en vue de sa libération. Le chef de guerre entraînera plus tard les Grandes Compagnies de mercenaires en Espagne où il retrouvera son vieil ennemi, le roi de Navarre.
André Larané
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire Mer 13 Mar 2024 - 9:20
Mussolini envahit l'Albanie
Le Vendredi Saint de l'an 1939, faisant fi de la trêve pascale, les troupes italiennes envahissent l'Albanie. Une semaine leur suffit pour occuper le pays qui était déjà depuis plusieurs années un protectorat virtuel de l'Italie.
Soldats italiens entrant à Durazzo (Albanie) le 7 avril 1939
Fantasmes impérialistes
Le dictateur italien Benito Mussolini entre dans une surenchère guerrière avec son homologue allemand, Hitler, qui a envahi la Tchécoslovaquie trois semaines avant. Il ne rêve de rien d'autre que de renouer avec la grandeur de la Rome antique, une ambition démesurée au vu de l'état piteux de l'armée et de l'économie italiennes.
Quelques mois plus tard, ce sera la Seconde Guerre mondiale !
Le roi d'Italie Victor-Emmanuel III ajoute le titre de roi d'Albanie à celui d'empereur d'Éthiopie qu'il a acquis après la conquête difficile de ce pays trois ans plus tôt.
Le véritable roi d'Albanie s'enfuit (il mourra en exil à Paris en 1961). Il s'agit de Zog 1er. De son vrai nom Ahmed Zogou, il a pris le pouvoir en 1922 comme Premier ministre, trois ans après que le pays eut échappé à un dépeçage par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale et fait reconnaître son indépendance. Il s'est fait couronner le 1er septembre 1928.
L'Italie fasciste veut utiliser le pays comme base d'attaque vers la Grèce. En attendant, elle annexe à l'Albanie la province serbe du Kossovo avec la complicité de Hitler (une idée qui réémergera avec force un demi-siècle plus tard !).
Après la défaite du régime fasciste, l'Albanie redevient indépendante sous le régime communiste d'Enver Hodja.
NB: Le dirigeant Russe est actuellement à la manoeuvre contre l'Ukraine
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Sujet: Re: Un peu d'Histoire
Un peu d'Histoire
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