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| | L'Histoire de la France pour tous.. | |
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mimi1260 Moderateur
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| Sujet: L'Histoire de la France pour tous.. Sam 2 Sep 2023 - 20:14 | |
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| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Dim 10 Sep 2023 - 7:44 | |
| Charles Martel a-t-il vraiment repoussé une invasion arabe lors de la bataille de Poitiers ? L'histoire est un peu plus compliquée. Tout d'abord, parce qu'il n'existe que très peu de sources concernant cette bataille. Des éléments aussi simples que la date, le lieu et le nombre d'effectifs en présence sont encore sujets à des incertitudes. Les rares sources qui existent permettent tout de même de défaire le mythe qui entoure cette bataille. "Tout concorde à penser qu'il n'y a pas de projet d'invasion" des troupes arabo-berbères sur Poitiers, "on a plutôt affaire à un raid pour piller l'or de l'abbaye de Saint-Martin-de-Tours", explique William Blanc, co-auteur avec Christophe Naudin du livre Charles Martel et la bataille de Poitiers (éd. Libertalia).Pour comprendre la bataille de Poitiers, il faut se remettre en tête qu'en 732, "la nation France n'existe pas", rappelle l'historien. Le territoire français actuel est divisé en plusieurs entités. Charles Martel est duc d'Austrasie, un territoire qui correspond au nord-est de la France. Il vient combattre à Poitiers pour aider le duc d'Aquitaine, Eudes, qui fait face aux raids de l'armée d'Abd al-Rahman Ier, émir de Cordoue. Pourquoi ? Quelques années plus tôt, Eudes s'est allié avec Munuza, le gouverneur berbère de la Catalogne, en lui donnant sa fille en mariage. Une alliance perçue comme une trahison par Abd al-Rahman, qui lance des raids contre l'Aquitaine en représailles. On est donc loin de l'image fantasmée d'une guerre de religion opposant le chrétien Charles Martel aux musulmans. | |
| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Dim 10 Sep 2023 - 7:48 | |
| François Ier a-t-il vraiment été adoubé par le chevalier Bayard après la bataille de Marignan ? "C'est une très jolie légende, mais c'est faux", regrette l'historien Didier Le Fur, auteur de Marignan, 1515 (éd. Perrin). La création de ce mythe est un cas intéressant, car il a été consciemment écrit à l'époque de François Ier. Ce dernier accède au trône en janvier 1515 et l'une de ses premières décisions est de monter une expédition pour reconquérir le duché de Milan, perdu deux ans plus tôt. Son expédition est couronnée de succès lorsqu'il sort victorieux de la bataille de Marignan, en septembre 1515. Mais quelques années plus tard, les choses se gâtent. Le duché est à nouveau perdu en 1521. François Ier décide alors de relancer une série d'expéditions. Durant la bataille de Pavie, en 1525, il est fait prisonnier.Sa légitimité en tant que roi est entachée par cet emprisonnement, qui dure près d'un an, mais également par la trahison de Charles de Bourbon, qui l'avait adoubé lors de son sacre. "Pour préparer son retour, une propagande va se mettre en place", explique Didier Le Fur. La bataille de Marignan est réécrite en 1525 et mise en avant, alors que la bataille de Pavie est entièrement passée sous silence. On répand l'histoire (fausse) selon laquelle le roi a été adoubé par un chevalier nommé Bayard. Lequel accède ainsi à une notoriété posthume largement exagérée.Jusqu'en 1815, cette légende va être quelque peu oubliée. Mais lors de la Restauration, Louis XVIII a besoin de se réinventer un passé pour légitimer son règne. "On déterre la figure de François Ier et on le dépeint en souverain idéal. La légende du chevalier Bayard revient alors à la mode", raconte Didier Le Fur. Quelques décennies plus tard, sous la Troisième République, la monarchie n'a plus le vent en poupe, mais la figure de Bayard continue à faire partie du roman national. Dans le Petit Lavisse, les écoliers français apprennent tous par cœur la légende de l'adoubement de François Ier. "On zappe l'aspect monarchique de la légende pour en faire un mythe qui montre l'exemple aux petits Français", explique Didier Le Fur. "Bayard est une figure exemplaire, capable de mourir pour sa patrie." | |
| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Dim 10 Sep 2023 - 7:55 | |
| Marie-Antoinette a-t-elle vraiment dit "Qu'ils mangent de la brioche !" au peuple en colère ? C'est faux. "Aucune source historique de la Révolution, aucune biographie de Marie-Antoinette" ne valide la citation attribuée à Marie-Antoinette, affirme l'historien Olivier Coquard dans un article publié dans le magazine Historia. La rumeur est pourtant tenace. En février 2023, lors de la réforme des retraites, la députée insoumise Elisa Martin convoquait encore cette citation de Marie-Antoinette pour dénoncer la politique du gouvernement sur les retraites. Comment cette anecdote sans fondement a-t-elle donc bien pu traverser les siècles ?La première trace de la phrase "Qu'ils mangent de la brioche !" se trouve dans l'autobiographie Les Confessions, écrite par Jean-Jacques Rousseau entre 1765 et 1767, et publiée à titre posthume en 1782. Dans le livre VI de l'œuvre, on trouve en effet cette citation : "Je me rappelai le pis-aller d'une grande princesse à qui l'on disait que les paysans n'avaient pas de pain et qui répondit : 'Qu'ils mangent de la brioche !'" Mais Jean-Jacques Rousseau n'attribue pas ces propos à Marie-Antoinette. Et pour cause : en 1765, Marie-Antoinette n'a que 10 ans et vit toujours en Autriche.C'est un journaliste qui attribue pour la première fois cette phrase à la reine déchue. "On se rappelle quelle indignation on excita, dans le temps, contre la malheureuse reine Marie-Antoinette, en faisant courir le bruit que, entendant dire que le peuple était malheureux et qu'il n'avait pas de pain, elle avait répondu : Eh bien ! Qu'il mange de la brioche", écrit ainsi Alphonse Karr dans un numéro du journal satirique Les Guêpes publié en 1843. Depuis, la croustillante anecdote est entrée dans la culture populaire, "sans doute oralement", estime Olivier Coquard. En effet, elle n'apparaît ni dans les livres d'histoire, et "pas non plus dans les manuels scolaires", fait-il remarquer. | |
| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Dim 10 Sep 2023 - 8:00 | |
| Vercingétorix a-t-il vraiment uni toute la Gaule contre les Romains à Gergovie ? Cette affirmation est fortement exagérée. Tout d'abord, les Gaulois étaient loin d'être un peuple homogène. Le concept de Gaule est une création romaine, qui désigne les territoires d'une soixantaine de peuples celtes distincts. Ces peuples ont formé des alliances, mais se sont également fait la guerre, au gré des événements et de leurs intérêts. Lors du siège de Gergovie, en 52 avant J.-C., la plupart des soldats gaulois sont en réalité des Arvernes, tout comme leur chef Vercingétorix. Même si d'autres peuples se joignent à lui, il est loin de fédérer tous ceux qui vivent en Gaule. Les Eduens, rivaux historiques des Arvernes, s'allient même à César dans un premier temps, avant de le trahir et rejoindre Vercingétorix, comme le raconte le Musée de Gergovie. Ce retournement contribue à la victoire de Vercingétorix et lui permet de réunir davantage de peuples gaulois derrière lui, mais jamais la totalité d'entre eux.Mais alors, d'où nous vient ce mythe ? Pour répondre à cette question, il faut faire un bond dans le temps, jusqu'au XIXe siècle. C'est Napoléon qui va dans un premier temps ressusciter la figure de Vercingétorix. En 1865, il fait ériger à Alésia une statue de sept mètres représentant le chef arverne. Sur le socle de cette statue, on trouve l'inscription : "La Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers." Cette image de Vercingétorix, héros patriotique d'une nation gauloise unie, va ensuite être massivement popularisée sous la Troisième République.Car en 1870, la France, vaincue par les Allemands, a perdu une partie de son territoire. L'heure est à la construction d'un sentiment patriotique. Pour ce faire, l'historien Ernest Lavisse entreprend l'écriture d'un nouveau manuel d'histoire (archivé par la Bibliothèque nationale de France). Surnommé Petit Lavisse, ce dernier est mis dans les mains de millions d'écoliers, dès sa parution en 1884. L'histoire de France y est racontée au travers de grandes figures mystifiées, sous la forme d'un roman national. Le premier chapitre, consacré à "nos pères les Gaulois", fait intervenir Vercingétorix. Le chef gaulois y est dépeint en héros, finalement vaincu à Alésia, mais courageux et digne dans la défaite, symbole de la résistance face à l'envahisseur. | |
| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Lun 12 Fév 2024 - 8:34 | |
| Jeanne d'Arc Domrémy et Vaucouleurs - La terre natale de Jeanne d'ArcSelon la tradition, c'est le 6 janvier 1412, jour de l'Épiphanie, que Jeanne d'Arc serait née à Domrémy, dans la famille de Jacques Darc et Isabelle Romée. Son père est un paysan aisé, un «laboureur». La famille a au total a trois garçons et deux filles. Elle parle français comme tous les habitants de la région.Le village de Domrémy, au bord de la Meuse, compte 35 «feux» soit à peine 200 habitants (pas davantage aujourd'hui). Il est situé à quelques lieues de Neufchâteau. C'est dans cette ville commerçante que l'on recueillait les nouvelles du royaume. C'est là aussi que se réfugièrent Jeanne et sa famille un jour que leur village fut pillé par des Bourguignons... | |
| | | mimi1260 Moderateur
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. Lun 12 Fév 2024 - 8:46 | |
| Jeanne d'Arc rencontre le roi à Chinon Jeanne d'Arc rencontre Charles VII.- BNF, Paris Le 25 février 1429, Jeanne d'Arc rencontre le roi Charles VII à Chinon. Venue tout droit de Vaucouleurs, aux marches de Lorraine, la jeune paysanne illettrée était attendue avec une certaine impatience et beaucoup d'appréhension.Le souverain, qui désespérait de conserver sa couronne face à l'offensive des Anglais, n'attendait plus guère qu'un miracle. Aussi avait-il accueilli avec faveur la proposition de Robert de Baudricourt, son fidèle prévôt de Vaucouleurs, de lui envoyer une jeune fille qui se disait destinée par Dieu à sauver le pays et la monarchie...La France de Charles VII et Jeanne d'ArcLa France de Charles VII et Jeanne d'Arc (1429)À la mort de Charles VI le Fou, en 1422, la France est une mosaïque de territoires, les uns soumis aux Anglais, les autres aux Bourguignons, les derniers enfin au Dauphin, futur Charles VII. Sans compter les provinces périphériques, aujourd'hui françaises, qui sont encore terres d'Empire (Lorraine, Provence...).Noter à l'est de la Lorraine l'enclave de Vaucouleurs et Domrémy, dont le seigneur fait allégeance au Dauphin. De cette terre lointaine va surgir Jeanne d'Arc...Jeanne et ses anges gardiensJeanne est une jeune fille d'environ dix sept ans. Elle serait née le 6 janvier 1412 dans le ménage d'un prospère laboureur du nom de Jean Darc, à Domrémy (la famille sera en décembre 1429 anoblie par Charles VII et changera son nom en d'Arc).Domrémy (Vosges) : la maison natale de Jeanne d'Arc Enclavé en Lorraine, terre d'Empire, ce village des bords de la Meuse relève du roi de France et de son représentant, qui réside à Vaucouleurs.D'après ce qu'elle dira plus tard à son procès, Jeanne entend pour la première fois, à l'âge de douze ou treize ans, dans la cour de sa maison, derrière l'église, une «voix» qui lui demande de «bouter l'Anglais hors de toute France» et de restaurer Charles comme seul roi légitime.Avec l'aide de son oncle et en cachette de ses parents, la jeune paysanne se rend à Vaucouleurs, chez le capitaine des gens d'armes, Robert de Baudricourt, et obtient de se rendre à Nancy, auprès du duc Charles de Lorraine.Enfin Baudricourt accepte de l'envoyer à Chinon. Le départ a lieu enfin le 13 février 1429. Jeanne, à dater de ce jour, choisit de revêtir ses habits d'homme et de se couper les cheveux. À cela une raison impérieuse : se protéger des hommes de rencontre et se faire respecter des soldats de son escorte et de ses armées futures.Départ de Jeanne de Vaucouleurs, Jean-Jacques Scherrer (1855-1916), 1886, mairie de Vaucouleurs Le retour de la confianceEnfin arrive l'audience tant attendue. La jeune paysanne entre dans la grande salle, accompagnée du grand maître de l'hôtel du roi, le comte de Vendôme. Le roi l'attend, en petit comité.Elle l'amène à l'écart et lui confie sans doute que Dieu lui a pardonné le meurtre du duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau, et qu'il est prêt à lui rendre son royaume. Elle l'assure aussi de sa filiation royale. Le regard de Charles VII s'illumine. Convaincu par la foi de Jeanne, il accepte de lui confier quelques troupes, à charge pour elle d'aller délivrer Orléans au plus vite de l'assaut anglais... | |
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| Sujet: Re: L'Histoire de la France pour tous.. | |
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