Faïenceries de Quimper HB-Henriot
Plus de trois siècles d’histoire, de passion et de savoir-faire
Depuis le XVème siècle, le quartier de Locmaria abrite divers ateliers de potiers, où se développe l'artisanat.
Mais 1690 marque vraiment la tradition de la faïence à Quimper et les origines de la Grande Maison HB-Henriot, quand Pierre Bousquet, maître faïencier, vient rejoindre son père Jean-Baptiste.
C’est la venue à Locmaria en 1690 de Jean Baptiste BOUSQUET, maître faïencier originaire de la région de Moustier qui marque le début de la formidable aventure de la faïence à Quimper..Il ne pouvait trouver de meilleur endroit pour fonder une manufacture : argile à profusion, rivière très navigable, main d’oeuvre peu coûteuse et, enfin, de grands bois, promesse de combustible.En 1731, son fils, Pierre Bousquet donne sa fille en mariage à Pierre Bellevaux qui vient de Nevers. A la mort de ce dernier, un ouvrier Pierre Clément Caussy de Rouen sera appelé et apportera avec lui la décoration polychrome très à la mode au 18ème siècle.En 1771, la fille de Caussy épouse Antoine de la Hubaudière. Il sera le premier d’une longue dynastie qui va perdurer jusqu’en 1917 et dont la marque HB (La Hubaudière Bousquet ) se retrouve dans la marque actuelle. HB va cependant devoir composer avec la concurrence.En 1776 et 1791, deux autres faïenceries se regroupent autour de ce site historique : DUMAINE qui deviendra la manufacture HENRIOT et ELOURY, la faïencerie PORQUIER. Ces trois fabriques ont leur production bien distincte. Elles résisteront toutes trois aux difficultés du XVIIIème siècle en produisant des objets à usage domestique (saloirs, écuelles, bolées, pipes, etc.). La décoration (quand il y en a) se fait avec les doigts trempés dans la couleur, essentiellement des décors floraux très simples.
En 1872, Mme veuve Porquier, qui a succédé à Eloury, s’adjoint les services d’un directeur artistique en la personne d’Alfred Beau. Ce dernier fait preuve d’une grande originalité en réalisant des tableaux sur faïence imitant la peinture de chevalet. C’est à cette période qu’apparaît l’image naïve du petit breton glazik et de celle de la bretonne en coiffe, toujours reproduite aujourd’hui.
En 1906, Henriot rachète Porquier. Il ne reste plus que deux faïenceries à Quimper. Entre 1920 et 1940, ces dernières se livrent une concurrence sans pitié et font appel à plus de 100 artistes qui produisent des merveilles telles que les grès Odetta chez HB ( Griot, Bazin, Berthe Savigny).
De son côté, Jules Henriot s’intéresse à René-Yves Creston, personnalité forte du groupe Ar Seiz Breur, un mouvement artistique fondé en 1923 qui veut renouveler tous les arts bretons en associant la tradition et la modernité, mais aussi à Mathurin Méheut qui a son atelier personnel à l’usine. A ses côtés, on trouve des artistes tels que Jim Sévellec, Géo Fourrier ou Micheau-Vernez qui vont créer des faïences, dont certaines sont encore reproduites aujourd’hui dans nos ateliers.
A la libération, la concurrence entre HB et Henriot pousse HB à adapter encore l’outil de travail au progrès en se dotant de fours électriques. Des difficultés financières survenues chez Henriot aboutiront en 1968 à la fusion des deux entreprises. Vers le milieu des années 1970, la crise économique aidant, les ventes commencent à baisser inexorablement. En 1983, les Faïenceries de Quimper connaissent de graves difficultés qui la conduisent peu à peu au dépôt de bilan.
En mars 1984, l’entreprise passe sous pavillon américain : elle est dirigée par Paul Janssens, Hollandais d’origine, importateur exclusif des faïences de Quimper aux Etats Unis. Il emploie, alors, 59 personnes. Paul Janssens revend les Faïenceries en octobre 2003, à Pierre Chiron, d’origine quimpéroise.. Depuis cette date, Michel Merle en assure la direction.
Aujourd’hui, 51 personnes y travaillent avec une passion inchangée tout en ayant à coeur de renouveler décors et collections et de diversifier l’activité : ainsi en abordant le XXIème siècle, la manufacture HB-Henriot s’oriente vers de nouveaux marchés : la décoration, le bijou en céramique avec la marque Henriot Bijoux, le cadeau d’entreprise et les objets d’art en série limitée.
L’entreprise a également noué un partenariat avec La Poste pour la création de mail art collectors à l’occasion des opérations philatéliques « premier jour.
Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant dès juillet 2006, la manufacture est également membre d’Ateliers d’Art de France. La marque HB-Henriot est aujourd’hui une référence quasi-unique dans l’univers de la céramique 100% made in France.
http://www.hb-henriot.com/fr/decouvrez/index.php