Je me pose pas mal de questions sur ce meurtrier dèjà récidiviste qui compte tenu de son âge pourra recommencer dans quelques années.
Meurtre d'Agnès. Récidiviste de 17 ans, le lycéen avait prémédité son crime
Des gendarmes scientifiques effectuent des recherches, le 19 novembre 2011 à l'endroit où a été retrouvé le corps calciné d'Agnès. Philippe Desmazes AFP
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VIDÉOS- C'est un drame qui bouleverse tout un village.Le lycéen suspecté du meurtre d'Agnès, 13 ans, a avoué hier avoir violé et tué la collégienne du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) dont le corps a été retrouvé calciné vendredi soir. D'après le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, le jeune homme, qui s'était muni «d'objets», avait prémédité son acte. La jeune fille a été tuée «de façon extrêmement violente et brutale» a ajouté le procureur en précisant que sa mort remontait à mercredi, date de sa disparition.Le lycéen âgé de 17 ans a été déféré hier au parquet de Clermont-Ferrand et «une information judiciaire a été ouverte pour assassinat et viol». «Il a reconnu les faits sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant... La vérité est évolutive, il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais pas d'explication cohérentes sur les faits», a encore dit le magistrat, ajoutant que le mineur était «très froid et sans émotion».
Déjà en 2010 dans son village...
Hier soir, Nages et Solorgues (Gard) était sous le choc. Le jeune violeur présumé et assassin du Chambon-sur-Lignon a grandi ici dans ce très beau village paisible et sans histoire de la Vaunage, près de Nîmes. « Un jeune sans histoire jusqu'à l'été 2010. Ses parents sont bien connus. Des gens travailleurs, sans histoire, très impliqués dans la vie associative de notre village. Ils dirigeaient notamment une association de théâtre amateur. Le fils, lui-même aîné des trois enfants jouait un rôle actif auprès de ses parents » explique Jean Baptiste Estève le maire de la ville, bouleversé par la terrible nouvelle. La vie tranquille et villageoise du jeune garçon avait basculé une première fois pendant l'été 2010. Il a seize ans. Il est accusé du viol d'une ancienne petite camarade de classe dans la pinède qui jouxte le village. Mis en examen, il est placé en détention préventive pendant quatre mois, remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il est ensuite éloigné du Gard et scolarisé au Chambon-sur-Lignon en Haute Loire. Dans le même temps, ses parents, lui enseignant, elle comptable, décident de s'éloigner du village de Nages qui représentait toute leur vie, une vie sociale riche. Ils vendent leur maison pour s'installer ailleurs dans le Gard. Une marche blanche en hommage à Agnès est prévue ce matin.
DERNIERS ÉLÉMENTS
Le lycéen ayant avoué l'assassinat en Haute-Loire d'Agnès, collégienne de 13 ans, a reconnu l'avoir attirée dans la forêt au prétexte d'aller chercher des champignons hallucinogènes, a-t-on appris dimanche de source proche de l'enquête.
"C'était le prétexte à aller à la forêt", a déclaré cette source, précisant qu'aucun champignon n'avait au final été cueilli et retrouvé à proximité de la victime, découverte violée et calcinée vendredi soir dans une zone boisée escarpée à quelques kilomètres de l'établissement où elle était interne, le Collège-lycée cévenol, au Chambon-sur-Lignon.
Depuis plusieurs jours, une balade dans les bois en quête de champignons hallucinogènes avait été évoquée par des jeunes de l'établissement interrogés par les enquêteurs. Ces derniers avaient cependant noté que les témoignages étaient embrouillés. Par ailleurs, le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, s'est insurgé dimanche contre les déclarations d'élèves publiées dans la presse et faisant état de "cris" entendus dans la forêt mercredi soir et d'"odeur de brûlé dans les bois".
"Ils sont en train de dire n'importe quoi", a-t-il dit, se disant également choqué des commentaires de lecteurs réclamant la peine de mort pour l'assassin présumé. "Il faut respecter la douleur des familles. Non seulement de la victime mais aussi du jeune homme", incarcéré samedi soir, a-t-il dit, appelant à "laisser l'instruction se dérouler".
Le communiqué de Luc Chatel
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a présenté ses condoléances à la famille de la collégienne dont le corps a été retrouvé calciné en Haute-Loire, en "demandant au recteur d'accompagner la communauté scolaire dans ce terrible drame", selon un communiqué publié samedi. Luc Chatel "assure la famille de la victime de tout son soutien et de sa solidarité la plus totale", a-t-il écrit dans ce communiqué. Le ministre "tient à saluer le travail de l'Inspectrice d'académie et de l'ensemble des membres de la cellule d'écoute composée de professionnels de santé de l'éducation nationale et de l'Hôpital du Puy-en-Velay qui accompagnent toute la communauté scolaire de cet établissement sous contrat dans ce terrible drame" et indique avoir "demandé au recteur de s'assurer que cet accompagnement se poursuive autant que nécessaire".
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/20/1219864-meurte-d-agnes-recidiviste-de-17-ans-le-lyceen-avait-premedite-son-crime.html