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Adressée à : Parlementaires, Président de la République française et Premier ministre
La situation ne fait qu'empirer au Tibet. Le pouvoir chinois a supprimé les droits les plus fondamentaux des Tibétains. Depuis 2011, plus d'une cinquantaine de moines, nonnes et civils tibétains ont été réduits à s'immoler par le feu pour exprimer leur désespoir face à la répression chinoise.
En tant que citoyens français, dignes héritiers des valeurs fondamentales de la France, pays des Droits de l'Homme, nous sollicitons les Parlementaires français afin qu'ils adoptent une résolution dans laquelle il sera demandé au pouvoir chinois: d'ouvrir les frontières aux journalistes étrangers, de cesser la répression envers le peuple Tibétain et de renouer le dialogue avec le Premier ministre Tibétain, représentant élu, Lobsang Sangay.
Soutenez la cause du peuple tibétain en signant cette pétition, vos signatures pourront faire changer le cours des événements!
Lettre de pétition
Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs,
Nos associations se permettent de vous interpeler concernant la situation tragique que vivent les Tibétains.
Depuis les manifestations de moines bouddhistes à Lhassa en 2008, la ville est en état de siège. L'armée chinoise y a positionné ses chars, ses patrouilles, ses tireurs embusqués assurant ainsi la terreur et le musèlement de la population. La situation s'apparente à une loi martiale non déclarée.
Cela se traduit par la violation journalière des droits de l'homme mais également la suppression des libertés fondamentales notamment celles de se rassembler, de manifester.
En outre, depuis 2011, les mesures répressives se sont accrues en particulier dans la zone du monastère de Kirti, province du Sichuan. Des policiers patrouillent autour du monastère et nul ne peut y accéder. Les médias étrangers se sont vus interdire l'accès aux régions du Tibet en proie aux troubles, et la télévision chinoise n'a pas relayé les actions de protestation.
Les Tibétains qui se sont exprimés en demandant le respect de la liberté de pratiquer leur religion se sont vus emprisonnés, interrogés, torturés, et condamnés à de lourdes peines de prison.
Une cinquantaine de personnes se sont immolées par le feu depuis cette date.
Si, au départ ces immolations étaient le geste de moines et de nonnes, il est aussi aujourd'hui celui de civils dont certains sont des adolescents. Il s'explique par le désespoir profond de cette population, et c'est la seule forme de résistance qui leur reste accessible.
Les Tibétains condamnés à vivre dans un état de peur permanente, d'intimidations, de suspicions, préfèrent choisir la mort plutôt que de continuer à subir l'oppression.
Sous la direction du Dalaï Lama, ils sont appelés à respecter la non violence vis-à-vis des autorités chinoises. Par conséquent, l'immolation est un moyen de souffrir sans faire de mal aux autres. C'est aussi un moyen de protester contre l'aggravation de la répression chinoise.
Alors que ces gestes désespérés ne peuvent qu'amener de la compassion pour des personnes en grande souffrance, Pékin les considère comme des actes terroristes. D'ailleurs le Vice Président chinois, Ho Peng, a déclaré que la guerre et la force étaient essentielles pour maintenir la paix et la sécurité au Tibet.
La France doit réagir face à cette situation qui porte atteinte aux valeurs les plus fondamentales auxquelles notre pays est attaché.
En tant que signataire de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ainsi que de la déclaration universelle de 1948, nous n'avons pas le droit de laisser faire.
Nous avons une responsabilité qui dépasse nos frontières, une responsabilité universelle.
Sinon que signifierait être le pays des droits de l'homme si nous sommes dans l'incapacité de produire des actes concrets pour mettre en pratique nos valeurs ?
La France est attachée au peuple tibétain. D'ailleurs, des groupes d'informations ont été créés à l'Assemblée Nationale depuis 1989 et au Sénat depuis 2000. Ils s'engagent contre la disparition du peuple tibétain ainsi que de son patrimoine culturel et religieux : la langue, les coutumes, les traditions qui sont une richesse pour l'humanité.
Le 23 janvier 2012, Monsieur Jean François Humbert intervenait au Sénat lors de la séance relative à "la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi" et le 6 mars dernier, une proposition de résolution sur le respect de la liberté d'expression a été déposée à l'Assemblée Nationale, par Lionnel Luca.
De son côté, le Sénat américain vient d'adopter une loi demandant à la Chine d'arrêter sa politique de répression envers le Tibet. Il souhaite également que les journalistes et diplomates étrangers soient autorisés à avoir accès à ce pays. Une résolution allant dans le même sens vient d'être adoptée par soixante parlementaires japonais suite à la venue du premier ministre Tibétain à Tokyo. Elle a été suivie d'une résolution du parlement européen.
Aujourd'hui, la France doit, elle aussi, faire un geste fort en direction de la Chine pour mettre un terme à cette situation de violence et pour que les journalistes étrangers puissent accéder à ce territoire.
Les Tibétains souhaitent le respect de leur identité culturelle et religieuse, le respect des droits de l'homme et la possibilité de pratiquer librement leur religion.
Les Etats qui bénéficient d'une démocratie doivent lutter pour le droit de tous d'y avoir accès.
Œuvrer en ce sens c'est œuvrer pour le respect du droit de tous les peuples et nations à préserver leurs propres caractères et les valeurs distinctives.
En vous engageant à intervenir auprès de la Chine pour la reprise du dialogue, la cessation de la violence, et l'autorisation de l'accès à la région du Tibet aux journalistes et diplomates étrangers, vous mettrez en pratique le combat pour l'universalité des droits de l'homme.
Recevez, Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs, nos respectueuses salutations.
Sofia STRIL-REVER
Association Buddhaline
Marcelle ROUX
Association France-Tibet