Cherche photos et souvenirs sur les « Bon Pasteur » Lu 129 fois
Puéricultrice - LA REP Photo
Real Productions est à la recherche de témoignages
de femmes ayant, jeunes filles, intégré les « Bon Pasteur » dans
l’Ouest : Orléans, Bourges, Moulins, Sens et Poitiers.
L’idée de cette société de production de documentaire en
coproduction avec France télévision pôle Grand-Est est partie d’une
conversation entre la réalisatrice et sa tante qui lui disait que, « si
elle n’était pas gentille, elle finirait au Bon Pasteur »…
Parcs cernés de très hauts murs. Aux 19e et 20e siècles, des établissements avaient été créés dans chaque grande ville. Orléans a accueilli deux maisons.
Très strictL’une,
l’institution Anjorrant, située faubourg Madeleine, avait été ouverte
en 1860 et était habilitée à recevoir des mineures dès 1929 : on
l’appelait « le Bon Pasteur noir », car les religieuses y étaient vêtues
de noir. L’autre, faubourg de Bourgogne, a été fondée en 1830 et s’est
métamorphosée en établissement fermé, très strict, pour adolescentes, en
1928. Les terrains ont été vendus il y a un certain temps à des
promoteurs immobiliers, semble-t-il.
Bourges, Poitiers, Sens… « Les traces architecturales
s’effacent, disparaissent avec le temps. Les images elles-mêmes sont
rares. S’il existe quelques cartes postales de bâtiments extérieurs, on
ne connaît que peu de photographies prises à l’intérieur. La vie
quotidienne au Bon Pasteur reste donc mystérieuse », constate Real
Productions. D’où l’idée d’un appel à témoins.
« Les jeunes filles changeaient de prénom »Ces
jeunes filles ont été placées au Bon Pasteur durant leur enfance ou
leur adolescence par leur famille, l’Assistance publique ou un Juge des
enfants. « S’y retrouvaient aussi bien des orphelines, des filles ayant
subi l’inceste, des filles de forte personnalité, des filles mères, des
filles ayant commis de petits délits ».
Dès le premier jour de leur arrivée, elles changeaient de
prénom et de nom, endossaient un uniforme, abandonnaient tous leurs
effets personnels. Il leur était interdit d’évoquer leur passé.
À l’intérieur du Bon Pasteur, la vie était réglée - silence,
prière, ateliers. Elles grandissaient entre elles, isolées du reste de
la société, réalisant dans des ateliers de minutieux travaux de couture,
broderie, lingerie, blanchisserie, repassage (car les religieuses
offraient, contre rémunération, des services aux particuliers de la
ville). Les filles ne ressortaient qu’à leur majorité, à l’âge de
21 ans, avec un petit pécule, un trousseau et, dans le meilleur des cas,
une place de brodeuse, coiffeuse, blanchisseuse…
Dans les années 1960-1970, cette forme d’internat a été
remise en question : aux établissements fermés et aux religieuses des
maisons Bon Pasteur ont alors succédé les structures laïques et les
jeunes éducatrices de l’Éducation surveillée. Aujourd’hui, les centres
fermés suscitent d’autres critiques.
http://www.larep.fr/loiret/actualite/2012/09/09/cherche-photos-et-souvenirs-sur-les-bon-pasteur-1260521.html