Sujet: les peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 13:47
LES MENTAWAIS OU "Hommes Fleurs" Les Mentawai (ou encore Mentawei, Mentawaï ou Mentawi) sont la population autochtone des îles Mentawai située au large de la côte ouest de la province de Sumatra Ouest en Indonésie. On les appelle aussi « hommes-fleurs » car, pour eux, la beauté est une chose essentielle.
Le nombre actuel (vers l'an 2000) des Mentawai est estimé à 30 000 individus, pour une population totale de 64 000 habitants dans l'archipel. Les Mentawais habitent l'île de Siberut qui fait 4 480 km² et se trouve parmi les 17 500 îles de l’immense archipel. Cette île se trouve à 150 km des côtes de Sumatra. L'île de Siberut se situe dans « le détroit des Mentawai ». L'UNESCO a décidé que l'île de Siberut devait être une réserve protégée. La côte ouest de Sumatra est composée d'une quarantaine d'îles, dont seules les quatre plus grandes sont habitées : Siberut (4480 km²), Sipora (845 km²), et les deux Pagaï, Nord et sud (1675km²). Sibérut abrite la environ 45 000 indigènes. Avant la chasse, les hommes demandent aux esprits de la forêt de leur accorder la chance de ramener un sanglier ou un singe. En même temps, Teoreun (le chamane) va préparer le poison avec des feuilles, des écorces, des racines toxiques puis du piment. Tous ces éléments vont être ensuite rassemblés et pressés (le poison peut tuer un sanglier en moins de 5 mn). Cette fabrication n'est jamais pratiquée devant les enfants car une imitation pourrait être mortelle. Puis Teoreun enduit les flèches avec le poison. Les hommes s'entraînent avec des flèches sans poison sur une cible à 10 m. Enfin, les hommes partent à la chasse : les animaux sont presque invisibles. Quand les chasseurs voient un animal, ils le tuent et, afin de préserver l'équilibre de leur univers spirituel, les Mentawais remercient l'âme de l'animal qu'ils ont chassé. Les femmes pêchent des petites crevettes et des petits poissons avec des épuisettes. Les femmes ramènent peu de nourriture car elle est très peu abondante dans la rivière.
Le sagou est réalisé à partir de la pulpe du sagoutier. Après l'avoir abattu, les Mentawais enlèvent la pulpe, puis la lavent. Cette pulpe donne un liquide blanc qui est filtré afin d'obtenir une sorte de « farine ». Pour les Mentawais, cet arbre permet d'éviter la famine car la farine est très nourrissante et les arbres sont nombreux. Les Mentawais consomment beaucoup de fruits. Un homme est chargé de monter dans les arbres à plus de 20 m de hauteur.Après la chasse, la pêche… les Mentawais partagent la nourriture : pendant le repas, chaque personne a le même nombre de morceaux de nourriture que son voisin. Les nouveau-nés ont autant de nourriture que les adultes. Car, pour eux, chaque personne a la même importance, que la personne soit chamane ou pas, qu'elle soit vieille ou jeune. Pour présenter le sagou, on doit prendre une feuille et on l'enroule avec le sagou à l'intérieur. Puis on attache celle-ci avec une ficelle. Pour la viande, chaque famille possède une petite planche en bois et les petits morceaux de viande sont disposés dessus. Tatouages Les Mentawais ont sans doute été le premier peuple sur terre à faire des tatouages. Ils se tatouent le corps des pieds à la tête. Les tatouages, très impressionnants par leur taille et leur apparence guerrière, ont plusieurs explications : La première est liée à la religion : leur croyance animiste. Ils croient que tout objet est animé et possède une âme capable de sortir de son enveloppe matérielle. Pour empêcher que l'âme ne parte (ce qui donnerait des maladies et la mort), ils se décorent la peau. Le tatouage vient de cette croyance : il sert à préserver intacte l'âme de l'individu. La seconde fonction permet de connaître l'identité, le clan et à quelle famille appartient l'individu grâce à des symboles (ex : la lune, le soleil...) qui déterminent l'appartenance à une famille. Les tatouages ont une troisième explication. Ils remplacent leurs vêtements et ils paraissent protéger les humains . Les séances de tatouages sont très nombreuses dans une vie de Mentawai pour que le corps en soit presque recouvert. Chaque partie du corps est tatoué petit à petit : les jambes, les bras, le torse et parfois le visage. Les tatouages sont constitués de courbes et de lignes. Hommes et femmes sont tatoués de la même façon exceptés les bras et les cuisses des femmes qui ne sont pas marqués. Les tatouages sont faits à l'aide d'un petit pinceau appelé « patit » sur lequel est fixée une pointe de laiton. L'encre est constituée d'un mélange de noir de fumée récupéré sous les marmites et de jus de canne à sucre. Les motifs sont d'abord dessinés sans encre sur le corps du futur tatoué, en prenant exemple sur le corps du tatoueur. Les plus anciens, qui assistent à la séance donnent leur avis sur les dessins et le tatoueur recommence jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord sur la forme artistique des motifs qui doit suivre la tradition. Le tatoueur peut alors commencer avec l'encre. Le « patit » est enduit d'encre et le tatoueur repasse les motifs dessinés avec de l'encre. A l'aide d'une baguette en bois, le tatoueur donne de petits coups secs et rapides sur l'instrument pour que l'aiguille pique la peau. Elle se déplace alors lentement le long de la ligne tracée. La séance est longue et très douloureuse, mais les gens tout autour racontent des blagues et des histoires pour soutenir le tatoué.
Namibie : les Himbas, le peuple de la terre
Perdu dans le désert namibien subsiste un peuple d’irréductible, essayant d'échapper à la modernité ambiante en tentant de faire persister leurs coutumes. Fiers et déterminés, ces éleveurs nomades n'ont pas encore dit leur dernier mot.
C'est autour du 15eme siècle que cette tribu aurait fait son apparition. Nomades en puissance, ils ont quitté le Botswana actuel, en compagnie de quelques autres tribus parlant comme eux le Bantu, pour rejoindre le nord-ouest de la Namibie.
Alors que les missionnaires allemands investissent la région pour prêcher la bonne parole, certaines tribus comme les Herero décident de mettre de côté leurs coutumes, en décidant par exemple de revêtir des habits et en se christianisant. Les Himbas quand à eux resteront sourds aux changements gentiment imposés et se mettront quelque peu à dos les Herero qui les qualifient d'êtres inférieurs.
Les Allemands reviendront cependant à la charge au 19eme, siècle pourchassant les Himbas à travers le territoire, aidés en cela pat les Herero. Sous l'égide de Lothar Von Trotha, c'est un quasi génocide que ceux ci subiront. Certains d'entre eux iront même demander asile en Angola. Les choses iront encore de mal en pis.
Après 1920, les Himbas sont pris en charge par les Sud-Africains, ces derniers ayant la Namibie sous leur joug. Même si les Himbas se voient attribuer une réserve, ils devront faire face à une emprise quasi totalitaire des sudistes. Aucun gouvernement toléré, aucun droit pour leur bétail, aucun droit de commercer. Autant dire que les autochtones sont condamnés à disparaître progressivement. Les bêtes meurent petit à petit faute de pâturages et certains Himbas se font enrôler de force dans l'armée sud-africaine pour lutter contre les rebelles namibiens qui heureusement bouteront les envahisseurs, voyant ainsi les Himbas connaître une seconde vie.
En regardant de plus près leur mode de vie, on ne peut dire que les Himbas ont choisi la facilité, tant les conditions d’existence sont rudes dans cette région de l'Afrique Australe. Les habitations se veulent rustiques, faits de branchages et de bouse de vache. Portant très peu de vêtements, un pagne et des sandales généralement fabriquées à partir de pneu de voiture, ils ont cependant trouvé une parade contre la chaleur écrasante des lieux. S'enduisant le corps d'un mélange de graisse animale et de poudre issue de l'hématite, les Himbas arrivent non seulement à prévenir les coups de soleil mais ils obtiennent par la même occasion une teinte rougeâtre du plus bel effet, caractéristique la plus immédiatement identifiable de la peuplade. Au delà de l'aspect protecteur et esthétique, cette colorisation a aussi une vocation plus symbolique, le rouge obtenu représentant ainsi la couleur de la vie.
Parmi les autres caractéristiques visuelles de l'ethnie, on retrouve chez les femmes une coiffure qui ne passe pas inaperçue. Se tressant d'abord les cheveux, elles les enduisent par la suite d'une mixture ocre appelée «otjize», leur conférant une chevelure allant résolument de pair avec leur épiderme. Encore une fois cette pratique possède ses petites nuances autres qu'esthétiques. Avant la puberté, les filles n'ont droit qu'à deux tresses, le nombre augmentant passé la puberté.
Autre petite touche purement esthétique cette fois, les femmes ont trouvé une manière bien à elle de sentir bon. Vous vous en doutez bien, pas de déodorant à l'horizon, mais des plantes aromatiques qu'elles font brûler, servant à la fois de parfum et de produit nettoyant pour le corps. Comment allier l'utile à l'agréable en somme.
Même si les choses se sont plutôt améliorées depuis les années 80, on ne sait pas vraiment de quoi sera fait l'avenir pour cette peuplade. Ils sont encore près de 20.000 à subsister de nos jours, même si certains tentent de fuir cette vie loin de tout confort. Il n'est pas dit cependant qu'ils baissent les bras.
Il existe une petite tradition dans les tribus. Le feu ne doit jamais mourir, car il permet entre autre de communiquer avec leur divinité Mukuru, et une personne est même chargée de veiller constamment à ce que la flamme ne vacille pas. Au travers de ce rituel, on pourrait ainsi voir en filigrane un message de leur part, que le fier peuple Himba n'est pas prêt de s'éteindre
Noel Fondateur
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Sujet: Re: les peuples du monde Dim 2 Déc 2012 - 20:23
Merci Emeraude, un peuple à connaître.
Coccinelle Citoyen-ne
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Sujet: Re: les peuples du monde Dim 2 Déc 2012 - 22:18
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Sujet: Re: les peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 17:31
Nénètses
Les Nénètses (parfois orthographié Nenets) ou Nénéens, Ненцы — Nentsy — en russe, sont un peuple autochtone samoyède de Russie vivant à proximité du cercle polaire. Ils constituent la plus importante des 26 ethnies de la Sibérie. Leur activité traditionnelle est l'élevage de rennes ainsi que la pêche. Très nomades, leurs campements restent rarement une semaine au même endroit. Géographiquement, ils occupent principalement la Péninsule de Iamal ; on les retrouverait aussi dans la toundra de Toukharde
Le peuple des fils de Noum : origines, croyances et organisation
Les Nénètses, surnommés les Princes de la Toundra car ils règnent sur les steppes et forêts sibériennes, seraient originaires des Monts Saïan de la Sibérie occidentale. Ce peuple se serait mélangé aux aborigènes qui, selon des récits traditionnels, vivaient dans des abris souterrains. Dans la classification des peuples autochtones sibériens, les Nénètses font partie des Ouraliques. Au ier siècle de notre ère, ils seraient remontés vers le nord jusqu'à l'Océan Arctique sous la pression des peuples turcophones. La religion des Nénètses est basée sur un système de croyances chamaniques et animistes : la Terre et ses ressources, à l’instar des Amérindiens, font l’objet d’un culte. Ainsi, Noum, le dieu du ciel et des grandes tempêtes, est vénéré par les Nénètses. Le chamane, très respecté, est appelé un tadibya (en), c’est le médiateur entre le monde des esprits et le monde terrestre. La structure sociale de la société nénètse est de type clanique, chacun ayant ses propres zones de pâturage, de chasse et de pêche. Les Nénètses sont scindés en trois groupes distincts basés sur leur économie : les Nénètses de la Toundra ; les Nénètses de la forêt (les Khandeyar (en)) ; les Nénètses Kominisés (ou peuple Yaran) issus de mariages entre Nénètses et la tribu des Izhmash (peuples Komis).
Trois mille ans avant Jésus-Christ, les Nénètses se seraient détachés du groupe linguistique finno-ougrien. Ils migrèrent progressivement à l’est au contact des peuples turcophones et altaïques, vers 200 avant Jésus-Christ. Une autre hypothèse considère qu’ils seraient partis probablement du sud de la Sibérie pour s’installer au nord de la Russie actuelle au xiie siècle entre les péninsules de Kanin et de Taïmyr, autour des fleuves Ob et Ienisseï. Certains s’installèrent et formèrent de petites communautés agricoles. Les autres continuèrent à chasser et à élever des rennes, traversant de grandes distances au-delà de la péninsule de Kanin. Lors de l'invasion mongole, les Nénètses, ainsi que d'autres tribus du nord-ouest de la Sibérie, payaient des impôts au khanat sibérien de Koutchoum khan. En 1585, les Russes annexèrent ces tribus et imposèrent leurs propres impôts en fourrures. L’influence russe sur les Nénètses débute au xiiie et xive siècles et sera totale au xviie siècle. Avec la Révolution russe de 1917, les Nénètses subissent une politique d’assimilation et de collectivisation forcée. Ils sont contraints de renoncer à leur vie nomade en se sédentarisant dans des exploitations agricoles collectives d’État, les kolkhozes. Les enfants sont envoyés à l’école pour apprendre le russe, ce qui a eu pour conséquence la perte de leur langue et la disparition de leur mode vie traditionnel. L’industrialisation sur leur terre a causé de graves dommages environnementaux. Aujourd'hui, les éleveurs nénètses ont le choix entre la sédentarisation dans une ferme collective et le retour à la vie nomade dans la toundra. Dans le premier cas, ils sont salariés, le troupeau de rennes ne leur appartenant pas. Dans le second cas, ils sont libres et possèdent leur propre troupeau. Ils vivent souvent en communauté composée d'une dizaine de brigades (terme hérité de l'époque soviétique). Chaque brigade comprend 5 à 6 tentes abritant 15 à 20 personnes, souvent d'une même famille, 80 traîneaux, un troupeau de 2 000 rennes, une quinzaine de chiens de berger utilisés pour rassembler les bêtes.
Nomadisme Chaque brigade déplace son troupeau le long d'un couloir de migration selon un itinéraire de 500 km entre la forêt du sud et la toundra du nord. Les déplacements sont rythmés par les saisons. En été, les rennes sont protégés des moustiques et de la chaleur dans les vastes étendues de la toundra du nord. L'hiver est rude. Il n'est pas rare que le thermomètre atteigne -40 °C. C'est pourquoi avec l'arrivée de l'automne, les éleveurs quittent la toundra et descendent vers le sud où ils pourront trouver du bois, mais aussi se rapprocher de localités pour la scolarisation des enfants et faire de nouvelles réserves de provisions. Arrivant près du village, une partie des bêtes est abattue et vendue pour acheter les produits nécessaires : vivres, vêtements, toile pour les tentes, essence, quelques médicaments, etc. Mais bientôt la marche vers le sud continue. Quelques brigades seulement préfèrent rester à la limite de la forêt, les autres installent leurs campements dans la taïga de fin décembre, jusqu'à début avril environ. Le printemps est la période la plus difficile. Les Nénètses reprennent leur marche vers le nord avec des traîneaux chargés de 6 mois de vivres et parfois du bois de chauffage. Il faut avancer vite afin que les rennes femelles arrivent à temps sur leur lieux de leur mise bas habituelle. Les déplacements, été comme hiver, pour le matériel comme pour les hommes, s'effectuent en traîneau attelés de 2 à 4 rennes. Lors des déplacements du campement ou des grandes migrations, les traîneaux sont attachés les uns aux autres en file indienne, des trains constitués de plus de dix traîneaux.
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Sujet: Re: les peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 17:42
Je suis fascinée par ces peuples du froid vraiment
un rêve a moi
merci Emeraude
Noel Fondateur
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Sujet: Re: les peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 18:05
Des êtres à part entière et dont nous avons, de nos jour, beaucoup à apprendre et réapprendre et qui n'ont pas besoin d'ipad pour survivre.
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Sujet: Re: les peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 18:31
en effet un peuple courageux
j'aime beaucoup ,il faut dire que je suis née en russie alors j'ai un petit faible pour les pays de l'est mais également pour l'afrique noire que je connais bien d'ailleurs à suivre
contente que cela vous plaise et merci de passer
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Sujet: Re: les peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 18:33
De rien
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Jeu 6 Déc 2012 - 7:41
emeraude a écrit:
LES MENTAWAIS OU "Hommes Fleurs" Les Mentawai (ou encore Mentawei, Mentawaï ou Mentawi) sont la population autochtone des îles Mentawai située au large de la côte ouest de la province de Sumatra Ouest en Indonésie. On les appelle aussi « hommes-fleurs » car, pour eux, la beauté est une chose essentielle.
Le nombre actuel (vers l'an 2000) des Mentawai est estimé à 30 000 individus, pour une population totale de 64 000 habitants dans l'archipel. Les Mentawais habitent l'île de Siberut qui fait 4 480 km² et se trouve parmi les 17 500 îles de l’immense archipel. Cette île se trouve à 150 km des côtes de Sumatra. L'île de Siberut se situe dans « le détroit des Mentawai ». L'UNESCO a décidé que l'île de Siberut devait être une réserve protégée. La côte ouest de Sumatra est composée d'une quarantaine d'îles, dont seules les quatre plus grandes sont habitées : Siberut (4480 km²), Sipora (845 km²), et les deux Pagaï, Nord et sud (1675km²). Sibérut abrite la environ 45 000 indigènes. Avant la chasse, les hommes demandent aux esprits de la forêt de leur accorder la chance de ramener un sanglier ou un singe. En même temps, Teoreun (le chamane) va préparer le poison avec des feuilles, des écorces, des racines toxiques puis du piment. Tous ces éléments vont être ensuite rassemblés et pressés (le poison peut tuer un sanglier en moins de 5 mn). Cette fabrication n'est jamais pratiquée devant les enfants car une imitation pourrait être mortelle. Puis Teoreun enduit les flèches avec le poison. Les hommes s'entraînent avec des flèches sans poison sur une cible à 10 m. Enfin, les hommes partent à la chasse : les animaux sont presque invisibles. Quand les chasseurs voient un animal, ils le tuent et, afin de préserver l'équilibre de leur univers spirituel, les Mentawais remercient l'âme de l'animal qu'ils ont chassé. Les femmes pêchent des petites crevettes et des petits poissons avec des épuisettes. Les femmes ramènent peu de nourriture car elle est très peu abondante dans la rivière.
Le sagou est réalisé à partir de la pulpe du sagoutier. Après l'avoir abattu, les Mentawais enlèvent la pulpe, puis la lavent. Cette pulpe donne un liquide blanc qui est filtré afin d'obtenir une sorte de « farine ». Pour les Mentawais, cet arbre permet d'éviter la famine car la farine est très nourrissante et les arbres sont nombreux. Les Mentawais consomment beaucoup de fruits. Un homme est chargé de monter dans les arbres à plus de 20 m de hauteur.Après la chasse, la pêche… les Mentawais partagent la nourriture : pendant le repas, chaque personne a le même nombre de morceaux de nourriture que son voisin. Les nouveau-nés ont autant de nourriture que les adultes. Car, pour eux, chaque personne a la même importance, que la personne soit chamane ou pas, qu'elle soit vieille ou jeune. Pour présenter le sagou, on doit prendre une feuille et on l'enroule avec le sagou à l'intérieur. Puis on attache celle-ci avec une ficelle. Pour la viande, chaque famille possède une petite planche en bois et les petits morceaux de viande sont disposés dessus. Tatouages Les Mentawais ont sans doute été le premier peuple sur terre à faire des tatouages. Ils se tatouent le corps des pieds à la tête. Les tatouages, très impressionnants par leur taille et leur apparence guerrière, ont plusieurs explications : La première est liée à la religion : leur croyance animiste. Ils croient que tout objet est animé et possède une âme capable de sortir de son enveloppe matérielle. Pour empêcher que l'âme ne parte (ce qui donnerait des maladies et la mort), ils se décorent la peau. Le tatouage vient de cette croyance : il sert à préserver intacte l'âme de l'individu. La seconde fonction permet de connaître l'identité, le clan et à quelle famille appartient l'individu grâce à des symboles (ex : la lune, le soleil...) qui déterminent l'appartenance à une famille. Les tatouages ont une troisième explication. Ils remplacent leurs vêtements et ils paraissent protéger les humains . Les séances de tatouages sont très nombreuses dans une vie de Mentawai pour que le corps en soit presque recouvert. Chaque partie du corps est tatoué petit à petit : les jambes, les bras, le torse et parfois le visage. Les tatouages sont constitués de courbes et de lignes. Hommes et femmes sont tatoués de la même façon exceptés les bras et les cuisses des femmes qui ne sont pas marqués. Les tatouages sont faits à l'aide d'un petit pinceau appelé « patit » sur lequel est fixée une pointe de laiton. L'encre est constituée d'un mélange de noir de fumée récupéré sous les marmites et de jus de canne à sucre. Les motifs sont d'abord dessinés sans encre sur le corps du futur tatoué, en prenant exemple sur le corps du tatoueur. Les plus anciens, qui assistent à la séance donnent leur avis sur les dessins et le tatoueur recommence jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord sur la forme artistique des motifs qui doit suivre la tradition. Le tatoueur peut alors commencer avec l'encre. Le « patit » est enduit d'encre et le tatoueur repasse les motifs dessinés avec de l'encre. A l'aide d'une baguette en bois, le tatoueur donne de petits coups secs et rapides sur l'instrument pour que l'aiguille pique la peau. Elle se déplace alors lentement le long de la ligne tracée. La séance est longue et très douloureuse, mais les gens tout autour racontent des blagues et des histoires pour soutenir le tatoué.
Namibie : les Himbas, le peuple de la terre
Perdu dans le désert namibien subsiste un peuple d’irréductible, essayant d'échapper à la modernité ambiante en tentant de faire persister leurs coutumes. Fiers et déterminés, ces éleveurs nomades n'ont pas encore dit leur dernier mot.
C'est autour du 15eme siècle que cette tribu aurait fait son apparition. Nomades en puissance, ils ont quitté le Botswana actuel, en compagnie de quelques autres tribus parlant comme eux le Bantu, pour rejoindre le nord-ouest de la Namibie.
Alors que les missionnaires allemands investissent la région pour prêcher la bonne parole, certaines tribus comme les Herero décident de mettre de côté leurs coutumes, en décidant par exemple de revêtir des habits et en se christianisant. Les Himbas quand à eux resteront sourds aux changements gentiment imposés et se mettront quelque peu à dos les Herero qui les qualifient d'êtres inférieurs.
Les Allemands reviendront cependant à la charge au 19eme, siècle pourchassant les Himbas à travers le territoire, aidés en cela pat les Herero. Sous l'égide de Lothar Von Trotha, c'est un quasi génocide que ceux ci subiront. Certains d'entre eux iront même demander asile en Angola. Les choses iront encore de mal en pis.
Après 1920, les Himbas sont pris en charge par les Sud-Africains, ces derniers ayant la Namibie sous leur joug. Même si les Himbas se voient attribuer une réserve, ils devront faire face à une emprise quasi totalitaire des sudistes. Aucun gouvernement toléré, aucun droit pour leur bétail, aucun droit de commercer. Autant dire que les autochtones sont condamnés à disparaître progressivement. Les bêtes meurent petit à petit faute de pâturages et certains Himbas se font enrôler de force dans l'armée sud-africaine pour lutter contre les rebelles namibiens qui heureusement bouteront les envahisseurs, voyant ainsi les Himbas connaître une seconde vie.
En regardant de plus près leur mode de vie, on ne peut dire que les Himbas ont choisi la facilité, tant les conditions d’existence sont rudes dans cette région de l'Afrique Australe. Les habitations se veulent rustiques, faits de branchages et de bouse de vache. Portant très peu de vêtements, un pagne et des sandales généralement fabriquées à partir de pneu de voiture, ils ont cependant trouvé une parade contre la chaleur écrasante des lieux. S'enduisant le corps d'un mélange de graisse animale et de poudre issue de l'hématite, les Himbas arrivent non seulement à prévenir les coups de soleil mais ils obtiennent par la même occasion une teinte rougeâtre du plus bel effet, caractéristique la plus immédiatement identifiable de la peuplade. Au delà de l'aspect protecteur et esthétique, cette colorisation a aussi une vocation plus symbolique, le rouge obtenu représentant ainsi la couleur de la vie.
Parmi les autres caractéristiques visuelles de l'ethnie, on retrouve chez les femmes une coiffure qui ne passe pas inaperçue. Se tressant d'abord les cheveux, elles les enduisent par la suite d'une mixture ocre appelée «otjize», leur conférant une chevelure allant résolument de pair avec leur épiderme. Encore une fois cette pratique possède ses petites nuances autres qu'esthétiques. Avant la puberté, les filles n'ont droit qu'à deux tresses, le nombre augmentant passé la puberté.
Autre petite touche purement esthétique cette fois, les femmes ont trouvé une manière bien à elle de sentir bon. Vous vous en doutez bien, pas de déodorant à l'horizon, mais des plantes aromatiques qu'elles font brûler, servant à la fois de parfum et de produit nettoyant pour le corps. Comment allier l'utile à l'agréable en somme.
Même si les choses se sont plutôt améliorées depuis les années 80, on ne sait pas vraiment de quoi sera fait l'avenir pour cette peuplade. Ils sont encore près de 20.000 à subsister de nos jours, même si certains tentent de fuir cette vie loin de tout confort. Il n'est pas dit cependant qu'ils baissent les bras.
Il existe une petite tradition dans les tribus. Le feu ne doit jamais mourir, car il permet entre autre de communiquer avec leur divinité Mukuru, et une personne est même chargée de veiller constamment à ce que la flamme ne vacille pas. Au travers de ce rituel, on pourrait ainsi voir en filigrane un message de leur part, que le fier peuple Himba n'est pas prêt de s'éteindre
Une simple suggestion! Vous proposez ces liens: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mentawai_%28peuple%29 http://www.diapo.ch/galerie.php/24 http://www.top-depart.com/forum-voyage/asie/indonesie-iles-mentawai-et-les-hommes-fleurs-21385.html http://www.11secondes.com/index.php/expeditions/36-expedition-general/52-indonesie-chez-les-mentawai
... Ça revient au même... Et vous n'avez pas à vous fatiguer!!!
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Jeu 6 Déc 2012 - 18:36
merci pour les liens ,mais je prèfère faire comme je fais je trouve cela plus ludique
et j'aime les belles images
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 5:57
emeraude a écrit:
merci pour les liens ,mais je prèfère faire comme je fais je trouve cela plus ludique
et j'aime les belles images
Ce que je vous disais n'est qu'une simple question de gout, de bon sens, et de point de vue: ... Que vous n’êtes, bien entendu, pas obligée de partager! (Ceci dit, j'aime moi-aussi les belles images: Et le Net n'en manque pas!!!)
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 11:33
bonjour émeraude
ca vas ce matin
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 11:51
oui marylou va bene!! malgré le grand vent qui nous emporte je viens de rentrée il fait meilleur chez soi
bonne journée toi aussi
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 14:41
Les Inuits
Les Inuit, peuple des rives de l'Arctique Longtemps chasseurs pêcheurs nomades, les Inuit sont aujourd'hui sédentarisés. Ils sont plus de 125 000, répartis en une quarantaine d'ethnies sur un immense territoire recoupant l'Alaska (États-Unis), le Canada, le Groenland (Danemark) et la Russie. Bien que séparés par de grandes distances, ils ont conservé une remarquable homogénéité.
Inuit ou Esquimaux ? Le mot "Esquimaux" - "mangeurs de viande crue" dans la langue des Indiens Algonkins - a été rapporté par les colons français, au XVIIe siècle. Aujourd'hui, on utilise les noms locaux (Yupik, Inupiat...) ou l'appellation générale d'Inuit (ou Inuk au singulier), "les Hommes", comme l'a décidé la première Conférence inter Inuit (CCI, Alaska,1977).
Parfaitement adaptés au climat Les Inuit ont appris à utiliser ce que leur offre leur environnement difficile : animaux polaires, glace, pierres. Leur alimentation faite de graisses et de viande de phoques riches en fer et vitamine A, les aide à résister au froid. Mais leur véritable adaptation est culturelle : vêtements, raquettes, traîneaux, kayaks, stratégies de chasse, etc.
Entre tradition et modernité Chasse et pêche demeurent la base de la civilisation Inuit. Ils considèrent, en retour, la nature avec respect. Mais aujourd'hui, la confrontation avec le monde moderne est difficile (suicides, alcoolisme...).Journaux en langue inuit, Internet, moyens techniques (motoneiges, avions...) les aident cependant à bâtir leur avenir. Au Canada, les Inuit gèrent un territoire autonome, le Nunavut, depuis 1999.
Le détroit de Béring, carrefour des premiers Esquimaux Il y a environ 5 000 ans, plusieurs peuplements humains se sont établis de chaque côté du détroit de Béring, libre de glace. Cette région a en effet attiré des chasseurs de différentes origines, en raison de la richesse de sa faune maritime et terrestre ; et c'est là que l'on retrouve les premiers vestiges des ancêtres des Esquimaux. 1000 ans plus tard, les calottes de glace du continent américain ont fondu. Les anciens chasseurs de la Béringie migrent alors vers le sud de l'Amérique et le long du littoral arctique, jusqu'au Groenland. En préhistoire, le terme "eskimo" se rapporte aux vestiges, traces, fossiles qui témoignent de "chasseurs adaptés aux ressources côtières de l'Arctique". On décrit ainsi deux grandes périodes et cultures arctiques préhistoriques : le PaléoEsquimau et le NéoEsquimau. C'est cette seconde branche qui s'est étendue à tout l'Arctique, qui est à l'origine des Inuit modernes.
Un mode de vie traditionnel: la chasse J
Spoiler:
usqu'à il y a une trentaine d'années, les Inuit tiraient de la chasse, non seulement leur nourriture, mais aussi les matériaux pour fabriquer leurs outils, construire leurs logements, confectionner leurs vêtements. Leur mode de vie leur permettait de tirer leur subsistance du milieu naturel, suffisant mais fragile, sans le déséquilibrer. L'hiver, les Inuit chassaient les mammifères marins (phoques, morse, cétacés). Pendant l'été, ils se déplaçaient vers l'intérieur des terres pour abattre le caribou, pêcher les poissons d'eau douce, attraper des oiseaux, ramasser des œufs, cueillir baies et herbes. Les hommes chassaient, fabriquaient les outils, construisaient les kayaks; les femmes, elles, préparaient les peaux, confectionnaient les vêtements, faisaient sécher la viande, s'occupaient des enfants, pêchaient, ramassaient lichens et algues, etc. Le jeu faisait aussi largement partie de la vie (osselets, bilboquet, contes, danses...).
La chasse aux caribous Dans le caribou, tout est utilisé : la viande bien sûr, mais aussi la peau (vêtements, couvertures, tentes, kayaks) ; celle du front, résistante et dure, sert pour les semelles, celle du ventre, pour les bas souples ; un parka nécessitait quatre peaux et les pantalons deux autres). Avec les bois on fabriquait des outils, avec les tendons, du fil à coudre, avec la graisse, le combustible des lampes.
La chasse aux mammifères marins
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Cette activité nécessitait un véritable travail d'équipe pour le repérage, la traque, le dépouillage... L'hiver, les chiens, à l'odeur, localisaient les trous de respiration dans la banquise, que les chasseurs surveillaient. Dès qu'un phoque se montrait, il était harponné. Au printemps, les animaux étaient abattus lorsqu'ils se prélassaient au soleil. En été, ils étaient chassés en eau libre avec les kayaks. Le phoque étaient très recherché car sa viande est très nourrissante. Mais aussi pour sa peau, imperméable et ses os. De la même façon, lorsque les Inuit abattaient une baleine, pratiquement tout l'animal était utilisé pour se nourrir, se chauffer, s'éclairer (graisse). Même les fanons étaient transformés en arcs et les os utilisés dans la fabrication des traîneaux.
L'organisation sociale des Inuit : un réseau solidaire
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Les groupes Inuit étaient composés de plusieurs familles. Durant sa vie, un Inuk pouvait ne rencontrer que quelques centaines de personnes, le plus souvent liées à lui par une sorte de réseau de solidarité. Plus ce réseau était étendu, plus grandes étaient les chances de survie individuelle. La cellule familiale était formée d'un couple, de leurs enfants non mariés et parfois d'une mère ou d'une sœur veuve. L'homme actif le plus âgé était le porte-parole de la famille. Le rassemblement de plusieurs familles en groupe de chasse constituait le deuxième niveau de l'organisation sociale. Les décisions étaient prises en commun. La taille du groupe de chasse dépendait de la richesse de la région et si la nourriture venait à manquer, le groupe se scindait en unités plus petites. Les Inuit utilisaient de nombreux moyens pour renforcer la cohésion du groupe : le mariage "arrangé" dès l'enfance (même si le mariage n'avait pas lieu, les parents des enfants promis l'un à l'autre étaient désormais unis par un lien de parenté), l'échange de conjoints, l'adoption d'un enfant. Les enfants qui recevaient le nom d'une autre personne du groupe dépendaient à la fois de leur famille et de celle de la personne dont ils portaient le nom.
Une éducation douce dans un pays rude La famille traditionnelle inuit traitait les enfants avec douceur et patience. Frapper les enfants ou les réprimander n'était pas acceptable. Imitation et expérimentation constituaient les meilleures méthodes d'apprentissage et la plupart des connaissances se transmettaient oralement. Les Inuit considéraient la générosité - que l'on récompensait -, la douceur et la gentillesse comme d'excellents traits de caractère. La société reposant sur la coopération de tous ses membres, ces qualités étaient indispensables. Il était honteux de se mettre en colère car un geste impulsif pouvait menacer la survie de la communauté. Les pressions sociales servaient de guide éducatif. Les mouvements d'humeur étaient ridiculisés. L'une des punitions les plus sévères était de manifester moins d'affection à un enfant. La mise au ban, dans une société basée sur la cohésion du groupe, constituait une grande menace.
Les adaptations au froid des peuples du Nord Les Inuit se sont adaptés, tant techniquement que culturellement , dans ce milieu extrême. Mais des adaptations physiologiques sont également apparues au cours des millénaires. Ainsi le corps des Inuit est plus trapu, les mains et les pieds sont plus petits, le visage est plus rond et plus "aplati" que chez les peuples des régions tempérées. Tous ces caractères les aident à diminuer les déperditions de chaleur. Il semble également que leur métabolisme de base soit plus élevé. Grâce à une exceptionnelle capillarité, leur régulation sanguine maintient aussi un bon équilibre entre le cœur et les extrémités du corps. Enfin, leur régime alimentaire est particulièrement bien adapté à leur mode de vie.
Une alimentation adaptée au froid
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Depuis 1945, le contact des Inuit avec le monde moderne a provoqué une augmentation de la proportion de glucide dans leur régime alimentaire. Mais, pour eux, la "vraie nourriture" - tirée de l'environnement - demeure la plus prisée. Pour les 2/3 de la population qui vivent de la chasse, près de 80% des calories proviennent encore des ressources locales (mammifères marins). En hiver, le phoque annelé constitue la principale ressource en viande fraîche. En été, les ressources sont plus diverses : les mammifères migrateurs (phoque à capuchon, phoque du Groenland, narval, bélouga, baleine franche) procurent des excédents que l'on stocke pour l'hiver; phoque barbu, morse, ours polaire, poissons (chabot, omble chevalier, saumon, morue polaire) constituent d'excellentes sources de calories. Les nutritionnistes se sont longtemps demandés comment le régime alimentaire des Inuit, très riche en protéines animales, pouvait être viable : l'excès d'azote associé à la consommation de viande entraîne en effet de sérieux troubles causés par certains résidus métaboliques (acide urique). En fait, la graisse des mammifères marins, mangée en même temps que la viande maigre, leur évite une surconsommation de viande. De plus, "l'essentiel des lipides ingérés, provenant des mammifères marins et des poissons, contient une forte proportion d'acides gras insaturés qui ont peu d'incidence sur le taux de cholestérol".
Inuit et modernité Pour les Inuit, le passage de la vie traditionnelle à la vie moderne a été soudain : une trentaine d'années. Aujourd'hui ils ne vivent plus comme leurs grands-parents : les kayaks ont presque disparu au profit des barques à moteur; les maisons de bois remplacent les igloo de neige ou de terre; le fusil, le harpon ; le scooter des neiges, le traîneau à chiens. Ils vivent dans de véritables villages (établissements), peuplés d'"étrangers". Là, le travail est rémunéré et l'on reçoit des aides individuelles. Cette transformation déchire surtout les jeunes, chez qui frustration et dépression génèrent des maux inconnus jusqu'alors : alcoolisme, suicide, violence, délinquance... Pourtant, le sens de la "famille étendue", les liens avec la nature (y compris quelques souvenirs de chamanisme), le besoin de discussion lors des prises de décisions, la pratique d'activités traditionnelles (jeux sportifs...), le désir de parler la langue des ancêtres perdurent.
L'inuktitut, langue inuit La langue des Inuit a été parlée sans jamais être écrite jusqu'aux XVIIIe et XIXe siècles, époque où les missionnaires sont arrivés dans le Grand Nord. C'est une langue dite agglutinante, où les idées - les mots - qui pourraient former une phrase sont accolés à partir d'un mot-souche; par exemple "Nous voulons vraiment construire une grande maison" se dit iglualuliurumatsiaqtugut , maison-grande-construire-voulons-vraiment-nous. C'est une langue très riche pour tout ce qui touche la nature et ses éléments. Ainsi, une douzaine de mots servent à définir la neige, car sa qualité varie en fonction des conditions atmosphériques. Il n'existe pas une seule langue Inuit, mais de nombreux dialectes à cause de la large distribution géographique de ce peuple et des difficultés de communication. Mais tous ces dialectes sont compréhensibles par l'ensemble des Inuit. Aujourd'hui, il n'y a pas de langue écrite commune ; trois alphabets sont utilisés : le cyrillique en Russie, le "romain" dans les pays occidentaux et une écriture particulière, ("signes" syllabique) élaborée voici près d'un siècle par un prêtre Canadien, de plus en plus répandue.
L'art inuit aujourd'hui Aujourd'hui, en Amérique, chaque village inuit possède une coopérative, qui achète peaux et produits artisanaux, en particulier les célèbres sculptures sur ivoire de morse, os de baleine, cornes de caribou ou de bœuf musqué, ou encore stéatite ("pierre à savon"). Mais, là où nous ne percevons qu'un souci esthétique, les artistes Inuit suivent une démarche spirituelle (animiste) : "ils écoutent la pierre pour entendre l'image qu'elle enferme leur révéler sa forme" (M. Noel). Je ne suis qu'une pierre. Je souhaite devenir de l'argent. Voilà pourquoi je pars en visite. Message sur pierre , sculpture d'un Inuit d'Ivujivik (baie d'Hudson), Tivi Paningayak (1990)
Vers la reconnaissance d'une nation Inuit Pour les Inuit, une des plus grandes difficultés d'entente avec le monde occidental - inventeur de la propriété foncière - est leur notion de propriété collective d'un territoire : "C'est là que nous vivons tous; la terre nous appartient donc à tous. Ce qui rend ainsi inutiles les différents de voisinage..." Pour eux, les ressources du sous-sol ou les ressources maritimes - quel que soit l'Etat dont ils font partie - appartiennent à tous, malgré leur éparpillement sur d'immenses étendues. Et ils affirment avec force : "Nous sommes un peuple pacifique qui croit (…) que l'humanité est constituée d'une myriade de civilisations et de nations, qui, ensemble, peuvent générer l'espoir et conférer la sécurité à la Vie elle-même." ( Aqqaluk Lynge ).
Un bref historique du peuple Inuit Dès 1969, sous l'impulsion de Jean Malaurie, la première rencontre internationale d'Inuit du Canada, d'Alaska et du Groenland s'est déroulée en France. En 1962, au Canada, les Inuit acquièrent le droit de vote et en 1971 et créent l'Inuit Tapirisat du Canada (ITC), une association chargée de faire entendre leur voix (économie, protection de l'environnement, enseignement, etc.) Pendant ce temps, en Alaska, Inuit, Amérindiens et gouvernement fédéral adoptent l'Alaska Native Claims Settlement Act (ANCSA). En 1966, au Canada, la Convention de la Baie James et du nord Québécois est signée par les Inuit du Nunavik et les Indiens Cree, autorisant "la mise en valeur industrielle de leur territoire". En 1979, au Groenland, les Kalaallit obtiennent un gouvernement autonome (capitale, Nuuk). Dans un compromis unique en son genre, le peuple groenlandais a ainsi retrouvé sa terre, bien que l'éventuelle gestion des minéraux demeure partagée - avec un double droit de veto - avec le Danemark. Le 28 juin 1980, les Inuit américains, canadiens et groenlandais, réunis à Nuuk, créent leur première organisation internationale : la Conférence Circumpolaire Inuit (CCI), officiellement reconnue en 1983 par les Nations Unies; les Yupik de Sibérie - constitués en association depuis 1990 - les ont rejoint. En 1984, les Inuvialuit du delta du Mackenzie signent à leur tour un accord comparable à celui de la baie James.
Le Nunavut : "notre pays" Depuis le 1er avril 1999, le Nunavut, "notre pays" en Inuit, est créé (capitale :Iqaluit ). Cet immense territoire couvre près de 2 millions de km2 - 1/5 du Canada - et est peuplé par 22 000 âmes (85% d'Inuit). Depuis, la majorité des Inuit canadiens ont leur propre gouvernement (dans le respect de la Constitution canadienne), un droit de propriété sur 350 OOO km2 de terre - dont 36 000 incluent des droits sur les minéraux -, un droit de chasse, de pêche et de co-gestion sur le reste du territoire (les "terres publiques", inhabitées ) ; ils reçoivent aussi, sur 14 ans et outre les royalties des exploitations, plus de 1 milliard de dollars canadiens. En contrepartie, les Inuit renoncent à leurs revendications territoriales ancestrales sur le reste du Nunavut, qui demeurera propriété du Canada.
Vers un marché commun Inuit Le Groenland (60 000 habitants sur une superficie de 4 fois la France) a refusé d'adhérer au Marché Commun Européen (CEE). Les Kalaallit, par référendum, échaudés par la colonisation danoise, n'ont pas souhaité être soumis aux lois des quotas européens de pêche. Exclus des économies nationales dont ils dépendent, les Inuit s'organisent alors pour mettre sur pied une zone de libre échange entre les territoires qu'ils occupent, de la Russie au Groenland : plus de frontières pour les investissements, ni pour la coopération industrielle, et libre circulation des biens et des personnes. En tentant de constituer cette zone polaire unifiée, les Inuit, riches d'une longue tradition d'échanges, lancent également un défi : reprendre l'usufruit des terres que les "puissances du Sud" se sont jadis partagées.
Quelques chiffres On compte : 30 000 Inuit au Canada, 44 000 Inupiaq et Yupik en Alaska (Etats-Unis) 50 000 Kalaallit au Groenland (Danemark), 1 200 Yuit en Sibérie (Russie).
Invité Invité
Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 16:39
Un peuple étonnant
je retiendrais ceci: Pour les Inuit, une des plus grandes difficultés d'entente avec le monde occidental - inventeur de la propriété foncière - est leur notion de propriété collective d'un territoire : "C'est là que nous vivons tous; la terre nous appartient donc à tous. Ce qui rend ainsi inutiles les différents de voisinage..." Pour eux, les ressources du sous-sol ou les ressources maritimes - quel que soit l'Etat dont ils font partie - appartiennent à tous, malgré leur éparpillement sur d'immenses étendues. Et ils affirment avec force : "Nous sommes un peuple pacifique qui croit (…) que l'humanité est constituée d'une myriade de civilisations et de nations, qui, ensemble, peuvent générer l'espoir et conférer la sécurité à la Vie elle-même." ( Aqqaluk Lynge ).
deux cultures que tout oppose.
Coccinelle Citoyen-ne
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Sujet: Re: les peuples du monde Ven 7 Déc 2012 - 22:53