Donald Campbell : la vitesse est une drogue comme une autre. Cette ivresse, Donald Campbell l’a bien connue, lui qui remporta huit records du monde de vitesse dans les années 1950 et 1960. Pour étancher sa soif insatiable de rapidité, il tente un nouveau record, en 1966, pour atteindre les 300 mhp (un peu moins de 500 km/h). A bord du Bluebird K7 équipé d’un moteur léger et puissant, il s’élance. Mais l’ivresse de la vitesse le rattrape et après avoir réussi un premier parcours, il s’élance à nouveau sans même prendre le temps de refaire le plein pour un deuxième parcours. Il aurait certainement dû. La stabilité du bateau vacille ; il décolle aussitôt et se désintègre en touchant la surface. C’est grâce à sa fille Gina qu’on a pu retrouver et identifier le corps en 2001, avec des tests ADN.
Alexander Bogdanov : en médecin russe renommé, philosophe, économiste, écrivain de science-fiction et révolutionnaire, Alexander Bogdanov développe un intérêt soudain pour le rajeunissement humain qu’il croit possible par la transfusion sanguine. Dans l’espoir d’accéder à l’éternelle jeunesse et à la régénération des lésions corporelles, il entreprend onze transfusions sanguines, grâce auxquelles il note, selon lui, une amélioration de la vue et une réduction de la calvitie. On crie au miracle ? Pas tout à fait, Bogdanov est mort en 1928 après s’être transfusé le sang d’un étudiant qui avait la tuberculose et le paludisme.
Thomas Midgley : Thomas Midgley, chimiste américain, a inventé l’essence au plomb et les chlorofluorocarbones (CFC). On l’a surnommé "l’homme responsable du plus de décès au monde". Ironiquement, il s’empoisonne au plomb à 51 ans et contracte la polio. Il garde jusqu’au bout son humeur inventive et bricole un système ingénieux de cordes et de poulies pour l’aider à se relever dans son lit. Il se prend accidentellement dans les cordes de son lit et meurt étranglé à 55 ans.
Marie Curie : savez-vous d’où vient l’origine du mot polonium ? Il vient de la physicienne et chimiste polonaise, prix Nobel, Marie Curie. Cette grande dame de la science a appelé son nouveau produit chimique en s’inspirant de son pays natal. Après avoir découvert le polonium, le radium et la théorie de la radioactivité, elle est décédée le 4 juillet 1934 d’une anémie aplasique, suite à l’exposition aux rayonnements après avoir travaillé en permanence dans un petit hangar clos sans aucune mesure de sécurité.
John Godfrey Parry-Thomas : le gallois John Godfrey Parry-Thomas avait un désir qui le rongeait : regagner son titre de record de vitesse sur terre, titre que lui avait arraché Malcolm Campbell. Pour réaliser son dessein, Parry-Thomas décide de réaliser le véhicule adéquat. Il baptise son invention Babs. Babs avait subit de nombreuses modifications et n’avait plus rien d’une voiture ordinaire. Ainsi, les chaînes reliant le moteur aux roues motrices obligeaient le conducteur à se tenir la tête inclinée du côté droit. A 270 km/h, la chaîne céda et décapita partiellement son inventeur. La mort est instantanée.
Henry Winstanley : "La nécessité est mère de l’invention". En effet, après avoir perdu non pas un mais deux de ses navires sur les récifs d’Eddystone, Winstanley, un célèbre architecte et ingénieur anglais, jugea nécessaire de construire un phare pour protéger ses navires, et ceux des autres par la même occasion. Au début des années 1700, il invente donc le premier phare d’ Eddystone lequel, selon lui, pouvait protéger les navires de la plus grande tempête. Rapidement, le ciel exauce ses prières et lui envoie un magnifique ouragan, le plus destructeur que la Grande-Bretagne ait connu. Le 26 novembre 1703, la tempête fait rage. Dans la matinée, lorsque le ciel est enfin dégagé, tout le monde peut voir que le grand phare de Winstanley a disparu, et Winstanley avec.
Cowper Coles : un chinois a dit un jour : "Les armes sont un facteur important dans la guerre, mais pas le déterminant, c’est l’Homme et non le matériau qui compte". Cowper Coles aurait pu prendre en considération cette pensée avant d’inventer le navire Tourelle : un navire de guerre à toute épreuve, avec des bas côtés, sur lequel des armes lourdes sont montées sur une structure faible. Le navire est tellement chargé avec ses structures blindées qu’il a chaviré le 6 septembre 1870. Cowper Coles était l’un des 500 passagers qui sont morts pendant le naufrage. Seuls dix-huit hommes de son équipage ont survécu.
William Bullock : dans l’histoire des accidents bizarres, celle de William Bullock pourrait être citée comme exemple. William Bullock est un inventeur américain, dont l’invention de l’imprimerie rotative a contribué à révolutionner l’industrie de l’imprimerie. En avril 1867, il tente d’installer une nouvelle imprimante dans une de ses presses. Dans une tentative d’ajustement, il lance une courroie reliée à une poulie. Ce qui a suivi est digne d’une scène des plus horribles films d’horreur : son pied s’est pris dans l’engin et a été écrasé. Sa blessure s’infecte sévèrement et la gangrène arrive en quatre jours. Bullock est décédé lors de l’amputation de son pied.
Franz Reichelt : Franz Reichelt, un Autrichien né dans les années 1800, est célèbre pour avoir inventé un manteau-parachute, du moins en théorie. Cet inventeur, que l’on appelait aussi "Flying Taylor", a tenté de prouver la robustesse de son invention en sautant du premier étage de la Tour Eiffel. Face à une foule de curieux venue observer son exploit, le parachute ne s’est pas déployé et "Flying Taylor" s’est écrasé sur le béton aux pieds de la majestueuse Dame de Fer. L’impact l’a tué immédiatement.
Otto Lilienthal : "Inventer un avion ce n’est rien. En construire un c’est quelque chose. Mais voler avec est au-dessus de tout". Cette phrase devenue célèbre a été prononcée par Otto Lilienthal qui fut l’un des pionniers de l’aviation et l’inventeur des premières ailes de deltaplane. A partir de 1891, il réalise plus de 2 500 vols avec succès en utilisant ses propres inventions. Mais, un jour fatidique, courant 1896, son planeur perd de la portance et il s’écrase d’une hauteur de 17 mètres. L’impact lui casse la colonne vertébrale et le lendemain, il succombe à ses blessures. Ses derniers mots sont une source d’inspiration pour tous ceux qui rencontrent des obstacles sur le chemin de la réussite : "De petits sacrifices doivent être faits