L'antisémitisme était très fort en Pologne, en Ukraine et partout en Europe.
À Cracovie le 27 juin 1945, une femme juive est amenée au poste de police de la Milicja Obywatelska (Milice civique), faussement accusée d'avoir tenté d'enlever un enfant. En dépit du fait que l'investigation ait révélé que la mère avait laissé son enfant à la garde de la suspecte, des rumeurs commencent à se propager qu'une femme juive a enlevé un enfant afin de le tuer. Une foule criant des slogans anti-Juifs se rassemble alors sur la place Kleparski, mais un détachement de la Milice ramène le calme. Pendant ce temps, des rumeurs de crimes rituels continuent à se propager: treize corps d'enfants chrétiens auraient été découverts. Le 11 août, le nombre de victimes supposées a atteint quatre-vingt. Des groupes de voyous se réunissent sur la place Kleparski et vont régulièrement jeter des pierres sur la synagogue Kupa5 Le 11 août 1945, un jeune garçon de treize ans qui jette des pierres, est appréhendé, mais réussit à s'enfuir vers la place du marché proche en criant: « Aidez-moi, les Juifs ont essayé de me tuer ». Immédiatement la foule se précipite et pénètre dans la synagogue Kupa et moleste les Juifs qui priaient ce samedi matin, jour de Chabbat et brûle les rouleaux de Torah. L'auberge juive qui accueillait des émigrés est aussi attaquée. Des hommes, des femmes et aussi des enfants juifs sont battus jusque dans la rue; leurs maisons sont saccagées et pillées. Certains juifs blessés pendant le pogrom sont hospitalisés et seront de nouveau frappés à l'hôpital même.
Le pogrom de Kielce du 4 juillet 1946 est une flambée de violence contre des résidents juifs de cette ville polonaise, principalement des Juifs revenus d'URSS et apparemment en transit.
La brutalité du pogrom de Kielce mit fin à l'espoir de beaucoup de Juifs d'arriver à se réinstaller en Pologne après la fin de l'occupation nazie.