Légendes de Sainte Barbe
Au
sein des corps de sapeurs-pompiers, la fête de la Sainte-Barbe est
souvent associée à un défilé et à un repas ou un bal dans de nombreuses
villes de France. Cette fête traditionnelle se réfère à la sainte
réputée protectrice des sapeurs-pompiers.
Dans la marine ancienne, la sainte-barbe était le nom de la soute à munitions ou réserve de poudre à canon.
Le
4 décembre, la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, défile dans les rues
jusqu'aux différents puits de mines, ce défilé est généralement
accompagné d'un spectacle. Le maire stephanois, st.-Etienne, donnait
traditionnellement un jour de congé à cette occasion. Par extension elle
est aussi la sainte patronne des écoles des Mines.
Le 4
décembre, en Provence, chacun doit semer du blé ou des lentilles sur du
coton imbibé d’eau dans trois coupelles que l'on pose sur la table le
soir de Noël. Une bonne pousse est signe d’abondance et de prospérité.
Le
premier samedi de décembre, à Bozel, Savoie la chapelle Sainte-Barbe
est exceptionnellement ouverte, et une messe y est célébrée le matin.
Puis s’ensuit une dégustation de soupe traditionnelle (haricots et
lard), préparée dans la nuit dans un immense chaudron par les habitants
et partagée entre toutes les personnes présentes.
Le 4 décembre,
en Alsace et en Tchequie, on coupait des branches d’arbres fruitiers (en
particulier le cerisier) qui étaient placées dans un vase rempli d’eau.
À partir de là il fallait quotidiennement couper un petit bout du pied
de la tige et renouveler l’eau. Si on observe bien ces recommandations,
les branches fleurissent vers Noël et une belle floraison est signe d’abondance.
Dans la tradition afro-cubaine et afro-brésilienne la sainte est assimilée au dieu yoruba Xango (à prononcer Chango) dont elle était la première épouse et à qui elle doit ses pouvoirs sur le tonnerre.
Dans
la tradition afro-brésilienne, sainte Barbe est assimilée à l'Oricha
(ancêtre divinisé) Yorouba (peuple Nigeria) "Oya" connue également sous
le nom de "Yansan", qui fut l'une des épouses de Chango, 4e roi d'Oyo.
Elle est la patronne du fleuve Niger en Afrique et gouverne les orages
et la foudre dans la tradition du candomblé brésilien.
Le 4
décembre, au Liban, on commémore la fuite de Barbara de la tour où elle
fut emprisonnée. D'après la croyance, sa fuite n’aurait été guère
réussie sans l’aide de ses amies qui lui donnèrent l’idée de se
déguiser. D'où la tradition libanaise qui veut que la veille de la fête
de la Sainte-Barbe, soit le 3 décembre, les enfants libanais se
déguisent avec toute sorte de costumes et de masques et aillent cogner
aux portes du voisinage et ainsi charmer les adultes (parfois eux-mêmes
déguisés) en sollicitant des friandises ou de l'argent, non sans leur
avoir au préalable chanté une rengaine à la gloire de Barbara, tout en
jouant de la darbouka, soit sur leur pas de porte, soit en chemin dans
la rue.
La légende veut aussi que durant sa fuite, Barbara se soit
cachée dans un champ de blé et qu'elle se soit nourrie de cette céréale.
Ainsi, en mémoire de Sainte-Barbe, la coutume libanaise veut que l'on
prépare, dès le 3 décembre, une bouillie de grains de blé sucrée,
parfumée à l'anis et garnie d'une multitude de graines de fruits secs
(amande, pistache, pignon, noix...). Cette délicieuse collation est
consommée dans les foyers et offerte aux visiteurs. Il est aussi
fréquent que l'on fasse pousser, symboliquement, des germes de blé dans
les foyers en cette saison. Ces traditions sont particulièrement mises
en valeur à Amchit où se trouve une belle et antique église dédiée à
Sainte-Barbe. Cet aspect folklorique de la fête rappelle, dans sa forme,
celle du Mardi gras en France ou aussi la célèbre fête de la Halloween
dans les pays anglophones. La fête de la Sainte-Barbe intervient
exactement à 3 semaines du 25 décembre, jour de Noël.