Événements
12 juin 1672 : Louis XIV franchit le Rhin à la tête de son armée
Sorti victorieux de la guerre de Dévolution, le roi de France Louis XIV veut punir les Provinces Unies (essentiellement la Hollande), coupables d'avoir monté contre lui une Triple-Alliance avec la Suède et l'Angleterre.
Il franchit le Rhin le 12 juin, à la tête de son armée, au gué de Tolhuis. C'est le début de la guerre de Hollande qui va au final durer une demi-douzaine d'années...
12 juin 1799 : Les chevaliers de Malte abandonnent la partie
En route pour l'Égypte, la flotte de Napoléon Bonaparte arrive en vue de La Valette, capitale de l'île de Malte, le 9 juin 1799. Trois siècles plus tôt, l'île avait été confiée par Charles Quint aux Chevaliers de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, dénommés ensuite de Rhodes puis de Malte.
Face aux Français, le grand-maître Ferdinand von Hompesch zu Bolheim aurait les moyens de tenir un long siège. Il peut qui plus est bénéficier de l'aide du roi de Naples. Au demeurant, les chevaliers en ont vu d'autres en trois siècles de présence sur l'île. Mais le coeur n'y est plus et la place rend les armes le 12 juin.
Bonaparte s'installe pour quelques jours à La Valette, édicte toutes sortes de dispositions révolutionnaires, puis poursuit sa croisière vers l'Égypte cependant qu'une garnison de 4.000 hommes demeure sur place pour défendre l'île. Cela n'empêche pas la Royal Navy de faire une entrée triomphale dans le Grand Port et, en 1814, par le premier traité de Paris, Londres obtient la cession de l'île de Malte et de sa petite voisine, l'île de Gozo.
12 juin 1898 : Première indépendance des Philippines
L'indépendance des Philippines est proclamée le 12 juin 1898, tandis que les États-Unis font la guerre à l'Espagne...
Fête nationale
En souvenir de cet événement, le 12 juin est fête nationale aux Philippines.
12 juin 1933 : Conférence économique et monétaire de Londres
Le 12 juin 1933, la conférence de Londres réunit les représentants de 66 pays avec l'objectif de remettre en marche l'économie mondiale, gravement perturbée depuis le krach du 24 octobre 1929 et la dévaluation de la livre britannique du 21 septembre 1931.
La France, représentés par Georges Bonnet, se fait la championne de la déflation et du retour immédiat à un taux de change fixe fondé sur l'étalon-or (selon ce principe, toutes les monnaies sont échangeables contre une quantité d'or prédéterminée). Ces propositions apparaissent à juste titre irréalistes aux Américains qui ont dévalué leur monnaie l'année et abandonné l'étalon-or l'année précédente, le 19 avril 1932.
La conférence se clôt le 27 juillet 1933 sur un constat d'échec, suite à un message du président américain Franklin D. Roosevelt, transmis par son Secrétaire d'État Cordell Hull, qui rappelle son opposition à un accord de stabilisation des taux de change.
En attendant, les Français sont toutefois arrivés à rallier à leur projet de « bloc-or » la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Italie, la Suisse, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Rapidement, pour maintenir la compétitivité de leur économie, faute de pouvoir dévaluer la monnaie, ces pays vont devoir dévaluer les salaires, les pensions et les dépenses publiques. Ce sera en France la « déflation Laval » au moment où, de leur côté, les États-Unis et le Royaume-Uni entameront leur redressement.
Inéluctablement, les différents pays vont finir par se battre à coup de dévaluations « compétitives », suivant l'exemple donné par la Grande-Bretagne. La crise mondiale sera relancée cependant que s'effondrera le système monétaire international fondé sur l'étalon-or. Il faudra attendre la conférence de Bretton Woods, en 1944, pour instaurer un nouveau système monétaire international.
12 juin 1935 : Un armistice met fin à la guerre du Chaco
La vaste plaine du Chaco, inhospitalière mais supposée riche en pétrole, a été l'enjeu d'une guerre meurtrière entre le Paraguay et la Bolivie de 1932 à 1935. Elle s'achève sur un armistice, le 12 juin 1935, avec de graves conséquences pour le pays vaincu, la Bolivie...
12 juin 1990 : La Russie se proclame souveraine au sein de l'URSS
Le 12 juin 1990 se réunit à Moscou le 1er Congrès du peuple de la RSFSR (République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie), qui correspond à la Russie historique.
Alors que leur république est encore l'une des quinze composantes de l'URSS, les députés adoptent une Déclaration sur la souveraineté étatique de la république de Russie. Cette atteinte à l'intégrité de l'URSS est sans conséquence pratique dans l'immédiat mais va être plus tard considérée comme l'acte d'émancipation de la Russie nouvelle.
Boris Eltsine (59 ans), un député de Moscou fantasque, chaleureux et porté sur la vodka, s'illustre dans le vote de la Déclaration. Poursuivant son oeuvre, il jouera l'année suivante un rôle clé dans l'éclatement de l'URSS...
La fête nationale russe
Le jour anniversaire de cette Déclaration est devenu dès 1994 fête nationale chômée en Russie.
12 juin 2015 : Krach boursier en Chine
En l'espace d'un mois, la Bourse de Shanghai perd le tiers de sa valeur !
Ayant rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, la Chine populaire a pu développer ses exportations vers l’Europe et les États-Unis et ainsi devenir la deuxième puissance économique mondiale, derrière les États-Unis. Mais la crise des subprimes, en 2008, la hausse des salaires chinois et la concurrence de pays encore moins chers (Bangladesh, Vietnam…) ont contraint Pékin à réorienter l’activité et l’épargne vers la satisfaction des besoins intérieurs. Cette réorientation a trop bien réussi avec des investissements démesurés dans l’immobilier et l’industrie.
Après des taux de croissance annuels à deux chiffres (10% et plus), la Chine est tombée à 6% ou peut-être même 2%. D’où l’affolement des boursicoteurs qui craignent pour leur épargne...
C'est sa fête : Guy
Le seigneur toscan Guy Vagnotelli faisait preuve d'une grande courtoisie quand il recevait François d'Assise. Le saint convainquit Guy de rejoindre leur confrérie. Ce qu'il fit, quittant sa belle demeure pour une misérable grotte où il mourut en 1245.
Naissance
Pierre Corneille - 12 juin 1606 à Rouen - 1er octobre 1684 à Paris
Grand maître de la langue française, Pierre Corneille est le champion du théâtre classique, celui du Grand Siècle(le XVIIe), lequel se définit par la célèbre règle des trois unités (durée, action, lieu).
On le connaît surtout à travers ses tragédies comme Le Cid, Cinna ou la Clémence d'Auguste, Polyeucte,... Leurs tirades ont fait suer tous les collégiens de France («O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! »).
Mais c'était aussi un excellent auteur de comédies (L'Illusion comique, Le Menteur,...) comme son cadet Molière. La première de celles-ci, intitulée Mélite ou les fausses lettres (1629), lui a été inspirée par ses propres aventures amoureuses.