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Sujet: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Jeu 13 Avr 2023 - 10:41
Le Maréchal-duc de Richelieu (1696 - 1788)
L'archétype du libertin
Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, Maréchal-duc de Richelieu, arrière-petit neveu du célèbre cardinal, est un personnage hors du commun à plus d’un titre. D’abord par sa longévité, il vécut 92 ans, mais aussi par sa carrière... et ses moeurs libertines.
Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, Abbé d'Haine d’après Louis Tocqué, 1786, Paris, musée de l'Armée.
Tour à tour militaire, il participa aux plus grands conflits de son siècle, ambassadeur à deux reprises, à Vienne puis en Saxe. Premier Gentilhomme de la Chambre des rois Louis XV et Louis XVI, charge honorifique qui lui permettait d’assouvir sa passion du théâtre en organisant les divertissements de la Cour, et Gouverneur de la province de Guyenne, il est un homme incontournable du XVIIIe siècle.
Pourtant, ce personnage important, qui traverse les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI a marqué les esprits bien plus par ses frasques demeurées célèbres que par ses faits de gloire. Admiré ou décrié, il devient le libertin type de son temps, sa vie dissolue efface une longue carrière au service de la France.
Souvent oublié des livres d'histoire, le maréchal « devient, de son vivant et plus encore après sa mort, un personnage littéraire », inspirant les personnages de Beaumarchais, Choderlos de Laclos, Crébillon fils ou encore Diderot.
Une jeunesse singulière
Contrairement à son ami Voltaire, le duc n'est pas un homme de lettres, c'est un homme d'action qui sait à peine l'orthographe. Cela explique qu'en 1720, à 24 ans, il demandera à Fontenelle, Destouches et Campistron de rédiger son discours de réception à l'Académie française.
Son éducation, il la fait à la Cour du vieillissant roi Louis XIV dès 1710. Tout comme Chérubin, personnage de la littérature qu’il a inspiré, il fait l’unanimité auprès des courtisans vantant sa jeunesse et son physique avantageux. Le duc de Saint-Simon rapporte que « le petit duc de Fronsac (…) devint bientôt la coqueluche de la cour ».
Marié à 15 ans à l'une des filles de la troisième épouse de son père, il multiplie les maladresses et les étourderies, perd son temps au jeu, ce qui lui vaut un premier séjour à la Bastille. Il y en aura d’autres.
Veuf dès 1716, le duc de Richelieu se distingue des autres libertins par le grand nombre de maîtresses mais aussi par leur importance. Deux de ses maîtresses se battent même en duel pour lui. Richelieu se vante de son mode de vie et l'exagère même puisque qu'il envoyait son carrosse sous les fenêtres de certaines maîtresses pour laisser croire qu'il s'y trouvait alors qu'il passait la soirée seul chez lui.
Un chef militaire entre ombre et lumière
Sa carrière militaire, à peine entravée par sa participation à la conspiration de Cellamare, se caractérise par sa durée. Il participe à tous les conflits du XVIIIe siècle, de la guerre de Succession d'Espagne à la guerre de Sept Ans.
Dès ses débuts, aide de camp du maréchal de Villars, prestigieux vainqueur de la bataille de Denain, il bénéficie de ses conseils. À 17 ans, il devient capitaine de cavalerie et à 22 ans, brigadier d’infanterie. Il se distingue lors de la bataille de Fontenoy, en 1745, et, après avoir assuré la défense de Gênes en 1747, obtient le bâton de Maréchal.
Jean-Baptiste Martin le jeune, Prise de Port-Mahon sur l'île de Minorque, le 29 juin 1756, Château de Versailles.
Un grand serviteur royal
Sa carrière de courtisan atteignit son apogée en 1744, quand il obtint une des charges les plus honorifiques de l’Ancien Régime, au sein de la Maison civile du roi, celle de Premier Gentilhomme de la Chambre.
À partir du 12 septembre 1722, il est « gouverneur des ville et château de Cognac », puis, le 29 mars 1738, il est lieutenant-général du Languedoc, charge importante, avant de devenir en 1755, Gouverneur de Guyenne. Il intervient aussi dans la diplomatie avec une première mission à Vienne entre 1725 et 1728, une autre en 1746 à Dresde, avec le caractère d’ambassadeur extraordinaire.
Singulier, Richelieu l’était assurément, par sa longévité, mais plus encore par son exubérance, et sa personnalité. L'un de ses derniers coups d'éclat fut d’épouser en troisièmes noces, à 84 ans, une veuve de 35 ans avec la ferme intention d'avoir un nouvel héritier.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Jeu 13 Avr 2023 - 13:06
Je ris,"Ma Doué" car ayant été invitée à un séjour à Pais chez des oncle et tante à la mode de Bretagne,en vue de faire connaissance avec un "époux" éventuel (eh oui ça se pratiquait encore )!!!!ma grand tante m'avait prêté un livre sur la vie de ce "Richelieu"....Vite compris que ce n'était pas ce cardinal auquel je pensais !!!!!!
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Jeu 13 Avr 2023 - 14:16
53 av. J.-C. - Rébellion de Vercingétorix
Dans le courant de l'année 53 avant JC, le jeune Vercingétorix (20 ans), devient chef des Arvernes, un peuple qui n'a jamais été occupé par les légions. Il prend conscience de la menace que représentent César et les Romains et fomente en secret une coalition de tous les peuples de la Gaule.
Le siège d'Alésia
Le siège d'Alésia se conclut aux alentours du 27 septembre de l'an 52 av. J.-C. par la reddition des Gaulois et de leur jeune chef Vercingétorix.
Le vainqueur est le général romain Jules César. Il clôt ainsi, non sans peine, la guerre des Gaules, entamée sept ans plus tôt.
Le siège d'Alésia occupe une place centrale dans l'imaginaire national au XIXe siècle, sous le Second Empire et surtout la IIIe République. On y voit de façon partiellement erronée l'entrée de la Gaule (la future France) dans la romanité et la civilisation.
On y voit aussi une manifestation de la glorieuse résistance des Gaulois (et des futurs Français) à l'oppression et à l'invasion. C'est ce qu'illustre le célèbre tableau ci-dessous, très loin de la vérité historique que nous avons tenté de décrire ci-après.
La guerre des Gaules
En 58 avant JC, Jules César a reçu du Sénat romain la mission de conquérir la « Gaule chevelue » (la Gaule non romaine).
Jouant de la rivalité entre les peuples gaulois, il soumet la plupart d'entre eux, jusqu'au Rhin. Il traverse aussi le fleuve et repousse les Germains qui peuplent l'autre rive, non sans en prendre un certain nombre à son service dans la cavalerie. Il débarque même en Bretagne (l'actuelle Angleterre) avec plusieurs légions.
Après quatre ans de campagne, le général romain peut croire la Gaule soumise. Il n'en est rien et la paix est sans cesse remise en cause.
Soulèvement général
Dans le courant de l'année 53 avant JC, le jeune Vercingétorix, dont le nom signifie « roi de la guerre », devient le chef des Arvernes, un peuple du Massif Central qui n'a jamais été occupé par les légions. Il fomente une coalition secrète de tous les peuples de la Gaule.
César le repousse vers le nord. Vercingétorix détruit tout sur son passage, selon la tactique de la « terre brûlée », afin d'affamer les Romains. Mais il commet l'erreur de céder aux supplications des habitants d'Avaricum (Bourges), capitale des Bituriges, et d'épargner leur ville. César s'empare de celle-ci et y trouve des approvisionnements grâce auxquels il peut reconstituer ses forces.
Au printemps suivant, le général romain poursuit l'armée de Vercingétorix jusqu'en Auvergne cependant que monte en puissance le soulèvement gaulois. Les Éduens eux-mêmes, traditionnels alliés des Romains, se rallient à Vercingétorix avec leur cavalerie.
En mai 52, le chef gaulois s'établit solidement à Gergovie, une place fortifiée proche de Clermont-Ferrand, d'où Jules César et ses six légions n'arrivent pas à le déloger.
Fort de ces premiers succès, Vercingétorix est plébiscité un peu plus tard par tous les représentants de la Gaule chevelue et se fait proclamer roi. Il projette rien moins que d'attaquer la Province (la Gaule narbonnaise).
César se voit menacé d'encerclement. Il doit à tout prix forcer le passage vers le sud. C'est alors que se produit un retournement de situation décisif...
Le double siège d'Alésia
Comme Jules César tente de devancer Vercingétorix dans sa marche vers la Narbonnaise, des cavaliers gaulois lancent une attaque contre son armée. Mais ils sont repoussés par des cavaliers germains alliés à César et battent en retraite.
Leur fuite désordonnée oblige Vercingétorix à se réfugier avec 80.000 hommes dans Alésia, un oppidum bien fortifié dans l'est de la Gaule.
César saute sur l'occasion pour en finir. Observant que l'oppidum est entouré de plusieurs collines, il organise un siège méthodique.
Les sapeurs romains construisent une double ligne de fortifications qui relie entre elles les différentes collines. Cette double fortification a deux objectifs : - empêcher toute sortie des assiégés et de les réduire à la famine, - repousser l'armée gauloise qui se prépare à venir à leur secours.
Les assiégeants romains se laissent en quelque sorte assiéger eux-mêmes par l'armée gauloise de secours commandée par l'Arverne Vercassivellaunos.
Cette tactique porte ses fruits. Après un affrontement au pied du mont Réa avec les légions de Labienus, lieutenant de César, l'armée de secours est obligée de battre en retraite et se fait battre par la cavalerie germaine au service de César.
La famine contraint Vercingétorix à se rendre. Enchaîné, le chef va suivre pendant quatre ans son vainqueur au cours de ses campagnes militaires. Il sera ensuite emprisonné au Tullianum, à Rome, pendant deux ans avant de figurer au triomphe de César, le 26 septembre de l'an 46 avant JC, et d'être étranglé dans sa cellule le soir même.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Jeu 13 Avr 2023 - 17:12
Merci pour le résumé et la vidéo !
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Sam 22 Avr 2023 - 10:47
Bertand du Guesclin
Bertrand du Guesclin est né à La Motte-Broons, en Bretagne vers 13201 et est mort à Châteauneuf-de-Randon en Auvergne en 1380. C'est un homme de guerre français. Au XIVe siècle, Du Guesclin, symbole de la lutte contre les Anglais, était très populaire en France.
Fils de nobles, Bertrand du Guesclin est élevé par des paysans jusqu’à l'âge de cinq ans. Sa famille le trouvait laid. Il est l'ainé d'une famille de dix enfants mais pourtant c'est le moins aimé. Vers l'âge de six ans, il gagne le respect de sa famille en se mettant en colère et en poussant ses frères pour enfin prendre sa place d'ainé. Sa mère va le punir mais Bertrand renverse alors la lourde table. Grâce à cela, il est enfin considéré comme l'ainé de la famille.
Peu fortuné, il se met au service du roi de France (alors Jean le Bon) vers 1350.
En 1357, il défend la ville de Rennes contre une attaque des alliés des Anglais. En 1360, il commande les armées françaises en Normandie1. Pour le compte du roi il bat le rebelle Charles le Mauvais à Cocherel (près d'Évreux) en 1364.
Pendant la guerre de succession de Bretagne, Du Guesclin sert auprès de Charles de Blois, candidat des Français, qui dispute le duché de Bretagne à Jean de Montfort. Il est fait prisonnier à la bataille d'Auray en 1364. Sa rançon est payée par le roi Charles V.
En 1366, Du Guesclin reçoit alors la mission d'emmener en Espagne, les mercenaires et routiers sans emploi formant les Grandes compagnies qui dévastaient la France. En Castille il soutient Henri de Trastamare qui combat son frère Pierre le Cruel .
Le prince de Galles, le soutien de Pierre le Cruel, bat Du Guesclin à la bataille de la Najera en 1367. Du Guesclin est à nouveau fait prisonnier en protégeant la fuite de Trastamare, et le prix de sa libération, à nouveau payé par le roi de France, est fixé à 100 000 livres.
Il revient et finit par écraser l'armée de Pierre le Cruel à Montiel, dans le sud de la Castille, en mars 1369.
Revenu en France, Du Guesclin est nommé connétable, c'est-à-dire commandant en chef de l'armée royale. Le roi de France est alors en guerre contre le roi d'Angleterre. Du Guesclin innove dans la lutte. Il mène une guerre de harcèlement continuel contre les garnissons et les troupes anglaises en déplacement. Il parvient à chasser les Anglais du Poitou, de la Normandie, de la Guyenne et de la Saintonge. Il meurt d'une congestion pulmonaire au siège de Châteauneuf-de-Randon.
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Dim 23 Avr 2023 - 10:17
Il n'eut pas les funérailles qu'il aurait dû avoir §
Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire les détails de son dernier voyage .
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Jeu 27 Avr 2023 - 10:48
Bayard - ( vers 1474 - 30 avril 1524)
Le seigneur Pierre Terrail de Bayard débute dans le métier des armes à 13 ans comme page du duc Charles de Savoie, puis entre au service du roi de France Charles VIII et participe avec éclat aux guerres d'Italie.
En 1495, il se distingue à la bataille de Fornoue puis, en 1503, défend seul le pont de Garigliano face à 200 Espagnols aux ordres de Gonzalve de Cordoue, le capitaine des armées ennemies. Son héroïsme permet à ses compatriotes de se replier en bon ordre et lui vaut une renommée universelle.
À Guineguatte, en 1513, face aux Anglais, Bayard refuse de fuir avec le reste de l'armée. Fait prisonnier, il est libéré sans rançon par le roi Henri VIII en récompense de son courage. En 1515, sur le champ de bataille de Marignan, le jeune François 1er, admiratif de la conduite au combat du capitaine, lui demande de l'adouber. Bayard le sacre chevalier selon un rituel féodal alors tombé en désuétude.
Lorsque reprend la guerre en 1521 contre les Anglais et les Impériaux, Bayard défend avec succès la place de Mézières, dans les Ardennes, assiégée par ces derniers.
Le chevalier est blessé d'un coup d'arquebuse en couvrant la retraite française après la défaite de Romagnano, en Italie. La chronique raconte qu'il serait mort adossé à un arbre, pour ne pas tourner le dos à l'ennemi ! D'après les Mémoires de Du Bellay, le connétable de Bourbon, chef des armées ennemies, qui a trahi son roi, vient au-devant de lui et lui fait part de sa pitié de voir en cet état « si vertueux chevalier ». À quoi Bayard aurait répondu : « Monsieur, il n'y a point de pitié de moi, car je meurs en homme de bien, mais j'ai pitié de vous, de vous voir servir contre votre prince, et votre patrie et votre serment ».
Respecté par ses amis comme par ses adversaires, Bayard a amplement mérité son surnom de « bon chevalier sans peur et sans reproche ». Il repose aujourd'hui au couvent des Minimes de la Plaine, à Saint-Martin-d'Hères (Isère).
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Sam 29 Avr 2023 - 7:04
Plus prés de nous : Jean MOULIN
Jean Moulin (1899 - 1943) - Une icône de la Résistance
Jean Moulin est l'un des patriotes français qui se sont illustrés dans la lutte contre l'occupant allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Depuis le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, cette victime de la barbarie nazie, morte sous la torture en gare de Metz le 8 juillet 1943, à 44 ans, est devenue le symbole de la Résistance française.
Un jeune et brillant fonctionnaire
Né à Béziers, Jean Moulin est le fils d'un professeur de lettres franc-maçon et radical-socialiste.
Peu disposé à mener une existence rangée, le jeune homme dévore la vie à pleines dents, par la fréquentation des artistes, la pratique des sports... et le dessin, son violon d'Ingres.
Fin administrateur, il devient en 1925, à Albertville, le plus jeune sous-préfet de France. Dans les années 1930, il effectue des passages dans les cabinets ministériels successifs de Pierre Cot, y compris sous le Front populaire.
À cette occasion, Pierre Cot, ministre de l'Air, le charge d'approvisionner secrètement en armements les républicains espagnols, en guerre contre les nationalistes de Franco. C'est là sa première expérience de la clandestinité.
En janvier 1937, il devient à Rodez (Aveyron) le plus jeune préfet de France. Ses engagements militants lui valent le qualificatif de « préfet rouge ». En juin 1940, au moment de l'invasion allemande, il arrive à Chartres comme préfet d'Eure-et-Loir...
L'apprentissage de la clandestinité
Jean Moulin sur l'esplanade du Peyrou, à Montpellier, en 1939
Le 17 juin 1940, à la préfecture de Chartres, des officiers allemands lui demandent de signer un texte condamnant de prétendus méfaits des troupes africaines de la France. Jean Moulin refuse. Il est arrêté et dans la nuit, désespéré, tente de se suicider en se tranchant la gorge.
Sauvé de justesse, il reprend ses fonctions de préfet à Chartres et encaisse sans barguigner les premières lois liberticides de Vichy, notamment le statut des Juifs. Mais il est relevé de ses fonctions le 2 novembre 1940.
En septembre 1941, après l'invasion de l'URSS par la Wechmacht et la mondialisation du conflit, il se décide à partir pour Londres, via Lisbonne, en usant de son faux passeport au nom de Mercier.
Le général de Gaulle, chef de la France libre, qui peine à se faire reconnaître par les résistants de l'intérieur, encore peu nombreux, peu actifs et divisés, demande à Jean Moulin de se faire son ambassadeur ou son porte-parole auprès d'eux. L'ex-préfet accepte. C'est ainsi qu'il est parachuté sur le sol français, près de Saint-Andiol, le 2 janvier 1942.
Tout en tissant sa toile secrète sous les pseudonymes de Rex ou Max, Jean Moulin va mener au grand jour, dans le sud du pays, la vie paisible d'un marchand d'art et ancien préfet à la retraite !
L'unité à tout prix
Sa principale mission est d'unifier les mouvements de résistance sous l'égide de De Gaulle, qui peine à faire reconnaître sa légitimité à Londres et Washington. Le principal de ces mouvements est celui d'Henri Frenay et Bertie Albrecht, dénommé Combat et solidement établi dans la région lyonnaise, en « zone libre ».
C'est seulement au printemps 1943 que Jean Moulin arrive à recueillir le fruit de ses efforts. Le 8 mai 1943, dans un message sans ambiguïté, il demande « l'installation à Alger d'un gouvernement provisoire, sous la présidence du général de Gaulle ; le général Giraud devant être le chef militaire ». Effectivement, les deux généraux créeront le 3 juin suivant un Comité français de la libération nationale.
Enfin, le 27 mai 1943, il réunit clandestinement les principaux chefs de la Résistance au 48, rue du Four, à Paris, et les convainc de fonder un Conseil national de la Résistance (CNR) inféodé au général de Gaulle.
Il n'a plus que quelques semaines à vivre... Le 21 juin 1943, le tout nouveau Conseil National de la Résistance se réunit à Calluire, une petite ville proche de Lyon.
La Gestapo investit la villa et les Allemands ne tardent pas à identifier Jean Moulin comme le chef de la Résistance intérieure. Ils le transfèrent à Paris puis à Berlin où il n'arrivera jamais. Le 8 juillet 1943, il meurt des suites des tortures et des mauvais traitements en gare de Metz.
Les cendres présumées de Jean Moulin sont conduites au Panthéon le 19 décembre 1964 par André Malraux, en présence du général de Gaulle, président de la République.
https://vimeo.com/133401743
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Sam 29 Avr 2023 - 9:58
Que dire !!!!
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Sam 29 Avr 2023 - 10:01
Bonjour mariehelene, oui que tous ces héros reposent en paix .
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Lun 8 Mai 2023 - 9:01
Leclerc de Hauteclocque (1902 - 1947)
Un héros français
Le général Leclerc en visite à Amiens
Leclerc est l'officier le plus représentatif de la France Libre en lutte contre l'Allemagne nazie. Il entre dans l'Histoire de France le 2 mars 1941
Ce jour-là, dans l'oasis de Koufra, en Libye, tandis que l'Allemagne triomphe sur tous les fronts, le colonel Leclerc fait avec ses hommes le serment de ne plus déposer les armes avant que le drapeau français ne flotte sur Strasbourg.
D'un tempérament fonceur, débordant d'initiative et d'audace, au grand dam de ses supérieurs, il va tenir sa promesse et conduire ses hommes jusqu'à Paris, Strasbourg et même Berchtesgaden, le nid d'aigle du Führer.
Quoique souvent en désaccord avec de Gaulle, il ne se départira jamais de sa fidélité au chef de la France Libre.
Le « serment de Koufra »
L'auteur du « serment de Koufra » s'appelait avant la guerre Philippe de Hauteclocque, comte de son état.
Né le 22 novembre 1902 dans le château familial de Belloy-Saint-Léonard, issu d'une vieille famille de la noblesse picarde, officier monarchiste et catholique, il est capitaine quand débute la Seconde Guerre mondiale. Il est blessé pendant la campagne de France et fait prisonnier mais arrive à s'évader.
Le 22 juillet 1940, il quitte sa femme et leurs six enfants pour rejoindre Londres et participer aux côtés du général de Gaulle à la libération de la France. Il prend alors le pseudonyme de Leclerc, fréquent dans sa région. De Gaulle l'envoie en Afrique avec le grade de commandant avec mission de rallier le Cameroun et l'Afrique équatoriale à la France libre.
Une ascension fulgurante
Pour se hisser au-dessus du lieutenant-colonel en poste au Cameroun, Leclerc s'attribue comme par enchantement le grade de colonel. Le général de Gaulle acceptera peu après de le confirmer dans ce grade en le dispensant de passer par le grade de lieutenant-colonel.
Nommé commissaire général de la France libre au Tchad, Leclerc enlève aux Italiens l'oasis de Koufra, le 2 mars 1941. C'est le début d'une longue marche glorieuse jusqu'à Strasbourg, via Paris.
Marche triomphale
Leclerc en Normandie
Le général débarque en Normandie en juillet 1944 à la tête de la 2e division blindée, partie intégrante de la 3e armée américaine du général Patton. Il lui revient l'honneur de libérer Paris.
Le général et ses troupes auront encore l'honneur de libérer Strasbourg le 25 novembre 1944 puis de s'emparer du nid d'aigle de Hitler à Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises.
Leclerc représente la France lors de la reddition du Japon, le 2 septembre 1945, à bord du cuirassé USS Missouri.
Après la libération de la France, le général de Gaulle envoie Leclerc en Indochine pour restaurer la souveraineté française sur l'ancienne colonie. Mais Leclerc comprend l'inanité de ce projet et s'éloigne dès lors de De Gaulle.
Mort dans un accident d'avion au-dessus du Sahara le 28 novembre 1947, le général est inhumé dans la crypte des Invalides puis hissé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume cinq ans plus tard, le 11 janvier 1952, en même temps que Jean de Lattre de Tassigny (il aurait alors eu 49 ans).
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Sujet: Re: Les hommes qui ont marqué l'Histoire de la france Sam 27 Mai 2023 - 9:34
La Fayette (1757 - 1834) - Le « Héros des Deux Mondes »
Le marquis Gilbert Motier de La Fayette (note) demeure après plus de deux siècles le principal trait d'union entre la France et les États-Unis.
Mais son rôle historique ne se résume pas à ses années de jeunesse passées à combattre aux côtés des « Insurgents » américains. Il a aussi joué un rôle moteur dans les débuts de la Révolution française et à nouveau dans la révolution des Trois Glorieuses qui vit le remplacement de Charles X par Louis-Philippe 1er à la tête de la France.
Lafayette, par Jules Boilly (musée de Versailles)
Un jeune homme plein d'audace
Né en Auvergne, Gilbert Motier, futur marquis de La Fayette, rencontre en secret Benjamin Franklin, venu plaider à Versailles la cause des Insurgents américains et, malgré l'opposition de sa famille, quitte l'armée et décide de rejoindre l'Amérique. Il a 19 ans quand il embarque le 17 avril 1777 sur la Victoire, une frégate affrétée à ses frais, grâce à une avance sur sa fortune.
Un an plus tôt, les Insurgents ont proclamé unilatéralement leur indépendance. Comme La Fayette, beaucoup de jeunes nobles européens ont pris fait et cause pour eux. Parmi eux le Polonais Kosciusko, le Prussien von Steuben, le Rhénan von Kalb...
La Fayette reçoit le grade de major général et devient le proche collaborateur et l'ami du commandant en chef George Washington. Il considère celui-ci comme un père. Comme les autres nobles européens, il va témoigner au combat d'une bravoure et d'un professionnalisme bien supérieurs à ceux des volontaires américains.
Au printemps 1779, il revient en France, où il plaide la cause de l'insurrection. Accédant à sa demande, le roi Louis XVI envoie un corps de 6 000 hommes outre-Atlantique sous le commandement du général de Rochambeau, avec le concours de la flotte du chef d'escadre François de Grasse.
La Fayette devance le corps expéditionnaire. Le 21 mars 1780, il embarque à Rochefort-sur-mer sur la frégate L'Hermione que lui a donnée le roi. À la tête des troupes de Virginie, il harcèle l'armée anglaise de lord Cornwallis et fait sa jonction avec les troupes de Washington et Rochambeau.
Les troupes anglaises sont bientôt coincées dans la baie de Chesapeake, dans l'impossibité de recevoir des secours par mer du fait du blocus effectué par la flotte de De Grasse. C'est ainsi que les alliés franco-américains remportent la victoire décisive de Yorktown le 17 octobre 1781.
La reddition de lord Cornwallis à Yorktown (17 octobre 1781)
Un libéral en avance sur son temps*
Le noble et fortuné marquis va dès lors cultiver son aura et se mettre au service des idées les plus généreuses de son temps. Le 17 février 1788, il crée avec Brissot et l'abbé Grégoire la « Société des Amis des Noirs », pour l'abolition de la traite et de l'esclavage.
Enfin survient la Révolution. La Fayette est élu député de la noblesse de Riom aux états généraux. Le 15 juillet, il prend la tête de la garde nationale et, deux jours plus tard, invite ses troupes à arborer une cocarde tricolore. Mais lorsque les Parisiennes vont chercher le roi à Versailles le 5 octobre 1789, il se montre maladroit dans la défense du château.
Le marquis de La Fayette, surnommé « Héros des Deux Mondes », tient son heure de gloire le 14 juillet 1790, à l'occasion de la Fête de la Fédération, quand il prête serment devant le roi au nom de la garde nationale. Son étoile se ternit lorsque le roi et sa famille tentent de s'enfuir et sont rattrappés à Varennes le 21 juin 1791.
Après la chute de la monarchie, le général de La Fayette, menacé d'arrestation, prend la fuite avec une partie de son état-major. Il est incarcéré par les Autrichiens qui ne goûtent pas particulièrement sa geste révolutionnaire. Libéré cinq ans plus tard, il se tient à l'écart de la vie politique jusqu'à la chute de l'Empire, en 1814.
Nostalgie, quand tu nous tiens...
En 1818, sous le règne de Louis XVIII, La Fayette, encore auréolé par son passé américain et révolutionnaire malgré la soixantaine bien sonnée, se fait élire député de la Sarthe.
Lorsque la révolution des Trois Glorieuses chasse Charles X du pouvoir, La Fayette retrouve à près de 73 ans le commandement de la garde nationale. Le 31 juillet 1830, il accueille à l'Hôtel de ville de Paris le duc Louis-Philippe d'Orléans, comme lui un noble libéral attaché à la Révolution. Le « Héros des Deux Mondes » convainc les insurgés parisiens de le porter sur le trône comme roi des Français en le présentant comme la « meilleure des républiques »...
Fabienne Manière
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