Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: ça s'est passé un 28 juillet Jeu 28 Juil 2022 - 9:27
Rappel du premier message :
28 juillet 1755 - Le Grand Dérangement des Acadiens
Le 28 juillet 1755, au Canada, les Anglais entament la déportation de plusieurs milliers de paysans français établis au sud du Saint-Laurent. Ils avaient le tort de ne pas vouloir prêter serment d'allégeance à la couronne britannique et combattre leurs cousins de Nouvelle-France.
Ces rebelles vivaient depuis le siècle précédent sur une péninsule et des îles baptisées Acadie par leur découvreur en référence à une terre mythique de l'Antiquité. Plusieurs milliers allaient périr des suites de cette déportation demeurée dans l'Histoire sous le nom de « Grand Dérangement »...
Un peuple courageux
Farouchement attachés à leur terre, leur langue et leur religion catholique, les Acadiens descendent de paysans originaires du Poitou, et plus particulièrement des villages de La Chaussée et Saint-Jean-de-Sauves.
Ils peuplent le territoire au XVIIe siècle, avant qu'il ne soit cédé à l'Angleterre par le roi Louis XIV en 1713, dans le cadre des traités d'Utrecht et rebaptisé Nova Scotia ou Nouvelle-Écosse (aujourd'hui, l'Acadie forme trois provinces canadiennes : sa partie continentale constitue le Nouveau-Brunswick et ses parties insulaires la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard).
Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, ils se voient heureusement dispenser du serment d'allégeance à la couronne britannique et ne sont donc pas obligés de combattre les Français et leurs cousins du Canada voisin (la Nouvelle-France).
Mais leur situation se gâte après la guerre de la Succession d'Autriche (1740-1748). En 1749, les Anglais donnent à leur colonie du bout du monde une nouvelle capitale, Halifax, et font venir 2 000 colons anglais ainsi qu'une troupe militaire...
Le serment d'allégeance
Un rude militaire du nom de Charles Lawrence vient prêter main forte au gouverneur avec le titre de lieutenant-gouverneur. Comme l'Angleterre se prépare à une nouvelle guerre contre la France (ce sera la guerre de Sept Ans qui débouchera sur la prise de Québec par les Anglais), il estime indispensable que les Acadiens prêtent enfin le serment d'allégeance à la couronne.
Il convoque en juillet 1755 une délégation d'Acadiens et leur déclare « qu'ils devaient maintenant se résoudre soit à prêter le serment sans réserve ou autrement de quitter leurs terres, parce que les affaires en Amérique étaient dans un tel état de crise, qu'aucun délai ne pouvait être toléré ».
Le serment d'allégeance exigé des Acadiens - peinture de Claude Picard (détail)
Mais les délégués veulent au prélable être assurés de bénéficier de la plénitude de leurs droits de citoyens. Devant leur refus de prêter serment, le conseil d'Halifax ordonne le 28 juillet leur arrestation et décide de «répartir» dans les diverses colonies anglaises du continent les Acadiens qui persisteraient dans leur refus.
Des miliciens anglais se présentent dans les mois qui suivent dans les villages acadiens, rassemblent la population et la mettent en demeure de prêter serment ou de quitter le pays.
« Ainsi, sans plus tarder, je vais vous faire connaître les ordres de sa Majesté. Vos terres, vos maisons, votre bétail et vos troupeaux de toutes sortes sont confisqués au profit de la Couronne avec tous vos autres effets, excepté votre argent et vos meubles, et vous-mêmes devez être transportés hors de cette province », déclare le lieutenant-colonel John Winslow aux habitants de la Grand-Prée rassemblés dans leur église...
Sur les 12 000 à 18 000 Acadiens, quelques milliers prennent les devants et se refugient dans les colonies voisines encore françaises, comme l'île Saint-Jean, future île du Prince-Édouard. Ils lancent de là des attaques contre les Anglais.
Les autres Acadiens sont conduits par vagues successives vers des bateaux qui vont les transporter vers l'une ou l'autre des colonies anglaises (les futurs États-Unis). Les opérations vont s'étirer pendant toute la durée de la guerre de Sept Ans, jusqu'en 1763.
Cet exode appelé « Grand Dérangement » va concerner 7 000 à 8 000 personnes dont une grande partie qui n'arriveront pas au bout de leur voyage, victimes de la faim ou de la maladie.
Les Cajuns, du Maryland à la Louisiane
Dans la colonie anglaise du Maryland, une poignée de déportés ne se résignent pas à la tutelle anglaise et s'enfuient au péril de leur vie vers la Louisiane... juste avant que cette colonie française ne passe sous souveraineté espagnole !
Établis dans les mangroves du delta du Mississipi, ils donneront naissance à la communauté des « Cajuns » (une déformation du mot Acadien). On en recense environ 800 000 aujourd'hui. Très peu parlent encore l'ancien dialecte français. La Canadienne Antonine Maillet a remis à l'honneur cette culture avec son célèbre roman : Pélagie-la-Charrette (1979).
Une journée commémorative
Dans une proclamation du 28 juillet 2003, la reine Elizabeth II, souveraine du Canada, a reconnu les torts qui ont été causés au peuple acadien lors de la Déportation et a désigné le 28 juillet de chaque année, à compter de 2005, comme « Journée de commémoration du Grand Dérangement » .
Camille Vignolle :ingénieur de l'école du paysage d'Angers, a suivi l'école des Beaux-Arts de Montpellier. Elle donne aujourd'hui des cours d'Histoire de l'art à Lausanne.
Auteur
Message
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mar 11 Juil 2023 - 5:54
11 juillet 1789 : Renvoi de Necker
Le 11 juillet 1789, le roi Louis XVI renvoie Necker. Son ministre s'est acquis une grande popularité payée de quelques distributions de secours aux Parisiens et son renvoi provoque dans la capitale un début d'agitation qui mènera à la prise de la Bastille.
mariehelene aime ce message
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mer 12 Juil 2023 - 3:32
12 juillet 1906 - La Cour de Cassation réhabilite Dreyfus
Onze ans après la dégradation publique du capitaine Alfred Dreyfus sous l'accusation d'espionnage, celui-ci est solennellement réhabilité par la Cour de Cassation de Paris, qui constate que « de l'accusation, rien ne tient debout ».
Photo de la cérémonie de réhabilitation de Dreyfus.
Vers l'apaisement
L'Affaire Dreyfus, qui a déjà beaucoup secoué l'opinion publique, en France et à l'étranger, aurait pu s'arrêter sur la grâce présidentielle du 19 septembre 1899. Condamné dix jours plus tôt à seulement à dix ans de réclusion en raison de « circonstances atténuantes » (!), le capitaine Dreyfus est à nouveau libre.
Mais cette demi-mesure ne satisfait pas les dreyfusards qui espérent une complète réhabilitation. En 1903, après une relance de l'Affaire par Jean Jaurès dans un discours à la Chambre des députés les 6 et 7 avril, le ministre de la Guerre, le général Louis André, lance une enquête administrative qui va mettre en évidence les manoeuvres de l'état-major et les faux destinés à condamner Dreyfus. Ces nouveaux éléments autorisent un pourvoi en cassation.
Enfin, le 12 juillet 1906, sous le gouvernement présidé par Ferdinand Sarrien, auquel participent Georges Clemenceau et Aristide Briand, l'Affaire trouve son épilogue avec un arrêt de la Cour de Cassation qui casse le jugement du 9 septembre 1899.
Dreyfus est définitivement innocenté. En reconnaissance de son extraordinaire ténacité dans l'épreuve, il est fait chevalier de la Légion d'honneur dans la cour de l'École militaire le 21 juillet 1906, non loin de l'endroit où il a été dégradé onze ans plus tôt ! L'émotion est extrême ainsi qu'il le raconte dans ses mémoires : après la remise de l'insigne, « les troupes défilèrent devant le général Gillain, devant le commandant Targe et devant moi, les officiers saluant du sabre au passage. Les cuivres chantèrent haut et clair en ce jour d'allégresse. Les troupes disparurent. Aussitôt on m'entoura en criant : « Vive Dreyfus ! » Non, m'écriai-je : « Vive la République, vive la vérité ». Les mains se tendirent vers moi... ».
Héros malgré lui, Alfred Dreyfus, qui a résisté avec une incroyable force morale à plusieurs années d'injustice, de bagne et d'acharnement judiciaire, est réintégré dans l'armée mais seulement avec le grade de chef d'escadron car ne sont pas prises en compte ses années passées au bagne dans la reconstitution de sa carrière. Atteint dans sa dignité, il démissionne de l'armée et ne reprendra du service que pendant la Grande Guerre de 1914-1918 en qualité d'officier de réserve.
L'Affaire sera close avec le transfert des cendres de Zola au Panthéon le 4 juin 1908. À cette occasion, il se trouvera un illuminé pour tirer sur Dreyfus et le blesser au bras.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mer 19 Juil 2023 - 16:25
1er-19 juillet 1903 - Le premier Tour de France cycliste
Du 1er au 19 juillet 1903, le premier Tour de France cycliste consacre le succès d'une invention vieille d'à peine deux décennies, la bicyclette. Plus de cent ans, cette compétition demeure la plus populaire de France et l'une des plus enviées dans le monde...
Départ du Tour de France cycliste de 1903
Soixante concurrents pour la gloire
Au tournant du XXe siècle, la bicyclette jouit d'un grand prestige et plusieurs courses sur piste (Les Six jours de la piste) ou sur route (Bordeaux-Paris, Paris-Roubaix, Paris-Brest-Paris...) attirent un nombreux public.
Un jeune rédacteur du journal L'Auto, Géo Lefèvre, suggère de lancer non plus une simple course sur route mais une course à étapes : le Tour de France. Le directeur du journal sportif, Henri Desgrange, ex-clerc de notaire reconverti dans le sport, saisit immédiatement la portée de l'idée. Il en fait l'annonce officielle dans son journal le 19 janvier 1903. Et c'est ainsi que débute le premier Tour de France.
Une étape sur le Tour de France cycliste de 1903
Les 60 concurrents officiels partent le 1er juillet suivant de Montgeron, en région parisienne, après avoir payé un droit d'inscription de 10 francs (initialement fixé à 20 francs, ce droit avait fait reculer beaucoup de candidats et obligé les organisateurs à reporter le départ de deux mois) ! Malgré cela, beaucoup d'amateurs s'associent à la course sans prendre la peine de s'inscrire.
Tous les coureurs inscrits se voient promettre une prime de cinq francs par jour et le vainqueur de l'épreuve est assuré d'une récompense de trois mille francs.
Vingt coureurs arrivent au terme de l'épreuve, à Paris, le 19 juillet suivant, après avoir parcouru un total de 2428 kilomètres en six étapes, via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes (soit plus de 400 kilomètres en moyenne par étape !).
Le vainqueur est Maurice Garin (32 ans), un ramoneur originaire du Val d'Aoste. Il a pédalé un total de 94 heures 33 minutes à la vitesse moyenne de 26 km/h. Faut-il le préciser ? Il n'a utilisé de l'avis des spécialistes ni EPO ni aucun autre produit dopant (à l'exception du vin...).
Maurice Garin*
D'une année sur l'autre, le Tour va gagner en popularité jusqu'à devenir une institution nationale et même planétaire, l'une des épreuves sportives les plus prisées du monde avec les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football...
Fabienne Manière Ancienne élève de l'École des Chartes, Fabienne Manière supervise un service d'archives historiques aux Archives nationales.
*Décédé le 19 février 1957 à l'âge de 86 ans ce qui démontre qu'il ne s'était pas drogué !
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Jeu 20 Juil 2023 - 5:21
20 juillet 1969 : On a marché sur la Lune
Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, le module lunaire Eagle de la mission Apollo XI se pose sur la Lune, dans la « mer de la Tranquillité ».
Buzz Aldrin photographié par Neil Armstrong, Apollo XI
L'astronaute Neil Armstrong annonce : « Houston, ici la base de la Tranquillité. L'Aigle a atterri »... Il débarque, suivi d'Edwin « Buzz » Aldrin. Le troisième cosmonaute de l'équipage, Michaël Collins, poursuit le tour de la Lune dans la capsule Apollo. Le lancement de la fusée Saturn a eu lieu le 16 juillet de la base de Cap Kennedy (aujourd'hui Cap Canaveral)...
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Jeu 20 Juil 2023 - 7:35
20 juillet 1933 - Concordat avec le Saint-Siège
Le 20 juillet 1933, à Rome, le Saint-Siège et l'Allemagne signent un concordat au terme de longues négociations entamées bien avant l'accession de Hitler à la chancellerie. Le Saint-Siège est représenté par le Secrétaire d'État Eugenio Pacelli, futur Pie XII. Bien que conscient de la nature païenne du régime nazi, il juge nécessaire de protéger les catholiques allemands et d'offrir des garanties d'indépendance aux évêques et aux prêtres dans un régime autoritaire qui, pour l'heure, ne se distingue guère de beaucoup d'autres régimes européens. L'Allemagne est pour sa part représentée par le vice-chancelier Franz von Papen, un conservateur de l'ex-parti catholique du Centre (Zentrum) qui n'a pas craint de voter les pleins pouvoirs à Hitler en échange de ce concordat.
Ce concordat n'empêchera pas le Vatican de mettre à l'index Le Mythe du XXe siècle de l'idéologue nazi Alfred Rosenberg ni le pape Pie XI de dénoncer le 14 mars 1937 le nazisme et l'idôlatrie de la race dans une encyclique publiée en allemand et lue en chaire par les évêques allemands : Mit brenneder Sorge : « Quiconque prend la race ou le peuple, ou l'État, ou la forme de l'État, pour (...) les diviniser par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses créé et ordonné par Dieu... »
NB: Dieu est miséricordieux !
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Ven 21 Juil 2023 - 7:38
21 juillet 1861 - Début de la guerre de Sécession
Le 21 juillet 1861, pour la première fois de leur Histoire, les Américains s'affrontent sur un champ de bataille, de part et d'autre de la rivière Bull Run, en Virginie, à 60 kilomètres au sud de Washington.
Les forces nordistes, composées de 35.000 hommes non expérimentés et mal commandés, s'apprêtent à franchir un pont quand elles sont assaillies par les forces sudistes, aussi nombreuses et commandées par des officiers plus aguerris. Elles doivent se replier sur la capitale. Les Sudistes se prennent à croire à leurs chances de victoire et chacun s'accorde désormais à penser que la guerre entre les frères ennemis sera longue.
Bull Run marque le début de la plus terrible guerre qu'aient eu à subir les Américains : la guerre de Sécession, plus communément appelée en Amérique du Nord «Civil War» (guerre civile). Elle a déchiré les États-Unis pendant 4 ans et fait 617.000 morts parmi les combattants, soit davantage qu'aucune autre des guerres qui ont impliqué le pays.
La guerre de Sécession s'est achevée par l'abolition de l'esclavage, la consolidation des institutions américaines... et la ruine du Sud.
Le champ de bataille de Bull Run (Virginie)
Joseph Savès L'auteur enseigne depuis quinze ans l'histoire de la pensée économique dans un institut supérieur des affaires en Suisse.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Ven 21 Juil 2023 - 7:44
Naissance
Alexandre le Grand - 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella (Macédoine) - 13 juin 323 av. J.-C. à Babylone (Babylonie)
Alexandre le Grand
Héritier d'un petit royaume - la Macédoine - que les Grecs cultivés regardaient avec mépris, Alexandre le Grand s’est taillé en dix ans un immense empire, de l'Égypte aux portes de la Chine. Il a ce faisant assuré à la culture hellénique un rayonnement dont nous percevons encore les traces, par exemple dans les représentations de Bouddha, inspirées de l’Apollon grec ! Fauché en pleine jeunesse, à 32 ans, Alexandre le Grand est aussi le plus romanesque des conquérants.
Éduqué par le plus grand savant de l’Antiquité, Aristote, il s’illustre très jeune en domptant un cheval d’exception, Bucéphale. À 18 ans, aux côtés de son père Philippe II et avec le concours des redoutables phalanges macédoniennes, il vainc les Grecs à Chéronée. C’est le début de son épopée. Rassemblant 40.000 soldats grecs et macédoniens, il traverse l’Hellespont (le détroit du Bosphore) et passe en Asie.
Remarquable stratège, il repousse les Perses au Granique et soumet la Grèce d’Asie. Enhardi par ces premiers succès, il décide d’en finir avec l’empire perse. Une nouvelle victoire à Issos lui livre l'Égypte, où il fonde le port qui porte encore son nom, Alexandrie. Puis il défait l’armée du dernier empereur de la dynastie des Achéménides à Gaugamèles et s’empare de la Mésopotamie et de la Perse proprement dite.
Visionnaire, il organise à Suse le mariage de dix mille de ses officiers et soldats avec autant de jeunes filles perses pour fondre entre elles les cultures grecque et perse. Lui-même a succombé aux charmes d’une princesse perse, Roxane. Alexandre envisage de poursuivre sa marche vers le sous-continent indien. Il franchit l’Indus mais ses soldats épuisés refusent de le suivre. Il rentre donc à Babylone dont il a fait sa capitale et où il mourra. Son empire sera peu après sa mort partagé entre ses généraux.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Sam 22 Juil 2023 - 7:39
22 juillet 1209 - Le sac de Béziers
Le 22 juillet 1209, la population de Béziers est massacrée suite à la prise de la ville par une armée de croisés venus du nord.
C'est le premier des nombreux drames qui émailleront la croisade contre les Albigeois, destinée à éradiquer l'hérésie cathare dans le Midi.
Un massacre, dites-vous ?
Avant qu'ils ne pénètrent dans la ville de Béziers, les croisés auraient demandé au légat Arnaud-Amalric comment distinguer les hérétiques des autres habitants et le représentant du pape aurait répondu par un mot resté fameux : « Tuez-les tous et Dieu reconnaîtra les siens ! ». À vrai dire, ce mot est apocryphe et n'a jamais été prononcé. Il vient du récit du siège par le moine allemand Césaire de Heisterbach, qui ne portait pas les Français dans son coeur.
Les croisés s'en prennent aux seigneurs du Midi
Le roi de France Philippe Auguste étant en guerre avec ses voisins du nord et indisponible, la direction de la croisade a été confiée au légat du pape, Arnaud-Amalric (ou Arnaud-Amaury), abbé de Cîteaux, chef du puissant ordre des moines cisterciens.
Son objectif est d'attaquer les seigneuries et les communautés urbaines qui, bien que catholiques, sont supposées soutenir l'hérésie.
Le légat, qui bénéficie du ralliement forcé et contraint du comte de Toulouse Raimon VI, décide de briser d'abord le maillon le plus faible, à savoir Raimon-Roger de Trencavel, vicomte de Béziers et Carcassonne...
Les croisés font un exemple
Le malheureux vicomte échoue à convaincre les croisés de sa bonne foi. Ipso facto, les croisés marchent sur Béziers, sa capitale. La ville a des greniers pleins de provisions et possède maintes sources à l'intérieur de ses murailles. Elle ne craint pas le siège. À l'opposé, les assiégeants manquent de vivres et doivent affronter une paysannerie hostile. Le siège se présente d'autant plus mal que les croisés ont toute latitude de rentrer chez eux au terme de quarante jours de campagne, selon la coutume féodale.
Pour tenter d'arranger les choses, l'évêque catholique de la ville demande à ses fidèles de livrer 222 bonshommes cathares auxquels ils auraient accordé l'hospitalité. Bien que bons catholiques, les Biterrois refusent la transaction. Ils refusent également de se rendre aux croisés à la suite de leur évêque.
C'est alors qu'une poignée de Biterrois commettent une erreur qui leur sera fatale : ils opèrent une sortie en vue de défier les croisés en rase campagne. Ces derniers profitent de l'occasion pour pénétrer dans la ville, laquelle tombe bientôt entre leurs mains. La population, terrorisée, se réfugie dans l'église Sainte-Madeleine, mais les croisés n'en ont cure et la massacrent à qui mieux mieux...
Les croisés chassent les hérétiques de Carcassonne (miniature du XVe siècle, British Library, Londres)
Avec la prise de Béziers, les chefs de la croisade veulent dissuader les autres villes du Midi de leur résister. Ils ont hâte d'en finir avant que leurs propres hommes ne regagnent leurs seigneuries du nord. Dès le 1er août suivant, les croisés investissent la place forte de Carcassonne, entre Béziers et Toulouse. La cité tombe le 15 août...
NB: Que de massacres au nom de Dieu !!!
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Lun 24 Juil 2023 - 2:05
Machu Picchu - Le repos de l'Inca
La cité de Machu Picchu (photo : Caroline et Hubert Rameye, 2015)
Le 24 juillet 1911, l’archéologue américain Hiram Bingham (36 ans), mandaté par l'université de Yale, arrive au sommet d’une montagne, au Pérou, en compagnie d’un officier péruvien et d’un jeune paysan de la région.
Il aperçoit alors d’énormes murs de maisons en ruines !... Il vient de découvrir les restes de la cité inca du Machu Picchu (vieille montagne en langue quechua, la langue majoritaire des Améridiens du Pérou).
Les ruines monumentales du Machu Picchu, vieilles de cinq siècles, sont devenues la fierté du Pérou, jusqu'à faire oublier les autres témoignages d'une Histoire plurimillénaire.
Les ruines de Macchu Picchu, photographie d'Hiram Bingham (1911)
Perchée à 2400 mètres d’altitude, au-dessus de la vallée sacrée de l’Urubamba, à 120 kilomètres de Cuzco, Machu Picchu couvre un plateau de dix hectares.
Pierre de libations à Machu Picchu (doc: Marcelle Aurelle, 1983)
La cité surprend par ses murs en grosses pierres assemblées sans mortier, selon une technique bien maîtrisée par les Incas.
Construite vers 1450, soit peu avant l’arrivée des Espagnols, pour servir de lieu de repos à l’empereur Pachacutec (1438-1471) et à sa famille, loin du tumulte de la capitale Cuzco, elle aurait abrité un maximum de 600 personnes.
La cité de Machu Picchu (photo : Caroline et Hubert Rameye, 2015)
Du fait que l'empereur est aussi un chef religieux (le fils du Soleil), la religion est indissociable de ses résidences et l'on identifie au Machu Picchu des édifices qui devaient servir à des rites religieux.
Difficile d'accès, le site a été rapidement abandonné après la conquête espagnole.
Mais il n’a cessé d’être connu localement de quelques habitants et aventuriers avant que n'y mette le pied l'archéologue américain Hiram Bingham.
Son reportage photographique, publié par la revue National Geographic, allait valoir au Machu Picchu une notoriété mondiale et en faire - de façon quelque peu excessive - le symbole de la grandeur du Pérou précolombien.
La cité de Machu Picchu (photo : Caroline et Hubert Rameye, 2015)
André Larané
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mar 25 Juil 2023 - 7:12
25 juillet 1909 - Louis Blériot traverse la Manche en avion
Le 25 juillet 1909 a lieu la première traversée aérienne de la Manche. Après 32 échecs en deux ans qui lui ont valu le surnom de « roi de la casse », Louis Blériot tente le tout pour le tout et, en 37 minutes, vole de Calais à Douvres aux commandes de son dernier-né, le Blériot XI.
Louis Blériot traverse la Manche
L'exploit
Il est 4h15 en ce matin du 25 juillet 1909. Louis Blériot est déjà à bord de son avion, le « Blériot XI ». Le vent est tombé durant la nuit et le moment semble propice pour relever le défi lancé par le journal britannique, le Daily Mail : traverser la Manche à bord d'un «plus lourd que l'air». Blériot fait signe à son mécanicien : il se lance !
40 kilomètres de mer à traverser... une immensité, car aucun repère ne vient guider l'aviateur. L'aviateur repère des bateaux qui lui indiquent la direction de Douvres, en Grande-Bretagne. Puis il aperçoit l'immense drapeau tricolore que son ami, le journaliste Charles Fontaine a déployé dans un champ pour qu'il sache où se poser. À 5h12, après un virage, c'est chose faite : Blériot coupe le moteur sur le sol anglais. Une foule immense l'accueille. Le roi le recevra le lendemain. L'événement a un retentissement mondial.
L'aviation a fait la preuve de son utilité ! À peine cinq ans plus tard, elle va trouver un emploi inattendu comme arme de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Ensuite seulement viendront les lignes commerciales et les applications civiles...
Le «père de l'aéronautique»
Louis Blériot aux commandes du Blériot XI
Songeons qu'en 1909, il y a moins de vingt ans que l'«Éole» de Clément Ader s'est soulevé et le saut de puce des frères Wright, aux États-Unis, remonte à 1903, à peine six ans plus tôt !
Parmi les nombreux «fous volants» qui éblouissent le public, en particulier en France, Blériot se distingue comme le « père de l'aéronautique ». Cet ingénieur centralien, né à Cambrai, a fait fortune en inventant les phares pour permettre aux automobiles de rouler la nuit.
Il réinvestit tous ses bénéfices dans des prototypes qu'il améliore avec le « manche à balai ». Il a aussi l'idée d'un « Salon de la Locomotion Aérienne ». Il sera bientôt le premier à fabriquer en série des avions, qui serviront à l'aéropostale, au transport aérien, puis... à la Première Guerre mondiale !
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mer 26 Juil 2023 - 17:11
26 juillet 1833 : L'Angleterre abolit l'esclavage
Le 26 juillet 1833, à Londres, la Chambre des Communes vote une loi pour l'abolition progressive de l'esclavage dans toutes les colonies britanniques. Le processus d'émancipation est prévu pour se terminer le 1er août 1840. Il est prévu de confortables indemnités pour les planteurs, au total 20 millions de livres. Le Premier ministre whig (ou libéral) Charles Grey soutient l'initiative.
« Je rends grâce à Dieu d'avoir vécu un tel jour où l'Angleterre accepte de payer 20 millions de livres sterling pour l'abolition de l'esclavage », déclare William Wilberforce. Celui-ci avait réussi à faire interdire la traite en 1807 et, en 1823, participé avec Thomas Fowell Buxton à la fondation de la « Société anti-esclavagiste » (« Anti-Slavery Society »), à l'origine de la nouvelle loi.
Quinze ans plus tard, la France, à son tour, abolira l'esclavage dans ses colonies.
Dernière édition par mimi1260 le Mer 26 Juil 2023 - 17:16, édité 1 fois
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mer 26 Juil 2023 - 17:15
C'est leur fête : Joachim et Anne
Joachim et Anne sont les parents de la Vierge Marie. Le culte de Sainte Anne a été particulièrement développé par les Bretons dont elle est la patronne.
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d'entre eux se retrouvent avec bannières et costumes anciens au pèlerinage de Sainte-Anne-d'Auray.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Mer 26 Juil 2023 - 17:32
26 juillet 1908
Aux Etats-Unis d’Amérique, Charles Joseph Bonaparte-Patterson crée le Bureau of Investigation qui deviendra plus tard le Federal Bureau of Investigation, plus connu sous l’acronyme FBI.
26 juillet 1925
Création en France des chambres de métiers.chambre_des_metiers
26 juillet 1944
Les premiers missiles V-2 allemands tombent sur l’Angleterre.missile V-2
26 juillet 1965
Les Maldives deviennent indépendantes.
26 juillet 1991
Le parti socialiste soviétique rompt avec le marxisme et adopte un nouveau programme.
26 juillet 2005
Photo by PPCC Antifa
26 juillet 2016
Solar Impulse 2, l’avion solaire à moteurs électriques, termine son tour du monde débuté le 24 juillet précédent.
Photo by Stephanie Booth
26 juillet 2016
En France, alors qu’il célèbre l’eucharistie, un prêtre est égorgé et poignardé dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Un paroissien de 86 ans sera également blessé, et trois des fidèles seront retenus en otage par les deux terroristes. Ils seront abattus par la police. L’attentat sera revendiqué par l’Etat islamique.
26 juillet 2016
Au Japon, dans la ville de Sagamihara, un ancien employé s’introduit dans un centre de suivi pour personnes handicapées. Il tue 19 personnes, et en blesse 25 autres dont 13 gravement.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Jeu 27 Juil 2023 - 1:40
27 juillet 1794 - Arrestation de Robespierre
La dictature de Maximilien de Robespierre prend brutalement fin le 27 juillet 1794. Selon le calendrier révolutionnaire, ce jour est le 9 thermidor An II de la République française.
Le président du Comité de Salut public et ses proches sont arrêtés après un an de pouvoir sans partage.
Arrestation de Robespierre(gravure d'après Harriet)
Une arrestation turbulente
La veille, à midi, l'Incorruptible est monté à la tribune de la Convention et a tenu un discours lourd de menaces dénonçant une «ligue de fripons» mais sans donner de noms.
Les députés s'inquiètent car la loi de Prairial (10 juin 1794) lui permet de faire arrêter et exécuter le moindre suspect.
Tous ceux qui ont quelque motif de craindre Robespierre prennent peur et se dévoilent. Parmi eux Collot d'Herbois, qui proteste contre la «dictature de la vertu», Billaud-Varenne, Barras et Fréron qui se sont impunément enrichis à Marseille, Fouché qui a aussi profité de son autorité pour s'enrichir...
Quand il s'approche de la tribune pour parler à nouveau, Robespierre est houspillé. On le montre du doigt aux cris de : «À bas le tyran !» Dans un sursaut de courage, un député, Cambon, lance à la tribune sa mise en accusation. Il est arrêté ainsi que son frère, Saint-Just, Lebas et Couthon, tous membres du Comité de Salut public (le gouvernement de la France).
Les prisonniers sont transférés à l'Hôtel de ville de Paris et se retrouvent sous la protection des sans-culottes, fervents partisans de la Révolution.
Tandis que sonne le tocsin, le député Barras se dépêche d'intervenir. Il rassemble des troupes et entre dans l'Hôtel de ville.
C'est la fin. Dans la confusion, Robespierre est blessé à la mâchoire par un coup de pistolet. En piteux état, il est guillotiné le lendemain, le 10 thermidor An II (28 juillet 1794) avec Saint-Just, Couthon et Robespierre jeune, son frère, ainsi qu'une vingtaine d'autres partisans. Le jour suivant, quelque 80 autres robespierristes montent à l'échafaud.
Soulagement
Surnommés les «Thermidoriens», les députés qui ont osé s'en prendre à Robespierre libèrent les suspects et mettent fin à la Terreur tout en préparant la mise en place d'un nouveau régime, le Directoire, dont on espère qu'il ramènera la paix, l'ordre et la prospérité sans trahir les acquis révolutionnaires.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Dim 30 Juil 2023 - 15:38
29 juillet 1836 - Inauguration de l'Arc de triomphe
Le 29 juillet 1836, le roi Louis-Philippe Ier inaugure l’Arc de triomphe de la place de l’Étoile, à Paris. Il accomplit ainsi la promesse de Napoléon Ier à ses soldats au lendemain de la bataille d'Austerlitz : « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe »...
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Dim 30 Juil 2023 - 15:41
30 juillet 1830 : Louis-Philippe d'Orléans régent
Le 30 juillet 1830, suite à la Révolution des Trois Glorieuses qui a chassé du trône son cousin Charles X, le duc Louis-Philippe d'Orléans devient lieutenant général du royaume, c'est-à-dire régent. Il lui revient de gouverner le pays pendant la minorité de l'héritier légitime, le petit comte de Chambord, petit-fils de Charles X.
Mais le régent, cédant à la pression des bourgeois libéraux, choisit très vite de garder la couronne pour lui-même. Il monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe 1er. Ce faisant sans s'en rendre compte, il ruine le principe de légitimité qui fondait la monarchie. Il sera le dernier roi de l'Histoire de France.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Lun 31 Juil 2023 - 4:56
31 juillet 1358 : Assassinat d'Étienne Marcel
Le 31 juillet 1358, Jean Maillard, un échevin fidèle à la royauté, fait assassiner le prévôt des marchands Étienne Marcel devant la porte Saint-Denis alors qu'il s'apprêtait à livrer les clés de Paris à Charles le Mauvais. Le surlendemain, le Dauphin Charles, futur Charles V, rentre sous les acclamations dans sa capitale, dont il avait dû fuir en catastrophe quelques mois plus tôt.
mimi1260 Moderateur
Messages : 46912 Qualité : Qualité
fidèle en amitié
Sujet: Re: c'est arrivé en juillet Lun 31 Juil 2023 - 4:58
31 juillet 1914 - « Ils ont tué Jaurès »
Le soir du vendredi 31 juillet 1914, Jean Jaurès dîne avec deux collaborateurs dans le café du Croissant, rue Montmartre, à Paris (2e arrondissement).
Le dîner s'achève. Sur le trottoir, un homme observe les convives et, par la fenêtre ouverte, tire trois coups de revolver. Deux balles touchent à bout portant le leader socialiste. Un cri fuse dans le restaurant : « Ils ont tué Jaurès ! »
Le drame survient alors que les Français, comme les autres Européens, commencent tout juste à prendre conscience de la gravité de la situation internationale. L'assassinat de celui qu'on surnommait « l'apôtre de la paix » ruine l'ultime espoir d'éviter la guerre générale et va souder au contraire toute la nation dans « l'Union sacrée ».
La Une du 1er août 1914 (Le Petit Journal)
L'« apôtre de la paix »
Par son opposition à la loi du 19 juillet 1913, qui a reporté le service de deux à trois ans, comme par son plaidoyer en faveur d'une armée de réservistes à vocation défensive, L'Armée nouvelle, Jean Jaurès s'est attiré la haine des nationalistes et des bellicistes, à droite comme à gauche, de Georges Clemenceau à Charles Péguy en passant par Maurice Barrès et Charles Maurras.
Son assassin est un déséquilibré de 29 ans, du nom de Raoul Villain. C'est un étudiant en archéologie, lecteur passionné de L'Action française, quotidien nationaliste qui avait appelé le 18 juillet précédent au meurtre de Jaurès.
Son procès sera reporté à la fin de la guerre et il sera finalement acquitté de son crime. Au terme d'une vie errante, il sera lui-même assassiné en Espagne en 1936 par un mafieux quelconque.
Hommages unanimes
À peine la mort de Jaurès est-elle connue qu'une foule de militants socialistes se rassemble dans le quartier Montmartre au chant de L'Internationale.
Tous les journaux y vont de leur couplet. Même L'homme libre de Clemenceau et L'Action française de Maurras dénoncent l'assassinat et regrettent l'homme.
Le directeur de La Guerre sociale, Gustave Hervé, connu pour ses menées antimilitaristes, y va de lui-même de son couplet, titre à la Une : « Nous n'assassinerons pas la France » et rejoint le camp de la guerre.
Deux jours plus tard, l'Allemagne déclare la guerre à la France. C'est le début de la Grande Guerre.