Triste palmeras, certains appellent ça un phénomène de société, pour d'autres appellent c'est un progrès...
Galere de parking, enervement au volant, un classement sur les deplacements pendulaires dans 20 villes du monde a ete realise par IBM.
La voiture, ca ne fait pas que polluer, ca plombe la vie aussi. Surtout quand on est oblige de passer, dans l’habitacle, un temps deraisonnable. IBM a publie les resultats de son enquete sur la penibilite des deplacements pendulaires.
Reperee par Groupe Chronos, un cabinet d’etude sur la mobilite, l’etude se nomme « Commuter pain survey ». En quelques pages, IBM y resume une enquete d’opinion aupres de 8 000 conducteurs dans 20 des plus grandes villes du monde. Resultat : Mexico, Shenzen, Pekin, Nairobi et Johannesburg remportent la palme des villes les plus penibles a traverser. Montreal, Londres et Chicago sont au contraire parmi les plus fluides. Paris, elle, se situe dans la moyenne, en huitieme position.
Parmi les facteurs de penibilite denonces par les utilisateurs de vehicules : les arrets incessants, l’incertitude quant a la duree du deplacement, la lenteur de celui-ci et la cohabitation avec des automobilistes agressifs. Dans ces 20 villes, les automobilistes empruntent leur voiture pour parcourir en moyenne 19,2 km. Un trajet qu’ils realisent en 33 minutes, c’est-a-dire a une vitesse de croisiere de 35,4 km/h. Et si les conducteurs americains et les habitants de Johannesburg parcourent les plus grandes distances (plus de 24 km en moyenne), les habitants de Mexico, Moscou, Bangalore, Pekin ou Nairobi restent le plus longtemps coinces dans leur habitacle, avec 40 minutes en moyenne par trajet. A Moscou, 45% des automobilistes declarent meme avoir deja passe trois heures ou plus dans des embouteillages.
Stress au volant
Or, les bouchons ne font pas que polluer l’atmosphere, ils affectent aussi la sante des automobilistes. 42% des sondes se declarent ainsi stresses par les conditions de deplacement, 35% sont sujets a l’enervement, 32% connaissent des troubles respiratoires et des difficultes de sommeil. C’est a Mexico, Milan, Bangalore et Johannesburg qu’on se dit le plus stresse. Les problemes respiratoires sont plutot le lot des Indiens et des Chinois.
Mais comment remedier a la congestion ? En construisant davantage de routes ? On se heurte alors souvent a des contraintes economiques et des limites physiques de place. Mieux vaut donc tirer le meilleur parti des infrastructures existantes, souligne le rapport, quitte a recourir a des outils de fluidification. Stockholm, parmi les meilleurs eleves de l’enquete, a installe depuis 2007 un peage urbain. Un mois apres son introduction, le temps de trajet matinal avait chute de 50%, souligne le rapport. « Mais l’etude de l’etat du trafic peut aussi offrir une occasion de conduire une reflexion plus profonde sur la place de la voiture dans la societe : les congestions routieres sont a la fois la “maladie” a soigner et le symptome d’une certaine organisation de la mobilite a repenser. Le trafic est un puissant revelateur des limites du “tout motorise” et de ses pathologies. Reste a decider si on admet d’accroitre encore les capacites ou si on choisit d’enrayer la fuite en avant. Des solutions existent, d’autres s’esquissent », precise encore le Groupe Chronos.
Terra Eco, 17/10/11
Karine Le Loet
http://www.terraeco.net/Le-palmares-des-villes-les-plus,19680.html