Pas de chance, l’instituteur à tiré les mauvaises oreilles........
Les parents du petit Damien, élève en CP à l'école de Tarsacq (Béarn) ne cachent pas leur colère, même s'ils souhaitent rester discrets : leur fils s'est retrouvé la semaine dernière sur la table d'opération, sous anesthésie générale, après s'être fait tirer les oreilles par l'instituteur de l'école d'Abos, le village voisin où se trouve la cantine de ce regroupement pédagogique intercommunal !
Le petit garçon s'était fait opérer pour recoller les lobes auriculaires douze jours auparavant. « Notre fille qui est à l'école d'Abos avait prévenu l'instituteur qu'il ne fallait pas lui tirer les oreilles » assure la maman. Mais à la suite d'une chamaillerie entre enfants Damien s'est retrouvé puni dans la cour après la cantine. Et l'instituteur l'a attrapé par l'oreille…
Mal lui en a pris : les points de suture ont lâché et le cartilage a également été atteint, l'ensemble provoquant d'importants saignements.
C'est une mère d'élève qui a effectué un pansement. Les pompiers n'ont pas été prévenus et Damien est resté seul en attendant que sa mère vienne le chercher ! Les parents ont porté plainte contre l'instituteur et saisi l'inspection d'académie et la FCPE. «
« C'est un mauvais geste au mauvais moment. Mais cet instituteur a juste voulu calmer cet enfant qui était très énervé. Mais il est clair que tirer les oreilles est interdit, comme tout châtiment corporel. Une enquête administrative est en cours et nous allons recevoir l'enseignant pour qu'il s'explique » indique Hélène Lapeyrère, inspectrice de l'Éducation Nationale.
Le procureur de Pau envisage une simple amende. Damien a désormais dix points de suture, s'est retrouvé éloigné de l'école deux semaines de plus, et craint maintenant d'y retourner.
Incident inacceptable pour la FCPE
« Ce qui s'est passé est inadmissible » affirme Martine Bouet, administratrice de la FCPE, contactée par la famille. « Le fait que les secours n'aient pas été prévenus et que ce petit garçon reste seul en attendant sa mère qui travaillait à 3/4 d'heure de là n'est pas acceptable. Les pompiers auraient dû être prévenus en premier » condamne-t-elle. « Même à supposer que seule la directrice de l'école ait été prévenue par les parents, elle était dans l'obligation de prévenir l'instituteur d'Abos. C'est aussi une conséquence de la baisse des moyens humains dans l'Éducation Nationale » estime-t-elle.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/16/1216936-pyrenees-atlantiques-l-instituteur-a-trop-tire-sur-l-oreille-operee.html