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| | Vous avez dit justice ? | |
| | Auteur | Message |
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Noel Fondateur
Messages : 46303 Qualité : Plein
| Sujet: Vous avez dit justice ? Sam 6 Jan 2018 - 17:54 | |
| Chère Madame, cher Monsieur,
Je ne suis pas née de la dernière pluie et pourtant j’y ai presque cru en me levant le 1er janvier, quand j’ai allumé ma radio pour écouter les informations :
« Aucune violence à déplorer pendant la nuit de la Saint Sylvestre ». « Moins de voitures brûlées que les années précédentes ».
Bref, comme l’écrivait Louis XVI sur son journal intime au soir du 14 juillet : « aujourd’hui, rien. »
Enfin, cela n’a pas duré longtemps, et les réseaux sociaux ont très vite fait ressortir le pire de ce qui s’est réellement passé la nuit du 31 décembre.
Mais, avant de tout vous raconter, je vous souhaite à tous une très belle année, remplie de joie ainsi que pour tous les êtres qui vous sont chers.
Ce n‘est malheureusement pas dans la joie qu’elle commence pour deux policiers qui faisaient simplement leur travail à Champigny-sur-Marne la nuit du réveillon. Je ne sais pas si vous avez vu la vidéo que les médias ont diffusée, ni comment la justice qualifiera ces actes, mais moi j’appelle cela une tentative de meurtre …
Emmanuel Macron a même parlé de « lynchage ».
Dans le Figaro, un jeune homme présent le 31 décembre raconte ce qui s’est passé devant le hangar dans lequel était organisé une soirée “FaceBlack”, pour le réveillon.
« Il y avait des gens qui ont attendu trois heures, on leur a dit de partir, ils ont pété un câble ». Tous ceux qui étaient derrière se sont mis à doubler, il y a des gens qui sont tombés par terre, qui criaient». Devant l'entrée, le petit muret en briques s'écroule sous la pression de la foule. Sur un autre côté du bâtiment, « ils ont forcé le rideau de fer » qui était baissé. À la sortie du hangar, un tas de débris : « Il y avait un mur de placo derrière le rideau de fer, ils l'ont défoncé aussi. »
Dépassé l’organisateur de la soirée a alors appelé les policiers qui ont dû essayer de calmer 300 à 400 personnes qui voulaient entrer dans le hangar, « qui n'était pas dimensionnée pour (les) accueillir », selon Jean-Yves Doses, le directeur territorial de la sécurité publique du Val-de-Marne.
« Mais, sous la pression de la foule, la porte de la salle est tombée et les personnes sont entrées à l'intérieur en nombre important ». « Un groupe d'individus particulièrement virulent s'en est pris aux policiers qui ont dû faire usage de moyens lacrymogènes, a-t-il raconté à BFMTV. »
Voilà, la suite nous l’avons vu dans cette vidéo postée sur Twitter. Dans un mouvement de foule, deux policiers sont séparés du reste de leurs collègues, et le déferlement de haine et de violence commence …
“Un mec a crié “Tapez-les !””, rapporte un témoin de la scène.
Laurie, une gardienne de la paix d’une vingtaine d’années, se retrouve au sol, recroquevillée sous les coups de pieds et de poing qui pleuvent sur elle sans pitié. Dominique, le capitaine de police qui l’accompagnait, est lui aussi passé à tabac sauvagement. Autour d'eux, plusieurs jeunes filment la scène…
Le même témoin rapporte aussi qu’à un moment certains agresseurs ont essayé de s’emparer de l’arme de service de Laurie. Dieu seul sait ce qui se serait passé s’ils avaient réussi...
On pourrait dire qu’il s’agit simplement d’un fait divers de jeunes alcoolisés la nuit du réveillon.
Certains le disent d’ailleurs. Les commentateurs les plus blasés expliquent même que brûler des voitures est devenu « une tradition le 31 décembre ».
Une tradition… comme la bûche de Noël et les voeux du premier janvier, je suppose...
Mais non bien sûr ! Cette agression barbare révèle des manquements graves qui devraient tous nous indigner.
L’avocat et expert de l’IPJ Me Gilles-Wiliam Goldnadel met les points sur les i dans le Figarovox :
« Écrivons sans trembler: si les jeunes crapules à capuche n'avaient pas posté avec fierté leurs forfaits sur les réseaux asociaux, la France de ce début de 2018 et ses médias insouciants et satisfaits se seraient congratulés pour l'an neuf, auraient disserté sur des vœux présidentiels qui n'avaient rien de nouveau et auraient souhaité un vivre-ensemble encore plus inclusif et réussi. Mais les images de Champigny-sur-Marne obligent à regarder une réalité autrement plus crue et bien moins convenue.
Les jeunes en groupe déchaînés semblaient habités d'une impression d'impunité. Je ne suis pas le plus mal placé pour écrire qu'elle est largement fondée.
La justice pénale française, pratiquement paralysée, est guettée par la thrombose. Les peines qu'elle prononce sont très souvent inexécutées. Christiane Taubira a refusé par idéologie de construire des prisons. Il semblerait que celle qui occupe aujourd’hui la Chancellerie, de manière moins frontale, ait décidé de poursuivre actuellement la même politique anti-carcérale.
À Champigny-sur-Marne, les voyous ne tremblaient pas à la Saint-Sylvestre. »
Le lendemain du lynchage des deux policiers, la ministre de la Justice a pris la parole. Pour annoncer la construction en urgence de davantage de places de prison, croyez-vous? Pour promettre un alourdissement de l’échelle des peines pour ce genre d’agression? Pour annoncer des mesures qui mettraient fin au sentiment d’impunité dont parle justement maitre Goldnadel ?
Que nenni !
Le lendemain de cette émeute qui aurait pu coûter la vie à deux policiers, Madame Belloubet a fait une annonce fracassante, que l’on croirait sortie de la bouche de Christiane Taubira, et qui fait surtout penser à un mauvais canular …
Le gouvernement veut équiper de téléphones fixes 50 144 cellules de prison dans 178 établissements pénitentiaires.
Il y a en France 59 165 places de prison.
Le calcul est simple : d’ici trois ans, ce serait donc la quasi-totalité des détenus qui pourront appeler 24h/24 – entre 5 et vingt numéros, préalablement autorisés par le juge ou l'administration pénitentiaire en fonction de la nature et la durée de leur incarcération.
Des appels en visioconférence devraient également leur être proposés, de même que la mise en place d'un système ressemblant à un bipeur, et qui permettra aux détenus d'être contactés par leurs proches.
Les bras m’en tombent !
Notre porte-parole Me Guillaume Jeanson nous explique tout :
« Aujourd’hui, les détenus disposent de «points phone» dont l'utilisation est strictement contrôlée et qui sont répartis dans les coursives et les promenades. Ils peuvent appeler à leurs frais quelques contacts autorisés de proches ou de tiers, si c'est en vue de leur réinsertion. Mais ils ne peuvent le faire que sur des créneaux horaires limités : par exemple de 9 à 11 heures le matin et de 14 à 16 heures l'après-midi. C'est ce dernier point surtout que vise la réforme annoncée.
La direction de l'administration pénitentiaire a ainsi expliqué à la presse que « non seulement les conversations ne sont pas privées, mais les familles sont généralement joignables en fin de journée, quand les détenus n'ont plus le droit de quitter leur cellule ». L'objectif poursuivi par l'installation d'un téléphone fixe dans chaque cellule est donc d'élargir les plages horaires et d'améliorer la confidentialité pour « maintenir le lien avec la famille et […] apaiser les tensions en détention ».
À première vue, ces intentions sont louables. D'autant que la criminologie voit dans la préservation des liens familiaux un frein sérieux à la récidive.
Mais il convient toutefois de se garder de tout angélisme. Car, dans bien des cas, cette généralisation des téléphones en cellules pourrait tout aussi bien se révéler désastreuse. Les syndicats de la pénitentiaire ont été nombreux ces derniers jours à tirer la sonnette d'alarme :
« Certains pourront notamment passer des appels à la place de leur codétenu et ainsi utiliser des numéros non autorisés » expliquent-ils. « Ça a déjà été dénoncé. On sait pertinemment qu'au bout du fil, il peut y avoir un autre interlocuteur. Et là, ce n'est pas contrôlé du tout. […] Rien n'empêchera un détenu d'appeler une personne autre que sa famille via un numéro autorisé. » Si tout ceci est vrai, comment s'assurer sérieusement que cette mesure généreuse destinée à la préservation des liens familiaux ne sera pas, le plus souvent, détournée à des fins de poursuite d'activités criminelles, de pressions exercées sur les victimes ou leurs familles, de préparations d'évasions ou même d'attentats ? »
Comment, en effet ?
Réponse des partisans de cette mesure “humaniste” : l’administration pourra surveiller les conversations des détenus.
Réponse immédiate, et de bon sens, des syndicats : « Dans les cabines actuelles, ce qui est écouté en direct, ce sont les conversations de détenus sensibles. Mais vous ne pouvez pas contrôler toutes les communications téléphoniques. Là, en plus, c'est de jour comme de nuit. Et déjà qu'on a du mal à surveiller de jour… ».
Bref, les téléphones fixes dans les cellules c’est une étape supplémentaire dans l’effondrement de la discipline pénitentiaire et dans la disparition de la protection que la prison était censée fournir à la société.
En ce tout début d’année, cette annonce « abracadabrantesque » m’a un peu sonnée je l’avoue. Mais j’ai très vite repris du poil de la bête, si l’IPJ n’était pas là pour dénoncer haut et fort, qui le ferait ?
Et nous n’allons pas en rester là.
Nous allons mobiliser nos experts, et allons tâcher de faire entendre raison à la Ministre de la Justice. Cette mesure lui a été soufflée à l’oreille par la Contrôleur Générale des lieux de privation de Liberté, une ancienne présidente du Syndicat de la Magistrature, dont les propositions sont toujours très favorables aux détenus…
Celle-ci est purement idéologique, et ses conséquences vont être dramatiques.
Si comme moi, vous ne voulez pas baisser les bras, que vous refusez que des mesures comme la généralisation des téléphones fixes en prison soient mises en place, que vous voulez une réforme en profondeur de la justice, pour que les honnêtes citoyens soient protégés, alors, je vous le demande, venez compléter le Référendum en cliquant ici et nous aider à faire triompher le bon sens sur l’idéologie.
C’est très important.
Si nous n’agissons pas, qui le fera ?
Au nom de toutes les victimes potentielles que nous pourrons éviter, remplissez le Référendum pour la Justice. Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
PS : Une réforme de la justice pénale se profile au printemps. Nous n’allons pas rater le coche et mettons déjà dans nos revendications l’élargissement de la loi sur la légitime défense, le renforcement du droit des victimes, un programme efficace de lutte contre la radicalisation en prison et l’alourdissement des sanctions à l’encontre des terroristes. Nous travaillons sur ces sujets, nous les connaissons bien et nous ne laisserons rien passer. Il y va de notre sécurité à tous.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vous avez dit justice ? Sam 6 Jan 2018 - 19:28 | |
| Moi , je vais peu être paraître dure , mais qu'importe ; pour moi , la prison , est une punition , et non une récompense ; c'est pas l'hôtel !!!!! alors qu'ils aient des soins quand ils sont malade , d'accord , mais maintenant il vaut mieux être un repris de justice , qu'un sans -abri , car le drame eux n'ont fait de mal à personne , c'est madame la vie , qui ne leur accorde pas une seconde chance , mais en attendant eux ils se gèle !!!!! et personne mets des milliards , pour leur construire des abris !!!!!!!!
Quand à frapper sur la Police , ou sur des Pompiers , c'est une honte !!!!!!!!!!!!!! on est bien content , qu'ils soient là pour nous protéger , et les Pompiers , nous sauver la vie !!!!!!
Pauvre France.........mais ou vas t-on ?
Une bonne soirée à vous |
| | | Coccinelle Citoyen-ne
Messages : 22939 Qualité : Qualité
| Sujet: Re: Vous avez dit justice ? Sam 6 Jan 2018 - 22:36 | |
| je suis d'accord avec toi | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Vous avez dit justice ? | |
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| | | | Vous avez dit justice ? | |
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