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Sujet: Evènements du jour Mar 8 Aoû 2023 - 5:58
Rappel du premier message :
7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc
Le 7 août 1786, Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.
Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)
Le mont Blanc, de maudit à convoité
Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)
Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.
Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.
En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !
Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.
L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.
La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...
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mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 24 Aoû 2023 - 2:47
24 août 1572 - Massacre de la Saint-Barthélemy
Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris.
Il s'agissait pour l'entourage catholique du roi de se défaire des chefs de la faction protestante, qui donnaient des signes de rébellion. Mais le peuple de Paris, animé par un fanatisme aveugle, en profite pour donner la chasse à tous les protestants de la capitale.
C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant plus d'une génération. Il est devenu le symbole universel du fanatisme.
Le massacre de la Saint-Barthelemy, le 24 août 1572, par François Dubois (1529-1584), musée de Lausanne
On évalue le nombre total de victimes dans l'ensemble du pays à 30 000 (plus que sous la Commune de 1871). Il n'empêche que le massacre n'est pas ressenti avec une horreur particulière par les contemporains. Il apparaît à ceux-ci comme relativement banal dans l'atmosphère violente de l'époque.
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 26 Aoû 2023 - 3:02
26 août 1789 - Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Du 20 au 26 août 1789, à Versailles, l'Assemblée nationale constituante, qui s'est substituée aux états généraux, discute le texte de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (gravure)
L'accomplissement des «Lumières»
Tandis que débute la Révolution française, sous le regard bienveillant du reste de l'Europe, les députés veulent offrir au monde un texte qui condense leurs aspirations. Ils y réussissent d'une remarquable manière en s'inspirant des textes anglo-saxons.
Un siècle plus tôt, au cours de la «Glorieuse Révolution», les Anglais ont en effet jeté les bases de la démocratie parlementaire moderne en imposant à leurs souverains le Bill of Rights et l'Habeas Corpus. Et le 4 juillet 1776, les habitants des colonies anglaises d'Amérique ont proclamé leur indépendance dans une très belle Déclaration qui a énoncé pour la première fois le «droit au bonheur».
La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen réalise la synthèse de ces textes et des idéaux politiques du «Siècle des Lumières». Elle s'applique à l'ensemble des êtres humains, hommes et femmes réunis. Cela découle du genre neutre du mot Homme, qui désigne aussi bien les femmes que les hommes dans la langue française. Le genre neutre a d'ailleurs été repris en 1948 par les rédacteurs français de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (en anglais : Universal Declaration of Human Rights)...
Le texte ne fait référence à aucune religion ni aucun régime politique particulier. Il ne cite ni le christianisme ni le roi. Rédigé sous le règne de Louis XVI, trois ans avant sa chute, par des députés tous royalistes, il peut être considéré comme le testament de la monarchie... ou comme son acte de décès.
Le roi, qui s'oppose de toutes les façons possibles à l'Assemblée nationale, se résout à ratifier la Déclaration le 5 octobre, sous la pression de la foule accourue de Paris à Versailles et sur les instances de La Fayette.
Une déclaration d'application universelle
Par sa clarté et sa précision, la Déclaration est un admirable chef-d'oeuvre de la langue française et un texte de droit exemplaire.
Le caractère universel et intemporel de la Déclaration est tout aussi remarquable que sa prestance littéraire. Le texte réussit le tour de force d'énoncer les droits de l'individu en faisant fi du régime politique (monarchie constitutionnelle ou république), de la religion (il se contente d'invoquer l'Être suprême et garantit la liberté religieuse de chacun) ainsi que des différences sexuelles. Il convient aussi à toutes les époques et à toutes les sociétés.
L'Article premier, le plus beau et le plus important, énonce : «Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.» En deux phrases tranchantes, il récuse les privilèges et porte en germe la condamnation de l'esclavage comme des ségrégations sexuelle, religieuse ou raciale.
Différents autres articles condamnent l'arbitraire, le totalitarisme et la tyrannie. Sans surprise, ce «catéchisme national» en dix-sept articles a été inscrit au préambule de la Constitution de la Ve République comme des précédentes.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 27 Aoû 2023 - 7:58
27 août 1928 : Pacte Briand-Kellog
Le 27 août 1928, à Paris, dans le salon de l'Horloge du ministère des Affaires étrangères, les représentants de quinze nations bientôt suivies par 48 autres (y compris l'Allemagne, le Japon et l'URSS) signent le pacte Briand-Kellogg par lequel ils renoncent solennellement à la guerre.
Trois personnages président à la cérémonie : Aristide Briand, Frank Kellogg et Gustav Stresemann, en charge des affaires étrangères en France, aux États-Unis et en Allemagne.
Ce pacte conclu dans l'enthousiasme général marque la fin de l'après-guerre ; le krach de Wall Street, l'année suivante, et la crise économique qui s'ensuivra vont le réduire à néant.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 27 Aoû 2023 - 17:56
merci mimi
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 27 Aoû 2023 - 18:36
Avec plaisir nuagebleu
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 28 Aoû 2023 - 2:21
28 août 193 - Arrestation de Violette Nozières
Le 28 août 1933, Violette Nozières est arrêtée pour avoir tenté de tuer ses parents. Son père n'a pas survécu au forfait. Ce fait divers passionne la France tant il semble incarner les dérives d'une société trop permissive.
Violette Nozières (1915-1966)
Un style de vie dissolu
Âgée de 18 ans, Violette Nozières a échoué au premier baccalauréat, abandonné ses études et vit libre comme l'air. Ses parents, au domicile desquels elle vit, ne la pressent pas de question et lui laissent toute liberté.
Elle passe ses journées au Quartier Latin et se prostitue pour subvenir aux besoins de son amant. Pour lui, elle vole une partie de la caisse familiale.
Pour les magistrats comme pour la majorité des Français, c'est ce style de vie dissolu qui explique que, le 21 août, elle ait versé un somnifère à ses parents en le faisant passer pour un remède prescrit par le médecin contre leurs malaises. Puis, elle a ouvert le gaz et quitté l'appartement afin de faire croire à un suicide.
Aux enquêteurs, elle déclare que son père abusait d'elle depuis des années et qu'elle a voulu se venger de lui. Au sujet de sa mère, ses explications sont plus floues : elle dit qu'elle n'a pas voulu la tuer, mais aussi qu'elle lui en voulait pour son refus de voir ce qui se passait, et qu'elle a souhaité lui épargner la honte que susciterait la révélation des agissements de son père.
Sa mère refuse de fait de croire la version de sa fille, qui est condamnée à mort le 13 octobre 1934. Comme alors on n'exécute pas les femmes, sa peine est commuée en emprisonnement à vie, mais elle est réduite pour bonne conduite par le maréchal Pétain.
Violette Nozières est libérée en 1945. Parmi ses défenseurs, convaincus de la réalité de l'inceste, figurent les surréalistes, qui publient une brochure pour la soutenir. Plus nuancé est le film de Claude Chabrol, réalisé en 1978, avec Isabelle Huppert dans le rôle principal : il laisse la question des agissements paternels ouverte.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 29 Aoû 2023 - 5:08
29 août 1805 : Naissance de la Grande Armée
Rassemblée à Boulogne et initialement destinée par Napoléon Ier à envahir l'Angleterre, l’armée des côtes de l’Océan prend le nom de « Grande Armée » le 11 fructidor an XIII (29 août 1805) pour se distinguer de la « petite armée » qui opère au même moment en Italie. Sont alors formés sept corps d’armée (les « sept torrents ») sous le commandement de Bernadotte, Davout, Soult, Ney, Lannes, Marmont et Augereau. Leur objectif est de gagner à marches forcées le Rhin, à la rencontre des Autrichiens. Les soldats parcourent 40 km par jour avec un barda de 40 kg sur le dos. Pas étonnant qu'ils en viennent à se qualifier de « grognards ». S'ensuivent les victoires d'Ulm et d'Austerlitz.
En octobre 1808, cette Grande Armée cesse officiellement d’exister. Napoléon commande alors une armée d’Espagne, puis une armée d’Allemagne. Une seconde Grande Armée est constituée en 1811 en prévision de la campagne de Pologne, qui débouchera sur la tragique campagne de Russie. L’état-major général est placé sous le commandement du fidèle maréchal Alexandre Berthier tandis que la Maison de l’Empereur est confiée au grand écuyer le général de Caulaincourt.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 30 Aoû 2023 - 7:00
30 août 1483 - Charles VIII roi, Anne de Beaujeu régente
Le roi Louis XI meurt le 30 août 1483 dans son manoir de Plessis-lez-Tours, à l'âge de 60 ans. Il avait peu avant désigné sa fille Anne de Beaujeu, aussi appelée Anne de Valois ou « Madame la Grande » (22 ans), pour assurer la régence pendant la minorité de son fils et successeur, Charles VIII l'Affable (13 ans à son avènement). Il disait d'elle : « C'est la moins folle femme du monde, car, de sage, il n'y en a point ».
Anne et son mari Pierre de Beaujeu vont assurer la régence avec brio jusqu'en 1491, non sans avoir fait pendre au gibet de Montfaucon le conseiller de l'ancien roi, Olivier Le Daim.
Pierre et Anne de Beaujeu
Ils font face surtout à la « Guerre folle ». Elle est le fait d'une poignée de grands seigneurs en mal de reconnaissance. Ils croient pouvoir en imposer à Anne de Beaujeu et, pour cela, s'allient à François II de Bretagne, qui craint pour l'indépendance de son duché, ainsi qu'à Louis II d'Orléans (futur Louis XII).
Le 19 août 1488, par le traité du Verger, le duc François II doit se soumettre...
Malheureusement, le nouveau roi Charles VIII ne va pas montrer les mêmes dispositions.
Amateur de romans de chevalerie et peu intelligent, il se lance dès sa majorité dans une calamiteuse expédition en Italie, à l'instigation de son conseiller Guillaume Briçonnet, qui deviendra cardinal et sera un moment excommunié par le pape !...
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 31 Aoû 2023 - 3:24
31 août 1997 - Mort tragique de Diana
Dans la nuit du 31 août 1997, à Paris, une voiture s'encastre dans un pilier du tunnel de l'Alma au terme d'une course poursuite avec des paparazzi (photographes de presse). Le chauffeur et l'un des passagers sont tués. La passagère décédera quelques heures plus tard à l'hôpital de la Salpêtrière.
On va vite découvrir qu'il s'agit de la princesse de Galles, Diana Spencer (36 ans), divorcée du prince Charles en août 1996 et mère des princes William et Harry. Le passager est son amant anglo-égyptien Dodi Al-Fayed, fils du richissime propriétaire du magasin Harrod's de Londres.
Diana Frances Spencer (1er juillet 1961, Sandringham - comté de Norfolk ; 31 août 1997, Paris), DR
Dans le monde entier, l'émotion est à la mesure de l'affection portée à la « princesse des coeurs ». Seule note discordante : la reine Elizabeth II, murée dans son château de Balmoral, tarde à exprimer sa compassion. Les funérailles sont un grand moment d'émotion cathodique avec trois milliards d'être humains, de par le monde, qui allument leur poste pour la cérémonie du 6 septembre 1997 à l'abbaye de Westminster.
Lady Diana Spencer et Mère Teresa de Calcutta
L'émotion est intense quand le cercueil de Diana, porté par des gardes gallois, entre sous les voûtes de l'abbatiale au son du God Save the Queen. Toute l'assistance se lève, à savoir près de 2000 invités dont 43 membres de la famille royale ainsi que des amis de l'ex-Princesse de Galles : Luciano Pavarotti, John Travolta, Tom Cruise, Valentino, Karl Lagerfeld ou encore Elton John. Ce dernier entonne Candle in the wind (Bougie dans le vent), la chanson hommage à Marylin Monroe qu'il adapte spécialement à Diana.
Ces funérailles ont aussi un dommage collatéral qui aurait contrarié la princesse : elles éclipsent le décès de Mère Teresa, moins d'une semaine plus tard, le 5 septembre 1997, et à laquelle elle vouait une profonde admiration.
Lady Diana se sera néanmoins consolée avec un succès posthume : l'accord d'Ottawa de décembre 1997 prohibant l'emploi de mines antipersonnel. Cette cause pour laquelle elle a activement milité est aussi récompensée en décembre 1997 par le Prix Nobel de la Paix.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 1 Sep 2023 - 5:12
1er septembre 1715 - Mort de Louis XIV
Le roi Louis XIV s'éteint à Versailles le 1er septembre 1715, quatre jours avant son soixante-dix-septième anniversaire. Nul, dans le monde, n'aura régné aussi longtemps que lui (72 ans).
Le Roi-Soleil laisse une France au sommet de sa puissance mais épuisée par les guerres, en particulier la dernière : la guerre de la Succession d'Espagne. Aussi la Cour et la plupart des contemporains accueillent-ils sa disparition avec un discret soulagement...
Son arrière-petit-fils lui succède sous le nom de Louis XV.
Thomas Jones Barker, La Mort de Louis XIV, 1835, musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin
Un roi jusqu'au bout respectueux de son devoir
Le 10 août précédent, à son retour de promenade dans les jardins de Marly, le vieux souverain éprouve une vive douleur à la jambe. Son médecin Guy-Crescent Fagon diagnostique une simple sciatique. Mais des tâches noires apparaissent bientôt et révèlent une gangrène sénile. Stoïque, le roi supporte la douleur sans broncher et poursuit ses activités comme si de rien n'était. Le 13 août, il s'offre même le luxe de renouveler les féeries de Versailles pour accueillir un prétendu ambassadeur du chah de Perse.
Le 25 août, à la Saint-Louis, il doit toutefois se résigner à s'aliter et, en bon chrétien, reçoit l'extrême-onction et se résigne à sa mort prochaine.
Le 26 août, il reçoit son arrière-petit-fils, qui n'a encore que cinq ans. Du fait des deuils qui ont massivement frappé la famille royale, alimentés par les erreurs médicales, l'enfant est son seul héritier direct. « Mon cher enfant, lui dit son bisaïeul, vous allez être le plus grand roi du monde. N'oubliez jamais les obligations que vous avez à Dieu... »
Après avoir renouvelé ses adieux à la Cour et à son épouse Madame de Maintenon, il rend le dernier soupir au petit matin.
Les courtisans et conseillers n'ont pas attendu la mise au tombeau pour accommoder à leur manière les dernières volontés du monarque... Dès le lendemain, le 2 septembre 1715, le régent Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, demande au Parlement de Paris de casser son testament. En échange de ce service, les parlementaires obtiennent que leur soit restitué le droit de remontrance. Fatale concession qui va altérer le pouvoir royal jusqu'à la Révolution !...
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 1 Sep 2023 - 5:31
1er septembre 1789 : Les députés de la Constituante s'attribuent une indemnité journalière
Le 1er septembre 1789, à Versailles, les députés de l'Assemblée nationale constituante adoptent par décret le principe d'une indemnité journalière de 18 livres. Mirabeau, député du tiers état aux états généraux, y voit à juste titre une grande avancée démocratique : « Si une modique rétribution permet au citoyen le moins opulent de remplir ce poste honorable, vous excitez une émulation universelle. Vous vous ouvrez pour vos élections un champ illimité. Votre Sénat sera composé de vrais défenseurs du peuple, de vrais représentants de la classe la plus nombreuse, des meilleurs citoyens dont le choix même atteste les vertus. »
Ce principe ne sera que brièvement remis en cause au début du Second Empire et par le régime de Vichy. Théorisé par le sociologue Max Weber en 1919 dans une conférence intitulée La Politique comme vocation, il va faire du député et plus généralement des élus des « professionnels de la politique » et les mettre à l'abri, théoriquement, des tentations coupables et de la corruption...
NB: une livre vaudrait aujourd'hui, environ 13€. Ainsi en valeur actuelle, l'indemnité journalière serait de 230€ soit 6900€/mensuel , très proche de l'actuelle indemnité versée à nos députés!
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 2 Sep 2023 - 7:39
2 septembre 1792 - Massacres de Septembre
Les 2 et 3 septembre 1792, à l'instigation de meneurs comme le journaliste Jean-Paul Marat* qui agitent la crainte des complots et celle, bien réelle, de l'invasion, des dizaines de sans-culottes (dico) envahissent les prisons parisiennes. À l'Abbaye, la Force, la Conciergerie, Bicêtre, ils massacrent les prisonniers prétendument contre-révolutionnaires. Au total un millier de victimes : aristocrates, prêtres réfractaires mais aussi droit commun et citoyens ordinaires.
Les massacres de septembre(musée Carnavalet)
Parmi les victimes figure la princesse Marie-Thérèse de Lamballe (42 ans), ancienne confidente de la reine, connue pour être aussi belle que vertueuse ! Elle avait été enfermée à la prison de la Force après avoir accompagné la famille royale à la prison du Temple. Son corps est mis en lambeaux par les émeutiers. Sa tête, plantée au bout d'une pique, est promenée sous la fenêtre de la cellule de la reine ! Avec ces massacres, la Révolution française entre dans sa phase la plus violente.
Fabienne Manière
*Il fut assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday le 13 juillet 1793 .
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 3 Sep 2023 - 5:57
3 septembre 1928 - Alexander Fleming découvre la pénicilline
Le 3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming, 47 ans, de retour de vacances, retrouve son laboratoire de Saint-Mary's Hospital, à Londres.
Il constate que les boîtes où il faisait pousser des staphylocoques (bactéries) ont été envahies par des colonies cotonneuses d'un blanc verdâtre. C'est qu'elles ont été contaminées par un champignon microscopique, le penicillium notatum, qu'utilisait son voisin de paillasse.
Avant de les jeter, Fleming y jette un coup d'œil et s'aperçoit qu'autour des colonies de champignons, ses staphylocoques ne se sont pas développés ! Il devine qu'une substance sécrétée par le champignon en est responsable et l'appelle aussitôt « pénicilline ».
Elle ne va d’abord servir qu'à isoler en laboratoire la bactérie B. influenzae, qui seule résiste à son action.
Alexander Fleming présente le laboratoire dans lequel il a eu la révélation de la pénicilline
Comme un miracle !
En 1936, à Oxford, le professeur Howard Walter Florey engage un biochimiste allemand de 30 ans qui a fui le nazisme, Ernst Boris Chain. Ce dernier pressent l'intérêt de la pénicilline pour la santé humaine et, en mars 1940, réussit à en produire... 100 milligrammes !
Le 25 mai 1940, Florey injecte une dose mortelle de streptocoques à huit souris. Il en traite deux avec une injection de pénicilline et deux autres avec plusieurs injections répétées de pénicilline. Au bout de dix heures, ces dernières survivent ainsi que l'une de celles qui ont reçu une seule dose.
L’équipe publie ses résultats mais l’information tombe à plat. L'Angleterre est bombardée par l'aviation allemande et le public a d'autres préoccupations que les vertus de la pénicilline !
Le hasard fait bien les choses
Florey s'embarque donc pour les États-Unis et entre en relation avec une entreprise de l'Illinois, spécialisée dans l'épuration des eaux usées par des bactéries spécialisées.
Un jour, une femme apporte au laboratoire de l'usine un melon recouvert d'une moisissure à l'aspect inhabituel.
Les chercheurs identifient la moisissure : elle a nom penicillium chrysogenum. Et ils découvrent qu'elle produit 200 fois plus de pénicilline que la penicillium notatum ! Il devient dès lors possible de produire la pénicilline à l'échelle industrielle. Les laboratoires américains Merck, Pfizer et Squibb se lancent dans l'aventure.
Première d'une nouvelle famille de médicaments qualifiés d'antibiotiques, la pénicilline va sauver de nombreux blessés sur le front. Elle va ouvrir aussi la voie à la guérison de nombreuses maladies comme la tuberculose ou la syphilis.
On estime que les antibiotiques ont permis de prolonger d'une dizaine d'années l'espérance de vie des hommes. Fleming a été anobli et, en 1945, a reçu le prix Nobel de physiologie-médecine avec Chain et Florey.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 4 Sep 2023 - 4:52
4 septembre 1870 - Proclamation de la IIIe République
Le 4 septembre 1870, les Parisiens proclament la République (c'est la IIIe du nom). En souvenir de ce jour, de nombreuses rues de France portent le nom du « Quatre Septembre ».
C'est après avoir appris la capture de l'empereur Napoléon III par les Prussiens à Sedan que les républicains de la capitale ont pris le pouvoir. Ils ont été devancés de quelques heures par leurs homologues de Lyon et Marseille.
La foule devant le Corps législatif au matin du 4 septembre 1870 (Jacques Guiaud, 1870, musée Carnavalet, Paris)
Une République issue de la défaite
Quelques mois plus tôt, le 8 mai, Napoléon III était sorti renforcé d'un plébiscite qui lui avait donné 7 336 000 oui contre 1 560 000 non en confirmant l'orientation libérale de l'empire. À Paris, toutefois, à la différence du reste du pays, une majorité républicaine s'était prononcée contre le régime.
La déclaration de guerre à la Prusse, le 19 juillet 1870, allait détruire les illusions de l'empereur.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre, dès l'annonce de la défaite, les députés du Corps législatif se réunissent au Palais-Bourbon. Ils dédaignent de confier la régence à l'impératrice Eugénie, confinée au palais des Tuileries, et s'interrogent sur la conduite à suivre.
Dans le petit groupe républicain, plusieurs députés se préparent à un illustre destin. Parmi eux, Jules Favre, Jules Grévy, Jules Simon et Jules Ferry, qui fonderont la « République des Jules ». Il y a aussi Adolphe Crémieux et surtout Léon Gambetta, superbe orateur de 32 ans.
Les Parisiens envahissent bientôt le Palais-Bourbon et exigent l'instauration de la République. Les députés craignent d'être débordés par l'insurrection. Jules Favre leur suggère alors de proclamer eux-mêmes la République à l'Hôtel de ville de Paris, comme aux plus beaux jours de la Révolution de 1789 ou des journées de Février 1848.
Pour séduire et rassurer la foule, Jules Ferry a l'idée de constituer un gouvernement composé de députés républicains de Paris. Léon Gambetta et Jules Favre proclament la République au milieu d'une liesse générale quelque peu surréaliste en regard de la situation militaire du pays.
Beaucoup de Parisiens croient naïvement que la déchéance de l'empereur et l'avènement de « Marianne » rendront les Prussiens plus accommodants. Certains imaginent aussi un sursaut général comme aux temps héroïques de Valmy. La résistance de l'armée de Bazaine à Metz leur donne quelques motifs d'espérer.
Chronique d'une journée de crise dans Le Temps Dans son édition du 4 septembre 1870, le quotidien Le Temps offre une recension scrupuleuse des événements qui se jouent à Paris et sur le front. Les désastres militaires interdisent l'emphase mais le journal relève tout de même l'enthousiasme mesuré avec lequel la foule parisienne accueille l'avènement de la République;nbsp;: « La confiance et l'enthousiasme sont immenses. L'ordre est complet » (source : BNF Retronews).
Le « gouvernement de la Défense nationale » est placé sous la présidence du gouverneur militaire de la place, le général Louis Trochu, un conservateur timoré, « Breton, catholique et soldat », selon ses propres termes. Il délègue le député Adolphe Crémieux à Tours en vue de prendre en main les zones encore libres. Mais le généreux septuagénaire se révèle vite insuffisant à la tâche et la situation s'aggrave le 19 septembre avec l'encerclement de Paris par les troupes ennemies.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 5 Sep 2023 - 4:20
5 septembre 1661 - D'Artagnan arrête le surintendant Fouquet
Le 5 septembre 1661, le ministre des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, est arrêté par d'Artagnan et ses mousquetaires.
Une fête trop somptueuse
Nicolas Fouquet (1615-1680), Muss de Versailles et du Trianon
Fils d'un armateur breton, Fouquet a redressé les finances de la France après les troubles de la Fronde et il en a profité pour beaucoup s'enrichir.
Énivré par ses succès, il s'est donné pour devise : «Usque non ascendam» (Jusqu'où ne monterai-je pas ?).
Or, depuis la mort de Mazarin, quelques mois plus tôt, le jeune roi Louis XIV (23 ans) n'a plus envie de déléguer à autrui la direction du pays.
Colbert, un ministre jaloux de Fouquet, dénonce au roi ses malversations et le met en garde contre sa puissance. Le roi s'indigne «qu'un homme puisse se rendre l'arbitre souverain de l'État».
Inconscient du danger, Nicolas Fouquet donne une fête somptueuse en son château de Vaux-le-Vicomte, où il a réuni les plus grands talents de son époque : Molière, La Fontaine, Corneille, le décorateur Le Brun, l'architecte Le Vau, le jardinier Le Nôtre, le maître d'hôtel Vatel... Le roi se sent humilié par le luxe tapageur de son ministre et quitte la fête sans en attendre la fin. Il donne peu après l'ordre d'arrêter Fouquet.
Après trois ans de procédure, Fouquet est condamné au bannissement. Louis XIV usera exceptionnellement de son droit pour aggraver la peine. C'est ainsi que le financier et mécène finira sa vie dans la forteresse de Pignerol, dans les Alpes.
Le roi, rassuré, pourra consolider son pouvoir et achever l'œuvre centralisatrice de Richelieu et Mazarin avec le diligent concours de Colbert.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 5 Sep 2023 - 4:28
5 septembre 1793 - La Terreur à l'ordre du jour
Le 5 septembre 1793, l'avocat Bertrand Barère, membre du Comité de Salut Public (le gouvernement républicain) demande à la Convention nationale de prendre toutes les mesures propres à sauver les acquis de la Révolution et repousser l'invasion étrangère.
L'assemblée met alors « la Terreur à l'ordre du jour » ! Il s'agit par une justice prompte et inflexible de briser et « terroriser » les ennemis de la Révolution et de la France.
Exécution capitale sur la place de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde (tableau de Pierre-Antoine Demachy, musée Carnavalet, Paris, photo : Bertrand Runtz, copyright Herodote.net)
La chasse aux suspects
La Révolution est alors menacée de toutes parts tant par les soulèvements intérieurs que par la coalition européenne.
Le dimanche 10 mars 1793, la Convention décrétait la levée en masse de 300 000 hommes et instituait dans le même temps un Tribunal criminel extraordinaire, plus tard appelé Tribunal révolutionnaire. Après l'élimination des Girondins à l'initiative de Jean-Paul Marat, le Comité de sûreté générale, en charge de la police depuis le 10 août 1792, prend en main la répression.
C'est dans ces conditions qu'est officiellement décrétée la Terreur le 5 septembre 1793. Le 17 septembre suivant, sur proposition de Philippe-Antoine Merlin de Douai et Jean-Jacques Régis de Cambacérès, l'assemblée vote la loi des suspects qui permet l'arrestation de ceux qui « n'ayant rien fait contre la Liberté, n'ont rien fait pour elle ». Autant dire que tout le monde est menacé.
En onze mois (septembre 1793-juillet 1794), la Terreur va jeter un voile sanglant sur la Révolution française.
La loi du maximum général
À Paris, la rue gronde. Les sans-culottes s'indignent de la dégradation de la situation économique, du chômage, des pénuries et de l'inflation. Pour conserver leur soutien, la Convention vote le 29 septembre la loi du « maximum général » qui bloque les salaires et les prix. Elle impose un prix maximum pour les produits de première nécessité, variable selon les régions et en général supérieur d'un tiers aux prix courants de 1790. Le maximum des salaires est quant à lui de moitié supérieur au niveau moyen de 1790.
Mais cette première forme d'économie administrée se solde par une impopularité sans précédent. Instantanément, les greniers et les magasins se vident de leurs marchandises. Chacun achète tout ce qu'il peut pendant qu'il est temps et les paysans dissimulent leurs récoltes plutôt que de les vendre à vil prix. Le gouvernement tente de réagir en appliquant des peines très dures aux contrevenants, y compris la prison et la guillotine.
Course à la guillotine
Comme la situation ne semble qu'empirer, le Comité de Salut public accentue la répression. L'un de ses membres, Saint-Just (27 ans) fait adopter le 10 octobre 1793 un décret qui proclame : « Le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix ». La guillotine tourne bientôt à plein régime et comme cela ne suffit pas, Robespierre va encore amplifier la Terreur avec le décret du 22 prairial An II (10 juin 1794).
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 6 Sep 2023 - 8:02
10 août 1519 - 6 septembre 1522 - Le voyage de Magellan et Elcano
Le 6 septembre 1522, au coucher du soleil, une nef en piteux état entre dans le port de San Lucar, en Andalousie. Elle a nom Victoria. Un nom bien mérité. À son bord, 18 marins européens et trois Moluquois commandés par le Basque Juan Sebastián Elcano.
Trois ans plus tôt, ils ont quitté le même port en direction de l'Ouest, avec quatre autres navires (caraques et caravelles) et un total de 237 hommes de toutes origines. Sans l'avoir voulu ni imaginé, ces dix-huit marins sont les premiers à avoir accompli le tour du monde.
Un loup de mer brutal
Fernand de Magellan (1480-1521), portrait par Luigi Vanvitelli
Né au Portugal quarante ans plus tôt, Fernao de Magalhaes (Magellan en français) a guerroyé en Inde puis au Maroc, où une blessure l'a laissé boîteux.
Il envisage alors d'accomplir le rêve inachevé de Christophe Colomb en contournant l'Amérique et en atteignant enfin l'Asie par l'Ouest.
Ayant gagné la confiance du jeune roi d'Espagne, le futur empereur Charles Quint, il s'engage dans ce qui apparaîtra a posteriori comme le premier « Tour du monde à la voile » .
Ses navires quittent Séville le 10 août 1519 et relâchent à Noël dans la baie où sera plus tard fondée la ville de Rio de Janeiro.
L'impatience grandit et débouche sur une violente mutinerie que Magellan mate avec une extrême sévérité. Peu après, une première nef, le Santiago, fait naufrage en explorant la côte de Patagonie.
La découverte de l'océan Pacifique
Le 21 octobre 1520, la flotte arrive en vue d'une baie mystérieuse. Deux pilotes envoyés en reconnaissance reviennent avec la confirmation qu'il s'agit du passage espéré vers l'Ouest. Mais le pilote du San Antonio se rebelle et regagne l'Espagne...
Le reste de la flotte s'engage dans le détroit qui portera désormais le nom de Magellan. Le 28 novembre, c'est le débouché sur un nouvel océan, exceptionnellement calme et lisse ce jour-là, ce qui lui vaut d'être baptisé Grand Océan Pacifique !
Plus de trois mois s'écoulent avant d'atteindre le 6 mars 1521 l'archipel des Mariannes, en pleine Océanie.
Après une éprouvante traversée de l'océan Pacifique, la flotte de Magellan atteint l'île de Cebu, dans l'archipel des Philippines.
Le roi de l'île est baptisé sous le nom de Charles, ainsi que 800 indigènes. Malheureusement, pour complaire à son nouvel ami, Magellan commet l'imprudence de participer à une expédition punitive contre le roi de l'île voisine. Le 27 avril 1521, il meurt d'une flèche empoisonnée.
Les nouveaux commandants révèlent très vite leur incompétence et il faut brûler une nouvelle nef, la Concepción, en trop mauvais état.
Les deux nefs rescapées arrivent enfin aux Moluques, où les Portugais sont présents depuis plusieurs années déjà. La Trinidad s'échoue et il faut à son tour l'abandonner. Il ne reste plus qu'une nef en état, la Victoria, dont Elcano prend le commandement...
Les Grandes Découvertes Au cours des XVe et XVIe siècle, quatre puissances européennes s'engagent dans l'exploration des océans : le petit Portugal et l'Espagne pour commencer, puis l'Angleterre et la France.
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 7 Sep 2023 - 6:38
7 septembre 1940 - Le Blitz : Londres sous les bombes
Le 7 septembre 1940, suite à l'échec des attaques aériennes contre l'Angleterre, Hitler inaugure une nouvelle tactique destinée à abattre le moral de l'ennemi : 364 bombardiers allemands, escortés par 515 chasseurs, bombardent Londres de 17h à 4h30 du matin.
La première attaque cause 430 morts, surtout dans les quartiers populaires de l'East End. C'est le début de ce que les Allemands appellent du nom de code « Blitz » (« Éclair » en allemand). Londres va être bombardée 57 nuits de suite avant que le brouillard n'offre un bref répit aux habitants...
Les docks de Londres après une attaque allemande en septembre 1940
Le Blitz frappe les civils, nouvelles cibles
Du 15 septembre au 10 mai 1941, pour échapper à la défense anglaise, les bombardiers allemands interviennent systématiquement de nuit, par vagues de 150 à 200 appareils à chaque fois.
Le palais de Buckingham n'échappe pas aux bombes, au grand soulagement des dirigeants anglais et de la famille royale elle-même, qui se félicitent que la terreur soit partagée entre les citoyens nantis et les humbles.
Le roi Georges VI et la reine Marie dans les gravats du Palais de Buckingham .
À partir du 15 octobre, les bombardements allemands s'étendent à toutes les grandes villes britanniques et aux grands centres de production.
Le plus violent frappe Coventry dans la nuit du 14 au 15 novembre. Trois vagues de bombardiers réduisent la ville à l'état de cendres, causant près de 600 morts : un premier raid largue des bombes incendiaires, les suivants des charges explosives. La cathédrale elle-même n'est plus qu'un amas de décombres.
Sur un total de 450 appareils engagés, les Allemands n'en perdent qu'un seul du fait de la faiblesse de la DCA. La propagande allemande invente pour l'occasion le néologisme « coventryser » pour exprimer l'idée d'une destruction totale.
Les bombardements vont faire dans l'ensemble du pays en neuf mois plus de 40 000 morts chez les civils. Ils s'arrêtent enfin lorsque Hitler, constatant l'invincibilité anglaise, retourne ses armes contre les Européens de l'Est et les Soviétiques.
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 7 Sep 2023 - 14:03
merci mimi
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 7 Sep 2023 - 14:45
triste souvenir , merci Mimi
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 9 Sep 2023 - 5:42
9 septembre 1898 : Culpabilité de Dreyfus confirmée
Le 9 septembre 1898, un Conseil de guerre installé à Rennes confirme la culpabilité du capitaine Alfred Dreyfus malgré les éléments qui démontrent le contraire. Dreyfus est condamné à dix ans de réclusion en raison de « circonstances atténuantes ». C'est un rebondissement dans l'Affaire.
NB:l'affaire Dreyfus fut un scandale !
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 10 Sep 2023 - 7:33
10 septembre 1898 - Assassinat de « Sissi »
L'impératrice à Territet en septembre 1898 (archives de Montreux)
Le samedi 10 septembre 1898, une dame de 61 ans est assassinée à Genève, sur le quai du Mont-Blanc, par un anarchiste italien.
Il s'agit d'Élisabeth de Wittelsbach, épouse de François-Joseph Ier de Habsbourg, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, affectueusement surnommée « Sissi » (« Sisi » en autrichien).
Le meurtrier, Luigi Lucheni (26 ans), voulait à tout prix tuer un prince européen. Il avait jeté son dévolu sur le comte de Paris mais celui-ci avait reporté son déplacement à Genève.
Un journal de la ville commet alors l'imprudence de briser l'incognito de l'impératrice, qui promenait de ville en ville sa neurasthénie.
L'assassin de Sissi, Luigi Lucheni, entre deux gendarmes (1898)
L'anarchiste se met en faction près de l'hôtel Beau-Rivage où réside l'impératrice.
Vers 15 heures, celle-ci sort au bras de sa dame de compagnie, la comtesse Irma Sztaray, en vue de prendre le bateau pour sa résidence de Territet, sur l'autre rive du lac.
Passant près du jeune homme, l'impératrice reçoit ce qu'elle croit être un coup de poing et trébuche.
Tandis que le meurtrier s'enfuit, elle atteint avec peine son bateau et perd connaissance.
C'est ainsi que « Sissi » paie de sa vie la folie anarchiste et meurtrière de son époque, prémonitoire de la Grande Guerre.
Fin des Habsbourg
Apprenant la mort de son épouse, le vieil empereur murmure : « Rien ne me sera donc épargné sur cette terre ». Et il ajoute pour lui-même : « Nul ne sait combien nous nous sommes aimés ;».
L'empereur, il est vrai, n'est pas gâté par le sort. Avant l'assassinat de sa femme, il a connu la mort tragique de son frère Maximilien à Queretaro, au Mexique, en 1867, et le suicide de son fils Rodophe à Mayerling. La soeur de sa femme, la duchesse Sophie d'Alençon, a brûlé vive dans l'incendie du Bazar de la Charité, à Paris, en 1897.
« Der alte Herr » (le vieux Monsieur) n'est pas au bout de ses peines. Sonhéritier et neveu, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914*. À sa mort, le 21 novembre 1916, à 86 ans, après un règne interminable de 68 ans, François-Joseph Ier laisse un trône en sursis et un empire en déconfiture.
Le destin sentimental et tragique de « Sissi » a suscité une abondante littérature et fait la gloire de Romy Schneider au cinéma, dans les films d'Ernst Maritschka (1955-1957).
*Ce fut une des causes du déclenchement de la guerre 14/18
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 11 Sep 2023 - 5:50
11 septembre 1917 - La dernière mission de Georges Guynemer
Le 11 septembre 1917, Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Son engagement dans la Grande Guerre et sa mort à 22 ans en feront une légende de l'aviation de combat.
Pilote en herbe
Georges Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1894. Il a 9 ans quand les frères Wright, de l'autre côté de l'Atlantique, effectuent un premier vol. Ignorant de cet événement, il ne se doute pas des conséquences qu'il aura sur sa courte existence.
Quand éclate la guerre en 1914, il est refusé dans l'infanterie puis dans la cavalerie en raison de sa constitution fragile mais réussit à s'engager dans l'aviation comme mécanicien et obtient un brevet de pilote en mars 1915.
Affecté à Vauciennes, près de Compiègne, dans l'escadrille des Cigognes, il abat un premier appareil ennemi le 19 juillet 1915 avec un avion simplement équipé d'une mitrailleuse montée sur affût rigide. Il est promu sergent et reçoit la médaille militaire. En décembre de la même année, après plusieurs victoires, il survit de peu à la chute de son appareil. Le jour de Noël, pour son 21e anniversaire, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Georges Guynemer devant son avion , le Spad III
L'As de l'aviation
Pendant la bataille de Verdun, en 1916, il est gravement blessé mais reprend l'air avec le grade de sous-lieutenant et le surnom honorifique d'As de l'aviation. Le 27 juillet, il affronte avec succès une meute de 10 avions ennemis.
Un an plus tard, devenu célèbre jusqu'en Russie, décoré par le président Poincaré de la croix de Saint-Georges, au nom du tsar, il est muté avec son escadrille dans les Flandres.
Il a déjà 53 victoires à son actif quand il décolle pour sa dernière mission à bord de son avion « Le Vieux Charles », de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle. Les Allemands identifieront son avion et sa dépouille dans un champ mais ne pourront récupérer ses restes, détruits par un bombardement.
Le destin foudroyant de ce jeune aristocrate inaugure l'épopée de l'aviation de chasse. On peut y voir une survivance de la chevalerie, avec ses codes et son honneur, dans un monde où la guerre est devenue massacre de masse.
Georges Guynemer a légué à l'École de l'Air sa devise : « Faire face » et une colonne a été érigée après la guerre près du lieu où il est tombé, à Poelkapelle, près d'Ypres. À son sommet une cigogne en vol. Sur le socle, le portrait de l'aviateur en médaillon et des épitaphes comme celle ci-dessus.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 11 Sep 2023 - 7:26
11 septembre 1789 : Naissance de la droite et de la gauche
Le 11 septembre 1789, les députés de l'Assemblée constituante, réunis pour délibérer sur le droit de veto accordé au roi Louis XVI, se répartissent spontanément de part et d'autre du président : à droite, aux places d'honneur, s'installent les « monarchiens » guidés par Jean-Joseph Mounier. Ils sont partisans d'un veto absolu qui permettrait au roi de rejeter définitivement toute loi. À gauche s'installent les opposants qui préfèrent un simple veto suspensif (ils auront finalement gain de cause).
Cette répartition s'enracine lorsqu'à partir d'octobre 1789, les députés délibèrent dans la salle du Manège des Tuileries. Les uns, hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir, s'assoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l'Assemblée (ce côté réputé honorable est dit le « côté de la reine »). Les autres plus ou moins favorables à la Révolution, s'assoient à la gauche du président (le « côté du Palais-Royal »). Ils se disent « patriotes » et qualifient leurs opposants d'« aristocrates ».
De cette répartition des députés français par affinités datent les clivages entre une droite et une gauche (l'une réputée conservatrice, l'autre révolutionnaire ou réformiste) qui rythment aujourd'hui encore la vie politique dans toutes les démocraties.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 12 Sep 2023 - 2:56
12 septembre 1642 - Conspiration et mort de Cinq-Mars
Le 12 septembre 1642, place des Terreaux à Lyon, Henri de Cinq-Mars, à peine âgé de 22 ans, périt sur l'échafaud ainsi que son ami François de Thou. Ces deux exécutions mettent un terme à la dernière conspiration ourdie contre Richelieu.
Petites intrigues de Cour
En cette fin d'année 1639, le roi Louis XIII (38 ans) se liait d'une amitié passionnée pour le jeune Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars.
Le marquis de Saint-Mars à 19 ans
Le cardinal Richelieu, qui avait gagné depuis longtemps la confiance du roi, prit le jeune marquis sous son aile pour s'assurer des fréquentations du monarque.
Mais non content d'avoir obtenu la charge de Grand Écuyer, Cinq-Mars voulait maintenant épouser la princesse de Mantoue Marie de Gonzague, une des plus riches fortunes du royaume.
Certes, le beau Cinq-Mars était le fils du maréchal d'Effiat, mais la distance nobiliaire avec sa prétendante était astronomique.
Richelieu s'opposa au mariage et Henri de Cinq-Mars, de dépit, bascula dès lors dans le camp de ses ennemis.
Conspiration en marche
Devenu l'ennemi du Cardinal, Cinq-Mars, par sa position de favori, ne devait pas tarder à être contacté par les opposants au ministre.
Parmi les principaux conjurés, on devait trouver l'inévitable Gaston d'Orléans, frère du roi. Mais aussi Louis d'Astarac, marquis de Fontrailles, Anne d'Autriche et François-Auguste de Thou, jeune conseiller au Parlement et tout dévoué à la reine. Et encore le duc de Bouillon.
François de Thou prit contact avec le duc de Bouillon, alors en Limousin. À peine « accommodé » avec le roi, le duc hésita.
Là-dessus, Richelieu confia au duc le commandement des armées d'Italie, avec mission de s'emparer de Sedan.
Jugeant que cette place ne pouvait soutenir un siège ennemi, le duc rédigea avec Gaston d'Orléans et Cinq-Mars un projet de traité avec l'ennemi, le roi d'Espagne Philippe IV, en guerre avec la France depuis 1635.
Il prévoyait que Philippe IV fournirait 12 000 fantassins, 6 000 cavaliers, 400 000 écus pour payer la solde d'une armée levée en France et une garnison pour Sedan. Gaston, de son côté, signerait la paix au nom de la France et chacun restituerait toutes les villes conquises. La France renoncerait à ses alliances avec la Suède et les princes de l'empire allemand. Autant dire que l'on offrait la victoire à l'Espagne.
Alors qu'il se trouvait à Arles, Richelieu reçut, le 11 juin 1642, une copie du traité félon. Il semble que ce fut Anne d'Autriche qui porta ce coup mortel à la conjuration. On peut comprendre son geste. L'état de santé du roi (bien qu'âgé seulement de 41 ans) et l'âge du dauphin, Louis-Dieudonné, 4 ans, permettaient de penser que l'on s'acheminait vers une période de régence.
Louis XIII se laissa convaincre de signer l'arrestation de MM. de Cinq-Mars, de Thou et Bouillon. On imagine l'incrédulité du souverain qui demandera plus tard si l'on n'avait pas mis un nom pour un autre en voyant celui de son favori.
Le 7 juillet, Gaston, le frère cadet du roi, avoua par lettre à Richelieu une extrême douleur pour avoir pris des liaisons et correspondances avec ses ennemis... à son frère, il révéla toutes choses dont il était coupable tout en accusant Cinq-Mars de l'avoir trompé. Il plaida cependant la cause de François de Thou, mais se garda de parler de la reine.
Le procès des conjurés
Richelieu choisit Lyon pour le déroulement du procès. Il s'y rendit par bateau, sur le Rhône, menant sous bonne garde François de Thou. Après une tentative d'évasion manquée, Cinq-Mars fut transféré de Montpellier en carrosse, entouré de six cents gardes. Le duc de Bouillon, confronté à Cinq-Mars, déclara ne rien savoir du traité et expliqua qu'il n'aurait livré Sedan « qu'en cas de la mort du roi ».
Le 10 septembre, en fin d'après-midi, les condamnés furent menés du Palais vers le lieu du supplice, place des Terreaux. Contrairement à l'usage, ce ne fut pas en charrette mais en carrosse ! Mort à son tour le 4 décembre 1642, Richelieu suivit son ancien protégé de quatre mois. Louis XIII mourut l'année suivante, le 14 mai 1643.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 13 Sep 2023 - 4:11
13 septembre 490 av. J.-C. - Petite victoire des Athéniens à Marathon
Le 13 septembre de l'an 490 av. J.-C., les Athéniens repoussent à Marathon une tentative d'invasion des Perses.
L'affaire se résout par une modeste charge militaire mais elle n'en suscite pas moins une grande émotion dans toute la Grèce et va bouleverser l'équilibre géopolitique de la région... Il n'est pas interdit de comparer cette bataille à la canonnade de Valmy (1792), elle aussi modeste mais d'une immense portée politique !
Désordres en Asie mineure
Guerrier, frise murale de Persépolis
Tout commence une génération plus tôt, en 522 av. J.-C., lorsque Darius Ier succède à Cyrus le Grand et Cambyse sur le trône des Achéménides, issu du clan royal des Axamanisiya.
Le « Grand Roi » des Perses et des Mèdes est contrarié par le soutien qu'a apporté Athènes aux cités grecques d'Asie Mineure, lorsque celles-ci se sont rebellées contre lui. Il décide de punir l'insolente.
Sous le commandement des généraux Datis et Artapherne, les Perses et leurs alliés, les Mèdes, débarquent dans la plaine de Marathon, à 35 km d'Athènes environ.
Les envahisseurs sont 100 000 selon la tradition, plus vraisemblablement 20 000. Parmi eux les redoutables Immortels, troupe d'élite du Roi des Rois. Ils ne trouvent en face d'eux que l'armée des citoyens d'Athènes, au nombre de 10 000. Les autres cités grecques ont fait défection, à l'exception de Platées, en Béotie, qui a envoyé un millier d'hommes.
Sous la conduite du stratège Miltiade, les Athéniens et leurs alliés platéens surmontent leur faiblesse numérique. Ils évitent le traditionnel corps à corps désordonné des batailles antiques et se mettent en rang, puis ils chargent les Perses au pas de course, sans se laisser impressionner par leurs impressionnantes armures.
Phalange athénienne et hoplites (vase du VIIe siècle de la Villa Giulia, Rome)
Le centre de l'armée athénienne, trop mince, est enfoncé par les Perses. Mais les autres Athéniens, sur l'aile droite, et les Platéens, sur l'aile gauche, ont raison de leurs adversaires. Ils réussissent à envelopper l'armée perse et même à se rapprocher des navires perses et les menacer.
Décontenancés par cette nouvelle manière de faire (la première bataille rangée de l'Histoire), les envahisseurs rembarquent sans demander leur reste. Mais c'est avec l'intention de contourner l'Attique par le cap Sounion et de débarquer à Athènes, en profitant de ce qu'elle est sans défense !
Miltiade les prend de vitesse. Avec les héros de Marathon, il traverse l'Attique à marche forcée et arrive à Athènes tandis que la flotte ennemie apparaît au large. Se voyant devancés, les Perses renoncent à poursuivre leur offensive et rebroussent chemin.