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mariehelene
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MessageSujet: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeMar 8 Aoû 2023 - 5:58

Rappel du premier message :

7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc

Le 7 août 1786,  Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.

Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc  (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Evènements du jour - Page 29 Chamonix-village
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)

Le mont Blanc, de maudit à convoité

Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Evènements du jour - Page 29 Saussure
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)

Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.

Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.

En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !

Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.

L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.

La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...

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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeMar 10 Sep 2024 - 7:32

Bonjour mariehelene ..


Mort de "Sissi", suite


Fin des Habsbourg


Apprenant la mort de son épouse, le vieil empereur murmure : « Rien ne me sera donc épargné sur cette terre ». Et il ajoute pour lui-même : « Nul ne sait combien nous nous sommes aimés ;».

L'empereur, il est vrai, n'est pas gâté par le sort. Avant l'assassinat de sa femme, il a connu la mort tragique de son frère Maximilien à Queretaro, au Mexique, en 1867, et le suicide de son fils Rodophe à Mayerling. La soeur de sa femme, la duchesse Sophie d'Alençon, a brûlé vive dans l'incendie du Bazar de la Charité, à Paris, en 1897.

« Der alte Herr » (le vieux Monsieur) n'est pas au bout de ses peines. Son héritier et neveu, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914. À sa mort, le 21 novembre 1916, à 86 ans, après un règne interminable de 68 ans, François-Joseph Ier laisse un trône en sursis et un empire en déconfiture.

Le destin sentimental et tragique de « Sissi » a suscité une abondante littérature et fait la gloire de Romy Schneider au cinéma, dans les films d'Ernst Maritschka (1955-1957).
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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeMer 11 Sep 2024 - 2:33

11 septembre 1917 - La dernière mission de Georges Guynemer

Le 11 septembre 1917, Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Son engagement dans la Grande Guerre et sa mort à 22 ans en feront une légende de l'aviation de combat.

L'aviation de combat fait ses preuves
Avant la Grande Guerre, dans les états-majors, peu d'officiers croient à l'utilité militaire de l'aviation. « L'aviation, c'est du sport. Pour l'armée, c'est zéro », assure le général Foch. En France, il n'y a guère que le général d'artillerie Jean-Baptiste Estienne (1860-1934) qui a perçu son potentiel. Au début du conflit, on compte 200 avions dans l'armée allemande, 190 dans la russe (!), 148 dans la française et 84 dans l'anglaise. On compte sur eux pour fournir des renseignements et c'est d'ailleurs un avion de reconnaissance qui va fournir à Joffre et Gallieni le renseignement-clé qui leur permettra d'engager la contre-offensive de la Marne.
Rapidement, les avions vont étendre leurs fonctions au bombardement et à la chasse. L'aviateur français Roland Garros imagine pour cela un dispositif qui permet à une mitrailleuse de tirer à travers l'hélice. À la fin de la guerre, l'armée française aligne 7 000 appareils, les Anglais 3 700, les Allemands 4500 et les Américains 2050 (fournis par les Français).

Pilote en herbe
Evènements du jour - Page 29 Guynemer
Georges Guynemer (24 décembre 1894, Paris ; 11 septembre 1917)

Georges Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1894. Il a 9 ans quand les frères Wright, de l'autre côté de l'Atlantique, effectuent un premier vol. Ignorant de cet événement, il ne se doute pas des conséquences qu'il aura sur sa courte existence.

Quand éclate la guerre en 1914, il est refusé dans l'infanterie puis dans la cavalerie en raison de sa constitution fragile mais réussit à s'engager dans l'aviation comme mécanicien et obtient un brevet de pilote en mars 1915.

Le voilà enfin affecté à Vauciennes, près de Compiègne, dans l'escadrille des Cigognes. Le nom de celle-ci fait référence à l'Alsace dont l'oiseau est le symbole et que les Français ambitionnent de reconquérir. 

Le jeune Guynemer abat un premier appareil ennemi le 19 juillet 1915 avec un avion simplement équipé d'une mitrailleuse montée sur affût rigide. Il est promu sergent et reçoit la médaille militaire. En décembre de la même année, après plusieurs victoires, il survit de peu à la chute de son appareil. Le jour de Noël, pour son 21e anniversaire, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Evènements du jour - Page 29 GuynemerSpad
Georges Guynemer devant son avion, le Spad III

L'As de l'aviation

Pendant la bataille de Verdun, en 1916, il est gravement blessé mais reprend l'air avec le grade de sous-lieutenant et le surnom honorifique d'As de l'aviation. Le 27 juillet, il affronte avec succès une meute de 10 avions ennemis.

Un an plus tard, devenu célèbre jusqu'en Russie, décoré par le président Poincaré de la croix de Saint-Georges, au nom du tsar, il est muté avec son escadrille dans les Flandres.

Il a déjà 53 victoires à son actif quand il décolle pour sa dernière mission à bord de son avion « Le Vieux Charles », de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle. Les Allemands identifieront son avion et sa dépouille dans un champ mais ne pourront récupérer ses restes, détruits par un bombardement.

Le destin foudroyant de ce jeune aristocrate inaugure l'épopée de l'aviation de chasse. On peut y voir une survivance de la chevalerie, avec ses codes et son honneur, dans un monde où la guerre est devenue massacre de masse.
Evènements du jour - Page 29 Guynemermonument2
Monument en l'honneur de Guynemer(photo Philippe Hupez)

Georges Guynemer a légué à l'École de l'Air sa devise : « Faire face » et une colonne a été érigée après la guerre près du lieu où il est tombé, à Poelkapelle, près d'Ypres. À son sommet une cigogne en vol. Sur le socle, le portrait de l'aviateur en médaillon et des épitaphes comme celle ci-dessus.

Un héros peut en cacher un autre
Par sa mort en pleine jeunesse, Georges Guynemer éclipse dans la mémoire nationale un autre héros de l'aviation française, René Fonck (1894-1953). Il se signale par le palmarès le plus impressionnant de toutes les aviations interalliées de la Grande Guerre : 75 victoires homologuées et 52 probables, ce qui lui vaut le titre d'As des As. À côté de lui figurent au tableau d'honneur son compagnon de combat Georges Guynemer (54 victoires) et Charles Nungesser (45 victoires).
Porte-drapeau de l'armée de l'air lors du défilé de la Victoire du 14 juillet 1919, René Fonck devient ensuite député des Vosges. Au début de l'Occupation, comme la plupart des anciens combattants, il fait confiance au maréchal Pétain, ce qui lui sera plus tard reproché, mais il ne tarde pas à s'en éloigner et aider les réseaux de résistance...


Alban Dignat

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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeMer 11 Sep 2024 - 2:39

11 septembre 2001 : Attentats à New York et Washington

Le 11 septembre 2001, pour la deuxième fois de leur Histoire après la guerre anglo-américaine de 1812, les États-Unis sont agressés sur leur propre sol.

Quatre avions de ligne sont détournés par des terroristes islamistes de la mouvance Al Qaida. Deux s'écrasent avec leurs occupants sur les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et un troisième sur le Pentagone (le ministère des armées), à Washington. Le quatrième s'écrase dans un bois de Pennsylvanie, les passagers ayant tenté au sacrifice de leur vie de maîtriser les terroristes. Au total, environ 3000 morts et disparus.
Evènements du jour - Page 29 WTC1
L'effondrement des tours ayant été filmé en direct, l'émotion est immense dans le monde...


André Larané
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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeJeu 12 Sep 2024 - 9:07

12 septembre 1940 : Découverte de Lascaux

Le 12 septembre 1940, dans une colline proche du village de Montignac, au coeur du Périgord noir, le jeune apprenti mécanicien Marcel Ravidat (18 ans) élargit avec son couteau un orifice qu'il a découvert quatre jours plus tôt avec son chien Robot. Il soupçonne à juste titre que l'orifice recèle des surprises.

Accompagné de trois garçons qu'il a rencontrés sur le chemin, Georges Agnel, Simon Coencas et Jacques Marsal, il se glisse dans la cavité et, avec sa lampe de poche, entrevoit de mystérieuses peintures sur les parois. Il fait part de la découverte à l'ancien instituteur du village, l'érudit Léon Laval, lequel en informe l'abbé Henri Breuil (63 ans), éminent spécialiste de la Préhistoire. Celui-ci se rend sur le site, appelé Lascaux, cependant que déjà les curieux s'y pressent déjà en foule...

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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeVen 13 Sep 2024 - 6:57

13 septembre 490 av. J.-C. - Petite victoire des Athéniens à Marathon

Le 13 septembre de l'an 490 av. J.-C., les Athéniens repoussent à Marathon une tentative d'invasion des Perses.

L'affaire se résout par une modeste charge militaire mais elle n'en suscite pas moins une grande émotion dans toute la Grèce et va bouleverser l'équilibre géopolitique de la région... Il n'est pas interdit de comparer cette bataille à la canonnade de Valmy (1792), elle aussi modeste mais d'une immense portée politique !

Désordres en Asie mineure
Evènements du jour - Page 29 Persepolis
Guerrier, frise murale de Persépolis

Tout commence une génération plus tôt, en 522 av. J.-C., lorsque Darius Ier succède à Cyrus le Grand et Cambyse sur le trône des Achéménides, issu du clan royal des Axamanisiya.

Le « Grand Roi » des Perses et des Mèdes est contrarié par le soutien qu'a apporté Athènes aux cités grecques d'Asie Mineure, lorsque celles-ci se sont rebellées contre lui. Il décide de punir l'insolente.

Sous le commandement des généraux Datis et Artapherne, les Perses et leurs alliés, les Mèdes, débarquent dans la plaine de Marathon, à 35 km d'Athènes environ.

Les envahisseurs sont 100 000 selon la tradition, plus vraisemblablement 20 000. Parmi eux les redoutables Immortels, troupe d'élite du Roi des Rois. Ils ne trouvent en face d'eux que l'armée des citoyens d'Athènes, au nombre de 10 000. Les autres cités grecques ont fait défection, à l'exception de Platées, en Béotie, qui a envoyé un millier d'hommes.

Sous la conduite du stratège Miltiade, les Athéniens et leurs alliés platéens surmontent leur faiblesse numérique. Ils évitent le traditionnel corps à corps désordonné des batailles antiques et se mettent en rang, puis ils chargent les Perses au pas de course, sans se laisser impressionner par leurs impressionnantes armures.
Evènements du jour - Page 29 Athenesphalange
Phalange athénienne et hoplites (vase du VIIe siècle de la Villa Giulia, Rome)

Le centre de l'armée athénienne, trop mince, est enfoncé par les Perses. Mais les autres Athéniens, sur l'aile droite, et les Platéens, sur l'aile gauche, ont raison de leurs adversaires. Ils réussissent à envelopper l'armée perse et même à se rapprocher des navires perses et les menacer. 

Décontenancés par cette nouvelle manière de faire (la première bataille rangée de l'Histoire), les envahisseurs rembarquent sans demander leur reste. Mais c'est avec l'intention de contourner l'Attique par le cap Sounion et de débarquer à Athènes, en profitant de ce qu'elle est sans défense !

Miltiade les prend de vitesse. Avec les héros de Marathon, il traverse l'Attique à marche forcée et arrive à Athènes tandis que la flotte ennemie apparaît au large. Se voyant devancés, les Perses renoncent à poursuivre leur offensive et rebroussent chemin.


Fabienne Manière
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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeVen 13 Sep 2024 - 7:02

Le premier marathon

Selon un récit tardif de Plutarque (1er siècle de notre ère), Miltiade aurait sans attendre envoyé un messager annoncer la victoire aux habitants d'Athènes, voulant à la fois les rassurer et les mettre en garde contre un débarquement de la flotte perse près de la ville.
Le messager meurt d'épuisement en arrivant sur l'Agora, au pied de l'Acropole, après quatre heures de course. Il aurait tout juste eu le temps de prononcer un mot avant de s'effondrer : « Nenikamen » (on écrit parfois « Nenikikame »), ce qui veut dire : « Nous avons gagné ».
Ce récit est une déformation du récit d'Hérodote (Histoires, VI, 105-106), lequel rapporte qu'un messager du nom de Philippidès aurait été envoyé à Sparte, avant la bataille, pour solliciter l'aide de la cité. La postérité a confondu le messager de Miltiade avec Philippidès.
Le souvenir de ce coureur est à l'origine de l'épreuve la plus prestigieuse des Jeux Olympiques de l'ère moderne, le marathon.
Evènements du jour - Page 29 Marathon

Le soldat de Marathon, Philippidès annonce la victoire (Luc-Olivier Merson, 1869, coll. part.)


Fabienne Manière
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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeSam 14 Sep 2024 - 6:10

Décès


14 septembre 1759 - Mort de Montcalm 

Le 14 septembre 1759, le marquis de Montcalm meurt des suites d'une blessure reçue la veille, lors de la bataille des Plaines d'Abraham, en bordure des fortifications de Québec.

Le général ennemi, l'Anglais James Wolfe, est lui-même mort à l'issue de la bataille en ayant assuré la victoire de ses troupes. Il va en résulter pour la France la perte de la ville de Québec et bientôt de toute la Nouvelle-France.
Evènements du jour - Page 29 Montcalm
Mort de Montcalm, estampe (BN)

La Nouvelle-France convoitée

Trois ans plus tôt a débuté officiellement la guerre de Sept Ans, véritable guerre mondiale avant l'heure. Elle oppose la France de Louis XV, alliée à l'Autriche et quelques autres États, à la Prusse, à l'Angleterre et au Hanovre.

Dans le Nouveau Monde, les hostilités ont en fait commencé avec la mort d'un officier français à Fort-Duquesne, le 28 mai 1754.

Au début, les Français du Canada remportent de nombreuses victoires avec l'appui de leurs alliés indiens (on dit aujourd'hui amérindiens, pour « Indiens d'Amérique »). Mais le commandant des troupes françaises ayant été fait prisonnier, Paris le remplace en 1756 par un marquis de la métropole, Montcalm (44 ans).

Une stratégie inédite

Le marquis, féru de la stratégie européenne de l'attaque en lignes et bataillons serrés, change de tactique. Avec un certain succès, il concentre ses offensives sur les forts, renonce aux coups de main et délaisse les alliés indiens. Mais il ne dispose pour cela que de quelques milliers d'hommes tandis que les Anglo-Américains en viennent à aligner 40.000 hommes dont 23.000 soldats de métier et le reste de miliciens.

En 1758, après une trêve relative de plusieurs mois, les Anglais lancent contre la Nouvelle-France trois offensives avec les plus grosses armées jamais réunies en Amérique du Nord ; l'une à l'ouest, dirigée contre Fort-Duquesne, l'autre au centre vers Montréal, la troisième à l'est vers la forteresse de Louisbourg et la ville de Québec.

Victoire sans lendemain

Montcalm remporte une magnifique victoire à Fort Carillon, au sud du lac Champlain, en bloquant les 15.000 soldats du général James Abercromby qui se dirigent vers Montréal avec seulement 3.600 hommes dont 400 miliciens canadiens et Indiens. Les Anglais comptent 1944 morts et blessés alors que le camp français n'en déplore que 377.

Pourtant, malgré cet exploit, il ne fait guère de doute que la conquête de la Nouvelle-France n'est que partie remise. Les Anglais peuvent encore aligner 30.000 hommes de troupes régulières face à seulement 7.400 Français.

Le gouverneur de la Nouvelle-France requiert tous les hommes de 16 à 60 ans de servir dans la milice. Faute d'hommes pour travailler les champs et assurer les récoltes, la colonie en vient à souffrir de la famine !

Montcalm, que les Canadiens connaissent maintenant très bien et qu'ils appellent couramment « Le Grand Marquis », ne peut empêcher la chute de Fort-Duquesne, qui sera rebaptisé Pittsburgh en l'honneur du Premier ministre anglais.

La chute de Québec

L'année suivante, le 20 juin 1759, une armée de 40.000 hommes appuyée par 150 vaisseaux commence le siège de Québec, que protègent 6.000 soldats. Wolfe lance ses troupes à l'attaque le 31 juillet. Les assaillants sont repoussés avec de lourdes pertes. S'ensuivent d'autres assauts infructueux pendant tout le mois d'août. Le général anglais, par ailleurs malade, décide cependant de livrer un assaut de la dernière chance.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre 1759, il débarque avec ses hommes en face de Québec, à l'anse du Foulon. Pendant la nuit, la troupe emprunte un sentier qui la mène au sommet de la falaise où est établie la ville fortifiée de Québec.

À l'aube du 13 septembre, 4.800 soldats anglais occupent déjà le plateau. L'apprenant, Montcalm accourt sans attendre de renforts.

L'affrontement se déroule « à l'européenne », prenant de court les Canadiens et les miliciens français, fauchés par centaines par une fusillade nourrie. Il dure en tout et pour tout moins d'une demi-heure. Le marquis ordonne alors de faire retraite vers la ville. Lui-même, à cheval, ferme la marche. Il est frappé par une balle juste avant de franchir, l'un des derniers, la porte Saint-Louis.

Montcalm meurt à l'aube, à cinq heures du matin. Il a, quelques moments avant, demandé à son chirurgien combien de temps il lui restait à vivre : « Quelques heures à peine », lui fut-il répondu. « Tant mieux, dit-il, je ne verrai pas les Anglais dans Québec ».

 Evènements du jour - Page 29 Camille
Camille Vignolle, ingénieur de l'école du paysage d'Angers, a suivi l'école des Beaux-Arts de Montpellier. Elle donne aujourd'hui des cours d'Histoire de l'art à Lausanne.

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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeDim 15 Sep 2024 - 4:14

15 septembre 1635 - La Martinique devient française

Le 15 septembre 1635, Pierre Belain d'Esnambuc débarque à la Martinique. Au nom du roi Louis XIII, il prend possession de cette petite île volcanique des petites Antilles au climat tropical, jusque-là délaissée par les Européens.

Demeurée française presque sans interruption jusqu'à nos jours, l'île va se peupler de colons européens et d'esclaves africains qui vont, par des mélanges multiples, constituer une communauté originale au sein de la nation française...
Evènements du jour - Page 29 Martinique-1635
La fondation de la colonie de la Martinique par les Français en 1635, Théodore Gudin, XIXe siècle, château de Versailles.

L'« 'île aux fleurs »
La Martinique a été abordée par Christophe Colomb le 15 juin 1502, lors de son quatrième voyage. Son nom viendrait selon une version poétique de la déformation phonétique de son nom indien : Matinino, que l'on traduit approximativement par « l'île aux fleurs ».
Une version plus vraisemblable serait que Christophe Colomb avait déjà donné à une autre île le nom du saint du jour, Saint Martin (fêté le 11 novembre). Il aurait en conséquence appelé cette nouvelle découverte « petite Saint Martin », soit, en espagnol Martin nino, nom qui figure sur des cartes espagnoles ou hollandaises du XVIIe siècle, puis fut francisé en Martinique.

Active colonisation

D'Esnambuc amène avec lui une centaine d'habitants de l'île voisine de Saint-Christophe dont il est le gouverneur (cette île deviendra plus tard anglaise). Il construit sans attendre le fort Saint-Pierre, à l'origine de la ville du même nom. Ce faisant, d'Esnambuc se conforme à la volonté du cardinal Richelieu d'occuper et de coloniser les îles des Antilles. L'un de ses lieutenants, la même année, occupe l'île voisine de la Guadeloupe.

Les deux îles font l'objet d'une mise en exploitation par la Compagnie des îles d'Amérique. Il s'agit d'une « compagnie à charte » ou compagnie privée qui a reçu du roi, en février 1635, différents privilèges fiscaux à charge de coloniser les îles en question (et de christianiser ses habitants).

L'objectif du roi et de son principal ministre, le cardinal Richelieu, est avant tout d'approvisionner la métropole en sucre, une denrée de luxe traditionnellement achetée dans les pays musulmans et qui occasionne d'importantes sorties de métaux précieux. Selon la doctrine mercantiliste de l'époque, ces sorties de numéraire sont le principal facteur d'appauvrissement de l'État.

La Compagnie organise la venue d'esclaves noirs du Sénégal, de Guinée et d'Angola, en vue de cultiver la canne à sucre. Les plantations, aussi appelées « habitations », généralement d'une centaine d'hectares, sont confiées à des officiers et aristocrates avides d'aventures.

Une histoire mouvementée

En 1636, les Indiens Caraïbes, premiers habitants de l'île, se soulèvent une dernière fois et obtiennent le droit de se replier dans la partie orientale de l'île, la Cabesterre. Les derniers Caraïbes finiront par se fondre avec les esclaves et les colons.

En 1664, le roi Louis XIV remplace la Compagnie des îles d'Amérique, dont la gestion est chaotique et suscite de nombreux conflits avec les planteurs, par une nouvelle compagnie : la Compagnie des Indes orientales. Pour tenter de codifier les rapports entre maîtres et esclaves, le marquis de Seignelay, fils du grand Colbert, édicte en 1685 un texte qui sera plus tard connu sous le nom de Code Noir.

Les disputes entre colons, les révoltes d'esclaves et les guerres avec les autres puissances coloniales, Hollande et Angleterre, font longtemps le quotidien de l'île. À plusieurs reprises, au XVIIIe siècle, les Anglais s'en emparent.

Le 23 juin 1763, aux Trois-Ilets, l'île voit naître Rose Marie-Josèphe Tascher de la Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon et impératrice des Français. À cette époque-là, la Martinique compte déjà près de 100 000 habitants dont environ 80% d'esclaves noirs ou métis, 8% de libres de couleur et 12% de blancs (elle en a 400 000 en 2018, sur 1100 km2).

Quand éclate la Révolution et que la France entre en guerre contre l'Angleterre, celle-ci met très vite la main sur l'île : en janvier 1794, une escadre sous les ordres de l'amiral Jervis débarque six mille hommes près de Fort-de-France. Quand les planteurs prennent connaissance de l'abolition de l'esclavage par la Convention, le 4 février 1794, ils se détournent de la République et prennent le parti de l'envahisseur. Faute de soutien, les neuf cents hommes de  la garnison française, commandée par le général Donatien de Rochambeau (fils d'un général qui participa à la guerre d'indépendance des États-Unis) sont rapidement contraints de capituler...

L'île reviendra à la France en 1802 à la suite de la paix d'Amiens. L'amiral Villaret-Joyeuse envoyé par le Premier Consul pour en prendre la direction en qualité de capitaine général se gardera d'appliquer le décret de Pluviose et les esclaves de Martinique devront attendre l'abolition définitive de 1848 pour être enfin affranchis.

Le 8 mai 1902, l'île est victime de l'éruption dramatique de la Montagne Pelée. La ville de Saint-Pierre et ses 28 000 habitants sont anéantis. Depuis le 19 mars 1946, la Martinique est un département d'outre-mer de la République française.

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Alban Dignat a enseigné l'Histoire au lycée, en France mais aussi à Meknès (Maroc), Tananarive (Madagascar) et Bangui (Centrafrique). Il suit avec un intérêt tout particulier l'histoire coloniale et l'histoire des Afriques.
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MessageSujet: Re: Evènements du jour   Evènements du jour - Page 29 Icon_minitimeLun 16 Sep 2024 - 7:21

16 septembre 1936 - Le Pourquoi pas ? de Charcot sombre en Islande

Au matin du 16 septembre 1936, après douze heures de tempête, le Pourquoi pas ? se brise sur des récifs de la côte islandaise peu après avoir quitté le port de Reikjavik.

L'explorateur Jean-Baptiste Charcot (69 ans) disparaît dans le naufrage ainsi que trente-neuf hommes d'équipage. 23 corps seront retrouvés. On compte un seul survivant, le maître timonier Gonidec.

« Pourquoi pas ? »

Le curieux nom de ce navire d'explorations polaires vient de ce que, dans son enfance, le commandant Jean-Baptiste Charcot répondait « Pourquoi pas ? » à ceux qui doutaient de sa volonté de devenir marin et explorateur des terres polaires.

Evènements du jour - Page 29 Pourquoipas
L'équipage du Pourquoi pas

Passion
Evènements du jour - Page 29 Jb-charcot
Jean-Baptiste Charcot (Neuilly-sur-Seine, 15 juillet 1867  ; 16 septembre 1936)

Fils d'un célèbre neurologue de l'hôpital de la Salpêtrière (Paris) et lui-même médecin, Jean-Baptiste Charcot utilise la fortune paternelle pour assouvir sa passion de l'exploration. En 1905, il cartographie la péninsule antarctique, au sud du Chili, à bord d'un trois-mâts goélette de 245 tonneaux à vide, Le Français.

Au terme de l'expédition, l'explorateur doit abandonner son navire, hors d'état de naviguer. Il le revend à Buenos Aires et rentre en France à bord d'un paquebot. Là, il apprend que sa femme, la petite-fille de Victor Hugo, a demandé et obtenu le divorce... pour abandon du domicile conjugal !

Mais, fort d'une gloire nouvelle, l'explorateur... se remarie et obtient assez de subventions pour armer un nouveau navire de 445 tonneaux, le Pourquoi pas ? - Sa nouvelle femme en est la marraine et le président Paul Doumer le parrain.

Le Pourquoi Pas ? dans les glaces du GroenlandIl repart vers l'Antarctique pour une nouvelle campagne d'exploration de la péninsule de Graham pendant l'année 1909. Il baptise une baie du prénom de sa nouvelle épouse, Marguerite.

Pendant la Première Guerre mondiale, Jean-Baptiste Charcot sert comme lieutenant de vaisseau dans la Marine.

Sitôt la guerre finie, l'insatiable explorateur reprend avec le Pourquoi pas ? ses campagnes polaires.

En 1934, il installe au Groenland la mission ethnographique du jeune Paul-Émile Victor, qui veut étudier les Inuits. Celui que l'on surnomme le «gentleman des pôles» continue de sillonner l'Atlantique nord jusqu'à sa fin tragique, un matin de septembre. Des obsèques nationales ont lieu à Notre-Dame de Paris.

Fabienne Manière Evènements du jour - Page 29 Fabienne1
Ancienne élève de l'École des Chartes, Fabienne Manière supervise un service d'archives historiques aux Archives nationales.
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