Le temps, le climat et l’air que nous respirons Chaque année, le 23 mars, l’Organisation météorologique mondiale, ses
188 Membres et la communauté météorologique tout entière célèbrent la
Journée météorologique mondiale autour d’un thème particulier.
Cette Journée commémore l’entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la
Convention de l’OMM portant création de l’Organisation.
L’OMM est devenue une institution spécialisée du système des Nations Unies en
1951. Cette année, la Journée météorologique mondiale a pour thème «Le
temps, le climat et l’air que nous respirons».La création de l’OMM a
contribué au progrès rapide des sciences météo-climatiques, des technologies connexes et de la coopération internationale.
Cette évolution, s’est vite traduite par la mise en place de systèmes opérationnels d’envergure mondiale pour la protection des personnes et des biens et l’atténuation des effets des catastrophes naturelles, ainsi que par la mise en uvre de toute une série
d’activités socio-économiques menées au profit d’un développement
durable défini comme le développement qui satisfait les besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de
satisfaire les leurs.
Aujourd’hui, plus que jamais, on s’aperçoit que l’économie mondiale
est de plus en plus sensible au temps et au climat. Pratiquement toutes
les activités humaines sont soumises à l’influence du temps, du climat
et de l’eau, et un nombre croissant de ces activités disposent d’une
marge de man uvre de plus en plus réduite pour faire face aux risques.
En 2000, l’Organisation des Nations Unies a affiné et recentré sa
stratégie en faveur d’un développement social et économique respectueux
de l’environnement en incitant ses membres à atteindre les objectifs de
développement pour le Millénaire, à savoir la réduction de moitié du
pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau potable, la résolution des problèmes de
vulnérabilité, d’évaluation des risques et de lutte contre les
catastrophes, y compris la prévention, l’atténuation des effets,
l’organisation préalable, les interventions en cas de catastrophes et
les opérations de relèvement après les catastrophes, le traitement des
questions relatives aux changements climatiques, y compris la
surveillance, la projection et la mise en oeuvre de stratégies
pertinentes aux niveaux national, régional et international et la mise
en place d’un partenariat mondial pour le développement.
Ces objectifs ont été développés dans le Plan de mise en oeuvre du
Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg 2002).
Les progrès accomplis en ce qui concerne l’observation à distance à
l’aide de Radars, de satellites et autres moyens de surveillance, le
traitement des données et les communications ont permis de renforcer
considérablement la compréhension scientifique des processus dynamiques
et physiques qui se produisent dans l’atmosphère et les océans et de
leurs interactions avec les autres composantes du système terrestre.
Ces progrès ont débouché sur une amélioration sans précédent de la
qualité et de l’exactitude des prévisions et des alertes
météorologiques. Il est désormais possible d’établir des prévisions
météorologiques déterministes sept à dix jours à l’avance dans les
régions extra tropicales et trois à quatre jours à l’avance dans les
régions tropicales.
Si cette évolution a grandement contribué au bien-être de
l’humanité, il a cependant fallu faire face à de nouveaux problèmes,
tels que la concentration accrue de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère, le changement climatique, l’appauvrissement de la couche
d’ozone stratosphérique, la raréfaction des ressources en eau douce et
la pollution croissante de l’atmosphère et des eaux.
Parallèlement, l’aggravation des conséquences des phénomènes
météorologiques et climatiques extrêmes - notamment des cyclones
tropicaux, des inondations, des sécheresses et des vagues de froid ou
de chaleur - dans plusieurs parties du monde fait peser une menace
considérable sur le développement durable.
Les observations météorologiques peuvent aussi être l'occasion de dresser un tableau façon livre des records...
- La moyenne annuelle des précipitations la plus faible du monde
a été enregistrée à Arica (Chili). Au cours des 59 dernières années, la
moyenne annuelle n'a atteint que 0,8 mm.
- La moyenne annuelle des précipitations la plus élevée du monde
a été enregistrée à Lloro (Colombie). Au cours des 29 dernières années,
la moyenne annuelle a atteint 13 230 mm.
- La température la plus élevée du monde (58 °C) a été enregistrée à El Azizia (Libye), le 13 septembre 1922.
- La température la plus basse du monde (-89.4°C) a été enregistrée à Vostok (Antarctique), le 21 juillet 1983.
- Le grêlon le plus gros (environ 45 cm de circonférence, plus
de 14 cm de diamètre) a été ramassé et mesuré à Coffeyville, dans le
Kansas, aux États-Unis, le 3 septembre 1970. Il pesait 755 grammes. Le
plus souvent, le diamètre des grêlons est inférieur à 5 cm.
- La chute de neige la plus importante du monde a eu lieu à
Silver Lake, dans le Colorado, aux États-Unis, le 15 avril 1921. Un
manteau de 190 cm d'épaisseur s'est formé en moins de 24 heures.
- Le flocon de neige le plus gros (il mesurait 20,3 cm sur 30,4 cm) du monde est tombé à Bratsk, en Sibérie, en 1971.
Entre 1992 et 2001, les catastrophes naturelles liées au temps et au
climat ont tué environ 622 000 personnes, affecté la vie de plus de
deux milliards d'individus, laissé derrière elles des millions de
personnes sans-abri, dévasté des terres arables et contribué à la
propagation des maladies.
Certaines études ont démontré que le nombre des catastrophes naturelles
liées au climat a été multiplié par trois au cours de ces trente
dernières années.
Quatre-vingt dix pour cent des catastrophes naturelles qui ont tué 1,2
millions de personnes entre 1980 et 2000 et causé plus de 900 milliards
de pertes économiques ont été liés à des phénomènes
hydro-météorologiques, rappelle l'agence. « La plupart des activités socio-économiques sont influencées par le
climat, l'eau et les mesures pour répondre aux risques », de sorte que
la prévisibilité acquiert un caractère déterminant. L'OMM a pour membres 188 pays et territoires et travaille en étroite
coopération avec leurs services météorologiques et hydrologiques
nationaux, en particulier dans les pays en développement. « Il n'est pas possible d'empêcher les catastrophes naturelles, mais on
peut minimiser les pertes en vies humaines et les dommages par une
meilleure gestion du risque fondée sur de meilleures observations », a
dit Patrick Jarraud, secrétaire général de l'OMM.