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Sujet: Evènements du jour Mar 8 Aoû 2023 - 5:58
Rappel du premier message :
7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc
Le 7 août 1786, Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.
Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)
Le mont Blanc, de maudit à convoité
Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)
Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.
Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.
En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !
Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.
L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.
La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 26 Sep 2023 - 5:29
26 septembre 1859 : La Légende des Siècles
Le 26 septembre 1859 paraît La Légende des Siècles, monument poétique de Victor Hugo. Le poète romantique s'est volontairement exilé à Guernesey pour protester contre le coup d'État de Napoléon III. Il acquiert avec cette oeuvre une stature de prophète.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 26 Sep 2023 - 7:11
26 Septembre 1985 - Création des restos du coeur par Michel Colucci(Coluche)
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 27 Sep 2023 - 5:58
27 septembre 52 av. J.-C. : Vercingétorix se rend à César devant Alésia
C'est aux alentours du 27 septembre de l'an 52 av. J.-C. que Vercingétorix, jeune chef gaulois, se rend à Jules César. Sa reddition met fin au siège de l'oppidum d'Alésia par les Romains et à la résistance gauloise.
Après la terrible guerre des Gaules, qui a sévi près de sept ans, l'ensemble des peuples établis entre le Rhin et les Pyrénées passe sous la rude domination de Rome… Ce faisant, ils évitent une invasion par les peuples germains, plus pressants que jamais sur la rive droite du Rhin.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 27 Sep 2023 - 6:10
27 septembre 1748 - Abolition des galères
Le 27 septembre 1748, une ordonnance du roi Louis XV abolit l'institution des galères et incorpore ces dernières dans la marine royale. Les forçats sont désormais internés dans des prisons côtières ou dans des navires hors service, notamment à Toulon, dans ce qui sera le bagne.
Résurgence du travail forcé sur les navires
C'est à Jacques Coeur, marchand et Grand Argentier du roi, que revint l'idée de recruter de force des rameurs à l'image de ce qui se faisait déjà sous l'Antiquité romaine. Comme il faisait face à une pénurie d’embauche de marins qui menaçait son négoce, il proposa à Charles VII de procéder à des enrôlements de force et lui demanda d’autoriser l’utilisation des « méchantes gens » responsables de l’insécurité dans les villes, en tant que mariniers-avironneurs.
Le 22 janvier 1443, Charles VII, convaincu, se décida à suivre les conseils de son Argentier et lui accorda le « privilège » d’enrôler par tous les moyens, y compris la force, et à condition de leur fournir une convenable rémunération, les « personnes oyseuses, vagabondes et autres caïmans » qui troublaient l’ordre et la paix des cités du littoral. Ainsi Cœur venait-il de fonder les bases de ce vieux bagne, de cette institution qui plus tard, et durant des siècles, porterait le nom infamant de « galères ».
Depuis 1560, où une ordonnance de Charles IX avait institué une peine de réclusion d'un minimum de dix ans, les condamnés étaient enchaînés à leur banc. À leurs côtés, les engagés volontaires n'étaient pas enchaînés. Quand la galère coulait, ceux-ci pouvaient tenter de survivre si, du moins, ils savaient nager... Les condamnés quant à eux coulaient avec l'épave. Les uns et les autres formaient... la chiourme.
Naissance de la Royale
Les galères s'étaient multipliées au siècle suivant, sous le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil avait manifesté sa volonté de dominer les mers comme le continent et il avait confié à son ministre Colbert le soin de créer une marine digne de ce nom, rivale des marines anglaise et hollandaise.
Colbert avait d'abord acheté des navires à l'étranger avant de lancer une industrie navale en France même. Dès 1677, la France comptait 116 vaisseaux dont douze de premier rang, avec 74 à 120 canons. Au total plus de 6000 canons.
Le marquis de Seignelay et le duc de Vivonne, général des galères et amiral de la Marine du Levant en construction à Marseille en 1679. (Château de Versailles)
Les galères royales basées à Toulon étaient au nombre d'une quarantaine. Ces bateaux longs et bas, à un pont et deux mâts, étaient armés de canons à l'avant. À l'arrière, ils étaient surmontés du carrosse ou tabernacle, où se tenaient les officiers.
Chaque galère était placée sous le commandement de quatre officiers d'épée (des gentilshommes). Ils avaient sous leurs ordres une centaine de soldats, appelés bas-officiers, qui faisaient office de geôliers. Parmi eux les argousins, qui ferraient les galériens, et les pertuisaniers, qui surveillaient ceux-ci lors des corvées.
Les rameurs étaient des... esclaves turcs achetés sur les marchés de Livourne, de Gênes ou de Malte, ainsi que des condamnés de droit commun. À ceux-là s'ajoutaient de malheureux vagabonds, des huguenots ou encore des faux-saulniers, coupables de contrebande sur le sel. Ils dormaient ordinairement sur leur banc et vivaient dans une puanteur à peine supportable.
Saint Vincent de Paul s'était indigné mais en vain du sort de ces hommes. Leur malheur était le prix à payer pour la gloire de la « Royale », surnom encore actuel de la marine française.
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 28 Sep 2023 - 2:38
28 septembre 1958 - Référendum sur la Constitution de la Ve République
Le 28 septembre 1958, les Français votent par référendum pour une nouvelle Constitution.
Affiche du référendum
Par leur vote, ils entérinent le retour du général Charles de Gaulle au pouvoir, avec l'espoir d'en finir avec l'instabilité ministérielle caractéristique de la IVe République et surtout la guerre d'Algérie... Celle-ci allait pourtant durer quatre longues années supplémentaires avant de se terminer sur une rupture douloureuse.
https://vimeo.com/134207302
Conférence de presse du Général De Gaulle à Matignon, source : INA
Une Constitution sur mesure
Fortement inspiré par le général de Gaulle, le projet de Constitution est rédigé en deux mois par un Comité consultatif constitutionnel de 39 membres, sous l'autorité de Michel Debré, garde des sceaux. Il est approuvé par près de 80% des votants métropolitains (avec 15% d'abstentions).
Le même jour, les possessions françaises d'outre-mer (les colonies) approuvent également par référendum leur intégration dans une Communauté française, préalable à leur indépendance. Seule, la Guinée rejette la Communauté. Elle devient ipso facto indépendante (abandonnée du jour au lendemain par les administrateurs français, l'ancienne colonie va sombrer dans l'anarchie et l'horreur sous la férule de Sékou Touré).
Conformément à la nouvelle Constitution, un collège électoral composé des parlementaires et d'autres élus se réunit le 21 décembre et, sans surprise, élit Charles de Gaulle à la présidence de la République.
Le nouveau président est investi officiellement dans ses fonctions par son prédécesseur, René Coty, le 8 janvier de l'année suivante. Il nomme aussitôt le fidèle Michel Debré au poste de Premier ministre. De ce jour date la naissance de la Ve République.
Entêtement gaullien
La nouvelle Constitution met fin à l'instabilité gouvernementale qui caractérisait le régime de la IVe République, issu de la Libération. Au moins en apparence, elle fait de la Ve République naissante un régime semi-présidentiel.
La nouvelle Constitution confie le pouvoir législatif à deux chambres, l'Assemblée nationale et le Sénat qui, ensemble, composent le Parlement.
Le président nomme le Premier ministre et, sur proposition de celui-ci, les autres membres du gouvernement. Le Premier ministre doit engager sa responsabilité devant l'Assemblée nationale. Lorsque celle-ci la lui refuse par une motion de censure ou en d'autres circonstances qui le justifient, le président est en droit de dissoudre l'Assemblée nationale (il ne peut renouveler la dissolution dans l'année qui suit).
• Le président peut prendre l'initiative d'un référendum concernant l'organisation des pouvoirs publics.
• En vertu de l'article 16, il peut même exercer tous les pouvoirs « lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité du territoire » sont menacés.
Un Conseil constitutionnel de 9 membres, sorte de Cour suprême à l'américaine, est garant de la constitutionnalité des lois.
Notons que la Constitution ne dit rien du mode d'élection des députés. Le général de Gaulle avait ouvertement rejeté la proposition de Michel Debré de graver dans le texte le principe de l'élection au suffrage uninominal majoritaire à deux tours. Il avait considéré que le mode d'élection (scrutin majoritaire uninominal ou scrutin de liste à la proportionnelle) devait pouvoir être adapté aux circonstances.
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 29 Sep 2023 - 3:30
C'est d'actualité...
29 septembre 1793 : Loi du « maximum général »
Le 29 septembre 1793, en pleine Terreur, les députés de la Convention votent la loi du « maximum général » qui bloque les salaires et les prix, pour donner satisfaction aux sans-culottes qui s'indignent des pénuries et proclament haut et fort : « Guerre aux accapareurs ». La loi impose un prix maximum pour les produits de première nécessité, variable selon les régions et en général supérieur d'un tiers aux prix courants de 1790. Le maximum des salaires est quant à lui de moitié supérieur au niveau moyen de 1790.
C'est la première fois qu'un gouvernement intervient de la sorte sur le marché. Mais cette première forme d'économie administrée se solde par une impopularité sans précédent. Instantanément, les greniers et les magasins se vident de leurs marchandises. Chacun achète tout ce qu'il peut pendant qu'il est temps et les paysans dissimulent leurs récoltes plutôt que de les vendre à vil prix. Le gouvernement tente de réagir en appliquant des peines très dures aux contrevenants, y compris la prison et la guillotine.
clairette Animatrice
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 29 Sep 2023 - 7:57
coucou, le 29, c'est aussi çà Lundi 29 septembre : Journée mondiale du coeur
Salle de presse de l'Inserm https://presse.inserm.fr › C est dans l air La Journée mondiale du cœur, organisée chaque année le 29 septembre, vise à mieux faire connaître au grand public les facteurs de risque liés aux maladies ... Autres questions c'est aussi la saintMichel
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 29 Sep 2023 - 8:12
Bonjour clairette et merci de me lire .
Oui, aujourd'hui c'est la fête des "mimi" que j'embrasse ..
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 30 Sep 2023 - 5:41
30 septembre 1891 - Mort piteuse d'un général
Le 30 septembre 1891, le général Georges Boulanger se suicide sur la tombe de sa maîtresse, à Ixelles, près de Bruxelles. C'est la fin d'une péripétie qui a fait craindre un moment que la IIIe République française ne soit renversée par un coup d'État.
Un fringant militaire
Le général Boulanger (chromo de l'époque)
Promu colonel pendant la guerre franco-prussienne, Boulanger devint en 1880, à 41 ans, le plus jeune général de l'armée française.
En 1886, le leader du parti radical Georges Clemenceau fit de cet officier à la belle prestance un ministre de la Guerre. Par des mesures peu coûteuses et d'un bel effet, comme de peindre les guérites en tricolore, Boulanger raviva les espérances des ennemis de la République, des citoyens déçus par le régime des partis et de tous ceux qui rêvaient d'une revanche militaire sur l'Allemagne, victorieuse en 1870.
On le surnomma « brave général » ou « général Revanche ». Ses partisans formèrent une troupe hétéroclite de mécontents, de la gauche radicale à la droite bonapartiste ou monarchiste.
La crise économique dans laquelle était plongé le pays depuis les années 1880 contribua à sa popularité.
Dans une tentative de se défaire du trop séduisant général, le gouvernement l'expédia à Clermont-Ferrand avant de le mettre à la retraite des cadres de l'armée. Mais cela lui permit de se faire élire dans plusieurs départements dont Paris, le 27 janvier 1889.
Les dirigeants de la République craignirent qu'il ne marche sur l'Élysée et ne commette un coup d'État comme ses partisans le lui demandaient. Mais Boulanger n'était pas du genre téméraire et plutôt que de rejoindre ses partisans, préféra retrouver sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains...
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 1 Oct 2023 - 8:10
1er octobre 1946 - Le procès de Nuremberg
Le 1er octobre 1946 est rendu le verdict du procès ouvert à Nuremberg (Nürnberg), en Bavière, le 14 novembre 1945.
C'est le plus grand qu'ait eu à connaître l'Histoire et le premier qui ait mis en accusation un régime politique, celui fondé par Hitler en 1933. Il a permis de traîner 24 dirigeants allemands sur le banc des accusés sous l'inculpation de crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l'humanité.
Le procès de Nuremberg
Les quatre juges du Tribunal et leurs suppléants représentent les quatre pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : États-Unis, URSS, Grande-Bretagne et France (le juge français s'appelle Henri Donnedieu de Vabres).
Les Soviétiques n'obtiennent heureusement pas que les nazis se voient imputer le massacre de Katyn... Les autres crimes qui leur sont imputés sont suffisamment accablants et avérés, en particulier ceux relatifs à la Shoah, pour justifier la condamnation à la pendaison de Göring, von Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streichner, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart et Bormann (en fuite ou disparu).
Hess, Funk, Dönitz, Raeder, von Schirach et Speersont condamnés à la prison. De façon quelque peu surprenante, Schacht, von Papen et Fritzche sont acquittés.
Les seconds procès de Nuremberg
Une seconde vague de procès a lieu l'année suivante à l'initiative des Américains seuls. L'un d'eux juge les responsables des Einsatzgruppen de la Schutzstaffel (SS), qui pratiquèrent le génocide par balles en Europe orientale. Il débouche le 10 avril 1948 sur la condamnation à mort de 14 des 24 inculpés (4 seulement seront exécutés : Ohlendorf, Naumann, Blobel, Braune).
Les procès de Nuremberg ont un grand retentissement dans le monde entier et donnent le sentiment que justice est faite concernant les crimes nazis. Mais il faudra attendre le procès d'un second couteau, Adolf Eichmann, à Jérusalem, le 11 avril 1961, pour que l'opinion occidentale distingue parmi ces crimes la spécificité du génocide.
clairette Animatrice
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 1 Oct 2023 - 9:17
c'est aussi la fête des grands pères[img][/img] gros bisous à tous
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 1 Oct 2023 - 10:02
Bonjour clairette , je le suis , arrière grand père aussi , ça ne me rajeuni pas, mais quel bonheur !
Bonne journée clairette et encore merci de me lire
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 2 Oct 2023 - 5:40
2 octobre 1370 - Du Guesclin reçoit l'épée de connétable
Le 2 octobre 1370, dans sa résidence de l'hôtel Saint-Pol, dans le quartier parisien du Marais, le roi Charles V le Sage octroie à Bertrand Du Guesclin le titre de connétable en reconnaissance des services rendus.
Le titre de connétable correspond au Moyen Âge aux fonctions modernes de chef d'état-major. Le mot vient du latin comes stabuli, qui désigne le comte de l'étable (aussi appelé grand écuyer).
Du Guesclin reçoit l'épée de connétable des mains de Charles V, miniature, bibliothèque Sainte-Geneviève.
Mercenaire et Breton
Né un demi-siècle plus tôt au château de La Motte-Broons, près de Dinan, dans le duché de Bretagne alors indépendant, Bertrand Du Guesclin se signale très tôt par son caractère combatif (et sa laideur). Il fait ses premières armes dans la guerre de la Succession de Bretagne, aux côtés de Charles de Blois, le candidat du roi de France.
Dès 1350, sans attendre la fin du conflit, il entre au service du roi de France Jean II le Bon. Mais c'est surtout au service de son fils Charles V qu'il va déployer toute son énergie. C'est ainsi qu'en 1364, il bat à Cocherel les troupes du roi de Navarre Charles le Mauvais.
Là-dessus, toujours en quête d'aventure, il revient en Bretagne, au secours de Charles de Blois. Mais il se fait battre et même capturer à Auray par les Anglais du Prince Noir, alliés du camp rival, le 29 septembre 1364. La bataille, qui voit aussi la mort de Charles de Blois, met fin à la guerre bretonne.
La bataille d'Auray, 29 septembre 1364 (miniature de Jean Cuvilier, Chanson de Bertrand du Guesclin, vers 1380, Bristish Library)
Connétable et Français (ou presque)
De retour à Paris, le mercenaire reçoit donc du roi le titre de connétable malgré les réticences des courtisans et des princes qui supportent mal le rude caractère du Breton.
En l'honorant ainsi, le roi veut s'attacher son concours pour chasser les Anglais des dernières provinces qui leur restent sur le Continent et en finir avec une guerre qui n'a que trop duré (on ne l'appelle pas encore guerre de Cent Ans).
Le chevalier breton, célèbre pour sa laideur tout autant que sa vigueur et son talent de stratège, accepte l'honneur qui lui est fait par le Conseil du roi et va s'en acquitter avec succès pendant les dix années qui lui restent à vivre.
Dur à la tâche, il évite les batailles rangées et fait méthodiquement le siège des places fortes que possèdent encore les Anglais sur le Continent, en faisant usage de l'artillerie naissante. Pas moins de 32 bouches à feu sont mises en batterie en 1374 devant le château de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il ne rechigne pas à la ruse. Ainsi lui arrive-t-il de s'emparer d'un château avec des soldats déguisés en bûcherons.
À la fin, Du Guesclin chasse les Anglais de Normandie, de Guyenne, de Saintonge et du Poitou. Il fait également la chasse aux routiers qui sèment la désolation. Il meurt de maladie à 60 ans, le 13 juillet 1380, en assiégeant un de leurs repaires, à Châteauneuf-de-Randon, en Gévaudan. Le gouverneur de la place se rend et vient solennellement déposer les clés de la forteresse sur le cercueil du héros !
Bertrand du Guesclin, en hommage aux services rendus, est inhumé dans la nécropole royale de Saint-Denis. Le roi le suit de peu dans la mort, le 16 septembre 1380.
Le siège de Brest par Du Guesclin en 1373 (miniature du XVe siècle, BN)
André Larané
clairette Animatrice
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 2 Oct 2023 - 7:03
coucou Mimi. également
[size=30]2 octobre 1535[/size]
Jacques Cartier, navigateur malouin, découvre le Canada.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 2 Oct 2023 - 7:35
Bonjour clairette oui c'est exact pour Jacques Cartier . Merci pour ta participation .
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 3 Oct 2023 - 7:26
3-18 octobre 1940 - Premier statut des Juifs
Aux premiers mois de l'Occupation, le gouvernement de Vichy édicte un statut des Juifs. La loi est publiée au Journal officiel le 18 octobre 1940 mais est datée du 3 octobre. Elle vise à dissuader les Allemands d'intervenir dans les affaires intérieures de la France, quelques jours après qu'ils aient publié une ordonnance pour le recensement des juifs en zone occupée.
Ce premier statut des Juifs exclut les Français identifiés comme juifs de la plupart des fonctions publiques et de nombreuses autres professions. En dépit de son aspect scandaleux, il passe à peu près inaperçu. Il est vrai que les Français se confrontent au même moment aux difficultés du quotidien et dans la presse, peu de journaux s'intéressent à la question juive, à l'exception notable du Matin, quotidien collaborationniste et proche des nazis...
Publication du premier statut des juifs par le Matin - 19 octobre 1940
Un avatar de l'antisémitisme français
Assommée par la défaite, la France s'est abandonnée en juillet 1940 à une coalition de jeunes technocrates issus d'une grande banque d'affaires, la banque Worms, et de politiciens impatients de rompre avec la politique antérieure et de revenir à ce qu'ils considèrent comme des valeurs nationales menacées : la terre, la patrie, la religion etc. Les nouveaux dirigeants aspirent à réformer les institutions, reconstruire le pays et préparer la revanche par le biais d'une hypothétique « Révolution nationale ». Ils appartiennent à la droite comme à la gauche. Dans le gouvernement présidé par le Maréchal Pétain, le vice-président du Conseil Pierre Laval est lui-même un ancien député socialiste, de même que le ministre de l'Intérieur Adrien Marquet, ancien maire de Bordeaux. L'un et l'autre ont évolué vers la Collaboration par pacifisme.
Raphaël Alibert (17 février 1887, Saint-Laurent-Lolmie ; 5 juin 1963, Paris)
Parmi ces hommes, plusieurs s'avouent antisémites, dans le droit fil des idées nauséeuses exprimées à la fin du siècle précédent par Édouard Drumond dans La France juive et reprises par l'Action française. C'est au moins le cas de Raphaël Alibert, un juriste proche du mouvement de Charles Maurras et appelé à devenir ministre secrétaire d'État à la Justice dans le premier gouvernement de Vichy. La défaite et l'occupation allemande font son affaire. Le 1er juillet 1940, il aurait confié au ministre du Travail Charles Pomaret à propos des juifs : « Je leur prépare un texte aux petits oignons ». Mais ce témoignage tardif, publié en 1968, est sujet à caution d'autant que l'on n'a gardé aucune trace du supposé projet de statut par Alibert.
En attendant, dès juillet 1940, sitôt les pleins pouvoirs octroyés à Pétain et à son gouvernement, Pierre Laval et Adrien Marquet prennent contact avec Otto Abetz, représentant du IIIe Reich dans la zone occupée, pour savoir ce qu'attendent les Allemands et se montrer conciliant envers eux. Il serait ainsi question de créer un parti unique, d'interdire la franc-maçonnerie et d'exclure les juifs de la fonction publique. À sa manière roublarde, Laval se garde de promettre quoi que ce soit. Son gouvernement a bien assez de soucis pour ne pas en rajouter avec la question juive et les nazis eux-mêmes s'en tiennent encore à la mise hors-la-loi ou à l'expulsion de leurs Juifs sans qu'il soit question de les exterminer (la Solution finale n'émergera qu'à l'automne 1941).
Le gouvernement de Vichy n'en conduit pas moins pendant l'été 40 une campagne contre les étrangers et ceux qui auraient été trop rapidement naturalisés, les communistes qui ont fait allégeance à Staline et approuvé le pacte germano-soviétique, les francs-maçons réputés hostiles aux valeurs nationales, les politiciens et les fonctionnaires responsables de la défaite...
C'est ainsi que, par un décret-loi du 22 juillet 1940, le Garde des Sceaux Alibert engage la révision de tous les décrets de naturalisation depuis la précédente loi du 10 août 1927, à laquelle il était reproché d'avoir trop grandement facilité les naturalisations (cette loi sera mise à profit dans les années ultérieures pour dénaturaliser 7 000 juifs français). Le 13 août 1940, une loi interdit les associations secrètes, autrement dit la franc-maçonnerie. Trois jours plus tard, le 16 août 1940, une nouvelle loi interdit l’exercice de la médecine aux praticiens étrangers, à ceux qui ont acquis la nationalité française après 1927 et à ceux qui, nés en France, sont de père étranger. Enfin, le 27 août 1940, le gouvernement abroge le décret-loi Marchandeau du 21 avril 1939 qui réprimait les injures à connotation raciale ou religieuse (et donc la propagande antisémite).
Affiche conforme à l'ordonnance allemande du 27 septembre 1940
C'est enfin au Conseil des ministres du 10 septembre 1940 que le gouvernement s'entretient pour la première fois des Juifs suite à une communication du général Benoît de La Laurencie, délégué général du gouvernement français auprès des autorités d'occupation à Paris, qui fait part de l'intention des Allemands de recenser les Juifs de la zone occupée.
À Vichy, on s'émeut de ce projet qui viole la convention d'armistice, met en cause l'unité du territoire national et ignore le fait qu'en France, on ne distingue pas les citoyens selon la religion ou autrement. Le ministre des Affaires étrangères Paul Baudoin rédige une protestation qui est remise le 25 septembre à la commission d'armistice, à Wiesbaden.
Faisant fi de la protestation, les Allemands promulguent leur ordonnance le 27 septembre 1940 : ils exigent que les commerçants juifs de la zone occupée placent l'écriteau « Juif » sur leur devanture et demandent à l'administration de la zone occupée de recenser les Juifs avant le 20 octobre suivant. N'y trouvant rien à redire, la plupart des fonctionnaires s'exécutent, y compris même le jeune préfet d'Eure-et-Loir, Jean Moulin...
À Vichy, le Conseil de cabinet se réunit le 30 septembre pour débattre de l'ordonnance, en vue du Conseil des ministres du lendemain. Paul Baudoin notera dans son Journal : « Le Conseil de cabinet, de 17 heures à 19 heures, est consacré à l’étude du statut des Juifs qui doit être discuté au Conseil des ministres de demain. Il est maintenant évident que le seul moyen d’empêcher l’application par les Allemands en zone occupée de mesures draconiennes antijuives – la Délégation générale à Paris nous a annoncé qu’elles étaient imminentes – est d’édicter un certain nombre de mesures beaucoup plus modérées et conçues dans un autre esprit, qui seront applicables à toute la France » (cité par Alain Michel).
Au Conseil des ministres du 1er octobre, on commence du coup à réfléchir à un texte relatif aux Juifs et destiné à couper l'herbe sous le pied des Allemands, en leur enlevant tout motif d'intervenir dans les affaires intérieures de la France ! On est ici au coeur de l'ambiguïté de Vichy : jusqu'où peut-on aller pour sauver ce qui peut l'être de l'intégrité de la nation et du peuple français ?
Conformément aux règles fixées avec l'occupant, le projet de statut est présenté aux Allemands et reçoit leur imprimatur le 8 octobre mais c'est seulement le 18 octobre 1940 qu'il est publié au Journal officiel, signe des longues hésitations du gouvernement de Vichy.
Projet de loi portant statut des juifs avec annotations de la main du Maréchal Pétain (2 octobre 1940)
La loi portant statut des juifs exclut les Français identifiés comme Juifs de la plupart des fonctions publiques et de nombreuses autres professions.
L'article premier définit les Juifs à la façon des nazis : « Est regardé comme juif, pour l'application de la présente loi, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif. » Mais tout en évoquant la « race » sans plus de précision, il ne fait pas référence à la religion du fait de la loi française de séparation des Églises et de l'État qui ne reconnaît pas les religions. En cela, le texte se distingue des lois nazies de Nuremberg. De manière quelque peu kafkaïenne, il reste muet sur ce qui fait qu'un parent, grand-parent ou conjoint est identifié comme juif !
Dans le prolongement de ce premier texte, les préfets de la zone non occupée se voient accorder dès le 4 octobre le droit d'« interner les étrangers de race juive en cas de surplus dans l'économie nationale ». Enfin, une autre loi abolit quatre jours plus tard, le 7 octobre 1940, le décret Crémieux du 24 octobre 1870 qui avait accordé la nationalité française aux juifs d'Algérie. Ceux-ci redeviennent dès lors des sujets ou des citoyens de seconde zone.
Comme il était cependant prévisible, la bonne volonté de Vichy ne freine pas les Allemands. Le 18 octobre 1940, par une « ordonnance d'Aryanisation », ceux-ci placent sous séquestre les entreprises et les biens des Juifs de la zone occupée qui ont fui ou auraient été arrêtés.
L'année suivante, sous la direction de l'amiral François Darlan, le gouvernement de Vichy va entrer dans une collaboration beaucoup plus active avec les nazis. Il va s'ensuivre le 2 juin 1941 la promulgation d'un statut des Juifs bien plus rigoureux que le premier, à l'initiative du sinistre Commissaire général aux Questions juives Xavier Vallat. La stigmatisation des Juifs atteindra son paroxysme avec la rafle du Vél d'Hiv (16-17 juillet 1942), suite à la mise en oeuvre par les nazis de la Solution finale.
Alain Michel
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 4 Oct 2023 - 5:36
4 octobre 1957 - Lancement du premier satellite artificiel
Le 4 octobre 1957, l'URSS met en orbite le premier satellite artificiel de l'histoire, Spoutnik 1 (d'un mot russe qui signifie «compagnon de voyage»).
Spoutnik 1
L'engin, d'un diamètre de 60 cm et d'un poids de 83,6 kilos, est mis en orbite par une fusée à une altitude de 900 km. Il accomplit une révolution de la Terre en 96 minutes. Son «bip-bip» va devenir vite familier à tous les hommes.
Le 3 novembre suivant, les Soviétiques récidivent avec Spoutnik 2. Cette fois, l'engin amène dans l'espace une chienne nommée Laïka (elle meurt au cours du voyage, mais le fait ne sera révélé que 40 ans plus tard !).
Le défi soviétique
Cette performance trouve son origine dans la rafle de savants allemands qui travaillaient sur les fuséesV2 de Hitler et sont entrés bon gré mal gré au service des vainqueurs.
Les plans des missiles allemands sont retraités par Sergueï Korolev, un ingénieur russe de génie, rescapé du Goulag grâce à une intervention de l'aéronauticien Andreï Tupolev, en 1940. Il conçoit le lanceur qui va mettre en orbite Spoutnik ainsi que les fusées Vostok des programmes habités.
Le lancement du premier satellite artificiel survient en pleine guerre froide et après la sauvage répression par les Soviétiques d'un soulèvement en Hongrie. Plusieurs journalistes américains y voient une défaite de leur camp et font un rapprochement avec l'attaque surprise des Japonais contre Pearl Harbor en 1941.
Le petit satellite prouve que l'Amérique n'est plus une forteresse géographique et les citoyens des États-Unis prennent conscience qu'ils ne sont plus à l'abri d'une attaque par des missiles nucléaires.
C'est ainsi que Spoutnik 1 déclenche la course à l'espace. Elle va se poursuivre avec le triomphe de Iouri Gagarine.
Trois semaines après le vol de Gagarine, le 5 mai 1961, Alan Shepard est le premier Américain à s'élever dans l'espace. Il se contente d'un vol suborbital (il ne tourne pas autour de la Terre comme le Soviétique). Le 20 février 1962, son compatriote John Glenn est quant à lui mis en orbite pendant cinq heures à bord de Friendship-7.
Les Soviétiques reprennent l'initiative en envoyant la première femme dans l'espace le 16 juin 1963. Il s'agit de Valentina Terechkova. Le 18 mars 1965, Alexei Leonov effectue la première sortie extra-véhiculaire dans l'espace à bord de la capsule Voshkhod-2.
Les Américains gagnent enfin la course avec le petit pas de Neil Armstrong sur la lune, le 21 juillet 1969.
Alban Dignat
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 4 Oct 2023 - 6:45
coucou Mimi, sans oublier nos chers compagnons, dont l'un fut victime de ces recherches spatiales[img][/img]
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 4 Oct 2023 - 7:30
Bonjour clairette cette malheureuse Laïka a été sacrifiée sur l'autel de la conquête spatiale russe .
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 5 Oct 2023 - 6:18
5 octobre 1789 - Les Parisiennes vont chercher le roi à Versailles
Le 5 octobre 1789, à Paris, quelques milliers de femmes mécontentes de la cherté de la vie et de la disette se rendent à Versailles auprès du roi Louis XVI. Victime de ses hésitations, le roi va se trouver prisonnier des révolutionnaires et des agitateurs parisiens.
Les Journées d'Octobre
À Versailles, les Monarchiens conduits par Jean Joseph Mounier conseillent au roi de faire venir des troupes à Versailles.
Le 1er octobre, à l'Opéra royal de Versailles, un banquet est offert au régiment des Flandres nouvellement arrivé. L'apprenant, les Parisiens pauvres s'en irritent. Eux-mêmes manquent de pain en raison de l'insécurité qui rend difficile l'acheminement des grains. Le dimanche 4 octobre, une foule nombreuse se réunit dans les jardins du Palais-Royal.
Cortège des femmes du 5 octobre 1789, de Paris à Versailles(gravure d'époque)
Le lendemain s'ébranle un cortège de 7.000 ou 8.000 femmes en direction de Versailles. On crie : «À Versailles !» ou encore «Du pain !». Chacun brandit une arme improvisée, fourche ou pique. À la mi-journée, le cortège arrive devant les grilles du palais cependant qu'un autre quitte à son tour la capitale.
L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes conduite par Mounier se rend auprès du roi. Celui-ci les écoute et promet de ravitailler Paris. Mais le second cortège arrive sur ces entrefaites et force les grandes grilles des écuries. Les émeutiers s'installent sur la place d'Armes, devant le château, en vue d'y passer la nuit.
La Fayette, informé des événements, arrive en fin de soirée à la tête de vingt mille hommes de la garde nationale. Il rétablit un semblant d'ordre... et va se coucher. Son inaction lui vaut le surnom de «Général Morphée».
Le roi, qui dispose pourtant de troupes sûres, renonce à disperser les émeutiers sur le conseil de son ministre Jacques Necker. Mais le lendemain matin, un garde de la Maison du roi, pris à partie par la foule, tue un garde national. C'est l'émeute. Plusieurs gardes royaux sont tués. Les grilles du château sont forcées et la foule se rue vers les appartements de la reine. Un garde du corps a juste le temps de crier : «Sauvez la reine !» avant d'être sauvagement tué. Marie-Antoinette s'enfuit par une porte dérobée, retrouve ses enfants et rejoint le roi dans ses appartements, échappant de peu au massacre.
La Fayette, tout juste réveillé, accourt et persuade le couple royal de se montrer avec lui au balcon de la cour de marbre pour apaiser les émeutiers. À l'apparition de Louis XVI, les femmes crient : «Vive le Roi !» puis : «À Paris !».
La Fayette convainc enfin Louis XVI de ratifier la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen puis de se rendre à Paris. C'est ainsi qu'à 13 heures, la famille royale abandonne définitivement Versailles pour la capitale. Sa voiture est précédée par la foule triomphante des émeutiers qui exposent au bout de piques les têtes des gardes tués le matin même.
Une cinquantaine de voitures de grains et de farines accompagnent cet étrange convoi. On s'exclame : «Nous ne manquerons plus de pain, nous ramenons le boulanger, la boulangère, et le petit mitron». Le roi est accueilli dans sa capitale par un discours emphatique du maire Jean Bailly : «Quel beau jour, sire, que celui où les Parisiens vont posséder Votre Majesté et sa famille !».
En soirée, la famille royale s'installe tant bien que mal dans le palais des Tuileries, à l'abandon depuis trois décennies. Quelques jours plus tard, l'Assemblée constituante quitte à son tour la ville du Roi Soleil et s'installe près des Tuileries, dans la salle du Manège (en bordure de l'actuelle place de la Concorde).
Droite et gauche Dans la salle du Manège des Tuileries, où se tient l'Assemblée constituante à partir d'octobre 1789, les députés prennent l'habitude de choisir leur place en fonction de leurs affinités politiques. Les députés hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir s'asseoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l'Assemblée (ce côté est dit le «côté de la reine»). Les autres, plus ou moins favorables à la Révolution, s'asseoient à la gauche du président (le «côté du Palais-Royal»). De cette répartition des députés par affinités datent les clivages gauche-droite qui rythment aujourd'hui encore la vie politique dans toutes les démocraties.
La monarchie et l'Assemblée constituante se retrouvent prisonniers de Paris et soumis aux accès d'humeur de ses habitants. Il suffira dès lors qu'un groupe d'émeutiers envahisse la Chambre des députés pour qu'un gouvernement soit renversé.
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 6 Oct 2023 - 2:24
6 octobre 1927 - Sortie du premier film parlant
Le 6 octobre 1927 sort aux États-Unis le film Jazz singer (Le chanteur de jazz), réalisé par Alan Crosland.
Il s'agit du premier film parlant, chantant et musical, avec en vedette le comédien Al Jolson. L'acteur, un juif originaire de Russie, apparaît grimé en Noir.
Le film exploite un procédé de sonorisation appelé Vitaphone. La bande sonore comporte tout juste 354 mots !
Mais le succès est immédiat et permet aux producteurs, les frères Warner, d'échapper à une faillite.
Les autres professionnels du cinéma restent réservés... Ils s'inquiètent de l'impossibilité d'exploiter les films parlants hors des pays anglophones (le doublage est encore inconnu).
Plusieurs vedettes du muet seront incapables de s'adapter au parlant. C'est le cas de Buster Keaton. D'autres, comme Charlie Chaplin, se reconvertiront non sans difficulté.
L'avènement du parlant consacrera aussi de nouveaux réalisateurs comme Howard Hawks aux États-Unis et, en France, Marcel Pagnol ou Sacha Guitry.
Camille Vignolle
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 7 Oct 2023 - 6:17
7 octobre 1337 - Début de la guerre de Cent Ans
Le 7 octobre 1337, à l'abbaye de Westminster, le roi d'Angleterre Édouard III lance publiquement un défi à son cousin le roi de France. Il conteste la légitimité de Philippe VI de Valois et revendique la couronne de France pour lui-même. C'est le début de la guerre de Cent Ans.
Montée des revendications
Edouard III (13 novembre 1312 ; 21 juin 1377) en costume de grand-maître de l'Ordre de la Jarretière (1430, William Bruges, Garter Book, British Library)
L'accession au trône de Philippe VI de Valois, après la mort sans postérité du dernier fils de Philippe le Bel, n'avait pas été sans susciter de contestation.
À peine élu, le nouveau roi de France avait tenté de consolider son autorité en écrasant au Mont Cassel, près de Lille, le 23 août 1328, les Flamands insurgés contre leur comte, Louis de Nevers.
Là-dessus, il avait rappelé au roi d'Angleterre Édouard III qu'il devait lui rendre hommage pour ses possessions de Guyenne et de Gascogne. Selon les règles féodales, ces provinces relevaient en effet de la monarchie française, qui était censée les avoir confiées aux Plantagenêts en qualité de fiefs.
Les choses se gâtent dès lors très vite. Le comte de Flandre prend le parti du roi de France dans la querelle qui s'amorce. Or les bourgeois flamands tirent leur prospérité de la laine anglaise qu'ils importent en abondance et dont ils font des draps qu'ils vendent dans toute l'Europe.
Édouard III punit la Flandre en imposant l'embargo sur les exportations de laine anglaise le 12 août 1336. Mis en difficulté, les drapiers flamands se soulèvent contre leur comte sous la direction de l'un des leurs, Jacob van Artevelde, un marchand de Gand charismatique et éloquent. Ce dernier suggère au roi d'Angleterre de revendiquer pour lui-même la couronne de France...
Philippe VI de Valois, loin de calmer le jeu, prononce le 24 mai 1337 la confiscation de Bordeaux et du duché de Guyenne. C'est la guerre (... de Cent Ans) !
Un intrigant français à Londres
Le roi d'Angleterre est aussi encouragé à la guerre par Robert III d'Artois.
Son père Philippe est mort en 1298 des suites de ses blessures à la bataille de Furnes contre les Flamands, un an plus tôt. Ensuite est mort son grand-père Robert II d'Artois à la « bataille des éperons d'or », en 1302. Du coup, le jeune Robert a été privé de la succession au profit de sa tante Mahaut.
Beau-frère du roi Philippe VI de Valois dont il a épousé la demi-sœur, le colérique féodal intrigue sans trêve pour recouvrer ses droits et n'hésite pas à produire de faux documents. Son épouse Jeanne de Valois et ses fils sont incarcérés à Château-Gaillard. Lui-même doit s'enfuir et va chercher une revanche à Londres.
Personnage haut en couleur, il est au cœur de la saga historique de Maurice Druon : Les rois maudits.
C'est ainsi qu'à Westminster, Édouard III défie publiquement Philippe VI qu'il appelle « Philippe de Valois, qui se dit roi de France ». Quelques mois plus tard, en janvier 1338, chez ses alliés flamands de Gand, il prend publiquement le titre de « roi de France ».
Le conflit va rebondir avec une guerre de succession ouverte en Bretagne par la mort du duc Jean III.
De désastre en désastre
Le roi d'Angleterre a d'abord l'avantage sur son cousin et rival, Philippe VI. La flotte française est détruite dans le port flamand de l'Écluse, en aval de Bruges, le 24 juin 1340. Quelques années plus tard survient à Crécy le premier affrontement terrestre.
NB: En toute logique Edouard III , en sa qualité de descendant direct de son grand-père Philippe IV le Bel, aurait dû succéder à son oncle Charles IV.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 8 Oct 2023 - 6:00
8 octobre 1813 : Wellington franchit les Pyrénées
Le 8 octobre 1813, le général anglais Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, traverse les Pyrénées avec son armée et envahit la France de Napoléon 1er. Il a chassé les Français du Portugal et les a battus à Vitoria, dans le Pays Basque. Il les oblige enfin à quitter l'Espagne et s'apprête à battre le maréchal Soult aux portes de Toulouse. Mais c'est dix-huit mois plus tard, à Waterloo, que Wellington connaîtra son plus grand succès en battant la dernière armée de Napoléon 1er.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 8 Oct 2023 - 6:02
8 octobre 1967 : Ernesto « Che » Guevara arrêté en Bolivie
Ernesto « Che » Guevara, qui avait tenté de créer un foyer de guerilla en Bolivie, est arrêté le 8 octobre par l'armée régulière et sommairement exécuté le lendemain.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 9 Oct 2023 - 7:25
9 octobre 43 av. J.-C. - Fondation de Lyon
Le 9 octobre de l'an 43 avant notre ère, Lucius Munatius Plancus, ancien officier de César, proconsul en Gaule, fonde une colonie promise à un destin exceptionnel sous le nom de Lugdunum puis Lyon.
Le théatre romain de Fourvière(musée gallo-romain de Fourvière, Lyon)
Une colonie romaine
Au cours des mois qui suivent l'assassinat de César, le Sénat ordonne à ses généraux Lépide et Plancus, qui commandent les légions de Gaule, de fonder une colonie sur la colline qui domine le confluent de la Saône et du Rhône.
Le choix du lieu s'explique par la présence de nombreuses routes en relation avec les différentes régions de la Gaule. Des Gaulois sont déjà installés à proximité, dans un village du nom de Condate, sur la « presqu'île », entre la colline de la Croix-Rousse et l'actuelle place Bellecour.
Lucius Munatius Plancus trace le decumanus, axe est-ouest de la future ville, sur l'emplacement de l'actuel musée gallo-romain. La ville porte d'abord le nom de Colonia Copia Felix Munatia, bientôt modifié en Copia Lugdunum. Lugdunum, plus tard transformé en Lyon, signifierait en gaulois : la « colline du dieu Lug ».
Lugdunum, capitale des Gaules
Sous le règne d'Auguste, héritier de Jules César, son gendre Agrippa divise la « Gaule chevelue », c'est-à-dire la Gaule conquise par César, en trois provinces : Lyonnaise, Aquitaine, Belgique. Sur le littoral méditerranéen, la Narbonnaise, plus anciennement romanisée, demeure province sénatoriale.
En 16 et en 14 av. J.-C., l'empereur Auguste, de passage en Gaule, fait construire à Lugdunum le premier théâtre des Gaules, aux dimensions modestes (4500 places). La ville devient la capitale commune aux trois Gaules. Plusieurs empereurs y séjournent et le futur empereur Claude, fils de Drusus, beau-fils d'Auguste, et d'Antonia, fille de Marc-Antoine, y naît le 1er août de l'an 10 av. J.-C.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 9 Oct 2023 - 7:32
9 octobre 1683 - Le mariage secret de Louis XIV
Dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, le roi Louis XIV épouse en grand secret l'ancienne gouvernante de ses bâtards.
Avec ce mariage morganatique (ne donnant pas droit au titre de reine), la marquise de Maintenon, née Françoise d'Aubigné, fille d'un voyou et veuve du poète paralytique Scarron, parvient au terme d'un destin peu commun...
De la prison de Niort à Versailles
Petite-fille d'Agrippa d'Aubigné, huguenot rebelle et poète, Françoise est née dans la prison de Niort où son père était incarcéré ! Jeune fille sans dot mais bien élevée, elle épouse le poète Scarron, vieux et paralysé mais spirituel en diable, et celui-ci la fait apprécier de la haute société.
Madame de Maintenon, vers 1694 (Pierre Mignard, Musée de Versailles)
En 1669, devenue veuve, elle se voit confier l'éducation des enfants que le roi a eus de la marquise de Montespan. Louis XIV, très attaché à ses enfants, apprécie la tendresse maternelle de Mme Scarron pour ses chers petits : « Comme elle sait bien aimer, il y aurait du plaisir à être aimé d'elle », confie-t-il.
En 1675, le roi a le coup de foudre pour cette femme discrète. C'est alors que l'heureuse élue reçoit du roi, devant la cour, le titre de marquise de Maintenon avec le château et le domaine qui l'accompagnent, à quelques lieues au sud de Versailles.
Le roi se détache de la marquise de Montespan, compromise en 1681 dans l'« affaire des Poisons ». Dans le même temps, sur les instances de Mme de Maintenon, il se rapproche de son épouse, la reine Marie-Thérèse. Celle-ci, qui a souffert pendant des années du dédain des maîtresses successives de son royal époux, en marque une vive reconnaissance à la nouvelle élue. Ses trois dernières années seront parmi les plus heureuses de sa vie.
Après la mort de la reine, le 30 juillet 1683, le roi, lassé des écarts et peu soucieux d'épouser une nouvelle princesse européenne, régularise sa liaison. Et c'est au cours d'une cérémonie sobre, à son image, que celle qui était surnommée la Belle Indienne en souvenir d'un séjour en Martinique, s'unit au Roi-Soleil.
Elle va dès lors mener une existence discrète, dans une cour vieillie et ennuyeuse, avec le souci de ramener le roi aux vertus chrétiennes d'austérité et de tempérance. En bonne catholique, elle se réjouit comme beaucoup des conversions de protestants mais, contrairement à une rumeur tardive, elle n'a sans doute aucun rôle dans la malheureuse révocation de l'Édit de Nantes.
Racine lisant Athalie devant Louis XIV et madame de Maintenon (détail), 1819, Julie Philipaut, musée du Louvre
Éducatrice d'avant-garde
Dès 1681, la marquise, éducatrice et pédagogue dans l'âme, s'intéresse à l'initiative d'une amie, Mme de Brinon. Celle-ci a créé à Montmorency, au nord de Paris, une école pour les jeunes filles pauvres de la noblesse. Madame de Maintenon leur offre un hébergement plus accueillant à Rueil puis à Noisy-le-Roi. Enfin, en 1684, elle convainc son royal époux de l'utilité d'une maison d'éducation à Saint-Cyr, derrière le parc du château de Versailles, en un lieu au demeurant peu propice, marécageux et pestilentiel. Les travaux sont confiés à l'architecte de Versailles lui-même, Jules Hardouin-Mansart.
C'est ainsi qu'est fondée la Maison royale de Saint-Louis. Elle accueille gratuitement les jeunes filles de sept à douze ans qui ont au moins quatre quartiers de noblesse et une famille trop pauvre pour leur assurer une bonne éducation. Sont privilégiées les jeunes filles dont le père a combattu ou donné sa vie au service du roi. Ces « demoiselles de Saint-Cyr », au nombre de 200 à 250, sont destinées à faire un « beau mariage » et devenir des dames de la Cour.