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Sujet: Evènements du jour Mar 8 Aoû 2023 - 5:58
Rappel du premier message :
7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc
Le 7 août 1786, Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.
Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)
Le mont Blanc, de maudit à convoité
Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)
Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.
Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.
En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !
Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.
L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.
La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 12 Déc 2023 - 7:29
12 décembre 1901 - Marconi réalise la première transmission radio
Le 12 décembre 1901, le physicien italien Guglielmo Marconi (27 ans) réalise la première transmission radio au-dessus de l'océan Atlantique, entre son laboratoire de Poldhu, dans les Cornouailles anglaises, et Saint-Jean-de-Terre-Neuve.
Guglielmo Marconi(25 avril 1874 - 20 juillet 1937)
Le succès de Marconi a été rendu possible par les recherches d'Édouard Branly, brillant scientifique et médecin français, professeur à l'Institut catholique de Paris, qui a découvert dix ans plus tôt le principe de la radioconduction.
Mais l'invention de la radio, qui vaudra à Marconi le prix Nobel de physique en 1909, est aujourd'hui plus volontiers attribuée à Nikola Tesla, physicien génial mais moins habile en affaires, qui aurait déposé les brevets correspondants en 1900. Tesla s'est aussi fait dépouiller de ses travaux sur le moteur à courant continu par Thomas Edison et de son invention du moteur à courant alternatif par George Westinghouse !
D'abord appelée « télégraphie sans fil » (TSF), en référence à l'invention de Claude Chappe, la radio naît sous la forme de trois petits signes brefs désignant en morse la lettre S.
Le 3 novembre 1906, à Berlin, le deuxième congrès international de télégraphie adopte le sigle SOS comme norme internationale de l’appel de détresse sur les ondes, en raison de sa simplicité à émettre en Morse : (· · · — — — · · ·). Ce sigle sans signification particulière sera ultérieurement associé à « Save our souls » ou « Save our ship » (« Sauvez nos âmes ou notre bateau »).
Camille Vignolle
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 13 Déc 2023 - 3:04
13 décembre 1294 : «Renonciation» du pape Célestin V
Le 13 décembre 1294, le pape Célestin V renonce de son propre chef à la tiare pontificale cinq mois seulement après son élection. C'est un fait unique dans la papauté du IIe millénaire, si l'on met à part les papes démissionnés sous la contrainte : le pape Grégoire VI en 1046 et les papes et «antipapes» du Grand Schisme d'Occident, au XVe siècle, tels Grégoire XII et Félix V.
Élu à l'unanimité mais contre son gré par un conclave réuni à Pérouse le 5 juillet 1294, ce bénédictin et ermite de plus de 80 ans, né Pietro de Morrone, ne se sentait pas capable d'assumer sa charge ni de résister aux pressions des grandes familles et des souverains étrangers, tel le roi de France Philippe Le Bel.
Devant ses cardinaux, qui avaient finalement approuvé sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait de ses autres insignes pontificaux.
S'étant retiré dans la solitude, il meurt l'année suivante. Il est plus tard canonisé malgré le scandale que constitue aux yeux du commun des chrétiens sa démission devant Dieu.
Son successeur, Benedetto Caetani, est élu la veille de Noël. Issu d'une grande famille romaine, il prend le nom de Boniface VIII et met toute son énergie... et sa férocité à tenter de restaurer l'autorité du Saint-Siège.
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 14 Déc 2023 - 8:52
14 décembre 1911 - Amundsen atteint le pôle Sud
Le vendredi 14 décembre 1911, le Norvégien Roald Amundsen devient à 39 ans le premier homme à atteindre le pôle Sud (dico).
La passion de l'aventure
Né le 16 juillet 1872 près d'Oslo, dans le ménage d'un capitaine de la marine, le jeune Roald décide de devenir explorateur après le retour triomphal de Fridtjof Nansen, explorateur du Groenland, en 1890.
Déterminé, il participe en 1897-1898 à une première expédition vers l'Antarctique, à bord du Belgica du commandant Adrien de Gerlache de Gomery. Le navire aborde la terre de Graham et hiverne dans la mer de Bellingshausen.
L'équipage est sauvé du scorbut par le médecin du bord, l'Américain Frederick Cook, qui fait manger à chacun de la viande de manchot.
Devenu son ami, Roald Amundsen va s'initier à son contact, lors de son expédition suivante, aux coutumes des Inuits, les habitants du grand Nord (appelés à tort esquimaux).
En 1903-1905, le Norvégien s'illustre en franchissant pour la première fois en bateau le mythique passage du Nord-Ouest, de la mer de Beaufort au détroit de Bering, à l'extrême-nord du continent américain. À cette occasion, il apprend à utiliser les chiens d'attelage.
Concurrence autour des pôles
Au vu de ce premier exploit, le célèbre Nansen prête à Amundsen son navire, le Fram, en vue de la conquête du pôle Nord. Trop tard !
Roald Amundsen à Svartskog, Bunnefjorden, Anders Beer Wilse, 7 mars 1909.
Voilà qu'en ce printemps 1909, Frederick Cook annonce avoir déjà atteint le pôle. Quelques jours plus tard, un autre Américain, Robert Peary, lui conteste la primauté de l'exploit.
Qu'à cela ne tienne. Le Norvégien retourne son ambition vers le pôle Sud même si, là aussi, un concurrent s'est déclaré, le Britannique Robert Falcon Scott.
Sans rien dire de son projet, y compris à son équipage, Amundsen appareille d'Oslo le 3 juin 1910. À l'escale de Madère, enfin, il informe ses hommes du but de l'expédition. Le 14 janvier 1911, au coeur de l'été austral, il installe son camp de base dans la Baie des Baleines, sur le continent antarctique.
Le 19 octobre suivant, il quitte la base avec quatre hommes, autant de traîneaux et 52 chiens du Groenland. Son concurrent Robert Scott attendra encore douze jours pour partir, pariant sur des traîneaux à moteur et des poneys de Mandchourie plutôt que des chiens...
Course mortelle
Roald Amundsen pendant son équipée au Pôle Sud
Une organisation minutieuse et un itinéraire optimum permettent à Amundsen d'arriver au pôle le 14 décembre, après avoir dû sacrifier la moitié de ses chiens.
Il plante le drapeau norvégien et laisse des instruments de secours à l'attention de son concurrent malheureux ainsi qu'une lettre à l'adresse du roi de Norvège pour le cas où il viendrait à périr sur le chemin du retour. Il retrouve le camp de base le 25 janvier 1912, après 2824 km parcourus en 94 jours.
De son côté, Robert Scott, qui a débarqué en décembre dans la mer de Ross avec 19 poneys de Mandchourie, 30 chiens et trois véhicules à chenilles, est retardé par ses poneys, inadaptés aux conditions climatiques. Il n'atteint le pôle Sud qu'un mois après son rival.
Dépité et handicapé par son chargement (il n'a pas voulu abandonner 150 livres de notes et d'appareils divers), il ne trouve pas la force d'achever le chemin du retour.
Il meurt à seulement 17 km d'un dépôt de nourriture. Son corps et ceux de ses quatre compagnons seront découverts un an plus tard, accompagnés de leurs derniers écrits.
Ces compétitions excessives, dans un monde fini que l'Europe domine de façon écrasante, laissent entrevoir la folie qui se déchaînera de tous côtés quelques mois plus tard, avec l'entrée dans la Grande Guerre.
Épilogue
Couvert de gloire, Amundsen se tourne après la Grande Guerre vers l'aviation. En mai 1925, il décolle du Spitzberg avec deux hydravions et tente de survoler le pôle Nord mais doit se poser en catastrophe.
Il renouvelle sa tentative l'année suivante avec un dirigeable, le Norge. L'appareil quitte le Spitzberg le 11 mai 1926, atteint le pôle Nord en 1h30 et atterrit en Alaska deux jours plus tard.
Le héros disparaît en mer le 18 juin 1928, à 55 ans, en portant secours en hydravion à l'expédition italienne du général Nobile, qui se déplaçait à bord du dirigeable Italia.
Alban Dignat
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 15 Déc 2023 - 9:07
15 décembre 1941 - 75 otages, dont Gabriel Péri, fusillés au mont Valérien
Le 15 décembre 1941, pendant l'occupation allemande, 75 otages juifs et/ou communistes sont fusillés au mont Valérien, un ancien fort à l'ouest de Paris. Le même jour, 25 autres otages sont fusillés en province.
C'est le point d'orgue de la « politique des otages » menée par les Allemands pour tenter d'étouffer la Résistance.
Le premier otage
Le 23 décembre 1940, Paris se couvre d'une affiche terrifiante : « L’ingénieur Jacques Bonsergent a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour acte de violence envers un membre de l’armée allemande. Il a été fusillé ce matin ».
Le jeune homme (28 ans) avait été arrêté six semaines auparavant parce qu'il avait participé à une rixe nocturne avec des soldats. Hitler s'est servi de lui pour lancer un avertissement au maréchal Pétain, qui avait révoqué dix jours plus tôt le vice-président Pierre Laval et refusé d'assister aux Invalides au retour des cendres de l'Aiglon. Jacques Bonsergent peut être considéré comme le premier otage français mais son cas restera isolé jusqu'à l'été 1941.
Attentats et répression
Les premières exécutions massives d'otages sont intervenues après l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht, le 22 juin 1941, quand les communistes français décidèrent enfin de participer à la Résistance.
Cela commence le 21 août 1941 quand, dans le métro parisien, un militant communiste de 22 ans, Pierre Georges, futur « colonel Fabien », abat au hasard un militaire allemand. Les Allemands, sur ordre de Hitler, réagissent aussitôt avec la plus extrême brutalité en exécutant des dizaines d'otages extirpés des maisons d'arrêt.
Le 28 septembre 1941, ils publient une ordonnance dite « code des otages » qui fixe le prix du sang pour les attentats dont les auteurs n'auront pas été retrouvés. Ce faisant, ils mettent un terme à la précaire cohabitation pacifique entre l'armée d'occupation et le peuple français et tombent dans le piège tendu par les communistes...
Les Français, en effet, se radicalisent. D'un côté se multiplient les actes de résistance, de l'autre les dénonciations anonymes à la police française ou, pire, à la police allemande, la Gestapo.
L'exécution à Châteaubriant, en Bretagne, le 22 octobre 1941, de 27 détenus communistes va particulièrement choquer l'opinion et faire comprendre aux Allemands le caractère « contre-productif » des exécutions d'otages. Ils les suspendent illico.
Deux ans plus tard, néanmoins, le 2 octobre 1943, ils fusillent en un seul jour 50 détenus du camp de Romainville en réaction à l'assassinat de Julius Ritter, chef du service de la main-d'oeuvre.
Tandis que se rapproche la fin de la guerre et la défaite de l'Allemagne, les exécutions d'otages reprennent de façon systématique. En quelques mois, près d'un millier d'otages paient de leur vie les attentats commis contre les occupants. Le mont Valérien conserve le souvenir de nombre d'entre eux.
Intérieur de la chapelle des fusillés du Mont-Valérien.
Gabriel Péri, communiste dissident Parmi les otage fusillés au mont Valérien le 15 décembre 1941 figurait Gabriel Péri (39 ans), ancien député communiste et journaliste à L'Humanité, l'organe officiel du Parti communiste français (PCF).
Gabriel Péri, 1932, Paris, BnF.
Spécialiste de la politique internationale dans le quotidien communiste, Gabriel Péri dénonça très tôt le péril nazi... Mais cela n'empêcha pas Staline de conclure avec Hitler un pacte de non-agression le 23 août 1939. Ce pacte rendit le PCF supect de collusion avec l'ennemi et lui valut d'être interdit par le gouvernement français le 26 septembre 1939, après la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne. La parution de L'Humanité fut elle-même suspendue. Le secrétaire général du parti, Maurice Thorez, se réfugia à Moscou pour n'avoir pas à combattre dans les rangs de l'armée française. Jacques Duclos dirigea le Parti communiste clandestin en son absence. Le 14 juin 1940, peu après l'entrée des Allemands à Paris, il demanda à la Propagandastaffel l'autorisation de reparaître. Gabriel Péri protesta alors contre cette compromission du Parti avec l'occupant, ce qui lui valut d'être écarté de la rédaction. Finalement, il fut arrêté le 18 mai 1941 par la police française, vraisemblablement dénoncé par un « camarade» communiste, voire par l'un des chefs du Parti (Jacques Duclos ?), sans que toute la lumière ait été faite sur cette arrestation. À cette date, au printemps 1941, le vent était en train de tourner. Hitler multipliait les menaces contre la « patrie du socialisme réel », l'Union soviétique du camarade Staline. Les communistes français se préparaient à entrer en résistance, donnant raison, mais un peu tard, à Gabriel Péri. Livré aux Allemands par Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy, Gabriel Péri apprit le 14 décembre 1941 qu'il allait être exécuté comme otage. Il écrivit dans sa dernière lettre : « Que mes compatriotes sachent que je vais mourir pour que vive la France... »
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 16 Déc 2023 - 2:11
16 décembre 714 : Charles Martel se pose en héritier de Pépin
Pépin II de Herstal, dit Pépin le Jeune, meurt le 16 décembre 714 à Jupille (près de Liège). Issu d'une puissante famille de la région, les Pippinides, Pépin a hérité la fonction de maire du palais d'Austrasie de son père Grimoald et de son grand-père Pépin de Landen.
Après la mort de son rival Ébroïn, maire du palais de Neustrie, il a vaincu la noblesse neustrienne à Tertry, près de Saint-Quentin, en 687. Il est devenu de ce fait l'homme fort du vieux Regnum Francorum de Clovis. Comme Pépin de Herstal n'a pas de fils légitime susceptible de lui succéder, les nobles neustriens décident de prendre leur revanche avec le concours de Plectrude, sa veuve, qui souhaiterait hisser sur le trône son petit-fils.
Par précaution, Plectrude fait enfermer un certain Charles, bâtard du défunt, mais celui-ci s'échappe et prend les armes... Qu'importe ! Les Neustriens tirent d'un couvent un prétendu mérovingien et le proclament roi sous le nom de Chilpéric II. Mais à sa mort, en 721, Charles arrache un nouveau mérovingien d'un couvent et le proclame roi de Neustrie et d'Austrasie sous le nom de Clotaire IV. Le nouveau roi fait de lui le maire du palais. Charles devra à son énergie d'être surnommé Charles Martel. Son fils Pépin le Bref troquera la fonction de maire du palais contre celle de roi et son petit-fils, de roi deviendra empereur sous le nom de Charlemagne !
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 16 Déc 2023 - 2:31
16 décembre 1600 - Henri IV épouse Marie de Médicis
Le 16 décembre 1600, Henri IV épouse Marie de Médicis... et sa dot !
Le roi de France s'était résolu peu de temps auparavant à répudier Marguerite de Valois (la « reine Margot »). Il avait épousé la fille de Catherine de Médicis le 18 août 1572, à la veille du massacre de la Saint-Barthélemy (24 août) mais le couple n'avait pu avoir d'enfant et l'un et l'autre s'étaient séparés, menant chacun de leur côté une vie sentimentale agitée.
Le « Vert-Galant » avait ensuite perdu sa maîtresse Gabrielle d'Estrées, morte en couches le 9 avril 1599. Fou d'amour et en manque d'héritier, il avait été tenté de l'épouser, au grand désespoir de son ministre et ami Maximilien de Béthune, futur duc de Sully.
Le ministre, considérant l'état lamentable des finances du royaume après trois décennies de guerres de religion, préfère conclure pour le roi un mariage d'argent. Il oriente naturellement ses recherches vers la richissime cité de Florence.
Un mariage en or
Frans Pourbus le Jeune, Marie de Médicis, 1611, Florence, palais Pitti.
La nouvelle promise, Marie de Médicis, a 25 ans, soit 22 ans de moins que le roi. Née à Florence le 26 avril 1573, elle est la fille de François Ier, grand-duc de Toscane, et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche. C'est aussi une lointaine cousine de l'ancienne régente Catherine de Médicis.
Comme il faut aller vite avant que le pape ne fasse d'objection à ce remariage, l'union est célébrée par procuration le 5 mai 1600 à Florence, où Henri IV est représenté par son grand écuyer, le duc de Bellegarde.
Marie de Médicis s'embarque en novembre 1600 pour Marseille et rencontre le 4 décembre 1600 son royal époux à Lyon, où le mariage est enfin consommé. L'union est solennisée par une messe célébrée en la cathédrale Saint Jean de Lyon le 16 décembre suivant par le légat du pape.
Comme prévu, la dot est conséquente. Elle s'élève à 600 000 écus. La mariée est plutôt belle mais vindicative, hautaine et sotte, également très superstitieuse. Autant de défauts qui vont éclater au grand jour quand elle assumera la régence après l'assassinat du roi.
En attendant, le vieux roi manifeste une certaine tendresse à l'égard de sa jeune et accorte épouse. Celle-ci lui donne de nombreux enfants, six au total, dont le futur Louis XIII, né le 27 septembre 1601 à Fontainebleau. Mais le couple ne manque pas aussi de se déchirer dans de très nombreuses et fréquentes disputes.
Toujours avide de chair tendre, le « Vert-Galant » ne se fait pas faute de tromper sa femme. Il poursuit en particulier une relation assidue avec Henriette d'Entragues, qui a succédé dans son coeur à la regrettée Gabrielle d'Estrées. La favorite ne se fait pas faute de traiter la reine de « grosse banquière ».
Le roi n'a cure de ces querelles. Ses enfants adultérins sont élevés à Saint-Germain-en-Laye avec ses enfants légitimes, l'heureux père manifestant une tendre affection aux uns comme aux autres.
Isaulde Haymante
Isaulde Haymante enseigne l'Histoire dans un lycée de Bruxelles et prépare une thèse sur l'Antiquité. Elle participe pendant ses vacances scolaires à des chantiers de fouilles en Orient et notamment en Turquie.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 17 Déc 2023 - 7:09
17 décembre 1903 - Premiers vols des frères Wright
Le 17 décembre 1903, les frères Wilbur et Orville Wright (36 et 32 ans) effectuent à tour de rôle quatre vols de quelques dizaines de mètres sur la plage de Kill Devil, à Kitty Hawk, en Caroline du Nord.
Quelques villageois témoins de ces modestes exploits ne se doutent pas qu'ils viennent d'assister à la naissance de l'aviation...
Un siècle de vaines tentatives
Un siècle plus tôt, des Français avaient réussi à s'élever dans le ciel à bord d'un engin plus léger que l'air, la « montgolfière » mais cette performance sans précédent avait eu peu de conséquences pratiques.
En 1890, la machine volante du Français Clément Ader, l'une des premières à avoir été appelée « avion », vole à l'altitude de... quelques dizaines de centimètres (sur terrain plat, notons-le, et non sur des dunes). Mais son inventeur ne réussit pas à « transformer » l'essai. Les frères Wright vont être plus chanceux et de leur premier essai date le véritable essor de l'aviation.
Des expérimentateurs tenaces et discrets
Wilbur et Orville, fabricants de cycles passionnés de mécanique, tentent d'abord de développer le vol plané.
Wilbur et Orville Wright
Ils y échouent et sans se décourager entreprennent dans leur atelier Dayton (Ohio) la construction du Wright Flyer. Il s'agit d'un biplan de 274 kg, avec deux ailes parallèles de 12 mètres d'envergure. Entre les ailes, un moteur à essence de 16 CV entraîne deux hélices en bois au moyen de chaînes de vélo.
Le 14 décembre, ils transportent leur engin jusqu'à Kitty Hawk où s'étend une longue plage déserte. Après un premier essai raté et quelques réparations, ils se remettent aux commandes à tour de rôle trois jours plus tard, malgré un fort vent de face. Et c'est enfin le succès avec un vol de 260 mètres en 59 secondes à 3 mètres au-dessus du sol.
Orville prend soin de photographier le vol de son frère mais celui-ci passe totalement inaperçu de la presse américaine. Il est vrai que les deux frères restent très discrets sur leurs travaux et leurs brevets. Ils poursuivent l'amélioration de leur engin à travers deux nouvelles versions, les Flyer 2 et 3. Deux ans plus tard, le 5 octobre 1905, Wilbur effectue un vol de 38 kilomètres en 39 minutes sur Flyer 3 !
Essor époustouflant de l'aviation
Le 8 août 1908, après avoir conclu un accord avec l'armée américaine et une compagnie française, les frères Wright consentent à sortir de leur réserve et à se produire sur le circuit de course du Mans. Ils triomphent sur leurs concurrents, notamment le Brésilien Santos-Dumont.
Reconnaissant l'avance de la France dans les recherches sur l'aviation, les deux Américains créent une école de pilotage dans la Sarthe puis dans les Pyrénées Atlantiques, sur l'emplacement de l'actuel aéroport de Pau, avant de retourner aux États-Unis où ils échouent à imposer leur savoir-faire.
Déjà la relève arrive. Exploits humains, investissements faramineux et innovations techniques se succèdent à perdre haleine (un peu comme aujourd'hui avec internet). Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, ingénieur centralien enrichi dans la fabrication de phares automobiles, réussit la traversée de la Manche aux commandes de son dernier-né, le Blériot XI, en 27 minutes.
Alban Dignat
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 18 Déc 2023 - 7:46
18 décembre 1737 : Mort de Stradivarius
Le 18 décembre 1737, le célèbre luthier Antonio Stradivarius meurt à Crémone, dans la vallée du Pô, à 93 ans.
Le secret du « Stradivarius » Héritier d'une lignée de « facteurs » de violons, Antonio Stradivari, dont le nom a été latinisé en Stradivarius, a laissé derrière lui environ 1100 instruments de musique à la sonorité incomparable et encore jamais égalée. Il en reste environ 500 qui font le bonheur des virtuoses. Le luthier a été formé dans l'atelier de la famille Amati. L'ancêtre Andrea aurait inventé le violon vers 1560 en développant une variante de la viole médiévale. Le mystère demeure sur la perfection des violons de Crémone. On l'a attribuée au vernis ou à la forme de l'instrument. On l'a aussi attribuée à la qualité particulière du bois à l'époque du célèbre facteur. La dernière hypothèse en date vient d'un biochimiste texan : il incrimine un champignon local qui poussait sur le bois lors de son flottage sur les rivières de Lombardie et lui conférait après séchage d'exceptionnelles qualités vibratoires.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 19 Déc 2023 - 5:29
19 décembre 1154 : Henri Plantagenêt devient roi d'Angleterre
Le comte d'Anjou Henri Plantagenêt ceint la couronne d'Angleterre le 19 décembre 1154 à la suite d'un incroyable concours de circonstances et prend le nom d'Henri II. Son règne sera marqué par d'incessantes querelles avec sa propre femme, Aliénor d'Aquitaine, et ses fils, Henri Court-Mantel, Richard Coeur de Lion, Jean sans Terre, ainsi qu'avec l'évêque Thomas Becket, assassiné par sa faute, et bien sûr le roi de France Louis VII Le Jeune, premier mari de sa femme...
La dynastie dite des Plantagenêt se prolongera jusqu'en 1485, à la fin du Moyen Âge. Outre les péripéties du règne d'Henri II, on en retient ll'octroi de la Grande Charte aux barons (1215), une guerre de Cent Ans avec la France des Valois et une nouvelle guerre civile, la guerre des Deux-Roses...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 19 Déc 2023 - 5:35
19 décembre 1964 : Jean Moulin au Panthéon
Le 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon, à Paris, à l'initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Ce dernier prononce à cette occasion un flamboyant discours en hommage à Jean Moulin et à tous les résistants à l'occupation allemande.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 20 Déc 2023 - 7:08
C'est sa fête:Abraham
«Abraham a vécu en 1850 avant Jésus-Christ»
Tête du prophète Abraham (mosaïque du XIVe siècle, basilique Saint-Marc, Venise)
Même si certains ont encore du mal à l’admettre, il faut définitivement renoncer à la quête illusoire d’un Abraham historique.
Certes, aujourd’hui comme hier, ce personnage continue de fasciner car il est une figure de référence, tant pour le judaïsme que pour le christianisme et l’islam : avant même l’alliance du Sinaï conclue avec Moïse, Dieu s’est engagé sans contrepartie avec Abraham, suscitant la foi du patriarche et, partant, celle de tous ses descendants.
Trois lieux sont liés à cette grande figure : Ur en Chaldée, Harrân en Haute-Mésopotamie et Hébron dans le sud de la Palestine.
L’expérience d’Abraham est d’abord celle d’un voyageur, d’un pèlerin, dont la Genèse (11,27-32) nous dit que la famille, après avoir résidé à Ur, dans le sud de la Mésopotamie, est allée s’établir à Harrân, en Turquie du sud-est, avant qu’elle ne reprenne la route, sur ordre de Dieu, pour se rendre vers le pays de Canaan, la « Terre promise ».
C’est donc un vaste territoire, en réalité l’ensemble ce que l’on appelle aujourd’hui le « Croissant fertile », qui sert de décor à cette histoire.
Jusque dans les années 1960, la majorité des biblistes et des historiens du Proche-Orient ancien mettaient ces pérégrinations et l’arrivée en Canaan de la tribu d’Abraham (et donc des premiers ancêtres d’Israël) en rapport avec les grands mouvements de population attestés par les sources mésopotamiennes, ceux des Amorrites, datés du début du IIe millénaire av. J.-C. (âge du Bronze moyen).
Le sacrifice d'Isaac (enluminure du psautier de Saint Louis ,XIIIe siècle, BN)
La saga des patriarches
Pour beaucoup de ces savants, comme l’Américain William F. Albright ou le Français Roland de Vaux, la saga des patriarches paraissait d’autant plus historiquement vraisemblable que la vie pastorale des patriarches de la Bible ressemblait à celle des Bédouins du Proche-Orient, telle qu’elle se déroulait encore sous leurs yeux.
De plus, des références claires à de grands sites mésopotamiens comme Ur ou Harrân semblaient correspondre aux premiers résultats des fouilles entreprises à partir du début du XXe siècle. Ainsi a-t-on longtemps pu croire que les découvertes archéologiques allaient confirmer l’existence historique des patriarches, inscrite dans une authentique réalité historique.
Au cours du dernier demi-siècle, ces espoirs ont été définitivement déçus, au fur et à mesure que progressaient en revanche les recherches permettant de mieux interpréter et comprendre le récit biblique et son contexte : il y a donc eu d’abord la remise en cause de l’âge du Bronze moyen comme cadre historique possible des traditions abrahamiques ; les spécialistes de l’étude de la Bible se montrent réservés désormais sur l’existence même d’une « époque patriarcale » en général et n’admettent plus guère que l’ère des patriarches doive à tout prix être considérée comme la phase première d’une histoire séquentielle d’Israël à inscrire dans un cadre historique précis.
Abraham, l’ancêtre des exilés
D’autre part, le contexte dans lequel ont été mises par écrit les traditions bibliques relatives à Abraham a été mieux compris. Il existe désormais un consensus pour affirmer que c’est pendant l’exil à Babylone (587-538 av. J.-C.) qu’ont commencé à être fixés les récits sur Abraham et le don de la Terre promise (le peuple d’Israël, à ce moment-là, ne possédait plus de terre), mais aussi les récits sur Moïse.
La mention de l’origine « chaldéenne » d’Abraham (Genèse 11,31) est un indice du caractère tardif de la fixation de ce récit, car les Chaldéens ne sont pas historiquement attestés avant le IXe siècle av. J.-C. Installé dans le sud de la Mésopotamie (région des très anciennes et prestigieuses cités sumériennes d’Uruk, de Larsa, de Nippur ou d’Ur), ce groupe de population a fini par devenir suffisamment puissant pour s’emparer du trône de Babylone. C’est donc une Babylonie devenue « chaldéenne » que les Judéens ont découverte lorsqu’ils sont arrivés en exil.
Dès lors, le lien entre Abraham et la ville « d’Ur des Chaldéens » serait une élaboration des exilés judéens au moment de rentrer chez eux. En créant le mythe d’une migration légendaire depuis Ur jusqu’en Canaan, en passant par la Syrie du nord, sans doute cherchaient-ils à s’assurer une légitimité, d’autant plus nécessaire pour eux que ceux restés au pays prétendaient être les seuls à pouvoir se réclamer de la descendance d’Abraham, en excluant les exilés (Ézéchiel 33,24). Il convenait donc de ne pas se laisser rejeter et de revendiquer aussi Abraham comme ancêtre.
Dans un besoin de redéfinition de leur propre identité et de valorisation de leur condition d’émigrés, les Judéens de retour d’exil ont ainsi prétendu détenir le secret des origines babyloniennes d’Abraham, faisant de lui l’ancêtre des exilés revenus de Babylonie en Juda.
D'après Bertrand Lafont (Le Monde de la Bible, décembre 2013)
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clairette Animatrice
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 20 Déc 2023 - 7:23
coucou Mimi, avec ton savoir , tu devrais t'inscrire à des jeux télé ou radio, tu ferais fortune, et je le pense vraiment, bonne journée, pluvieuse,bisous Mimi chez nous
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 20 Déc 2023 - 7:46
Claire c'est gentil je ne suis pas addicte aux jeux télé, mon attention est altérée depuis le funeste jour rendant pratiquement impossible la lecture qui m'était alors indispensable.
Grand merci pour ta participation qui contribue à la bonne marche du forum.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 21 Déc 2023 - 7:29
21 décembre 1958 - 8 janvier 1959 - De Gaulle Président !
Le 21 décembre 1958, Charles de Gaulle, chef de la France libre pendant l’Occupation, est élu par un collège électoral à la présidence de la République pour un mandat de sept ans. Il est vu par les Français comme l’homme providentiel, celui qui peut sortir le pays des crises dans lesquelles il est empêtré.
Portrait officiel du premier Président de la Ve République française
De Gaulle pour sortir de l’ornière
Quand de Gaulle fut appelé au pouvoir le 13 mai 1958, le système politique de la IVe République était à bout de souffle, incapable de trouver une issue au problème algérien.
Les problèmes politiques et le conflit handicapaient l’économie, qui avait beaucoup ralenti depuis la fin de la reconstruction d’après-guerre. Le manque de devises et une forte inflation entravaient la croissance.
Pour sortir du blocage politique et relancer l’économie, de Gaulle fit d’abord adopter une nouvelle Constitution et obtint des députés le droit de légiférer par ordonnances pendant quatre mois.
Des réformes ambitieuses
En installant la Ve République, il mit en place un régime présidentiel selon ses vœux, qui donnait au chef du pouvoir exécutif le droit de dissoudre l’assemblée législative au cas où elle lui ferait obstacle.
Il réforma en parallèle les politiques nationales en matière de défense et de santé, ainsi que d’éducation. L’école devint obligatoire jusqu’à 16 ans, et l’enseignement privé fut organisé et encadré par l’État.
Mais la grande priorité était de relancer l’économie. Assisté du fidèle Michel Debré, nommé Premier ministre, de Gaulle appela au ministère de l’Économie le populaire Antoine Pinay et surtout sollicita les recommandations d’un brillant économiste, Jacques Rueff. Sur la base de ses recommandations, il coupa dans les dépenses publiques, tout en libérant les prix et les échanges commerciaux.
Le franc fut dans un premier temps dévalué, puis carrément remplacé en janvier 1960 par un franc nouveau, plus fort. Les résultats ne tardèrent pas, avec, dès 1959, une reprise de la croissance économique et une augmentation des exportations. Enfin, fort de ces succès acquis en peu de temps, de Gaulle put tourner son attention vers le problème algérien.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 21 Déc 2023 - 7:33
21 décembre 1989 : Effondrement en direct du dictateur roumain Ceaucescu
Le 21 décembre 1989, Nicolae Ceaucescu appelle ses partisans à une grande manifestation de soutien au coeur de Bucarest. Secrétaire général du Parti communiste roumain et président de la République, il dirige la Roumanie d'une main de fer depuis la mort en 1965 de Gheorghe Gheorghiu-Dej, son prédécesseur à la tête du parti. Tout en conservant le système collectiviste et le parti unique mis en place par les Soviétiques à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, il a tenté de d'émanciper de la tutelle de Moscou et du Pacte de Varsovie. Après la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, il doit faire face à un début de soulèvement à Timisoara, violemment réprimé.
Ce soir du 21 décembre, le Conducator de 71 ans entame un long discours comme il en a l'habitude, devant 80 000 concitoyens. Tout d'un coup, devant les caméras, son visage se fige de stupeur. En contrebas de son balcon, un quidam s'est permis de le huer. Et d'autres personnes l'ont aussitôt imité, osant ainsi défier la redoutable Securitate, la police politique du régime. Ceaucescu supplie la foule : « Camarades, du calme, camarades ! » Il se tourne aussi vers sa femme Elena, dont les nerfs ont craqué, et lui lance : « Tais-toi ! » C'est fini. Le pays s'embrase. Quatre jours plus tard, le dictateur et sa femme sont jugés de façon expéditive et sommairement abattus.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 22 Déc 2023 - 5:35
Naissance
Jean Racine - 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon - 21 avril 1699 à Paris
Jean Racine
Très tôt orphelin, Jean Racine est recueilli par son grand-père et éduqué aux Petites Écoles de Port-Royal, au sud de Paris, dans un établissement tenu par de pieux et austère jansénistes, les « Solitaires ». Ses études terminées, il reviendra à Port-Royal en 1661 pour superviser les travaux du château de la Madeleine, à Chevreuse, qui appartient au duc de Luynes. Ainsi effectue-t-il régulièrement à pied les quelques kilomètres qui séparent le château de l'abbaye. Devenu historiographe du roi Louis XIV, Racine prendra la défense des « Solitaires » de Port-Royal, ce qui entraînera sa disgrâce et l'amènera à renouer avec l'abbaye en qualité d'« Ami du dehors ».
En attendant, à partir de 1663, il tente de se faire connaître de la Cour et du roi Louis XIV par ses tragédies classiques dans la continuité de celles de son aîné Pierre Corneille. Ses compromissions mondaines lui valent une brouille avec Port-Royal ainsi qu'avec Molière, mais aussi le succès avec, le 17 novembre 1667, au Louvre, la première représentation d'Andromaque. Ensuite viendront Britannicus, Bérénice, Bajazet... Puis une élection à l'Académie française, son mariage avec une riche et jeune orpheline le 1er juin 1677, Catherine de Romanet, enfin en septembre 1677, la charge honorifique d'historiographe du roi, de concert avec son ami Nicolas Boileau.
Mais les honneurs et son mariage, ainsi que ses querelles avec tout un chacun, éteignent sa créativité. Pour les jeunes filles de Saint-Cyr et leur directrice d'école Madame de Maintenon, Racine écrit encore Esther en 1689 puis Athalie en 1691. C'est ensuite la disgrâce, le retour à Port-Royal et des ennuis financiers. À sa mort, le roi autorise néanmoins son inhumation à Port-Royal. Quand il fera raser l'abbaye, ses restes seront transférés à Saint-Étienne-du-Mont, près de l'actuel Panthéon (Paris).
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 22 Déc 2023 - 5:43
Décès
Sully - 13 décembre 1560 à Rosny-sur-Seine - 22 décembre 1641 à Villebon
Sully
Compagnon d'enfance d'Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully, met ses talents à son service sans jamais renoncer à sa foi protestante. Il sert d'abord Henri dans les combats avec grand courage. En 1598, il devient surintendant des Finances. Gestionnaire rigoureux, il redresse les finances du royaume, ruiné par les guerres de religion, au point que le budget retrouve l'équilibre dès 1604...
NB: Il serait bien utile aujourd'hui !
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 23 Déc 2023 - 4:42
23 décembre 1588 - Le duc de Guise est assassiné !
Le 23 décembre 1588, le duc de Guise est assassiné au château de Blois.
https://vimeo.com/134077642
Le temps des assassins
Quelques mois plus tôt, le roi Henri III a été chassé de Paris parce que, n'ayant pas d'enfant mâle pour lui succéder, il acceptait de laisser le trône, à sa mort, à Henri de Navarre, un protestant ! Réunis dans une Ligue catholique, les Parisiens se disposent à donner la couronne au duc Henri de Guise.
Henri III affecte alors de se soumettre et promet de ne jamais conclure «aucune paix ou trêve avec les hérétiques». Il nomme Henri de Guise lieutenant général du royaume et lui demande de le rejoindre à Blois où doivent se réunir les états généraux.
Le roi supporte sans mot dire l'insolence de son ennemi mais décide d'agir. Le vendredi 23 décembre 1588, au petit matin, une douzaine de fidèles le rejoignent dans son antichambre. Ils font partie de la garde royale. Le roi lui-même leur distribue des poignards. Leur chef se cache dans la chambre du roi avec huit complices. Les autres attendent à côté. Le roi se retire.
Henri de Guise pénètre dans la chambre où le roi l'a convoqué sous prétexte d'en terminer avec les affaires courantes avant Noël. Le duc est aussitôt percé de coups de poignard.
Quand le roi rentre dans la chambre et voit ce colosse de près de deux mètres étalé de tout son long au pied de son lit, la chronique lui prête cette réflexion : «Mon Dieu, qu'il est grand ! Il paraît même plus grand mort que vivant !» (*).
Assassinat du duc de Guise, par Hyppolite Delaroche XIXe collection du Musée de Blois.
Le lendemain, c'est au tour du cardinal Louis de Lorraine, le frère du Balafré, d'être à son tour assassiné. Son corps est brûlé et jeté dans la Loire (ce refus de sépulture témoigne de la haine qui agite les esprits).
Les chefs de la Ligue sont arrêtés mais le camp catholique ne désarme pas. Paris proclame la déchéance d'Henri III. Les troupes espagnoles campent à Paris et Rouen, en soutien des insurgés.
Il appartiendra à Henri de Navarre, devenu Henri IV, de restaurer la paix civile.
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 23 Déc 2023 - 4:45
23 décembre 1940 : Exécution de Jacques Bonsergent
Le 23 décembre 1940, Paris se couvre de cette affiche : « L'ingénieur Jacques Bonsergent a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour acte de violence envers un membre de l'armée allemande. Il a été fusillé ce matin ».
Le jeune homme (28 ans) est l'un des premiers Français fusillés par l'occupant allemand. Il a été arrêté six semaines plus tôt après une rixe nocturne avec des soldats. En le faisant exécuter pour ce simple motif, Hitler veut lancer un avertissement au maréchal Pétain, qui avait révoqué dix jours plus tôt le vice-président Pierre Laval et refusé d'assister aux Invalides au retour des cendres de l'Aiglon.
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 24 Déc 2023 - 8:32
24 décembre 1800 - L'attentat de la rue Saint-Nicaise
Le soir du 24 décembre 1800, la capitale française est secouée par une violente explosion.
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte a été visé par une « machine infernale » en se rendant à l'opéra. La bombe a explosé à l'instant où son cortège s'engageait dans la rue Saint-Nicaise, sur le chemin qui mène du palais des Tuileries à l'opéra, place Louvois, dans le quartier du Sentier (le passage Saint-Nicaise et l'opéra ont aujourd'hui disparu).
Explosion d'une machine infernale dans la rue Saint-Nicaise, musées Carnavalet et Châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
Le Premier Consul fut miraculeusement épargné mais l'attentat fit autour de lui vingt-deux morts et cinquante-six blessés.
« Le fracas du coup, les cris des habitants, le cliquetis des vitres, le bruit des cheminées et des tuiles pleuvant de toutes part, firent croire au général Lannes, qui était avec le Consul, que tout le quartier s'écroulait sur eux », raconta Pierre Louis Desmaret, chef de la division de la police secrète.
Un coup à gauche
Le carrosse de Bonaparte poursuivit sa route et le Premier Consul se rendit au spectacle comme si de rien n'était... sans se préoccuper du sort de son épouse Joséphine et de sa belle-fille Hortense, laquelle avait été légèrement blessée, dans une autre voiture. Mais, dès le lendemain, il saisit le prétexte de l'attentat pour frapper le camp jacobin qui lui en voulait d'avoir mis fin à la Révolution en instaurant un an plus tôt sa dictature.
Le Sénat dressa une liste de 130 proscrits et Joseph Fouché, ancien prêtre oratorien devenu ministre de la Police générale, en fit déporter pas moins de 95.
Fouché mena par ailleurs son enquête. Ses enquêteurs n'eurent pas la tâche facile. Ils ne disposaient pour tout indice que de la tête du cheval qui traînait la machine infernale. Avec celle-ci, ils firent le tour des maquignons de Paris et identifièrent les acheteurs du cheval ! Fouché put bientôt apporter la preuve au Premier Consul que l'attentat de la rue Saint-Nicaise avait bien été ourdi par les chouans royalistes.
Un coup à droite
Qu'à cela ne tienne. Après avoir frappé à gauche, Bonaparte frappe à droite ! Il fait établir des tribunaux spéciaux pour punir les coupables. Parmi eux deux chefs royalistes, rapidement guillotinés...
Mais, vexé que Fouché l'ait contredit sur les responsables de l'attentat, le Premier Consul lui enlève le ministère de la Police et lui donne en compensation un siège de sénateur (lorsque, quatre ans plus tard, le royaliste Georges Cadoudal manigancera un nouvel attentat contre le Premier Consul, celui-ci se repentira de s'être séparé de son efficace ministre).
Le Premier Consul comprend que son pouvoir personnel et la stabilité du régime ne seront assurés que par la paix avec les Anglais et la réconciliation religieuse... Ce sera chose faite quinze mois plus tard. Et un petit délai supplémentaire permettra à Bonaparte de devenir consul à vie puis de prendre le titre de Napoléon Ier, empereur des Français... pour le meilleur et pour le pire.
Fabienne Manière
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Dim 24 Déc 2023 - 17:09
Pas de trêve de Noël déjà à cette époque !
Ce Noêl 2.023 ne sera pas très gai pour beaucoup toujours sous les bombardements et sur le chemin de l'exil une pensée pour eux !
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 25 Déc 2023 - 5:40
25 décembre An I - Noël et la naissance du Christ
Pour les chrétiens de toutes obédiences, la fête de Noël, le 25 décembre, commémore la naissance de Jésus-Christ, à l'origine du christianisme.
En ce qui concerne l'année de sa naissance, la tradition la situe en l'an 753 de la fondation de Rome, sous le règne de l'empereur Auguste. Cette année est devenue par convention l'An I de notre ère.
Nativité, par Frederico Barocci (Urbino, 1528-1612), peintre maniériste italien précurseur du baroque (musée du Prado)
La naissance de Jésus selon les Évangiles
D'après les Évangiles, Jésus serait né de Marie, une jeune fille dont on peut penser qu'elle avait 16 ou 17 ans et qui avait été promise en mariage à Joseph, un homme de la descendance du roi David. Marie aurait été vierge lorsque l'ange Gabriel lui annonça qu'elle était enceinte et donnerait le jour au Messie que les juifs attendaient depuis des siècles.
Le mot Messie (« oint du Seigneur » en hébreu) se traduit par Christos en grec, la langue véhiculaire du bassin méditerranéen à cette époque, d'où le nom donné plus tard au fils de Marie, Jésus Christ, et à ses disciples, les chrétiens.
La naissance survint à Bethléem, à quelques kilomètres au sud de Jérusalem, car Joseph et Marie avaient dû s'y rendre pour se faire recenser conformément à un édit d'Auguste :
À cette époque-là parut un édit de l'empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l'Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d'origine. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. (...).
Notons que ledit recensement n'est attesté par aucune archive romaine. La présence de bergers dans le voisinage donne à penser que Jésus serait né à l'époque de l'agnelage, au mois d'avril. Par ailleurs, l'évocation du cruel roi Hérode, protégé des Romains, situerait sa naissance en l'an 6 avant J.-C. ! Le moine Denys le Petit, à l'origine du calendrier adopté aujourd'hui dans le monde entier, se serait donc trompé dans ses calculs.
L'enfance de Jésus se déroula en Galilée, au nord de la Palestine, dans une ville peu connue du nom de Nazareth, où Joseph exerçait le métier de charpentier. Il semble que l'enfant ait eu de nombreux frères et soeurs plus jeunes, ce qui est admis par les protestants mais contesté par les catholiques. Le mot grec adelphos employé par les évangélistes pourrait en effet désigner aussi bien les frères que les cousins ou les proches du Christ.
Vers l'âge de trente ans, Jésus quitta sa famille et commença à prêcher sur les bords du lac Tibériade. D'humbles pêcheurs le rejoignirent. Ils n'allaient plus le quitter jusqu'à sa mort sur la croix, trois ans plus tard.
Noël, une fête vagabonde
Aux premiers siècles de notre ère, les Grecs célébraient la venue de Jésus-Christ le 6 janvier, à l'occasion de l'Épiphanie (d'un mot grec qui désigne une apparition). Ce jour-là, ils n'évoquaient pas sa naissance proprement dite mais plutôt son baptême dans les eaux du Jourdain par Jean-Baptiste ou encore le miracle des noces de Cana (l'eau transformée en vin), ou enfin la présentation du nouveau-né aux rois mages.
À Rome, en 354, le pape Libère reporte cette célébration au 25 décembre, en remplacement des Saturnales romaines et de la fête du soleil vainqueur (sol invictus) que les païens avaient coutume de consacrer au retour du soleil après le solstice d'hiver. C'est une manière de rappeler que Jésus est la « Lumière du monde ».
Au Moyen Âge, la piété populaire centre la fête sur la naissance proprement dite de Jésus. Noël viendrait de natalis dies (en latin, « jour de la naissance »).
Fabienne Manière
mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 25 Déc 2023 - 5:52
25 décembre 498 - Baptême de Clovis à Reims
Le 25 décembre 498 (496 selon certains historiens), Clovis est baptisé à Reims par l'évêque Remi, avec 3000 guerriers francs, dans la religion catholique. Grâce à ce baptême collectif, les Francs prennent l'avantage sur les autres barbares dans la conquête de la Gaule romaine.
Jean Alaux (1785-1864) : le baptême de Clovis (style troubadour), musée des beaux-arts de Reims, ancienne abbaye Saint-Denis
La montée des Francs
Clovis a succédé à l'âge de 15 ans à son père Childéric à la tête des Francs saliens, une tribu germanique établie dans l'empire romain, sur les bords du Rhin inférieur et dans l'actuelle Belgique.
À peine élu, il entreprend la conquête de la Gaule et entre alors dans un milieu très romanisé et de religion catholique. Sous l'influence de Remi, évêque de Reims, il comprend l'intérêt de se rallier les Gallo-Romains en adoptant leur religion. Sa femme Clotilde, fille du roi des Burgondes et pieuse catholique, le pousse à se convertir.
En 496, à Tolbiac (en allemand, Zülpich), près de Cologne, les Francs repoussent une attaque des Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne.
Selon la légende, c'est au cours de cette bataille difficile que le roi des Francs aurait imploré le secours du Dieu de Clotilde et pris la résolution de se convertir. Il passe à l'acte deux ans plus tard, le jour de Noël.
Grâce à sa conversion au catholicisme, Clovis peut s'enorgueillir du titre très symbolique de « Consul des Romains », conféré par l'empereur de Constantinople, qui dirige en théorie tout l'empire romain depuis que, quelques années plus tôt, en 476, le dernier empereur d'Occident a été déposé par un Ostrogoth.
Son baptême va faciliter la fusion entre les Gallo-Romains et leurs vainqueurs, les Francs. Mais il serait erroné d'y voir la naissance de la France. Celle-ci émergera 500 ans plus tard, comme l'Allemagne, sur les ruines du «Regnum francorum», le royaume des Francs de Clovis et de Charlemagne.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 25 Déc 2023 - 6:02
25 décembre 800 - Charlemagne sacré empereur
Le roi des Francs, Charles, plus connu sous le nom de Charlemagne, est couronné à Rome par le pape Léon III à la Noël 800.
En remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l'élimination des Lombards, il reçoit du souverain pontife le titre inédit d'«Empereur des Romains».
Une cérémonie inédite
La cérémonie se déroule dans la basilique Saint-Pierre, en présence d'une nombreuse délégation de Francs.
Le sacre de Charlemagne, miniature du XIVe siècle(Bibliothèque Royale, Bruxelles)
Par son sacre dans la Ville éternelle, Charles se présente de façon symbolique en continuateur lointain de l'empire romain d'Occident...
C'est ainsi qu'il arbore comme emblème l'aigle monocéphale (une seule tête tournée vers la gauche).
Il rompt de la sorte avec la lignée de Clovis, qui a unifié trois siècles plus tôt les territoires francs des deux côtés du Rhin.
À noter aussi que cet empire reste dominé par les Francs. On qualifie même le peuple franc d'«élu de Dieu», sans connotation raciste, sa supériorité militaire étant le fruit de sa piété.
Trois empires rivaux
Avec le sacre de Charles le Grand, le monde romain de l'Antiquité se trouve désormais partagé entre trois empires rivaux: l'empire byzantin (capitale: Constantinople), l'empire arabe (capitale : Bagdad) et l'empire carolingien (capitale : Aix-la-Chapelle).
Ce partage en trois zones culturelles distinctes et souvent ennemies va perdurer jusqu'à nous.
En dépit des apparences, c'est un nouveau monde qui naît dans la douleur et succède à l'ancien empire méditerranéen de Rome.
Rome tirait sa prospérité des relations maritimes entre l'Occident et l'Orient et les royaumes barbares qui lui avaient succédé avaient prolongé cette tradition d'échanges. L'empire de Charlemagne se recentre quant à lui sur les pays rhénans. Ses activités économiques se concentrent autour d'un axe vital constitué par les régions situées entre Rhin et Meuse, en liaison étroite avec l'Italie.
mariehelene Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 25 Déc 2023 - 8:54
Que d'évènements !!!!!!
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 26 Déc 2023 - 7:23
26 décembre 1898 : Découverte de la radioactivité naturelle
Le 26 décembre 1898, Pierre Curie et sa femme Marie, née Sklodowska, annoncent devant l'Académie de Médecine qu'ils ont pu isoler un élément fortement radioactif jusque-là inconnu. Ils ont pour cela traité au prix d'un travail épuisant d'importantes quantités d'un minerai extrait des mines d'argent de Bohême et appelé pechblende (« minerai de malheur » en allemand ; on en comprend aujourd'hui la raison). La découverte de cet élément qu'ils ont baptisé radium vient après celle d'un autre élément moins radioactif et lui aussi présent dans la pechblende, que le couple a baptisé polonium en l'honneur du pays natal de Marie. Pierre et Marie Curie attestent ainsi de l'existence d'un rayonnement propre à certains éléments naturels et qu'ils baptisent radioactivité.