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Sujet: Evènements du jour Mar 8 Aoû 2023 - 5:58
Rappel du premier message :
7-8 août 1786 - Première ascension du Mont Blanc
Le 7 août 1786, Jacques Balmat (24 ans) et le médecin Michel Paccard (29 ans) entreprennent la première ascension du Mont Blanc. Les deux hommes mettront deux jours à réaliser l'ascension, inventant sans le savoir une discipline promise à un prodigieux succès : l'alpinisme.
Point culminant des Alpes - 4810 mètres à l'époque ; 4807 aujourd'hui, d'après les derniers relevés -, le Mont Blanc (orthographe) appartient à ce moment-là au royaume de Piémont-Sardaigne comme l'ensemble de la Savoie.
Le village de Chamouny vers 1780 (aujourd'hui Chamonix) vue depuis le Brévent, avec à gauche la Mer de Glace et à l'arrière-plan le mont Blanc (lithographie d'A. Bachmann, d'après une gravure de Louis Bleuler)
Le mont Blanc, de maudit à convoité
Nul n'a encore songé à escalader ce massif impressionnant, qualifié de montagne maudite par les Savoyards. De son sommet toujours couvert de neige et souvent noyé dans les nuages, descendent de redoutables glaciers, le glacier des Bossons et la Mer de Glace. Peu de gens, d'ailleurs, le connaissent, en-dehors des villageois du cru, car le massif alpin est encore largement dépourvu de voies carrossables. Au pied du massif du Mont-Blanc, le modeste village de Chamonix n'est lui-même accessible que par des sentiers muletiers.
Horace Benedict de Saussure (17 février 1740, Conches, près de Genève ; 22 janvier 1799, Genève), par Jens Juel (bibliothèque de Genève)
Toutefois, un jeune physicien et naturaliste genevois, Horace Bénédict de Saussure (20 ans), découvre en 1760 ce village. Envoûté par la montagne, il promet une prime consistante à qui atteindra le premier le sommet du Mont Blanc.
Lui-même en tente l'ascension à plusieurs reprises avec un guide local mais échoue régulièrement, tout comme les autres amateurs, attirés par la perspective de la prime. Il faut dire que les uns et les autres n'imaginent pas de faire étape une nuit complète sur le flanc de la montagne, par crainte de démons ou d'on ne sait trop quoi.
En 1786, un jeune cristallier du lieu, Jacques Balmat, décide de suivre une équipe qui va encore une fois tenter l'exploit. Mais il est distancé par ses compagnons. Perdu et terrorisé, le voilà obligé de se réfugier dans une grotte pour y passer la nuit. Le lendemain, il repère un passage vers le sommet. Convaincu de pouvoir enfin y accéder, il redescend à Chamonix en quête d'un compagnon d'escalade. Ce sera le médecin du village, Michel Paccard. Les deux hommes reprennent l'ascension et passent la nuit dans la même grotte avant de se porter enfin au sommet le 8 août à 18h22 !
Jacques Balmat se rend à Genève pour informer de Saussure de son succès et recevoir la prime. Ensemble, ils partiront eux-mêmes à l'ascension du sommet qu'ils atteindront le 3 août suivant.
L'ascension du Mont Blanc devient très vite un défi que se lancent les jeunes villageois. Le 14 juillet 1808, Jacques Balmat arrive au sommet avec quelques compagnons d'aventure et, pour la première fois, une femme, Marie Paradis (31 ans). Mais l'exploit de la modeste villageoise sera altéré par la suspicion qu'elle ait été portée par ses compagnons sur une partie du parcours.
La deuxième femme à atteindre le sommet et dont la réussite est incontestée est une riche passionnée d'alpinisme, Henriette d'Angeville (44 ans), le 3 septembre 1838. Cela vaudra à cette célibataire sportive le surnom de « fiancée du mont Blanc »...
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mimi1260 Moderateur
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 15 Mai 2024 - 8:13
15 mai 2011 : Arrestation de DSK
Coup de tonnerre à New York. Dominique Strauss-Kahn (DSK), 62 ans, directeur général du Fonds Monétaire International (FMI), est extrait par la police américaine d'un avion en partance pour la France. Il est incarcéré plusieurs jours dans la prison de Rikers Island sous l'inculpation d'agression sexuelle sur une femme de chambre, Nafitassou Diallo, dans sa suite du Sofitel.
La chute est brutale pour l'un des hommes les plus influents de la planète mais aussi pour beaucoup de commentateurs français et de cadres socialistes qui voyaient en lui le futur président de la République. Elle marque aussi, en Occident, le début d'une rébellion contre les abus sexuels dont se rendent coupables certains hommes détenteurs d'autorité...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 15 Mai 2024 - 8:15
C'est sa fête : Denise
La sainte du jour est une jeune fille qui fut martyrisée en Anatolie, en 251, sous le règne de l'empereur romain Dèce.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 15 Mai 2024 - 13:28
Suis en retard d'un jour....
14 mai 1610 - Ravaillac assassine Henri IV
Le 14 mai 1610, le roi de France Henri IV (56 ans) se rend auprès de son ami Sully, malade. Il n'arrivera pas à destination mais sera assassiné à la faveur d'un embarras de la circulation.
Deuxième et dernier roi de France à périr sous le couteau de son assassin après son prédécesseur immédiat Henri III, Henri IV meurt assez tôt pour échapper à une impopularité croissante. Sa mort marque le début d'un mythe national, celui du «bon roi Henri» qui a mis fin au guerres de religion et restauré la paix civile et la prospérité...
Un roi mal à l'aise
Usé par une vie pleine de rebondissements extraordinaires, le roi peut en ce début d'année 1610 regarder avec quelque satisfaction l'oeuvre accomplie. Mais lui-même souffre de sa mésentente avec la reine Marie de Médicis et de grands seigneurs lui tiennent rigueur de la paix conclue entre protestants et catholiques.
Et voilà que la situation internationale se corse avec un projet de guerre contre les souverains catholiques d'Espagne et d'Autriche, dont les troupes menacent les frontières du royaume.
Des prêtres manifestent leur opposition à ce qu'ils considèrent comme une nouvelle trahison du roi. Parmi leurs auditeurs, un jeune homme de 32 ans, né à Angoulême dans une famille pauvre et très pieuse. C'est un colosse à la barbe rousse, aux yeux clairs et profonds. Il a nom François Ravaillac.
En 1609, Ravaillac monte à Paris, à pied, pour éliminer celui qu'il considère comme un «tyran». Au passage, dans une auberge, il vole le couteau dont il se servira pour tuer le roi...
Complot ou acte isolé ?
Le 14 mai 1610, le roi quitte donc le Louvre pour rendre visite à son ami Sully dans sa résidence de l'Arsenal, à l'est de Paris.
Dans la matinée, le roi manifeste son agitation. Complots, prédictions de voyantes, tourments amoureux... «Mon Dieu, j'ai quelque chose là-dedans qui me trouble fort», murmure-t-il.
En début d'après-midi, il part enfin en carrosse, avec à ses côtés quelques compagnons dont le duc d'Épernon. Il n'a pas jugé nécessaire que la garde à cheval l'escorte. Voilà le carrosse bloqué, rue de la Ferronnerie, près des Halles et du cimetière des Saints-Innocents, par une charrette de foin qui barre la rue. Les valets qui se tiennent sur le marchepied du carrosse quittent celui-ci pour faire écarter la charrette.
Ravaillac, qui n'attendait que cela, se hisse sur un rayon de la roue. Passant le bras par-dessus le duc d'Épernon, il frappe le roi à la poitrine de plusieurs coups de couteau. Il est aussitôt maîtrisé et traîné dans un hôtel voisin puis à la prison de la Conciergerie. Trop tard. Henri IV meurt tandis que le carrosse rebrousse chemin jusqu'au Louvre.
Ravaillac est prestement jugé et, en tant que régicide, écartelé en place de Grève (l'actuelle place de l'Hôtel de ville), à Paris.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 15 Mai 2024 - 14:53
merci mimi
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 15 Mai 2024 - 15:35
nuagebleu , je me réveille de la sieste devenue indispensable depuis que mes nuits sont largement "blanches".
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 16 Mai 2024 - 7:29
16 mai 1364 - Du Guesclin bat le Mauvais à Cocherel
Le 16 mai 1364, le capitaine Bertrand Du Guesclin (40 ans) vainc les troupes du roi de Navarre, Charles II, justement surnommé le Mauvais. Celui-ci, qui bénéficie de renforts anglais, conteste l'autorité du roi de France, jusqu'à revendiquer la couronne pour lui-même.
La bataille se déroule à Cocherel (aujourd'hui Hardencourt-Cocherel), sur la rive gauche de l'Eure, à quelques kilomètres d'Évreux. La victoire du mercenaire breton et de ses compagnies de soudards permet au roi Charles V le Sage de restaurer le prestige de sa dynastie, mis à mal par l'ineptie de son père Jean II Le Bon.
Cocherel et le couronnement de Charles V (miniatures extraites des chroniques de Jean Froissart)
Le trouble-fête navarrais
Une génération plus tôt, à la mort du dernier Capétien direct, les Grands du royaume de France avaient attribué la couronne à l'héritier de la maison de Valois, au détriment des maisons d'Angleterre et de Navarre, l'une et l'autre cousines du roi défunt.
Les droits de la maison de Navarre ne sont pas négligeables... Par le mariage du roi de France Philippe IV le Bel avec Jeanne de Navarre, la couronne de Navarre était passée à leur fils, le roi de France Louis X le Hutin, puis à la fille de celui-ci, Jeanne.
Jeanne de Navarre avait épousé le comte d'Évreux, Philippe, et à la mort de celui-ci, en 1349, leur fils né en 1332 était devenu roi de Navarre sous le nom de Charles II, dit le Mauvais. Ce puissant seigneur descend donc en ligne directe de Saint Louis et de Philippe III le Hardi. D'un tempérament irascible, comme l'indique son surnom, il profite de la détresse du royaume après la défaite et la capture de Jean II le Bon à la bataille de Poitiers pour mettre en avant ses droits sur la couronne de France. Il n'a dès lors de cesse de comploter contre les Valois, en s'alliant à l'occasion avec le roi d'Angleterre ou les marchands de Paris.
Mais tandis que le roi se morfond en prison, à Londres, son fils le dauphin Charles soumet les bourgeois de Paris et négocie à Brétigny, près de Chartres, un traité avec les Anglais. Après la mort de Jean II le Bon, le 8 avril 1364, dans sa prison de Londres, il se fait sacrer à Reims selon la tradition et fait une entrée triomphale à Paris.
Un mercenaire d'exception
Pour restaurer enfin la paix dans le royaume, il reste au roi à ramener à la raison son cousin de Navarre, dont les redoutables troupes de Gascons et d'Anglais sont solidement établies dans les campagnes autour de Paris. Elles bloquent la vallée de la Seine, axe d'approvisionnement essentiel de la capitale, et font bombance pendant que les Parisiens crient famine.
Jean de Grailly se rend à Bertrand Du Guesclin, Charles-Philippe Larivière, 1839, Château de Versailles.
Victime d'une malformation au bras droit, Charles V ne peut pas combattre en personne. Il se repose donc entièrement sur son fidèle Bertrand Du Guesclin, un chef de bande qui s'est illustré dans les luttes dynastiques en son pays, la Bretagne. Il lui demande donc de dégager en urgence la vallée de la Seine.
Du Guesclin arrive devant Cocherel avec deux mille hommes. Il constate que l'ennemi, suivant une tactique habituelle aux Anglais, occupe une colline sommairement fortifiée d'où il attend que les Français fidèles à leur fougue, l'attaquent dans une charge suicidaire.
Du Guesclin retient ses troupes qui, souffrant de la chaleur et de la soif, aimeraient en finir au plus vite. Conscient que l'attaque et l'attente sont aussi périlleuses l'une que l'autre, il ruse et simule une retraite qui incite les Anglos-Navarrais à quitter leurs positions pour poursuivre les fuyards. Il fait alors volte-face et s'imbrique dans le dispositif anglo-navarrais, empêchant les fameux archers d'utiliser leurs armes. Un petit détachement déborde l'ennemi et capture leur chef, Jean de Grailly.
Cette victoire assoit l'autorité de Charles V. Elle vaut au mercenaire breton le comté de Longueville, près de Dieppe, en guise de récompense.
Quelques semaines plus tard, le 29 septembre 1364, lors de la guerre de Succession de Bretagne, Du Guesclin sera fait prisonnier à Auray par les Bretons de Jean IV. Charles V ne se fera alors pas prier pour payer une rançon de 100 000 livres en vue de sa libération. Le chef de guerre entraînera plus tard les Grandes Compagnies de mercenaires en Espagne où il retrouvera son vieil ennemi, le roi de Navarre.
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 17 Mai 2024 - 2:31
17 mai 1940 - Le colonel de Gaulle attaque à Montcornet
Le 17 mai 1940, une semaine après l'invasion de la Belgique et de la France par la Wehrmacht, la 4e division cuirassée du colonel Charles de Gaulle attaque près de Montcornet, dans l’Aisne, le flanc gauche des troupes blindées allemandes qui foncent vers la Manche.
Ce succès modeste va valoir à de Gaulle une promotion au grade de général de brigade à titre temporaire et une entrée au gouvernement en qualité de sous-Secrétaire d'État à la Guerre. Grâce à quoi il pourra être reçu par Churchill et obtenir de lancer un appel à la radio de Londres. Ainsi entrera-t-il dans l'Histoire...
Une attaque indécise
Dès 1934, dans son livre Vers l'Armée de métier, de Gaulle, officier d'état-major, avait préconisé la constitution d'unités blindées appuyées par l'aviation en reprenant les thèses développées par le général Estienne dans les années 1920. D'autres officiers, comme le Français Flavigny et l'Allemand Guderian, partageaient également ces thèses en insistant davantage que de Gaulle sur le changement de nature de la guerre.
Dès le lendemain de l'offensive allemande, le colonel de Gaulle obtient donc le commandement de la 4e division cuirassée (4e DCr) de la 5e Armée en cours de formation, avec un bataillon de 34 chars lourds Renault de 32 tonnes et une centaine de chars moyens et légers.
Le 15 mai 1940, de Gaulle reçoit pour mission de bloquer l'offensive blindée du général Guderian près de Laon. Guderian a traversé les Ardennes en deux jours et percé le front français à Sedan le 13 mai avec trois divisions blindées. Confiant à la 10ème Panzerdivision le soin de protéger son flanc sud, le général allemand a lancé les deux autres divisions, la 1ère et la 2ème, vers l'ouest pour prendre à revers la 1ère Armée française et le Corps expéditionnaire britannique engagés en Belgique.
Le colonel Charles de Gaulle, le 11 mai 1940, prend le commandement de la 4e division cuirassée de réserve (DCR) au Vésinet, peu avant d?être engagé sur la bataille de Montcornet.
C'est ainsi que les premiers chars allemands traversent le village de Montcornet le 15 mai au soir mais sans s'y arrêter. Quand, le 17 mai, de Gaulle lance son attaque sur Montcornet, l'essentiel des deux premières divisions allemandes a déjà traversé le village tandis que la 10ème s'apprête à en faire autant.
Le colonel a l'ambition non seulement de prendre Montcornet mais aussi de progresser au-delà vers l'ouest à la poursuite des Allemands. C'est ce qu'il écrit dans le message adressé au général Alphonse Georges, commandant en chef du front du Nord-Est : « Suivant la situation, je tiendrai Montcornet ou je pousserai sur Rozoy ou sur Marle. »
Il lance son attaque le 17 mai au petit matin, ses chars lourds avançant en deux groupes de part et d'autre de la route Laon-Montcornet. Plus rapides, les chars légers progressent plus au sud. Mais vers midi, ils sont pris à partie par les antichars allemands de la 10e Panzerdivision. Deux d'entre eux sont détruits et les autres doivent se replier. Même déconvenue pour les premiers chars lourds entrés à Montcornet : les deux chars de tête sont détruits et les autres se replient.
En milieu d'après-midi, le colonel de Gaulle tente une nouvelle attaque sur le village. Ses tanks le bombardent mais se replient sans attendre. L'affaire est bouclée à 18h30 avec la perte de 24 chars du côté français et aucune perte matérielle du côté de la 10ème Panzerdivision qui poursuit sa marche sans encombre. De Gaulle a perdu l'espoir d'une offensive prolongée et se satisfait de ce coup d'épingle dans la cuirasse de la Wehrmacht.
Grandes conséquences
Si dérisoire qu'elle soit, la bataille de Montcornet est immédiatement montée en épingle (!) par l'état-major car elle fait figure de seul succès français face à la Wehrmacht. À la suite de ce demi-succès, le 25 mai 1940, le colonel de Gaulle est promu par le président du Conseil Paul Reynaud au grade de général de brigade à titre temporaire, ce qui fait de lui le plus jeune général de France. Deux jours plus tard, le 27 mai, il engage à nouveau sa division dans la bataille d'Abbeville, le 27 mai, sous les ordres du général Maxime Weygand.
Dans la foulée, Charles de Gaulle va engranger des succès plus décisifs mais cette fois dans le domaine politique et non plus militaire. Lui-même n'insistera jamais trop sur ses exploits de Montcornet. Tout au plus écrit-il dans ses Mémoires de guerre : « Culbutant sur la route les éléments ennemis qui, déjà, envahissent le terrain, [les bataillons de chars] atteignent Montcornet. Jusqu'au soir, ils combattent aux abords et à l'intérieur de la localité, réduisant maints nids de résistance et attaquant aux canons les convois allemands qui tâchent de passer. »
Alban Dignat
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 17 Mai 2024 - 2:46
Naissance
Jean Gabin - 17 mai 1904 à Paris - 15 novembre 1976 à Neuilly-sur-Seine
Monstre sacré du cinéma français, Jean Gabin, de son vrai nom Jean Alexis Moncorgé, est l'un des acteurs les plus populaires du XXe siècle avec à son actif un nombre impressionnant de films dits « classiques ». Il connaît le succès sous la direction de Julien Duvivier (La Bandera, La Belle équipe, Pépé le Moko) puis de Jean Renoir (La Grande illusion, La Bête humaine) et Marcel Carné (Le Quai des brumes). Refusant de tourner pour la Continentale, société de production française financée par les Allemands, il émigre aux États-Unis après une fuite par l’Espagne en février 1941... -------------------------------------------------------------------------------- https://vimeo.com/502303083
https://vimeo.com/503088887
https://vimeo.com/502701209
https://vimeo.com/503104293
https://vimeo.com/503117001
etc..etc..
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 18 Mai 2024 - 9:10
18 mai 1804 - La Constitution de l'an XII institue l'Empire
Par le sénatus-consulte du 18 mai 1804, le Sénat français déclare : « Article premier. Le gouvernement de la République est confié à un empereur, qui prend le titre d'Empereur des Français... »
Ce texte curieux, aussi appelé « Constitution de l'An XII », établit l'Empire français sans abolir formellement la République !... Ce n'est que deux ans plus tard, en 1806, que les formes républicaines de l'État disparaîtront, en même temps que le calendrier révolutionnaire.
Napoléon Ier reçoit à Saint-Cloud le sénatus-consulte qui le proclame empereur des Français, 18 mai 1804 (Georges Rouget, 1837, musée de l'Histoire de France, Versailles)
Calcul politique
Le général Bonaparte, appelé en 1799 pour sauver la Révolution, a magistralement réussi à écarter la menace d'une restauration de la monarchiste et d'un retour à l'Ancien Régime, qui aurait lésé beaucoup de monde, à commencer par les acquéreurs de biens nationaux.
Après avoir instauré le Consulat, il a pu conclure la paix avec les puissances étrangères dont l'Angleterre, rétablir la paix religieuse à l'intérieur des frontières et mettre en application la plupart des réformes administratives engagées par le précédent régime, le Directoire.
Mais cette oeuvre gigantesque a été accomplie d'une manière de plus en plus autoritaire, la majorité rurale du pays étant restée nostalgique de l'ancienne monarchie.
Pour consolider son pouvoir, Bonaparte se fait dans un premier temps octroyer le Consulat à vie, avec le droit de désigner lui-même son successeur, par le plébiscite du 2 août 1802. Cette quasi-royauté n'a d'autre effet que d'exciter un peu plus l'opposition royaliste.
Le Premier Consul décide donc de franchir un pas supplémentaire en devenant Empereur héréditaire sous le nom de Napoléon 1er. Cette curieuse monarchie républicaine est présentée comme une forme de reconnaissance des citoyens français envers celui qui a clos la Révolution, et restauré la paix et la prospérité.
Mais pour l'intéressé lui-même, ancien protégé de Robespierre le Jeune, qui n'a jamais renié la Révolution, l'instauration de l'Empire résulte aussi d'un calcul froid et rationnel : il s'agit de ramener la France dans le concert des nations européennes, dont toutes, à l'exception notable de la Suisse, sont des monarchies héréditaires ; pour cela, il ne voit pas de meilleur moyen que de la rattacher au modèle dominant.
Le terme d'empereur est préféré à celui de roi, que les révolutionnaires ont en horreur. Il renvoie également à l'Antiquité classique, très prisée dans les cercles cultivés, ainsi qu'aux Mérovingiens et Carolingiens que redécouvrent les archéologues et les historiens. Enfin, il place Napoléon 1er sur un pied d'égalité avec les deux principaux souverains du continent, l'empereur d'Allemagne et le tsar de Russie.
Le sacre, à Notre-Dame-de-Paris, le 2 décembre 1804, va solenniser la fondation de l'Empire.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 18 Mai 2024 - 9:13
C'est sa fête : Éric
Fondateur de la dynastie des Erik, il succède à son père sur le trône de Suède en 1156. Il lance une croisade pour convertir les Finnois et doit affronter les Danois. Tué sur le champ de bataille le 18 mai 1160, il est considéré comme le patron de la Suède et le jour de sa mort est fête nationale.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 21 Mai 2024 - 10:26
21 mai 1927 - Lindbergh traverse l'Atlantique
Le 21 mai 1927, l'Américain Charles Lindbergh (25 ans) réussit la première traversée en avion sans étapes de l'Atlantique Nord, quelques jours après la tentative malheureuse de Nungesser et Coli dans l'autre sens.
Le jeune homme franchit l'océan, de New York au Bourget, en volant seul et sans radio, uniquement aux instruments, à bord d'un monoplan Ryan, le « Spirit of Saint Louis ». Il parcourt 6 300 km à la vitesse de croisière d'environ 188 km, en 33 heures 30 minutes, s'assoupissant à plusieurs reprises et se réveillant au moment où l'avion frôle les vagues !
Drame familial et errance politique
Charles Lindbergh, cascadeur du ciel et pilote postal, accède à la suite de son exploit à une immense célébrité. Deux ans plus tard, en mai 1929, il épouse Ann Morrow (23 ans), fille de l'ambassadeur américain au Mexique.
Mais la vie du couple va être bouleversée le 1er mars 1932 par l'enlèvement et le meurtre du premier de leurs enfants. Charles Jr est enlevé dans leur propriété de 200 hectares, dans le New Jersey. Le corps en décomposition du bébé est retrouvé quelques semaines plus tard.
Au terme d'une enquête bâclée par le FBI de J. Edgar Hoover, l'assassin présumé est arrêté et exécuté. Il s'agit d'un immigrant allemand, charpentier de son état, repris de justice, Bruno H. Hauptmann.
Ann Lindbergh publie entretemps un livre sur ses aventures aériennes avec son mari. C'est un immense succès de librairie. Mais, meurtri par la mort de leur enfant et la traque sans fin des journalistes, le couple quitte l'Amérique et s'établit en Angleterre, dans le Kent.
Charles Lindbergh ne tarde pas à se rapprocher du « cercle de Cliveden », un groupe pacifiste pro-allemand et pro-nazi auquel participe l'ambassadeur Joseph Kennedy, le père du futur président.
Aussi, quand l'armée américaine le sollicite pour se rendre en Allemagne et évaluer l'avance de la Luftwaffe, il déborde le cadre de son enquête. C'est ainsi qu'il assiste aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 et fait l'éloge de Hitler, « indubitablement un grand homme ». En octobre 1938, à l'ambassade américaine de Berlin, il reçoit de Hermann Goering la Croix de l'Aigle allemand pour services rendus au Reich !
Dans son journal et ses conversations, le héros ne cache pas son admiration pour le Führer mais aussi son propre antisémitisme.
En octobre 1940, il participe à la fondation de l'organisation America First, à Yale, avec pour objectif de s'opposer à l'entrée en guerre des États-Unis. Devant 3 000 personnes, il préconise que l'Amérique « reconnaisse les nouvelles puissances en Europe ». Au printemps suivant, ses meetings rassemblent jusqu'à dix mille personnes à Chicago et New York. Le 11 septembre 1941, à Des Moines (Illinois), il demande : « Qui sont les agitateurs bellicistes » et nomme lui-même « la race juive » au nombre de ceux qui poussent l'Amérique à la guerre « pour des raisons qui ne sont pas qu'américaines ».
Le président Roosevelt ayant publiquement mis en doute sa loyauté, Lindbergh démissionne de son poste de colonel au ministère de la Guerre. Avec ironie, le ministre de l'Intérieur Ickes observe qu'il tient davantage à sa médaille allemande qu'à son grade américain !
Après Pearl Harbor et l'entrée en guerre des États-Unis, Charles Lindbergh va tenter de se racheter une conduite en réclamant et obtenant un poste sur le front Pacifique, contre le Japon... Il décèdera à Hawaï le 26 août 1974.
Fabienne Manière
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 23 Mai 2024 - 3:43
DECES
Heinrich Himmler (7 octobre1900 - 23 mai 1945)
Les basses oeuvres du nazisme
Curieux personnage au physique de petit employé de bureau, avec lunettes de myope et poil brun, Himmler demeure en dépit de cela la personnification du nazisme dans toute son horreur.
En tant que Reichsführer des SS, la garde rapprochée de Hitler, et chef de la police et de la Gestapo, il a été le maître d'oeuvre de la Shoah et de quelques autres horreurs du régime...
Bureaucrate de l'Indicible
Ingénieur en agriculture, Himmler participe au putsch de la Brasserie, le 9 novembre 1923, aux côtés de Hitler, puis devient le secrétaire de Gregor Strasser, l'animateur de la gauche du parti nazi.
Heinrich Himmler vers 1943 (photo de Walter Frentz)
Il entre ensuite dans la SS (abréviation de Schutzstaffel, en français : échelon de protection). Il s'agit d'une troupe paramilitaire triée sur le volet et destinée à servir de garde rapprochée au Führer (le chef du parti).
Himmler se fait remarquer par son sens de l'organisation, ce qui lui vaut d'être nommé par Hitler le 6 janvier 1929 Reichsführer des SS.
Peu après, lui-même confie l'organisation d'un service interne de sécurité (Sicherheitsdienst) à Reinhard Heydrich, qui va dès lors l'assister avec une imparable efficacité.
Après l'accession de Hitler à la chancellerie, Himmler prend sous sa coupe les polices allemandes et, le 10 avril 1934, devient le chef de la redoutable police secrète d'État, la Gestapo (abréviation de Geheime Staatspolizei), créée par Hermann Göring l'année précédente.
À ce poste, il joue un rôle essentiel dans la liquidation des SA et de leur chef Ernst Röhm durant la « Nuit des longs couteaux », le 30 juin 1934.
Il fait là-dessus de la SS la colonne vertébrale du pouvoir hitlérien et, une fois déclenchée la Seconde Guerre mondiale, constitue en son sein un corps militaire d'élite ouvert aux volontaires européens, pourvu qu'ils aient le profil aryen, la Waffen SS.
Avec le concours de Heydrich, il organise de manière quasi-industrielle le système concentrationnaire nazi, pour traquer les opposants puis les déviants, enfin les Juifs, dans le cadre de la « Solution finale ».
Il s'y consacre avec détermination et sans état d'âme comme à une tâche désagréable mais nécessaire, selon les termes de son discours de Poznan, devant des officiers SS, en octobre 1943 : « La plupart d’entre vous savent ce que cela signifie quand 100 cadavres sont alignés les uns à côté des autres, quand il en a 500 ou quand il y en a 1000. Avoir tenu bon face à cela – abstraction faite de faiblesses humaines exceptionnelles - et être resté correct pendant ce temps-là, cela nous a rendus durs. C’est une page glorieuse de notre histoire, une page qui n’a jamais été écrite et qu’il ne faudra jamais écrire ».
Dans le même temps, en promoteur fanatique de la politique raciale voulue par le Führer, il organise au sein de la SS un réseau de quelques dizaines de maternités destinées à accueillir les mères célibataires d'enfants aux caractéristiques aryennes, les Lebensborn (« Fontaines de vie ») !...
Son pouvoir se renforce encore avec sa nomination à la tête du ministère de l'Intérieur en novembre 1943.
Constatant la faillite du régime, il tente, en cachette de Hitler, de négocier avec les Alliés. Il est en définitive arrêté pendant la débâcle par les Anglais mais ces derniers ne peuvent l'empêcher d'avaler une capsule de cyanure. Ainsi échappe-t-il au procès et à la condamnation qu'il avait mérités.
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 29 Mai 2024 - 9:08
29 mai 2005 - Le peuple français dit non au traité constitutionnel
Le dimanche 29 mai 2005, au terme d'un débat démocratique d'une exceptionnelle vitalité, le peuple français rejette à une écrasante majorité (55%) le traité constitutionnel européen, pourtant encensé par la quasi-totalité des médias et de la classe dirigeante. Le 2 juin suivant, le peuple hollandais rejette à son tour le traité.
Le projet a été rédigé par une centaine de personnes choisies par leurs pairs (gouvernants, hauts fonctionnaires, parlementaires européens ou nationaux...), sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.
Cette « Convention » a pris acte de l'échec des sommets européens d'Amsterdam (1997) et de Nice (2001) et s'est donnée pour objectif : 1) rétablir l'équilibre des pouvoirs entre grands et petits États membres, 2) simplifier les processus de prise de décision, 3) doter l'Union d'une véritable politique étrangère et de défense, 4) relancer la symbolique européenne.
Les promoteurs du traité ne doutaient donc pas de son acceptation par les citoyens français, au vu des premiers sondages (60% d'avis favorables). D'ailleurs, les Espagnols eux-mêmes l'avaient peu avant accepté à une très confortable majorité quoiqu'une majorité se soient abstenus.
Du doute au rejet
Mais le doute s'insinue dans l'opinion après une saillie de l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius. À la surprise générale, il se prononce pour le Non sur un plateau télévisé.
Le débat monte en intensité et les sceptiques s'arrachent l'édition de poche du traité. Plus de 200 000 exemplaires sont vendus malgré le caractère on ne peut plus aride de ses 300 pages.
À la suite de Laurent Fabius, l'extrême gauche dénonce un traité qui grave dans le marbre le principe néolibéral selon lequel le bien-être commun reposerait sur une « concurrence libre et non faussée ». De son côté, l'opposition de droite au traité s'indigne de la volonté des instances européennes de faire entrer la Turquie islamiste d'Erdogan dans l'Union européenne.
C'est la conjugaison de ces deux courants qui va faire basculer la majorité.
Le résultat du scrutin consterne la classe politique et médiatique qui croit y voir la victoire de l'ignorance et du populisme (les hommes politiques qualifient de « populiste » tout mouvement qui leur est opposé et bénéficie, au contraire d'eux, de la faveur de l'opinion).
Le président de la République Jacques Chirac, gravement désavoué, écarte avec désinvolture toute idée de démission à l'image de son augustre prédécesseur, le général de Gaulle. Il exclut également une dissolution de l'Assemblée nationale dont les membres avaient pourtant approuvé à 90% le projet de traité constitutionnel et sont donc désavoués par leurs électeurs.
Après le vote également négatif des Néerlandais, les autres gouvernements de l'Union, y compris le gouvernement britannique, annulent les projets similaires de référendum. Déjà s'organise la riposte.
Contre-offensive de la classe dirigeante
Il ne faudra que deux ans aux dirigeants français et européens pour remettre le traité en selle. Sous le nom de « traité modificatif », le texte est ratifié à Lisbonne, le 13 décembre 2007, par les dirigeants des vingt-sept États membres de l'Union, lesquels se gardent de prendre à nouveau l'avis de leurs concitoyens.
Le traité de Lisbonne apparaît dans la forme très différent du projet constitutionnel mais en conserve l'essence. Les articles du Titre III du projet initial, redondants avec des textes antérieurs, sont éliminés pour la forme du traité de Lisbonne, ce qui fait dire au président français Nicolas Sarkozy que le nouveau texte n'est plus qu'un « mini-traité ». Avec plus de franchise, la chancelière Angela Merkel se félicite qu'il reprenne intégralement le projet constitutionnel.
Depuis ce tour de passe-passe, les grandes orientations politiques, au niveau national et plus encore européen, échappent aux citoyens. Le système électoral tourne à vide, sans plus aucune chance d'influer sur elles. L'abstention et le vote « eurosceptique » deviennent largement majoritaires comme lors des élections de 2014 au Parlement de Strasbourg. Des penseurs évoquent l'entrée de l'Europe dans une ère post-démocratique...
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 29 Mai 2024 - 9:13
C'est sa fête : Aymard
Aymard faisait partie d'un groupe d'inquisiteurs assassinés à Avignon et, près de Toulouse, par des sympathisants cathares le 29 mai 1242.
Vu le grand nombre de malheureux qu'Aymard a envoyé au bûcher, ses assassins pourront plaider les circonstances atténuantes au Jugement dernier;-)
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 29 Mai 2024 - 9:20
DECES
Romy Schneider - 23 septembre 1938 à Vienne (Autriche) - 29 mai 1982 à Paris
Romy Schneider est née à Vienne le 23 septembre 1938 sous le nom de Rosemarie Magdalena Albach et se fait connaître au cinéma dès l'âge de 15 ans dans Les Lilas blancs (1953, Kurt Ulrich).
Elle poursuit sa carrière avec Les Jeunes années d'une reine (1954). Ce film du réalisateur autrichien Ernst Marischka (1893-1963) raconte de façon très romanesque et fleur bleue l'accession de Victoria au trône d'Angleterre et ses fiançailles avec son cousin Albert.
L'année suivante, Romy Schneider va accéder à une célébrité planétaire en revêtant le rôle d'une autre princesse, Élisabeth de Wittelsbach (Sissi), épouse de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier. Le film Sissi (1955), , toujours avec le même réalisateur, est l'objet d'un immense engouement en Autriche, en Allemagne et dans le reste du monde. Il est suivi de Sissi impératrice (1956) et Sissi face à son destin (1957).
Tournant le dos à ces rôles plutôt mièvres, l'actrice entre en relation avec l'acteur français Alain Delon et noue avec lui une liaison très médiatisée jusqu'à leur rupture en 1963. Elle poursuit une grande carrière tissée de succès comme Les Choses de la vie (1970, Claude Sautet), aux côtés de Michel Piccoli. Mais le surmenage et les drames de sa vie privée ne lui laissent pas de répit, jusqu'à la mort tragique de son fils David, 14 ans, en 1980. Romy Schneider meurt le 29 mai 1982, à 42 ans, dans des conditions inexpliquées. Elle laisse une fille, Sarah Biasini.
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 30 Mai 2024 - 5:31
30 mai 1943 : Le Chant des Partisans
Le 30 mai 1943, dans un hôtel de la banlieue de Londres, l'écrivain-journaliste Joseph Kessel, son neveu Maurice Druon, la musicienne Anna Marly et quelques amis composent un chant qui deviendra sous le nom de Chant des Partisans l'hymne de la Résistance française au nazisme et à l'occupation allemande.
Ami entends-tu Le vol noir des corbeaux Sur nos plaines. Ami entends-tu Les cris sourds du pays Qu'on enchaîne, Ohé partisans Ouvriers et paysans C'est l'alarme ! Ce soir l'ennemi Connaîtra le prix du sang Et des larmes.
Montez de la mine, Descendez des collines, Camarades. Sortez de la paille Les fusils, la mitraille, Les grenades. Ohé ! les tueurs À la balle et au couteau Tuez vite ! Ohé ! saboteur Attention à ton fardeau. Dynamite.
C'est nous qui brisons Les barreaux des prisons Pour nos frères. La haine à nos trousses Et la faim qui nous pousse, La misère. Il y a des pays Où les gens au creux des lits Font des rêves. Ici, nous vois-tu Nous on marche et nous on tue Nous on crève.
Ici, chacun sait Ce qu'il veut, ce qu'il fait Quand il passe Ami, si tu tombes, Un ami sort de l'ombre À ta place. Demain du sang noir Sèchera au grand soleil Sur les routes. Sifflez compagnons, Dans la nuit, la liberté Nous écoute.
Ami, entends-tu Les cris sourds du pays qu'on Enchaîne ! Ami, entends-tu Le vol noir des corbeaux sur nos Plaines !
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 30 Mai 2024 - 5:42
Décès
Jeanne d'Arc - 6 janvier 1412 à Domrémy (Lorraine, France) - 30 mai 1431 à Rouen
1429 ! La France est endeuillée par la guerre contre les Anglais que l'on appellera plus tard «guerre de Cent Ans». Quand Jeanne d'Arc se présente à Chinon devant Charles VII, que l'on appelle par dérision le «petit roi de Bourges», personne n'est prêt à parier sur cette paysanne illettrée de 19 ans qui prétend restaurer la monarchie capétienne. Cette dernière n’a plus d’autorité que sur le centre et le sud du royaume. L'ouest et le nord, y compris Paris, sont ralliés au roi anglais.
La jeune paysanne de Domrémy rend confiance au roi, se met à la tête de quelques troupes, délivre Orléans assiégé par les Anglais et, fort intelligemment, convainc Charles VII de se faire sacrer sans délai à Reims pour consolider sa légitimité. Abandonnée quelques mois plus tard par le roi qui n'a plus besoin d'elle, elle est capturée à Compiègne et brûlée vive comme sorcière à Rouen.
Voltaire - 21 novembre 1694 à Paris - 30 mai1778 à Paris
De son vrai nom François Marie Arouet, Voltaire est l'écrivain le plus célèbre de l'époque de Louis XV. Fils de notaire, il effectue d'excellentes études classiques au collège de Clermont (aujourd'hui le lycée Louis-le-Grand), à Paris. Mais il abandonne ses études de droit pour le libertinage et l'écriture, mettant à profit son style littéraire et son insurpassable talent dans le persiflage...
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 1 Juin 2024 - 10:43
1er juin 1898 - Ouverture à Paris du premier palace, le Ritz
Le 1er juin 1898, toute la haute société d’Europe et d’Amérique se retrouve à la soirée d’inauguration de l'hôtel Ritz, sur la place Vendôme, à Paris. Créé par César Ritz, avec le concours du grand chef Auguste Escoffier, le Ritz inaugure une belle brochette de palaces caractéristiques de la Belle Époque, de son insouciance... et de ses effarantes inégalités sociales.
Pierre Georges Jeanniot, le dîner à l'hôtel Ritz Paris, 1904.
Un maître d'hôtel plein d'entregent
Né en Suisse en 1850, cadet d'une famille modeste de treize enfants, César Ritz devient sommelier dans une auberge à 14 ans et monte à Paris lors de l’Exposition universelle de 1867. Maître d’hôtel chez Voisin, fameux restaurant de la rue Saint-Honoré, il se fait apprécier du Tout-Paris par son charme et son entregent. Il perçoit très vite le besoin de loger comme il se doit les touristes fortunés qui se rendent dans les stations balnéaires. C’est ainsi qu’en 1880, il achète avec ses économies l’Hôtel des Roches noires, à Trouville. C’est un échec.
César Ritz (23 février 1850, Niederwald ; 26 octobre 1918, Küssnacht)
L’année suivante, il devient directeur général du Grand Hôtel de Monte-Carlo et y recrute le grand chef Auguste Escoffier, né en 1846 à Villeneuve-Loubet. Rencontre décisive. Avec lui, il relance son établissement un peu vieillissante. Puis, comprenant l'intérêt de joindre la cuisine au luxe, il travaille au projet d’un hôtel de très grand luxe à Paris.
Deux milliardaires lui apportent son concours, Alexandre-Louis Marnier-Lapostolle, inventeur de la liqueur « Grand Marnier », et Alfred Beit, magnat britannique du diamant. Ritz achète à crédit le prestigieux hôtel de Gramont, 15 place Vendôme, et va doter ses 159 chambres de tout le confort moderne, ascenseurs, électricité, téléphone, avec un luxe inspiré de Versailles. Christofle, Baccarat et Rouff concourent à l’aménagement et, bien sûr, Escoffier prend en charge la cuisine pour 500 couverts.
Sans attendre la fin des travaux, Ritz devient directeur d’un nouvel hôtel de grand luxe à Londres, le Savoy. Il va s’en inspirer, ainsi qu’Escoffier, pour l’aménagement de leur hôtel parisien. À son personnel, il insuffle une règle d'or : « Le client a toujours raison. ».
En 1898, après dix ans de travaux, Ritz ouvre enfin son hôtel, auquel il donne son nom : le Ritz. Le prince de Galles, futur Édouard VII, déclare : « Là où Ritz va, j’irai. » L’hôtel fait très vite le plein et Ritzy devient même une épithète pour signifier « chic, élégant » ! L’hôtel devient le lieu à la mode où les femmes peuvent exhiber leurs toilettes et les hommes faire étalage de leur fortune et conclure de nouvelles affaires.
Bal masqué à l'hôtel Ritz Paris en 1909, Raimundo de Madrazo y Garreta, New York, Metropolitan Museum of Art.
Ritz ne se contente pas de ce palace : en 1905, il en ouvre un autre à Londres, où il va concurrencer le Savoy dont il fut le directeur général. Il en ouvre encore à Madrid, au Caire, à Johannesburg, à Montréal et à New York. À Paris même, le Ritz va inspirer des concurrents : le Crillon (1909), le Lutetia (1910), le Plazza (1913), le Bristol (1925).
Camille Vignolle
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 3 Juin 2024 - 8:29
3 juin 1944 : De Gaulle chef du gouvernement provisoire
Le 3 juin 1944, à quelques jours du débarquement allié en Normandie, le général de Gaulle constitue officiellement à Alger le gouvernement provisoire de la République française et en devient naturellement le chef. C'est l'ultime étape avant l'éviction du « régime de Vichy ».
Un an plus tôt, Charles de Gaulle avait quitté son exil londonien et s'était installé à Alger, qui venait d'être débarrassée des autorités vichystes par les troupes anglo-saxonnes. Il avait constitué le 3 juin 1943 un Comité français de libération nationale co-présidé par lui-même et le général Henri Giraud.
Dans les mois suivants, avec l'appui de résistants comme Jean Moulin et Georges Bidault, le chef de la France Libre avait surmonté son conflit de préséance avec le général Giraud, en qui les Américains voyaient un interlocuteur plus malléable, et était enfin devenu le chef incontesté de la Résistance. C'est ainsi qu'il avait pu transformer le Comité en gouvernement provisoire.
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Sujet: Re: Evènements du jour Lun 3 Juin 2024 - 8:31
C'est sa fête : Kévin
Kévin, ou Coemgen, est un Irlandais qui fonda l'abbaye de Glendalough, vers 550. C'était l'époque où des missionnaires quittaient « l'île des saints », tout juste christianisée, pour évangéliser le continent.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mar 4 Juin 2024 - 10:02
4 juin 1958 : De Gaulle : « Je vous ai compris »
Le 4 juin 1958, du balcon du Gouvernement Général d'Alger, le général de Gaulle lance à la foule : « Je vous ai compris. Je sais ce qui s'est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c'est celle de la rénovation et de la fraternité. Eh bien ! de tout cela, je prends acte au nom de la France, et je déclare qu'à partir d'aujourd'hui, la France considère que dans toute l'Algérie, il n'y a qu'une seule catégorie d'habitants : il n'y a que des Français à part entière, des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs... »
Ce cri va semer d'amères illusions chez les Français d'Algérie, ceux-là mêmes qui ont ramené de Gaulle au pouvoir le 13 mai 1958. Prenant leur souhait pour une réalité, dans son vibrant : « Je vous ai compris », ils veulent entendent : « Je partage vos convictions et vos attentes ». Mais l'expression prise au pied de la lettre ne veut rien dire d'autre que : « J'ai compris ce que vous souhaitez et j'en prends acte sans que cela m'engage à quoi que ce soit. » Le général laisse ainsi ses auditeurs croire à sa résolution de conserver l'Algérie à la France. Aujourd'hui, ces quatre mots : « Je vous ai compris », sont devenus pour beaucoup de Français le modèle du cynisme en politique.
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Sujet: Re: Evènements du jour Mer 5 Juin 2024 - 10:11
5 juin 1981 - Révélation du sida
Le 5 juin 1981, une revue médicale fait état d’une forme rare de pneumonie chez des jeunes homosexuels californiens. Il s'agit là en réalité des premiers cas du virus de l'immuno-déficience humaine (VIH) responsable d’une maladie, le sida, dont l’épidémie va causer plus de 30 millions de morts à travers le monde.
Le mystère plane autour d’une nouvelle maladie
Le Centre de contrôle des maladies (CDC) d'Atlanta ne pensait pas que la publication de sa revue scientifique hebdomadaire Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) du 5 juin 1981 marquerait l’Histoire. Elle fait état de cinq cas de pneumonie rare, la pneumocystose, chez cinq jeunes homosexuels de Californie. Il s’agit là de la première trace médicale du virus responsable de l’épidémie la plus meurtrière de la seconde moitié du XXème siècle. Pour l’heure, le mystère plane encore sur son identité.
Couverture du MMWR du 3 juillet 1981.
« C’est une très, très dramatique maladie. Je pense que nous pouvons dire que c’est assurément quelque chose de nouveau. » note le directeur du service des maladies infectieuses du CDC, James Curran. Surtout que la maladie touche gravement des patients jeunes là où elle s’attaquait avant principalement à des personnes fortement immunodéprimées. Toux, fièvre prolongée, diarrhée, les symptômes sont nombreux.
La rumeur enfle dans les rues de New-York. L’information atteint le grand public le 3 juillet 1981 quand le chroniqueur médical du New York Times publie un court article dans les pages du journal avec pour titre : Cancer rare vu chez 41 homosexuels. Il s’agit d’un sarcome extrêmement rare, le sarcome de Kaposi, responsable d’un cancer de la peau. On entend alors un peu partout parler d’un « cancer gay » ou de « peste rose ».
Le lendemain, la revue du CDC d’Atlanta publie un nouveau numéro faisant état de 26 cas de sarcome de Kaposi aux États-Unis, dont 20 à New-York. Ils sont tous jeunes et homosexuels. Huit malades sont morts.
Fin 1981, un premier cas est signalé en France. Au même moment, les premières données épidémiologiques indiquent que cette mystérieuse maladie est d'origine infectieuse et transmissible par voies sexuelles et sanguines.
C’est un réveil brutal pour la génération hippie qui, profitant de la libération des mœurs dans les années 1960-1970, ne se doutait pas qu’un pernicieux virus se réjouissait de la multiplication des contacts humains. Dans les pays occidentaux du moins, car dans le tiers-monde (dico) c’est plutôt du côté de la prostitution et du manque d’hygiène qu’il faut chercher des responsables.
En janvier 1983, une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur composée de Luc Montagnier, Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi, isole le virus. Au mois de mai, ils publient les résultats de leurs travaux dans la revue Science. En mai 1986, le virus est baptisé virus de l'immunodéficience humaine, ou VIH, et la maladie SIDA, syndrome de l'immunodéficience humaine.
Charlotte Chaulin
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Sujet: Re: Evènements du jour Jeu 6 Juin 2024 - 10:02
On célèbre aujourd'hui les 80 ans du débarquement..
6 juin 1944 - Le débarquement de Normandie
Le 6 juin 1944, à l'aube, une armada de 4266 navires de transport et 722 navires de guerre s'approche des côtes normandes. Elle s'étale sur un front de 35 kilomètres et transporte pas moins de 130 000 hommes, Britanniques, Étasuniens ou Canadiens pour la plupart. Plus de 10 000 avions la protègent.
Baptisée du nom de code Overlord (« suzerain » en français), cette opération aéronavale demeure la plus gigantesque de l'Histoire, remarquable autant par les qualités humaines de ses participants que par les prouesses en matière d'organisation logistique et d'innovation industrielle et technique. Elle était attendue depuis plus d'une année par tous les Européens qui, sur le continent, luttaient contre l'occupation nazie.
Dès le premier jour, en quelques heures, les alliés s'emparent des plages pour un prix bien moins douloureux qu'ils ne le craignaient, environ dix mille tués et blessés. Mais la suite sera beaucoup plus compliquée, avec une « bataille des haies » âpre, meurtrière et incertaine pour s'emparer de la Normandie et pas moins de onze mois pour obtenir la capitulation du régime nazi...
Scène de débarquement le 6 juin 1944 (Overlord)
Intox
Au début de l'année 1944, les Soviétiques ont franchi le Dniepr et envahi la Roumanie et la Bulgarie. Pour les Allemands, la défaite n'est plus que l'affaire de quelques mois. L'ouverture du « second front » à l'Ouest doit l'accélérer.
Dwight Eisenhower et ses adjoints, les généraux américains Omar Bradley et George Patton ainsi que le maréchal britannique Bernard Montgomery, décident de débarquer en Normandie, au sud de la Seine.
Le général Dwight Eisenhower s'entretient avec un parachutiste avant le Jour J
Les plages de sable qui s'étendent entre l'estuaire de la Seine et la presqu'île du Cotentin (plus précisément entre l'Orne, la rivière qui traverse Caen, et la Vire, la rivière qui traverse Saint-Lô) se prêtent à un débarquement rapide et sont moins bien défendues que les ports du nord.
L'objectif est d'installer une tête de pont sur ces plages puis de s'emparer du port en eau profonde de Cherbourg afin d'intensifier les débarquements d'hommes et de matériels.
Il n'empêche que d'impressionnantes fortifications parsèment le littoral océanique des Pyrénées à la Norvège. C'est le « mur de l'Atlantique ». L'arrière-pays du Cotentin a aussi été inondé par les Allemands dès janvier 1944 et protégé contre d'éventuels atterrissages par des pieux, tranchées, mines etc.
Hitler lui-même attend avec impatience le débarquement. Il croit pouvoir le repousser aisément et, de la sorte, mettre hors jeu les Anglo-Saxons avant de reporter toutes ses forces contre l'Armée rouge ! Il est convaincu qu'il aura lieu au nord de la Seine, à l'endroit le plus étroit de la Manche et à 300 kilomètres seulement du centre industriel de la Ruhr.
Un char gonflable dans le Kent (opération Fortitude, printemps 1944)
Les Alliés font de leur mieux pour l'en convaincre. Ils montent pour cela l'opération Fortitude (« courage » en français), avec, face au Pas-de-Calais, dans la campagne du Kent, une impressionnante concentration de blindés en baudruche gonflable et d'avions en contreplaqué. Cette intoxication permettra aux Alliés de n'affronter que 17 divisions allemandes sur les 50 présentes dans la région, les autres attendant dans le Nord un deuxième débarquement qui ne viendra jamais.
Les forces allemandes de Normandie totalisent près de 300 000 hommes. Elles sont placées sous le haut commandement du prestigieux feld-maréchal Erwin Rommel.
Comme le temps a été mauvais sur la côte normande dans les premiers jours de juin, excluant toute tentative de débarquement, il n'y a cette nuit-là que 50 000 soldats pour faire face à l'armada alliée, dont une moitié de non-Allemands engagés de force et dont la valeur guerrière n'est pas la première qualité.
Débarquement à haut risque
En raison de la tempête qui sévit sur la Manche, Eisenhower a déjà reporté le débarquement du 4 au 6 juin. Le 5 juin, enfin, son service météo lui promet une accalmie de 36 heures et il décide d'engager sans délai l'opération Overlord.
Pathfinders ou éclaireurs anglo-saxons, avec leur parachutage au-dessus du Cotentin (5 juin 1944)
Vers minuit, trois cents éclaireurs (pathfinders) sont parachutés derrière les marais du littoral, sur la presqu'île du Cotentin. Ils balisent les terrains d'atterrissage destinés aux planeurs qui les suivent.
23 500 parachutistes de trois divisions aéroportées (2395 avions et 867 planeurs) sont lâchés derrière les lignes allemandes. Leur mission est de dégager la plage Utah et de couper la route nationale qui relie Caen à Cherbourg via Sainte-Mère-Église.
Le jour J
Au matin du Jour J, à 5h30, les avions alliés et une demi-douzaine de cuirassés bombardent les fortifications des plages et des falaises.
Une heure plus tard, cinq divisions (deux américaines, deux britanniques et une canadienne) commencent à débarquer sur autant de plages aux noms codés. De l'ouest vers l'est, Utah et Omaha (troupes américaines), Gold (troupes britanniques), Juno (troupes canadiennes) et Sword (troupes britanniques et détachement français).
Overlord (Herodote.net)
Les hommes progressent sur les plages sous le feu des Allemands qui tirent du haut des blockhaus, ces derniers étant eux-mêmes pilonnés par les cuirassés alliés depuis le large.
La chance sourit en définitive aux Alliés. Pendant toute la journée, ils n'ont à affronter que deux avions de chasse allemands. Quant aux Panzers ou chars d'assaut allemands, ils sont restés en réserve à l'intérieur des terres, mis à part une contre-attaque au petit matin sur Sainte-Mère-Église.
C'est ainsi qu'à la fin de la journée, 135 000 hommes ont déjà réussi à poser le pied sur le sol français.
Les Américains déplorent 3 400 tués et blessés, les Britanniques 3 000, les Canadiens 335 et les Allemands 4 000 à 9 000. Les trois cinquièmes des pertes alliées se sont produites sur la plage Omaha. Mais, au total, elles s'avèrent beaucoup moins importantes que prévu. Les bombardements des villes normandes et des noeuds de communication ont par ailleurs causé la mort de 2500 civils.
Au soir du 6 juin, les Alliés ont réussi à établir une tête de pont sur la côte. Ils peuvent mettre en place toute la logistique indispensable au débarquement de millions d'hommes, en vue d'une offensive de longue haleine...
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 7 Juin 2024 - 10:18
7 juin 1788 - La «Journée des tuiles» à Grenoble
Le 7 juin 1788, les habitants de Grenoble, dans les Alpes, défient les troupes du roi. Juchés sur les toits de leurs maisons, ils jettent des tuiles du toit de leurs maisons sur les soldats qui avaient reçu l'ordre de disperser les parlementaires de la province... C'est le prémice de la Révolution française.
La réforme impossible
Louis XVI (1754-1793), roi de France ou des Français (1774-1792)
À son avènement, en 1774, le roi Louis XVI avait choisi un ministre des finances compétent, Turgot, pour faire face à la crise financière et réformer l'État. Mais dès le 12 mai 1776, le roi se sépare de son ministre et annule ses réformes sous la pression des privilégiés et de la Cour.
Les privilégiés (essentiellement les parlementaires et la haute aristocratie) rejettent tout changement. Ils dénoncent dans la volonté de réforme du roi une manifestation de tyrannie...
D'année en année, la situation empire. Dans l'obligation de combler au plus vite le déficit des finances, le roi demande aux parlementaires d'enregistrer un édit établissant un emprunt de 420 millions de livres (la monnaie de l'époque). Faute de leur accord, il impose l'enregistrement le 19 novembre 1787 par la procédure exceptionnelle d'un «lit de justice».
La machine s'emballe
Le 8 mai 1788, le garde des sceaux Chrétien-François Lamoignon réforme hardiment la justice et enlève son droit de remontrance au Parlement de Paris. Celui-ci entre aussitôt en rébellion. Il publie une «déclaration des droits de la Nation». La colère gagne tout le pays. Cette colère est particulièrement vive dans le Dauphiné, au coeur des Alpes, où l'activité industrielle a engendré une bourgeoisie dynamique.
Le Parlement de Grenoble ayant protesté contre les édits de Lamoignon, il est mis en vacances mais se réunit néanmoins le 20 mai 1788 chez son président, Bérulle, lequel proclame que, si les édits de Lamoignon étaient maintenus, «le Parlement du Dauphiné se regarderait comme entièrement dégagé de sa fidélité envers son souverain».
Le 7 juin 1788, le lieutenant général de la province confie à despatrouilles de soldats des lettres de cachet à remettre aux parlementaires pour leur signifier un exil sur leurs terres. Mais le tocsin sonne. La population est rameutée par les auxiliaires de justice, particulièrement fâchés de perdre le Parlement, qui est leur gagne-pain. Des Grenoblois s'emparent des portes de la ville. D'autres, montés sur les toits, jettent des tuiles et divers objets sur les soldats. Vers la fin de l'après-midi, les émeutiers, maîtres de la ville, réinstallent les parlementaires dans le palais de justice.
À l'initiative des avocats Barnave et Mounier, les représentants du Dauphiné, au nombre d'environ 540, se réunissent finalement le 21 juillet au château de Vizille. Ils appellent à refuser le paiement de l'impôt et demandent aux autres assemblées provinciales d'en faire autant. C'est la première manifestation de révolte contre l'autorité royale.
Louis XVI se résout donc le 8 août 1788 à convoquer les états généraux. Leur ouverture est fixée au 5 mai 1789.
André Larané
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Sujet: Re: Evènements du jour Ven 7 Juin 2024 - 10:52
C'est sa fête : Gilbert
À son retour de la deuxième croisade (1147), Gilbert se dépouilla de ses biens et fonda sur ses terres de Limagne, à Neuf-Fontaines ou Neuffonts, une abbaye de Prémontrés.
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Sujet: Re: Evènements du jour Sam 8 Juin 2024 - 8:11
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George Sand - 1er juillet 1804 à Paris - 8 juin 1876 à Nohant
Femme libérée
George Sand (Paris, 1er juillet 1804 - Nohant-Vic, 8 juin 1876), Auguste Charpentier, 1838, Musée de la Vie romantique, Paris
Le 2 mai 1832, la critique littéraire salue la sortie à Paris d'un roman intitulé Indiana. Tiré à 750 exemplaires, il dresse la critique de la vie bourgeoise sous le règne de Louis-Philippe 1er. Son auteur est un inconnu du nom de George Sand.
Derrière ce pseudonyme se cache une jeune femme de 28 ans au parcours déjà rocambolesque, née le 1er juillet 1804 à Paris sous le nom d'Amantine Aurore Lucile Dupin. Ses parents sont un officier et la fille d'un pauvre cabaretier.
Elle épouse à 18 ans le baron Dudevant dont elle se séparera en 1836 après une relation orageuse et de multiples liaisons. Un an après le mariage, en 1823, naît un garçon, Maurice. Cinq ans plus tard naît une fille, Solange.
Le pseudonyme George Sand sous lequel Aurore accède à la célébrité littéraire rappelle par ailleurs Jules Sandeau, l'amant avec lequel elle a commencé à écrire.
Passionnée et volontiers exubérante, révolutionnaire et républicaine dans l'âme, elle mène en marge de ses travaux d'écriture maints combats politiques et des engagements féministes avant l'heure.
Elle ne craint pas non plus de scandaliser les bonnes âmes en s'affichant en tenue d'homme ou avec un cigare.
Retour à la terre
La maturité venue, la romancière prend ses distances avec la bourgeoisie louis-philipparde et découvre comme bien d'autres le monde du travail. Elle devient ainsi l'amie du peintre Jean-François Millet, l'auteur de L'Angélus.
Après les journées révolutionnaires de 1848, elle se retire dans son château de Nohant, au coeur de cette campagne berrichonne qui lui fournit la matière de ses meilleurs romans : La Mare au diable (1846), François le Champi (1847) ou encore La petite Fadette (1849).
Elle écrit vite. Quatre jours lui suffisent par exemple pour écrire La Mare au diable, l'un de ses plus célèbres ouvrages. Mais elle prend ensuite son temps pour relire et corriger son texte.
Après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte et la fondation du Second Empire, en 1852, elle se tient à l'écart du pouvoir mais conserve l'estime de l'empereur, lui-même connu pour sa fibre sociale.
La « dame de Nohant » meurt dans la sérénité le 8 juin 1876. Passionnée, provocatrice, elle a créé un personnage inédit : la femme libérée.